Ne dites pas : "Faire la liste de", "Faire une liste de" ou "Faire des listes de" !

Mais plutôt :

  • "DRESSER la liste de", "DRESSER une liste de" et "DRESSER des listes de",
  • "ÉTABLIR la liste de", "ÉTABLIR une liste de" et "ÉTABLIR des listes de" !
  • Ou simplement : "LISTER" !

Ne dites pas : "Faire des rangements" ou "Faire du rangement" !

Mais : "PROCÉDER à des rangements" et "EFFECTUER du rangement" !

Ou simplement : "Ranger" !

34 façons de dire : "Avoir très froid" ou "Faire très froid".

Faire très froid

"Avoir les grelots", "Cailler", "Meuler", "Peler", "Pincer", "Se cailler", "Se cailler les meules", "Se cailler les miches", "Se les geler", "Se geler le cul" "Se geler les couilles", "Se geler les fesses", "Se geler les glaouis", "Se geler les miches", "Se peler" et "Se peler le cul" relèvent du registre argotique

Les idiotismes animaliers "Faire un froid de canard" et "Faire un froid de loup" appartiennent au registre familier.

De même que "Aglagla !" (onomatopée), "Être frigo" et "Faire frisquet".

Tandis que "Claquer des dents", "Être frigorifié", "Être gelé", "Être transi", "Faire un froid de gueux", "Faire un froid glacial", "Faire un froid sibérien", "Frissonner", "Geler", "Geler à pierre fendre", "Grelotter" ou "Se croire en Sibérie" relèvent du langage courant.

Et "Faire un froid de gueux" du registre soutenu.

Ne dites pas : "Faire un changement" !

Mais plutôt : "EFFECTUER un changement", "PROCÉDER à un changement" !

Ou tout simplement : "Changer".

Ne dites pas : "Faire la promotion" !

Mais plutôt : "ASSURER la promotion", "EFFECTUER la promotion" !

Ou simplement : "Promouvoir" !

"Faire tapisserie".

Cette locution verbale du registre familier s'utilise - au sens figuré - pour évoquer :

  • à l'origine :
    • une personne qui assiste à un bal, une fête ou une grande réunion, sans y prendre part, sans participer à ce qui se passe.
    • et en particulier : une femme, que personne n'invite à danser.

Au XIXe siècle, lors des bals, les jeunes filles sans cavalier attendaient en effet immobiles le long des murs de la salle de danse, à l'image des personnages figés d'une tapisserie.

  • et aujourd'hui, par extension : une personne restant inactive parce que non sollicitée.

On dit par exemple : "Je me demande vraiment pourquoi on me fait venir à ces réunions, où je fais tapisserie deux heures durant chaque semaine".

Sources : wiktionary.org et www.linternaute.fr

"Faire mine de".

Cette locution verbale du registre familier signifie : faire semblant, jouer un rôle, changer d'apparence sans en avoir l'air.

On dit par exemple : "L'entraîneur fait mine d'avoir des projets pour moi la saison prochaine, mais je sais qu'il souhaite mon départ".

"Faire flanelle".

J'aime beaucoup cette jolie expression en forme d'idiotisme textile, qui relève du registre familier et signifie, selon le contexte :

  • s’attarder passivement et de façon importune dans un lieu sans participer à ce qu’on y fait, sans intention d’acheter ou de consommer ce qu’on y propose, sans faire ce que l’on attend d’une personne venue dans cet endroit. Comme lorsque l'on fait déballer la marchandise à un commerçant mais finit par ne rien acheter ni consommer.

On dit par exemple : "La boutique était pleine mais ils ont tous fait flanelle".

    • en particulier : dans un débit de boissons, prendre une seule consommation et y rester longuement sans commander autre chose.

Voire passer de bar en bar sans rien y boire.

    • en particulier : dans une maison close, s’y attarder, y boire, y tripoter éventuellement les filles, mais sans monter avec aucune.
  • et par extension, avec la disparition des maisons closes :
    • ne pas avoir d'érection ; être impuissant ou avoir une panne sexuelle.

On dit par exemple : "Thomas est passé samedi soir, mais il a fait flanelle".

    • ne rien faire, glander (registre argotique).

On dit par exemple : "Mon fils a fait flanelle toute la semaine".

Cette expression nous vient en effet de l'argot du début du XIXe siècle où le mot "Flanelle" désignait, selon le lexicographe Lorédan Larchey, une personne qui se contentait de converser avec une prostituée, mais ne consommait pas.

Elle provient d'un jeu de mot sur le verbe "Flâner", transformé en "Flanelle".

Et comme il n'y avait pas d'acte sexuel, la mollesse de la flanelle était associée à celle du pénis restant inutilisé...

Sources : www.expressio.fr et wiktionary.org

"Une teuf" ou "Faire la teuf".

Une "teuf". "Faire la "teuf"
  • Le substantif féminin "Teuf" est un mot de verlan (registre familier) signifiant tout simplement : "Fête" (te-fê, contracté en "Teuf").
  • La locution verbale "Faire la teuf" signifie donc tout simplement : "Faire la fête".

On dit par exemple : "Mon grand frère a fait la teuf mardi pour fêter son bac".

Ou : "Je ferai une grosse teuf avec mes potes dès que mes parents seront à la campagne".

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "Faire la fête" en français.

"Écorcher les oreilles" et "Faire saigner les oreilles".

Ces deux expressions imagées en forme d'idiotismes corporels signifient, au sens figuré : être extrêmement désagréable, voire insupportable à entendre, en parlant d'une musique ou d'un propos.

Parce qu'on ne l'apprécie pas, pour ce qui concerne la musique.

Ou parce qu'ils sont truffés de fautes de grammaire, de prononciation, d'anglicismes, etc., pour ce qui concerne des propos.

  • "Écorcher les oreilles" relève du langage courant.

On dit par exemple : "Les journalistes et invités des chaînes de télévision françaises d'information en continu m'écorchent les oreilles toutes les 90 secondes à tout le moins".

  • Et "Faire saigner les oreilles" relève du registre familier.

On dit par exemple : "Mon fils a voulu me faire écouter la nouvelle chanson de son rappeur français préféré : j'en ai saigné des oreilles".

Cette seconde formule est relativement récente, puisqu'elle est apparue - me semble-t-il - depuis le début du XXIe siècle.

Principalement employée par les djeun's, elle tend, je crois, à se répandre.

Ce qui ne me dérange aucunement, je dois le dire, puisque je la trouve personnellement excellente et n'hésite pas à l'employer !

Source : www.dico2rue.com

"Elle va me tuer", "Elles vont me tuer", "Il va me tuer", "Ils vont me tuer" ou "Je vais me faire tuer" ou "Se faire tuer".

La locution verbale "Se faire tuer" ainsi que toutes ces formules appartiennent au registre familier.

Et elles signifient, au sens figuré : se faire sévèrement réprimander, houspiller ; se faire hurler dessus.

On dit par exemple : "Si mon père découvre que j'ai bigné sa voiture neuve il va me tuer !".

Ou : "Je vais me faire tuer par ma femme si elle découvre que je suis parti en séminaire aux Canaries avec ma secrétaire : je lui avais dit que c'était à Francfort et avait omis de préciser qu'Ingrid était du voyage".