Ne dites pas : "Ça fait un ensemble" ou "Ça fait un tout" !

Mais : "CELa CONSTITUE un ensemble" ou "CELa CONSTITUE un tout" !

10 façons de dire "Une cigarette".

Une cigarette

Le registre argotique est, comme c'est souvent le cas, étonnamment riche , puisqu'il nous propose : "une cibiche", "une cig", un clope" (ou "une clope"), "une pipe", "une sèche" et "une tige".

Mais également "un clopot" ou "un orphelin", pour une cigarette (ou un cigare) que l'on a fini de fumer, et que l'on appelle "un mégot" dans le langage courant.

Un mégot de cigarette

Quant au mot "une cig" - apocope du mot "cigarette" - il appartient du registre familier.

"Un Beau brin de fille" ou "Un joli brin de fille" et "Un beau petit lot" ou "Un joli petit lot".

Ces différentes locutions nominales du registre familier désignent une jolie fille :

  • "Un Beau brin de fille" et "Un joli brin de fille" se disent en particulier d'une jeune femme grande et belle.

On dit par exemple : "C'est un beau brin de fille que tu as Gaston !".

  • et "Un beau petit lot" et "Un joli petit lot" se disent d'une jolie jeune femme.

On dit par exemple : "Tu connais la nouvelle serveuse du Bar de la Gare ? C'est un joli petit lot, ma foi".

"Avoir un fil à la patte".

Cette expression imagée du registre argotique fait référence au fil que l'on attache à la patte d'un oiseau, d'un insecte ou d'un autre animal pour l'empêcher de s'envoler ou de s'échapper.

Et elle signifie par conséquent - au sens figuré - avoir des obligations, ne pas pouvoir agir librement, ne pas être libre de ses mouvements ou se sentir prisonnier d'une situation.

On utilise principalement cette expression pour évoquer le fait d'être tenu par un engagement - généralement sentimental - dont on souhaiterait se libérer.

Comme c'est notamment le cas, bien sûr, dans la célèbre pièce de théâtre française "Un fil à la patte", créée en 1895 par Georges Feydeau et adaptée quatre fois au cinéma :

  • en 1924 par Robert Saidreau,
  • en 1933, par Karl Anton,

Affiche du film français "Un fil à la patte" de Karl Anton (1933)

  • en 1955, par Guy Lefranc,

Affiche du film français "Un fil à la patte" de Guy Lefranc (1955)

  • et en 2005, par Michel Deville, dont ce fut le dernier film.

Affiche du film français "Un fil à la patte" de Michel Deville (2005)

Sources : wiktionary.org, www.linternaute.fr et www.expressions-francaises.fr

"L'entrecuisse" ou "L'entrejambe".

Entrecuisse ou entrejambe

Ces deux mots désignent :

  • dans le langage courant : la partie interne du haut des cuisses (ou jambes).

On dit par exemple : "Je trouve que ce pantalon me sert trop au niveau de l'entrecuisse (ou de l'entrejambe)".

  • et dans le registre familier : le sexe.

On dit par exemple : "Si tu veux mon avis : crois-en mon expérience, ce type s'intéresse davantage à ton entrecuisse (ou à ton entrejambe) qu'à tes capacités cérébrales".

Nota bene : Dans le domaine de la mode et du textile, lorsque l'on prend les mesures d'une personne en vue de déterminer une taille de pantalon, on utilise le mot "entrejambe" de façon impropre pour désigner la distance séparant l'entrejambe de l'extrémité de la jambe.

Mesure de l'entrejambe

Source : wiktionary.org

 

"Lâcher une caisse" ou "Lâcher des caisses".

Ces locutions verbales du registre argotique signifient - au sens figuré - : lâcher un vent (registre soutenu), faire un pet (langage courant), péter (registre familier).

On dit par exemple : "Mais enfin, Marco ! Tu pourrais faire gaffe, on est à table. Arrête de lâcher des caisses !".

"Un boulot de chien".

Cette expression du registre familier en forme d'idiotisme animalier signifie : "Un travail difficile, épuisant, ingrat, peu enviable".

On dit par exemple : "Dans notre pays, le Premier ministre fait vraiment un boulot de chien".

"Donner un coup de téléphone", "Donner un coup de fil", "Donner un coup de bigophone" ou "Donner un coup de bigo".

Ces différentes locution verbale - qui ne laissent pas d'étonner nos enfants ou nos amis étrangers - signifient tout simplement "Téléphoner".

  • "Donner un coup de téléphone" appartient au langage courant.
  • Encore plus surprenante, la formule "Donner un coup de fil" relève du registre familier et du registre désuet.
  • Et les formules "Donner un coup de bigophone" ou - par apocope - "Donner un coup de bigo" appartiennent au registre argotique et au registre désuet.

Toutes ces formules existent également avec le verbe "Passer".

On n'écrit pas : "Des bacs pros" ni "Des bacs technos" !

Mais : "Des bacs pro" et "Des bacs techno" !

Sans "s".

Et idéalement : "Des baccalauréats professionnels" et "Des baccalauréats technologiques".

Relevant normalement du registre familier car constituées d'apocopes, les deux formules "Bacs pro" et "Bacs techno" semblent désormais appartenir au langage courant.

"Un salmigondis".

J'aime beaucoup ce joli mot désignant :

  • au sens propre, en matière culinaire, dans le registre désuet : un ragoût constitué de différentes viandes réchauffées.

On dit par exemple : "On va faire un salmigondis de toutes les viandes qui étaient restées de la veille"

  • et dans le registre familier :
    • par analogie : un assemblage disparate, un mélange confus de choses ou de personnes.

On dit par exemple : "C'est un étrange salmigondis de styles différents".

Ou : "Ce parti  est consitué d'un salmigondis d'extrémistes de tous ordres".

    • et au sens figuré : un ramassis d'idées, de paroles ou d'écrits formant un tout disparate et incohérent.

On dit par exemple : "Leur programme n'est qu'un infâme salmigondis.

Sources : www.cnrtl.fr et www.larousse.fr

"Nickel !" ou "Nickel chrome !".

Cette étrange interjection du registre familier signifie : "Convenir, aller bien, être bien, être impeccable, être parfait".

On dit par exemple : "Mon reup va me filer du blé finalement". "C'est nickel !".

Ou : "Ton oral s'est bien passé ? Ouais : nickel chrome !".

Les jeunes actuels diraient, dans le même registre : "Passer crème".

"Comme dans du beurre".

Cette expression du registre familier en forme d'idiotisme alimentaire signifie : "Très facilement, sans difficulté, sans peine, sans résistance".

On dit par exemple : "Pas besoin d'une perçeuse pour fixer un tableau sur les cloisons de mon appartement car ça rentre comme dans du beurre : je peux me contenter de planter des clous".

Ou : "L'ennemi était tellement affaibli après ces cinq jours de bombardements que nos troupes ont pu rentrer dans la ville comme dans du beurre".