"Un cabot", "un clébard", "un clebs" (ou "un klebs") ou "un cleps" appartiennent au registre argotique.
Les géminations "Un chien-chien" (ou "un chienchien") et "un toutou" relèvent du langage enfantin.
Dans le langage courant, nous trouvons "un roquet", qui désigne un petit chien hargneux aboyant pour un rien, "un limier" qui désigne un grand et gros chien de chasse, et "un corniaud" ou "un bâtard" qui désignent un chien n'étant pas de race pure.
Enfin, le registre soutenu nous propose la locution nominale "le meilleur ami de l'homme" ainsi que les substantifs "le canidé" ou "le quadrupède", fréquemment employés par les journalistes.
Ainsi que "un molosse", qui désigne un chien de grade de troupeau ou un gros chien de garde, d'aspect particulièrement redoutable.
Ces deux appellations désignent la Mort, généralement représentée, dans le folklore occidental moderne, comme un squelette portant une robe, une toge noire avec capuche, et une grande faux.
Comme a pu le déclarer, le 29 juin 2021, le journaliste français Grégoire Margotton, durant ses commentaires de la rencontre Angleterre-Allemagne, des huitièmes de finale de l’Euro 2020 de football, sur la chaîne de télévision française TF1.
Mais simplement : "Il ESPÈRE que Harry Kane va reprendre son poste" !
Ces différentes locutions verbales du langage courant appartiennent au jargon journalistique et au jargon sportif.
Elles font référence au vocabulaire du monde des courses hippiques, et elles signifient, au sens figuré : être à - ou ne plus être qu'à - X unités de quelque chose : buts, points, etc.
Ainsi que je l'entends pourtant à peu près systématiquement dans les différents organes d'information.
Mais : "Le NOUVEAU disque", "Le NOUVEAU film", "Le NOUVEAU livre" et "La NOUVELLE pièce", s'il s'agit de productions récentes !
Et : "Le dernier disque EN DATE", "Le dernier film EN DATE" , "Le dernier livre EN DATE" et "La dernière pièce EN DATE", s'ils remontent déjà à de nombreux mois, voire plusieurs années.
Ces superbes périphrases désignent : le cheval, un grand mammifère herbivore et ongulé à sabot unique.
Et elles ont pour origine un propos du naturaliste français Georges-Louis Leclerc, comte de Buffon, extrait de sa célèbre Histoire naturelle, générale et particulière, avec la description du Cabinet du Roi, parue de 1749 à 1789 : "Le cheval : la plus noble conquête que l'homme ait jamais faite".
Ces trois locutions masculines entièrement synonymes ont été utilisées en mai 2020, à l'issue du premier confinement par certains organes d'information, afin de désigner la peur sociale ou l'angoisse de sortir de chez soi, en particulier après une période de confinement.
Cette terminologie a notamment été utilisée à la fin du premier confinement lié à la pandémie de maladie à coronavirus 2019, pour évoquer la peur de se déconfiner et de se confronter au monde extérieur.
Et cela, en France mais aussi, préalablement, en Espagne ("sindrome de la cabana").
Ces différentes appellations ne sont normalement pas utilisée en psychiatrie. Mais mon psychiatre a employé la formule "syndrome de la cabane" me concernant.
La formule "syndrome du prisonnier" évoque naturellement l'angoisse des détenus confrontés au monde réel après avoir purgé une longue peine,
celle de "syndrome de l'escargot" renvoit à l'image symbolique de l'escargot, un petit animal capable de vivre recroquevillé et reclus dans sa coquille, sans en sortir, en cas de sécheresse ou de danger,
et celle de "syndrome de la cabane" proviendrait du ressenti des chercheurs d'or à l'issue de leur long isolement dans des cabanes pendant leurs campagnes de prospection.
Et il est formé à partir des termes latins "germanus" ("germain") et "pratum" ("pré").
Datant de 1950, il désigne :
ausens propre :
ce qui se réfère au quartier de "Saint-Germain-des-Prés", à Paris (75), situé sur la rive gauche de la Seine, à proximité du Quartier latin.
et en particulier : les personnes qui venaient, la nuit, y faire la fête.
Dans les années qui suivirent la Libération, on parlait ainsi des "milieux germanopratins" liés à l'"existentialisme", ce mot ayant fini par désigner une mode et un mode de vie.
On dit par exemple : "Boris Vian et Juliette Gréco sont assurément deux des plus célèbres germanopratins de l'après-guerre".
Après la Seconde Guerre mondiale, le quartier de Saint-Germain-des-Prés, qui était encore un village, est en effet devenu un haut lieu de la vie intellectuelle et culturelle parisienne avec notamment la présence de Marguerite Duras (et le "Groupe de la rue Saint-Benoit"), de Jean-Paul Sartre et de Simone de Beauvoir, de la chanson dite "rive gauche" (dont deux des emblèmes étaient Juliette Gréco et Léo Ferré), de cinéastes tels que Jean-Luc Godard et François Truffaut, de poète comme Jacques Prévert ou d'artiste comme Alberto Giacometti.
Philosophes, auteurs, acteurs et musiciens se cotoyaient dans les boîtes de nuit (où la France découvrait le "bebop") et les brasseries, où la philosophie existentialiste coexistait avec le jazz américain, dans les caves de la rue de Rennes, que fréquentaient notamment Boris Vian et les "zazous".
Enfin Saint-Germain-des-Près était également le principal lieu de sociabilité homosexuelle masculine parisienne.
Ou les habitants et habitantes du quartier, ce qui fait de ce mot un gentilé.
Un kiosque à journaux, devant le Café de Flore, boulevard Saint-Germain, à Paris (75)Le quartier de Saint-Germain-des-prés, à Paris (75)
et par extension, depuis quelques décennies, de façon légèrement péjorative : ce qui se réfère au milieu intellectuel parisien, symbolisé par ce quartier de Saint-Germain-des-Prés.
Le substantif masculin "Micro-trottoir", construit à partir de l'apocope du mot "Microphone", est une technique journalistique consistant à interroger des personnes dans la rue, afin de collecter leur opinion spontanée sur un sujet.
La question est toujours la même pour chaque personne interrogée. Elle peut être "fermée", lorsque l'on demande une réponse du type "Oui" ou "Non", ou "Pour" ou "Contre". Ou alors "Ouverte", lorsque l'on pose une question telle que : "Que pensez-vous de..." ou "Que faut-il faire pour...".
C'est évidemment toujours passionnant !
Par exemple : à la question "Comptez-vous vous faire vacciner contre la maladie à coronavirus 2019 ?", on nous présente alternativement Kevin Martin, 20 ans, Lisa Bonaventure, une trentenaire antillaise, Marcel Blanchard, sexagénaire et Ginette Michu, octogénaire, qui répondent (pour deux d'entre eux) "Oh oui, bien sûr !", et pour les deux autres : "Ça ne risque pas !".
Ce qui permet à "l'envoyé spécial" sur les trottoirs de la capitale de conclure : "Vous le voyez, l'opinion est assez partagée sur le sujet".
Bref : le micro-trottoir ne présente bien évidemment aucun intérêt, sinon celui de permettre aux quatre chaînes d'information en continu françaises (BFM TV, CNews, LCI et franceinfo) de meubler leur temps d'antenne.
Et de fournir du travail à quelques jeunes stagiaires exploités.