"Faire la crêpe".

J'aime beaucoup cette expression du registre familier en forme d'idiotisme alimentaire, utilisée par l'un de mes amis.

Il désigne ainsi cette façon que l'on a parfois de se tourner et retourner dans son lit sans parvenir à trouver le sommeil, une fois que l'on a "raté le train du sommeil".

Mais, comme me l'ont fait remarquer différents lecteurs, la même formule peut tout aussi bien s'appliquer au bronzage, puisque l'on se retourne, là aussi, très régulièrement. Et cette fois afin de parfaire et équilibrer la cuisson !

"Faire la crêpe" au soleil

 

"T'sais", "Tu sais" ou "Tu vois".

Ces différents tics de langage du registre familier ponctuent parfois de manière absolument insupportable les conversations de certaines personnes.

On peut par exemple entendre :

- "T'sais, hier soir j'ai r'gardé la série de TF1 sur les camionneurs américains, t'sais".

- Et ç'était bien ?

- Oh oui ! T'sais ; y a toujours de super camtars qui blindent à toute berzingue, t'sais. Avec des chromes partout, t'sais !".

L'humoriste français Nordine Ganso, dans sa saynète "Dépucelé à 24 ans", enregistrée lors du Montreux Comedy Festival 2021, prononce ainsi cinq fois la locution interjective "T'sais" en seulement quelques secondes !

On ne dit pas : "Je suis très sain", mais...

  • "Je kiffe les grosses miches ! " (registre argotique),
  • "J'adore les jolis nénés" (registre familier),
  • ou "J'ai une prédilection pour les belles poitrines" ! (registre soutenu).

Dans tous les cas : on assume, que diantre !

Explication du calembour
« Il résulte de l’homophonie entre l’adjectif « sain » et le mot « seins »« 

 

"Manquer de" et "Ne pas manquer de" peuvent avoir, selon les circonstances, des significations très différentes.

  • "Manquer de" signifie :
    • "Ne pas avoir en quantité suffisante".

On dit par exemple : "Manquer d’argent, de vivres, de munitions, etc. Manquer du nécessaire. Manquer de mémoire. Manquer de courage, de résolution, etc."

    • ou, si "Manquer de" est suivi d’un infinitif : "Courir quelque risque, être sur le point d’éprouver quelque accident".

On dit par exemple : "J'ai manqué de glisser chef !" ou "Elle a manqué d'être écrasée".

Par ellipse, le "de" peut disparaître : "Ils ont manqué mourir" ou "J'ai manqué déraper".

  • Et "Ne pas manquer de" suivi d’un infinitif signifie "Ne pas oublier, ne pas négliger de faire quelque chose".

 On dit par exemple : "Si tu vas en Angleterre, il faut pas manquer de visiter le château de Windsor".

"Ne pas manquer d'air", "Ne pas manquer de culot", "Ne pas manquer de souffle" ou "Ne pas manquer de toupet" sont des expressions du registre familier signifiant "Être effronté, avoir de l’aplomb, de l’audace, se comporter avec une assurance pleine de toupet ou d’effronterie".

Source : wiktionary.org

"Le crabe", "Une longue maladie" ou "Une longue et cruelle maladie".

Ces trois appellations désignent le cancer.

  • "Le crabe" relève du registre familier.
  • Les formules "Une longue maladie" et "Une longue et cruelle maladie" appartiennent au langage courant et sont très régulièrement utilisées par les proches de personnes décédées.

Je suis toujours stupéfait de voir perdurer cette pratique depuis plus d'un demi-siècle que je l'entends ou la lis. Pourquoi diable n'ose-t-on donc toujours pas mentionner simplement le nom de cette terrible maladie ?

  • Le mercredi 11 mars 2020, j'ai ainsi encore pu entendre et lire le communiqué transmis à l'AFP par son attachée de presse indiquant :

"Didier Bezace est mort à son domicile parisien, ce mercredi 11 mars 2020, à l'âge de 74 ans, des suites d'une longue maladie qu'il a combattue avec vigueur et courage" !

L'acteur, metteur en scène et directeur de théâtre français Didier Bezace

J'adorais ce très grand monsieur du théâtre français, acteur, metteur en scène et directeur de théâtre, né le 10 février 1946 à Paris et mort le 11 mars 2020 rongé par un putain de cancer !

  • Et rebelote le 12 mars 2020, où son agent a transmis à l'AFP le communiqué suivant : La réalisatrice française "Tonie Marshall est décédée à l'âge de 68 ans, le matin du 12 mars, des suites d'une longue maladie".

"Faire fi de " ou "Fi de".

J'aime beaucoup ces deux formules du registre désuet et du registre familier que j'utilise assez régulièrement.

  • "Faire fi" signifie :
    • au sens propre : mépriser, dédaigner.

On dit par exemple : "Une fois de plus, le gouvernement fait fi des difficultés des français les plus défavorisés".

    • et, au sens figuré, : ne pas tenir compte de.

Mais sans idée de mépris, par exemple de façon négligente, ou par convenance, sans connotation méprisante.

On dit par exemple : "Je fais fi de la tendance actuelle et continue d'écrire En tous cas avec un s à tous".

  • et "Fi de" est une ellipse de "Faire fi de" et s'utilise uniquement au sens propre pour signifier "mépriser, dédaigner".

On dit par exemple : "Fi de ces pratiques nauséabondes !".

Source : wiktionary.org

"Incessamment sous peu".

J'aime beaucoup cette formule redondante pour ne pas dire pléonastique.

Appartenant au registre familier, elle s'utilise uniquement de manière ironique et signifie : très bientôt, dans très peu de temps.

  • "Sous peu" est en effet une forme elliptique de "Sous peu de temps" signifiant "Dans pas longtemps".
  • Et "Incessamment" est un adverbe dont la principale signification actuelle est "Très prochainement".

On dit par exemple : "Je file ! Appelez ma femme pour lui dire que j'arrive incessamment sous peu".

Source : www.expressio.fr

"Il n'est de si bonne compagnie qui ne se quitte".

J'aime beaucoup cette expression proverbiale, utilisée au moment de se séparer d'une ou de plusieurs personnes avec qui l'on vient de passer un certain temps.

Appartenant au registre familier, elle signifie :

  • que l'on a passé un excellent moment, mais qu'il est malgré tout nécessaire de se séparer,

On dit par exemple : "Il n'est de si bonne compagnie qui ne se quitte : je vais y aller".

  • ou - le plus souvent de manière ironique - pour faire comprendre, à son ou ses interlocuteurs, que l’on n’est pas fâché de s’en séparer.

On dit par exemple : "Dans ces conditions, je ne vais pas m'attarder : il n'est de si bonne compagnie qui ne se quitte".

Il en existe de nombreuses variantes, parmi lesquelles, principalement :

  • Il n’est si bonne compagnie qui ne se quitte,
  • Il n’est de si bonne compagnie qui ne se sépare,
  • Il n’est si bonne compagnie qui ne se sépare,
  • Il n’y a de si bonne compagnie qui ne se quitte,
  • Il n’y a si bonne compagnie qui ne se quitte,
  • Il n’y a de si bonne compagnie qui ne se sépare,
  • Il n’y a si bonne compagnie qui ne se sépare.

Source : wiktionary.org

"S'emmêler les crayons" ou "S'emmêler les pinceaux".

Les "crayons" désignent les "jambes" et "les pinceaux" "les pieds" dans le registre argotique.

"S'emmêler les crayons" ou "S'emmêler les pinceaux" sont cependant deux expressions appartenant plutôt au registre familier et non argotique.

Et elle signifient toutes deux :

  • au sens propre : trébucher,

On dit par exemple :

    • "Mon prof s'est emmêlé les crayons et il a dévalé l'escalier sur les fesses !".
    • ou : "Quand elle a commencé à marcher, ma fille s'emmêlait souvent les pinceaux lorsqu'elle était dans l'herbe !".
  • et au sens figuré : s'embrouiller, commettre une erreur en exécutant une tâche complexe, difficile.

On dit par exemple :

    • "Le gars n'est pas très fute-fute : si tu lui parles beaucoup et avec des mots un peu compliqués, il va vite s'emmêler les crayons !".
    • ou "Je crois que j'ai raté mon oral : je me suis emmêlé les pinceaux entre la première et la deuxième révolution russe !".

Source : wiktionary.org

"Être ouf", "C'est ouf !", "C'est un ouf !" ou "C'est un truc de ouf !".

Ces différentes locutions du registre familier utilisent toutes le mot de verlan "Ouf", qui signifie "Fou" au sens figuré.

  • "Être ouf" est une expression signifiant "Être incroyable",
  • "C'est ouf !" est une interjection signifiant "C'est incroyable !",
  • "C'est un ouf !"est une locution verbale signifiant "C'est un fou !",
  • et "C'est un truc de ouf !" est une expression signifiant "C'est un truc de fou, c'est incroyable !",

"Un frimas" et "tu frimas"

  • "Un frimas" est un brouillard froid et épais se cristallisant en tombant et formant du givre.
  • et "Tu frimas", deuxième personne du singulier du passé simple du verbe "Frimer" (registre familier) signifie "Tu cherchas à te faire remarquer".

"Faire le poids" ou "Ne pas faire le poids"

Cette expression du registre familier, qui relève du domaine de la boxe, signifie, au sens figuré :

  • "soutenir la comparaison, être de taille,  être de force à s'opposer à quelque chose, pouvoir rivaliser, supporter la comparaison",

On dit par exemple : "Je doute que notre service commercial puisse faire le poids face à un concurrent aussi agressif".

  • et "ne pas soutenir la comparaison, ne pas être de taille, ne pas être de force à s'opposer à quelque chose, ne pas pouvoir rivaliser, ne pas supporter la comparaison".

On dit par exemple : "Face aux géants états-uniens des nouvelles technologies nos champions tricolores ne font pas le poids".

Source : www.languefrancaise.net