"La rémission".

Ce vocable polysémique peut désigner différentes choses en fonction du contexte :

  • dans le domaine juridique, c'est l'action de remettre une peine, la grâce faite à un coupable de la peine à laquelle il a été condamné,
  • dans le domaine religieux, dans la théologie catholique, c'est l'action de pardonner les péchés, le pardon accordé par Dieu au pécheur repentant,
  • dans le domaine médical, c'est l'atténuation temporaire des symptômes d'une maladie ou d'une manifestation pathologique, également appelée (mais beaucoup plus rarement) "Rémittence",
  • et donc également, par analogie, l'interruption temporaire, d'une durée variable, d'un phénomène quelconque.

"Avoir perdu la tête" et "Ne pas avoir de tête".

Ces deux expressions du langage courant ne signifient absolument pas la même chose :

  • "Avoir perdu la tête", c'est en effet être devenu fou.

Ou avoir été décapité, autrefois, mais la formule n'a que rarement été utilisée en ce sens, sinon au second degré...

  • tandis que "Ne pas avoir de tête", c'est être terriblement distrait, toujours tout oublier.

"Être bête comme ses pieds" et "Être con comme une bite".

Ces deux plaisantes expressions en forme d'idiotisme corporel signifie bien entendu "Être idiot, stupide".

  • "Être bête comme ses pieds" relève du registre familier.
  • Tandis que "Être con comme une bite" appartient au registre vulgaire.

Sur le même sujet, je vous recommande ma collection sur les mille et une façons de dire "Être idiot" ou "Un idiot".

"La BPCO".

Il s'agit de la "Broncho Pneumopathie Chronique Obstructive", une maladie respiratoire chronique.

Souvent associée à d'autres maladies, elle se caractérise par un rétrécissement progressif et une obstruction permanente et progressive des voies aériennes et des poumons, entrainant une gêne respiratoire

La première cause en est le tabagisme.

Il s'agit d'une maladie qui peut demeurer longtemps peu invalidante, aussi n'est-elle généralement découverte que lorsque les dégâts irréversibles sont malheureusement déjà importants.

Nos amis québecois l'appelle MPOC pour "Maladie Pulmonaire Obstructive Chronique".

Source : www.inserm.fr

"Être bête à manger du foin".

J'aime beaucoup cette locution verbale en forme d'idiotisme animalier et d'idiotisme botanique.

Relevant du registre familier, elle signifie : être très bête, complètement idiot.

Cette formule assimile bien sûr l'homme à un animal herbivore et en particulier à un âne, souvent considéré - de manière foncièrement injuste - comme le symbole même de la stupidité (et de l'entêtement !).

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de ma collection d'articles consacrée aux mille et une façons de dire "Être idiot" ou "Un idiot".

"Une marchette".

Ce joli petit mot, fort peu usité à ma connaissance, désigne :

  • en France (registre désuet) :
    • un petit tapis où poser ses pieds, par exemple devant un fauteuil ou une bergère,
    • le petit bâton qui soutient le piège d’un oiseleur et sur lequel les oiseaux ne peuvent marcher sans détendre la machine et sans se trouver pris.
    • la petite marche qui abaisse les lices (fils métalliques, également appelés "lisses") d’un métier à tisser.
  • et, pour nos amis québecois, : un déambulateur, cet appareil qui aide les personnes âgées à marcher, en leur servant de support.

Que nos amis suisses appellent eux "Un tintébin" et nos amis belges : "Une tribune" !

Sources : wiktionary.org et www.cnrtl.fr

Remerciement : Merci à Françoise, fidèle lectrice de la première heure, qui m'a suggéré l'écriture de cet article après avoir découvert le mot "Marchette" dans une grille de mots fléchés.

"Être fort comme un boeuf" et "Transpirer comme un boeuf" ou "Suer comme un boeuf".

Ces trois locutions verbales en forme d'idiotismes animaliers appartiennent au registre familier.

Et elles signifient respectivement :

  • "Être fort comme un boeuf" : être être très fort physiquement, très puissant, très costaud, très solide, d'une grande robustesse, d'une grande vigueur.

On dit également, dans le même registre, "Être fort comme un turc".

  • et "Transpirer comme un boeuf" et "Suer comme un boeuf" : transpirer abondamment, énormément.

On dit également, dans le même registre : "Transpirer comme un porc" ou "Suer comme un porc".

Et je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire : "Transpirer" ou "Transpirer énormément" en français.

"Transpirer comme un porc" ou "Suer comme un porc".

Ces deux locutions verbales en forme d'idiotismes animaliers appartiennent au registre familier.

Et elles signifient, de façon généralement péjorative : transpirer abondamment, énormément.

On dit également, dans le même registre : "Transpirer comme un boeuf" ou "Suer comme un boeuf".

Et je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire : "Transpirer" ou "Transpirer énormément" en français.

"La graphomanie" ou "La graphorée". Ou : "Je suis graphomane mais je me soigne !".

Manuscrits et tapuscrits divers

La "Graphomanie" ou "Graphorée" est un besoin pathologique d'écrire.

J'en suis personnellement atteint depuis de très nombreuses années.

Ainsi, :

  • J'ai toujours eu sur moi un calepin ou un bloc-notes  - aujourd'hui partiellement remplacé par un téléphone portable multifonction, sur lequel est du reste saisi le présent article - afin de pouvoir prendre des notes.

Au point même de passer pour un agent des RG auprès de nombre de mes camarades de fac, depuis mon passage à l'université de Paris X - Nanterre (92), à la fin des années 1970 !

  • Mes messages écrits sur téléphone portable multifonction dépassent régulièrement les 3, 5, voire 10 écrans et ne laissent de stupéfier certains de mes nouveaux correspondants...
  • J'ai chez moi plus d'un million de fiches papiers, relatives aux mots et à la langue française...
  • Et je dois bien avoir quelques dizaines de milliers de pages dactylographiées dans mes différents ordinateurs...
  • Sans compter mes innombrables bases de données, dont le nombre de lignes cumulé dépasse allègrement les 300 000...

Et tout cela sans jamais avoir publié la moindre ligne !

À l'évidence, la mise en ligne progressive de J'aime les mots, depuis le 1er juillet 2019, constitue pour moi une sorte de thérapie, en ce qu'elle me permet de rassembler, sous forme d'articles accessibles au plus grand nombre, une grande partie des données, informations, connaissances et anecdotes patiemment rassemblées depuis maintenant une cinquantaine d'années.

Grâce soit ici rendue à l'obstination de l'amie webmestre qui m'a littéralement mis devant le fait accompli, en mettant en ligne le prototype de ce blogue... s'en même me demander mon avis !

Sur un thème contigu, je vous recommande la lecture de mon article "La lexicomanie" ou "Je suis lexicomane mais je me soigne !".