Mots, locutions et expressions du registre familier
Cette collection réunit l’ensemble de mes articles consacrés à ces mots, locutions et expressions du registre familier utilisés dans la vie de tous les jours, dans les conversations non formelles.
Nombre total d’articles prévus dans cette collection : 1 472
Ce substantif masculin relève du registre familier.
Et il signifie, en verlan : la tête.
On dit par exemple, si l'on est jeune ou que l'on veut se faire passer pour jeune : "C't abruti m'a pris la tetêpasque j'avais mis mes godasses sur la banquette !".
Cette locution verbale relève du registre familier.
Et elle signifie :
ne pas obtenir ce qu'on espérait, ne pas avoir profité, ne pas bénéficier de quelque chose ; être eu, trompé, dupé, mystifié ; avoir manqué son coup ; être déçu, frustré dans ses espérances ; en être pour ses frais,
On dit par exemple : "Je croyais pouvoir inviter des copains à la maisonlorsque mes parents partiraient à la campagne pour Pâques, mais ils restent : je suis de la revue !".
être coincé dans une corvée dont on se passerait volontiers,
On dit par exemple : "Je ne peux aller au cinéma samedi car mon patron m'a donné un dossier à traduire pour lundi matin : je suis de la revue !".
devoir repasser, revenir "se faire voir" à une prochaine occasion.
On dit par exemple : "La personne que je souhaitais rencontrer n'est pas venue à la réunion : je suis de la revue !".
"Sources : www.larousse.fr, www.languefrancaise.net, www.cnrtl.fr, www.expressio.fr et Claude Duneton, "La puce à l'oreille", 1978.
Cette expression en forme d'idiotisme numérique relève du registre familier.
Et elle signifie, au sens figuré :
à l'origine : aller contre le sens moral et les convenances ; mener une vie désordonnée, dissolue ; vivre sans respecter la morale, les us et coutumes et les convenances.
On disait par exemple : "Ces étudiants passent davantage de temps à faire les quatre cent coups qu'à étudier !".
et de nos jours, pour un enfant ou un adolescent : enchaîner les bêtises, voire les délits.
On dit par exemple : "À cette époque, mon ami Bruno et moi faisions les quatre cent coups dans le village".
Origine de l'expression
Elle trouve son origine dans un événement survenu en France, en 1621, lors des guerres de religion.
Cette année-là, en effet, le roi Louis XIII avait ordonné que les habitants de Montauban (82), alors place forte du protestantisme dans le pays, se convertissent au catholicisme.
Pour arriver à ses fins, il chargea ses troupes d’assiéger la ville et d’effrayer la population, afin qu’elle se rende. Quatre cents coups de canon avaient ainsi été tirés en direction des fortifications.
Mais cette stratégie n’avait pas eu l’effet escompté, puisque les Montalbanais n’avaient pas cédé. La légende raconte même qu’ils avaient festoyé au milieu des tirs.
Un non-respect des convenances et de l’ordre qui a, au fil du temps, donné son sens à l’expression utilisée aujourd’hui.
L'expression "Les quatre cent coups" a été largement popularisée par le célèbre film français de 1959 "Les quatre cent coups", première réalisation du jeune François Truffaut, qui révèla celui-ci au grand public et devint un film emblématique de l'essor de la Nouvelle Vague.
Quatre autres films viendront par la suite compléter la saga Antoine Doinel, toujours interprété par le génial Jean-Pierre Léaud, révélé à 14 ans : "Antoine et Colette" (segment du film à saynètes "L'amour à 20 ans") en 1962, "Baisers volés" en 1968, "Domicile conjugal" en 1970 et "L'amour en fuite" en 1979.
Rarement, je crois, un jeune acteur n'aura montré, lors d'un bout d'essai, un tel naturel :
Sources : wikipedia.org, wiktionary.org, www.linternaute.fr, www.cnews.fr et www.projet-voltaire.fr
Ces deux locutions nominales relèvent du registre familier lorsqu'elles sont utilisées au sens figuré et désignent, de façon désobligeante : une personne âgée et en particulier une vieille femme exagérément fardée et maquillée pour son âge, jugée décatie.
Sources : www.lalanguefrancaise.com, www.larousse.fr et et www.cnrtl.fr
dans le registre désuet : un coffre de bois au fond parfois arrondi, fermé d'un couvercle à charnières, et dans lequel le boulanger pétrissaitautrefois manuellement la pâte à pain.
On dit également "Une huche" ou "Une maie".
Un pétrin ancien en chêne massifUn pétrin ancien en merisier
ou, plus récemment : un appareil industriel composé d'une cuve (d'abord en bois puis métallique) parfois fixe, parfois rotative, et de bras actionnés mécaniquement, utilisé pour pétrir la pâte à pain ou pour malaxer d'autres produits.
Un pétrin-mélangeur professionnelUn pétrin à spirale
et au sens figuré, dans le registre familier : une situation difficile, inextricable, très embarrassante, pénible, d'où il semble impossible de sortir.
Ces différentes locutions verbales relèvent du registre familier (et du registre argotique pour "Gueuler comme un sourd").
Toutes les six se fondent sur le fait que l'on pourrait croire que la personne qui cogne, frappe, tape, crie, gueule ou hurle est sourde car elle ne semble pas se rendre compte du vacarme qu'elle génère.
Et elles signifient respectivement :
"Cogner comme un sourd", "Frapper comme un sourd" ou "Taper comme un sourd" : cogner, frapper ou taper très très fort.
On dit par exemple : "J'arrive : inutile de cogner comme un sourd !"
et "Crier comme un sourd", "Gueuler comme un sourd" ou "Hurler comme un sourd" : crier très fort, hurler.
On dit par exemple : "Tu n'as pas fini de gueuler comme un sourd : on a compris que ton équipe a perdu !".
au sens propre, dans le langage courant : un arbre dont on compte une quinzaine d'espèces d'arbres et arbustes caducs, réparties dans toutes les zones tempérées du globe.
Le marronnier d'Inde est très répandu dans les parcs publics et le long des avenues en Europe comme en Amérique du Nord.
et ausens figuré, dans le jargon journalistique et dans le registre familier : un article ou un reportage d'information de faible importance meublant une période creuse, consacré à un événement récurrent et prévisible.
Les sujets abordés dans un marronnier sont souvent simplistes, parfois mièvres.
Parmi les marronniers les plus courants, on peut citer les articles concernant les soldes, le changement d'heure d'été ou d'hiver, le marché de l'immobilier, les départs en vacances, la rentrée scolaire, les fêtes de fin d'année, la météo ou encore les embouteillages.
On peut également citer les "serpents de mer", sujets non saisonniers mais néanmoins régulièrement traités, sur des thèmes sociétaux, historiques (au gré des innombrables commémorations possibles), scientifiques, etc.
Ainsi par exemple des thèmes de la franc-maçonnerie ou du marché de l'immobilier, souvent aux premières loges dans la presse hebdomadaire française.