"Attenter à la vertu" de quelqu'un.

Cette locution verbale du registre soutenu signifie : avoir des relations sexuelles avec cette personne en passer outre sa volonté. Donc, concrètement... : la violer !

"Perdre les pédales".

Cette locution nominale du registre familier évoque naturellement la perte du contrôle de son véhicule.

À vélo, la situation est déjà problématique. Mais elle peut se révéler véritablement dramatique en voiture, puisque lorsque l'on ne sait plus quelle est la pédale du frein et quelle est celle de l’accélérateur, on met en danger aussi bien les autres que soi-même.

"Perdre les pédales" signifie donc :

  • au sens propre :
    • et ne plus savoir sur quelle pédale appuyer pour freiner, en voiture.
  • et au sens figuré :
    • perdre le fil de son raisonnement ; perdre son assurance, se troubler.

On dit par exemple : "Ma copine a complètement perdu les pédales devant le jury".

    • perdre le contrôle de la situation, ne plus rien comprendre.

On dit par exemple : "Mon oncle a perdu les pédales : il ne maîtrise plus rien et sa société court à la catastrophe".

    • voire : devenir fou.

On dit par exemple : "Le grand-père de ma voisine a complètement perdu les pédales et va devoir être interné".

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mes articles consacré à toutes les façons de dire "Devenir fou" et  toutes les façons de dire "Être fou" ou "Être un fou".

Sources : www.caminteresse.fr et wiktionary.org

"Un bouillon d'onze heures", "Boire le bouillon d'onze heures" ou "Servir un bouillon d'onze heures".

La locution nominale "bouillon d'onze heures" relève du registre familier (on ne dit et écrit que beaucoup plus rarement "bouillon dE onze heures") et elle signifie : poison, breuvage empoisonné.

  • "Boire le bouillon d'onze heures" signifie donc : mourir.
  • Et "Servir un bouillon d'onze heures" : empoisonner quelqu'un.

Source : wiktionary.org

"Être bien brave", "Être gentil" ou "Être très gentil".

Ces différentes formules s'utilisent pour qualifier :

  • au sens propre : une personne serviable, honnête, bonne, obligeante.
  • et dans le registre familier : une personne gentille ou très gentille, mais un peu stupide.

On dit par exemple :

  • "Cindy est bien brave, mais je ne lui prêterais pas ma voiture",
  • "Kevin est gentil mais il a encore oublié d'éteindre l'enseigne en partant",
  • ou : "Gonzague est très gentil. Il collectionne les ticket de loto perdants".

"Une buse".

Ce substantif féminin polysémique peut avoir en français différentes significations, selon le contexte et le niveau de langage :

  • dans le langage courant, il s'agit :

Une buse : oiseau rapace diurne

    • avant toutes choses d'un nom vernaculaire d'animal, désignant un oiseau de proie diurne (falconiforme), au plumage brun tacheté, aux formes lourdes, au bec et aux serres faibles, que l’on considère comme dépourvu d’intelligence.

Il existe plusieurs espèces de ce rapace en Europe, la plus commune étant la "buse variable".

Buses en laiton
Buses en laiton
    • mais également d'un embout - parfois également appelée "ajutage" - placé à l'extrémité d'un tuyau dans lequel circule un ou plusieurs fluides et destiné à assurer une des fonctions suivantes :
      • dispersion de ce(s) fluide(s) dans un grand volume,
      • ou projection à grande vitesse ou/et mélange de ces fluides.

C'est par exemple le cas de la pièce du carburateur qui augmente la vitesse de l'air lors de son passage au niveau du gicleur.

Les fonctions assurées par la buse reposent sur la forme du conduit qui exploite les propriétés de la tuyère.

    • ou d'un conduit rigide de gros calibre servant à l'écoulement d'un fluide.

Également appelé "Ponceau", la buse (du néerlandais "buis" signifiant "tube") est constituée d'un ou de plusieurs éléments en ciment, céramique, fonte, mais aussi :

Buses de béton armé
Buses en béton armé
      • béton armé,
Buses métalliques en acier galvanisé
Buses en acier galvanisé
      • ou acier galvanisé.
D'argent au tourteau de gueules (blason de la famille de Montpellier)
D'argent au tourteau de gueules (blason de la famille de Montpellier)
    • ainsi que, en héraldique, d'un "meuble" (une figure) représentant un disque de couleur rouge dans les armoiries, ensuite appelé "tourteau de gueules", et parfois "tourteau de pourpre".
  • et dans le registre familier :
    • au sens figuré : d'une personne particulièrement stupide ou bornée ; d'un sot, d'un idiot, d'un imbécile.

On dit par exemple : "Sibeth Ndiaye, Muriel Pénicaud, Christophe Castaner : que des buses ! Édouard Philippe devait vraiment apprécier la fauconnerie... ou la vraie connerie ?".

    • et, dans le Nord de la france, en Champagne, ainsi que pour nos amis belges : d'un échec à une élection, à un examen, etc.

On dit par exemple : "Mon neveu s'est pris une buse à son examen d'urine, c'est te dire s'il est con !".

Nota bene : "La buse" était l'un des surnoms du pirate français Olivier Levasseur.

Sources : wiktionary.org, wikipedia.org, www.languefrancaise.net et www.larousse.org

Plus de 195 façons de dire "Tuer".

"Basourdir" ne s'utilise plus (mais se retrouve indirectement dans le verbe "abasourdir") et relève donc du registre désuet.

Le registre argotique nous propose de nombreux verbes, formules ou locutions verbales avec : "Bousiller", "Brancher", "Buter", "Charcler", "Culbuter", "Dégommer", "Dessouder", "Dézinguer", "Donner à bouffer aux (fauves en général : lions, tigres, etc.)", "Donner à bouffer aux poissons", "Donner à bouffer aux requins", "Effacer", "Envoyer bouffer les pissenlits par la racine", "Expédier bouffer les pissenlits par la racine", "Faire bouffer les pissenlits par la racine", "Liquider", "Racourcir", Ratatiner", "Rectifier", "Refroidir", "Repasser" ou "Zigouiller".

"Couper en morceaux", "Couper la gorge", "Crever", "Crever la paillasse", "Crever la panse", "Découper en morceaux", "Démembrer", "Désosser", "Égorger", "Étriper", "Éventrer", "Éviscérer", "Mettre en morceaux", "Mettre en pièces", "Ouvrir le bide", "Ouvrir le ventre", "Planter", "Saigner", "Saigner comme un goret", "Suriner", "Trancher en deux", "Trancher en morceaux", "Trancher la gorge", "Trancher la tête", "Trancher le cou" ou "Éventrer" s'il s'agit de tuer par arme blanche.

Et "Allumer", "Brûler la cervelle", Coller une balle dans la tête", "Coller une balle entre les deux yeux", "Cribler de balles", "Cribler de plomb", "Descendre", "Faire sauter la cervelle", "Faire sauter le caisson", "Ficher une balle dans la tête", "Ficher une balle entre les deux yeux", "Flinguer", "Fumer", "Loger une balle dans la tête", "Loger une balle entre les deux yeux", "Foutre une balle dans la tête", "Foutre une balle entre les deux yeux", "Mettre une balle dans la tête", "Mettre une balle entre les deux yeux", "Plomber", "Rifler" (registre désuet), "Transformer en écumoire" ou "Truffer de plomb" si c'est une arme à feu.

Sans oublier Michel Audiard, qui nous a bien sûr offert le superbe "Éparpiller façon puzzle" dans le légendaire film de Georges Lautner "les tontons flingueurs" (1963) !

"Avoir la peau", "Brancher", "Éclater la cervelle", "Envoyer ad patres", "Envoyer au casse-pipe", "Envoyer manger les pissenlits par la racine", "Envoyer six pieds sous terre", "Estourbir", "Expédier ad patres", "Expédier manger les pissenlits par la racine", "Expédier six pieds sous terre", "Exploser la cervelle", "Faire la peau", "Faire manger les pissenlits par la racine", "Faire passer l'arme à gauche", "Faire passer le goût du pain", "Faire son affaire", "Ôter le goût du pain", "Règler son affaire", "Règler son compte", "Suicider", "Tordre le cou", "Trouer la peau" ou "Trucider" appartiennent au registre familier.

Le langage courant est également très riche, avec : "Abattre", "Abréger les souffrances", "Achever", "Assassiner", "Causer la mort", "Déchiqueter", "Défenestrer", "Donner en pâture aux (fauves en général : lions, tigres, etc.)", "Donner en pâture aux poissons", "Donner en pâture aux requins", "Donner la mort", "Éliminer", "Empêcher de parler à jamais", "Empêcher de parler de façon définitive", "Empêcher de parler définitivement", "Empêcher de parler pour toujours", "Empoisonner", "Ensevelir", "Enterrer vivant", "Entraîner la mort", "Envoyer à la morgue", "Envoyer au Ciel", "Envoyer au cimetière", "Envoyer au Paradis", "Envoyer au purgatoire", "Envoyer au royaume des morts", "Envoyer brûler en Enfer", "Envoyer dans l'autre monde", "Envoyer en Enfer", "Envoyer nourrir les asticots", "Envoyer nourrir les poissons" "Envoyer nourrir les requins", "Envoyer rôtir en Enfer", "Étouffer" "Étrangler", "Euthanasier", "Expédier à la morgue", "Expédier au cimetière", "Expédier au Paradis", "Expédier au purgatoire", "Expédier au royaume des morts", "Expédier en Enfer", "Expédier nourrir les asticots", "Expédier nourrir les poissons", "Expédier nourrir les requins", "Faire faire le dernier voyage", "Faire faire le grand voyage", "Faire faire son dernier voyage", "Faire taire à jamais", "Faire taire de façon définitive", "Faire taire définitivement", "Faire taire pour toujours", "Faucher", "Noyer", "Offrir en pâture aux poissons", "Offrir en pâture aux requins", "Passer au fil de l'épée", "Poignarder", "Provoquer la mort", "Réduire au silence", "Renvoyer au Créateur", "Réexpédier au Créateur", "Supprimer" ou "Vitrifier".

Mais aussi : "Brûler vif", "Carboniser", "Faire griller", "Faire rôtir" ou "Faire périr par le feu" si c'est ce dont il s'agit.

"Aligner contre un mur", "Coller au poteau", "Coller contre un mur", "Couper en deux", "Couper la tête", "Couper le cou", "Décapiter", "Électrocuter", "Exécuter", "Fusiller", "Garotter", "Guillotiner", "Passer par les armes", "Pendre" ou "Pendre haut et court" s'il s'agit d'une exécution.

"Crucifier", "Dévorer", "Écarteler", "Empaler", "Lapider" et "Manger" correspondent normalement à des pratiques d'un temps révolu ou dont on souhaiterait du moins qu'il le soit.

Enfin, le registre soutenu nous offre le très joli verbe "Occire" ainsi que les locutions verbales "Enlever la vie", "Faire passer", "Ôter la vie" ou "Prendre la vie" et les jolies formules "Envoyer rejoindre ses ancêtres" ou "Expédier rejoindre ses ancêtres" et "Faire passer de vie à trépas".

"Être épais dans le plus mince".

Cette étrange formule signifie, au sens figuré, dans le registre familier, pour nos amis québecois : avoir l'esprit lent, manquer de vivacité d'esprit, ne pas comprendre vite ; être très bête, être complètement idiot.

"Avoir la comprenette difficile", "Être long à la comprenette", "Comprendre vite mais falloir expliquer longtemps", "Être long à la détente" ou "Ne pas être rapide à la détente" !

J'aime beaucoup ces cinq expressions du registre familier qui signifient toutes : avoir l'esprit lent, tarder à comprendre les choses, ne pas être très vif d'esprit.

Et donc, souvent, par sous-entendu : être un peu bête.

On dit par exemple :

  • "Fernand est bien brave, mais il a la comprenette difficile",
  • "Les gens du coin sont longs à la comprenette",
  • "Tu sais, je comprends vite mais il faut m'expliquer longtemps",
  • "Mes voisins ont été longs à la détente : cinq ans avant de comprendre que leur fils préférait les garçons",
  • ou : "Mon grand-père n'est pas rapide à la détente, je dois lui expliquer les choses lentement".

"S'envoyer en l'air".

Un couple en train de "faire une partie de jambes en l'air"

Cette locution verbale relève du registre argotique.

Et elle signifie, au sens figuré : avoir un rapport sexuel, faire l'amour.

On dit par exemple : "Tu te rends compte : ma meilleure amie vient de découvrir que son mari s'envoyait en l'air avec une de ses élèves étudiante de 20 ans à peine".

12 façons de dire "Le nez".

Un nez

Comme la plupart du temps, c'est naturellement le registre argotique qui nous offre le plus large éventail de possibilités avec pas moins de huit termes.

"Le pif" est le plus couramment utilisé, suivi, je pense, par "le tarin" et "le blair".

"Le blase" (ou "le blaze"), "le tarbouif" et "le nase" (ou "le naze") me semblent moins fréquemment usités, de même que "le reniflant" et "le renifloir".

Enfin, le registre soutenu nous offre "L'appendice nasal", "L'organe de l'odorat", "L'organe olfactif", voire "La partie saillante du visage, située entre le front et la lèvre supérieure".

Sur un thème contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à la polysémie du mot "Nez".

Source : wiktionary.org

10 façons de dire "Une cigarette".

Une cigarette

Le registre argotique est, comme c'est souvent le cas, étonnamment riche , puisqu'il nous propose : "une cibiche", "une cig", un clope" (ou "une clope"), "une pipe", "une sèche" et "une tige".

Mais également "un clopot" ou "un orphelin", pour une cigarette (ou un cigare) que l'on a fini de fumer, et que l'on appelle "un mégot" dans le langage courant.

Un mégot de cigarette

Quant au mot "une cig" - apocope du mot "cigarette" - il appartient du registre familier.

"Faire passer le goût du pain".

Cette expression du registre argotique signifie - au sens figuré - tuer quelqu'un.

On dit par exemple : "S'ils le chopent, i' vont lui faire passer le goût du pain !".