"Une nasopharyngite" ou "Une rhinopharyngite".

Ces deux appellations, qui relèvent du vocabulaire et du jargon médical, désignent ce que l'on appelle communément "Un rhume".

Il s'agit de l’infection respiratoire la plus fréquente chez les jeunes enfants.

Les voies aériennes supérieures (cavité nasale et pharynx ou gorge) sont affectées de façon généralement bénigne par un virus, principalement les picornaviridés (dont les rhinovirus), les adénovirus ou les coronavirus.

Les symptômes principaux se manifestent par :

  • une rhinite (éternuements, toux, congestion et écoulement nasal de mucus),
  • une pharyngite,
  • une conjonctivite,
  • des myalgies,
  • de la fatigue,
  • des maux de tête,
  • une perte d’appétit,
  • mais pas de fièvre.

Source : wikipedia.org

"Arthrite" et "Arthrose".

L'arthrite et l'arthrose sont deux maladies de la famille des rhumatismes concernant les articulations et entraînant des douleurs parfois invalidantes.

Il convient de ne pas les confondre mais il n'est pas forcément facile de les distinguer.

L'arthrite est une inflammation des articulations, alors que l'arthrose est une maladie dite "mécanique".

Les signes physiques et biologiques, les causes et les traitements de ces deux maladies sont donc très différents.

  • L'arthrite est une inflammation de la membrane entourant l'articulation, qui entraîne la sécrétion de quinines, des substances qui détruisent petit à petit l'articulation. Elle occasionne des douleurs surtout au repos (notamment la nuit), qui peuvent diminuer lors d'une activité physique ou d'un "dérouillage" matinal. Elle concerne principalement les articulations des mains et des pieds.

"Arthrite" est un terme général qui regroupe de nombreuses pathologies. L'arthrite peut en effet avoir une cause infectieuse (arthrite septique), immunitaire (la polyarthrite rhumatoïde) ou même métabolique (la goutte). Parfois, elle accompagne aussi un psoriasis et l'on parle alors d'arthrite psoriasique.

La déformation de l'articulation est dite "chaude", car elle s'accompagne de signes physiques comme des rougeurs, un gonflement ou un échauffement local (arthrite aiguë).

Lorsque l'arthrite est chronique, les douleurs sont qualifiées d'inflammatoires : elles surviennent au repos et réveillent la nuit. Les articulations nécessitent un "dérouillage" matinal, le temps qu'elles s'échauffent et que la raideur passe. Les articulations se déforment parfois, parallèlement à l'évolution de la maladie, comme dans la polyarthrite ankylosante.

Traitement de l'arthrite :

Il est variable en fonction de la cause de la maladie.

Des antibiotiques sont prescrits dans le cas d'une arthrite de nature infectieuse, causée par une bactérie, des biothérapies (basées sur l'emploi de micro-organismes vivants ou de substances prélevées sur des organismes vivants) pour les arthrites ayant une origine auto-immune, et les anomalies biologiques sont traitées dans les cas d'arthrites d'origine métabolique (par exemple l'augmentation de l'acide urique dans la goutte grâce à des médicaments et un régime alimentaire approprié).

La douleur est soulagée par les antalgiques classiques (paracétamol, anti-inflammatoires).

  • L'arthrose est une altération "mécanique" du cartilage, qui recouvre l'articulation : le cartilage articulaire s'abîme peu à peu et s'amincit jusqu'à disparaître, ne remplissant plus son rôle de facilitateur de mouvements. La production de liquide synovial, servant de lubrifiant, s'amoindrit, laissant les os constituant l'articulation à vif, les uns contre les autres, lors des mouvements.

Si l'arthrose est une maladie qui peut être liée à l'âge, il existe aussi des facteurs favorisant son apparition chez les plus jeunes (un patient sur trois a moins de 40 ans). Les anomalies anatomiques, les traumatismes liés à une grande pratique sportive et la surcharge pondérale (obésité et surpoids) peuvent être à l'origine de l'arthrose.

Les articulations les plus touchées sont celles du genou, de la hanche ou de la colonne vertébrale (le cou en paticulier).

À l'inverse de l'arthrite, l'arthrose entraîne plutôt des douleurs lors des mouvements. Elles surviennent le jour, augmentent lors de l'effort, sont plus importantes en fin de journée et calmées par le repos. Des craquements sont fréquents et aucun signe d'inflammation (chaleur, rougeur, oedème) n'est présent.

La déformation de l'articulation est dite "froide", car elle ne s'accompagne d'aucun signe d'inflammation locale et ne se voit pas.

Traitement de l'arthrose :

L'arthrose a longtemps été considérée comme inéluctable et sa prise en charge laissait à désirer.

À l'heure actuelle, on tente de soulager les douleurs à l'aide d'antalgiques (paracétamol, anti-inflammatoires durant les poussées). Les infiltrations sont de deux types : à l'aide de corticoïdes pour un effet anti-inflammatoire ou à base d'acide hyaluronique pour pallier l'insuffisance de liquide synovial et consolider le cartilage. Mais elles ne sont plus prises en charge par l'Assurance-maladie. De même que les anti-arthrosiques d'action lente (glucosamine, chondroïtine sulfate, Piasclédine®) qui agissent en quelques semaines.

Sinon, les traitements visent principalement à réduire le facteur de risque, avec par exemple un régime diététique dans le cas d'une obésité, une chirurgie préventive dans le cas d'une anomalie anatomique. Ou la pose d'une prothèse.

Et la pratique d'une activité physique modérée est naturellement vivement conseillée, afin d'éviter une prise de poids pesant sur l'articulation et accélèrant le phénomène d'arthrose.

Source : www.topsante.com et www.allodocteurs.fr

"Ne pas être un aigle".

Cette expression du langage courant en forme d'idiotisme animalier signifie, selon le contexte, :

On dit par exemple : "La plupart des hommes politiques actuels ne sont pas des aigles".

  • ou "Ne pas briller particulièrement par son intelligence", "Ne pas être très malin", voire "Être idiot".

On dit par exemple : "Le policier qui m'a arrêté n'était pas un aigle".

Dans ce second sens, on pourrait également dire par exemple, dans le registre familier, : "Ne pas être une lumière", "Ne pas être le couteau le plus affuté du tiroir" ou "Ne pas être le couteau le plus aiguisé du tiroir".

Sur ce même thème, je vous recommande la lecture de ma collection d'articles "Mille et une façons de dire Être idiot ou Un idiot" et, en particulier, mon article sur mes façons préférées de dire "Être idiot".

"Endémique".

Cet adjectif qui nous vient du vocabulaire médical qualifie, selon le contexte, :

  • au sens propre : une maladie infectieuse persistant au sein d'une population ou d'une région,

On dit par exemple : "Le paludisme est une maladie endémique dans de nombreux pays de l'afrique subsaharienne".

  • et au sens figuré, dans le registre soutenu :
    • un phénomène économique ou social néfaste sévissant de manière constante, régulière ; régnant en permanence.

On parle par exemple de "chômage endémique".

    • ou une espèce vivante propre à un territoire bien délimité ; dont l'aire de répartition est limitée à une région donnée.
      • Il peut s'agir d'une espèce animale : le kangourou est une espèce endémique de l'Australie.
      • Ou d'une espèce végétale : le baobab est une espèce endémique du continent africain.

Source : www.larousse.fr et wiktionary.org

"Visser sa plaque" ou "Dévisser sa plaque".

Ces deux expressions très imagées signifient respectivement - pour les professions libérales, telles que les médecins ou les avocats - s'installer pour exercer ou au contraire ne plus exercer en un lieu donné.

"PN".

Ce sigle relativement récent désigne un "Pervers Narcissique".

Autrement dit, d'une personne atteinte d’un trouble de la personnalité narcissique, c'est à dire ayant une image dévalorisante d’elle-même et se valorisant en rabaissant les autres.

Cette personne - le plus souvent un homme - se donne l’apparence d’un être supérieur aux autres et ressent un besoin exacerbé de se faire admirer. Elle manipule les proches de son entourage et ne ressent aucune culpabilité lorsqu’elle blesse les autres.

Ce sigle de "PN" et cette locution nominale de "Pervers narcissique" connaissent, me semble-t-il, un incroyable succès, en particulier auprès de la gent féminine.

Et j'avoue être personnellement assez amusé - au regard des conversations qu'il peut m'arriver d'entendre - par la propension actuelle des femmes divorcées ou séparées à se présenter comme victimes d'affreux PN...

"Un emplâtre".

Ce mot polysémique peut avoir pas moins de six significations différentes et désigner, selon le contexte, :

  • au sens propre : une préparation thérapeutique adhésive se ramollissant à la chaleur et destinée à être appliquée sur la peau ou à être étendue sur des bandes de tissu.

Le terme était parfois féminin au XVIIIe siècle.

  • au sens figuré, dans le registre familier : un empoté, un individu sans énergie, sans initiative, bon à rien ; une personne n’ayant incapable d’agir comme il convient, ne faisant qu’apporter de l’embarras dans les affaires dont elle se mêle.

On dit par exemple : "Mais quel emplâtre que cet apprenti là !".

  • dans le registre argotique : un coup, une gifle.

On dit par exemple : "Tu les aurais vu se foutre des emplâtres !"

  • en horticulture : un enduit gluant destiné à recouvrir les plaies des arbres, pour accélérer leur cicatrisation, également appelé "Englumen".
  • dans le registre désuet : une pièce que l'on colle sur une chambre à air pour boucher un trou, également appelée "Rustine".
  • et dans le registre familier, un aliment bourratif.

On dit par exemple : "Je ne saurais critiquer la cuisine de ma belle-mère : elle concocte d'extraordinaires emplâtres !".

Sources : www larousse.fr et wiktionary.org

"Le grand blanc de Lambaréné".

Le Dr Albert Schweitzer

Il s'agit du surnom du docteur Albert Schweitzer, né le 14 janvier 1875 et mort le 4 septembre 1965.

Ce médecin alsacien protestant, nourri d'une double culture allemande et française, qui était également pasteur, théologien, philosophe et musicien, fut un pionnier de la médecine humanitaire.

Le Dr Albert Schweitzer

Il développa en effet à Lambaréné (Gabon),en pleine forêt équatoriale, à partir de 1913, un hôpital qui lui valut une énorme visibilité médiatique et le fit connaître dans le monde entier.

Le Dr Albert Schweitzer

Avant que le prix Nobel de la paix ne lui apporte, en 1952, la consécration.

À titre personnel, je me suis très tôt passionné pour la vie de cet homme étonnant, car mes grands-parents maternels et ma mère avaient vécu au Gabon de 1938 à 1947.

Affiche du film français "Il est minuit Dr Scweitzer" d'André Haguet (1952)

Et que c'est à l'âge de 10 ans envion, que j'ai vu pour la première fois, à la télévision, "Il est minuit Dr Shweitzer", le film réalisé par André Haguet en 1952, d'après la pièce homonyme, écrite la même année par Gilbert Cesbron.

jeanne Moreau et Pierre Fresnay dans le film français "Il est minuit Dr Scweitzer" d'André Haguet (1952)

Avec Pierre Fresnay dans le rôle d'Albert Scweitzer - l'un de mes acteurs français préférés - et la jeune Jeanne Moreau dans celui de son infirmière, pour son cinquième rôle au cinéma.

Source : wikipedia.org

"Le syndrome de Bogorad", "Le syndrome gusto-lacrymal" ou "Le syndrome des larmes de crocodile".

Cette affection a été décrite en 1928 par le neuropathologiste russe F.A. Bogorad.

Il s'agit d'une sécrétion abondante de larmes survenant par crises, au moment de la mastication ou du simple réflexe gustatosalivaire : le patient pleure lorsqu'il mange.

Ce larmoiement abondant, le plus souvent unilatéral (à un seul oeil) est parfois observé dans certaines paralysies faciales périphériques en voie de régression (entre le 5e et 10e mois) et est due à une mauvaise régénération des fibres nerveuses : les nerfs qui normalement innervent la glande parotide qui est une glande salivaire, vont innerver la glande lacrymale.

Voir également mon article consacrée à la formule "des larmes de crocodile" et à l'expression "Verser des larmes de crocodile".

Sources : dictionnaire.academie-medecine.fr, www.vulgaris-medical.com, wikipedia.org et www.medecine-et-sante.com

"Le remède est pire que le mal".

Cette expression proverbiale s'utilise lorsque l'on souhaite évoquer :

  • au sens propre : un traitement dont la dangerosité s'avère supérieure à celle du mal qu'il guérit,
  • et au sens figuré : une solution dont les conséquences s'avèrent plus graves que celles causées par le problème initial.

"Une CVO".

Ce sigle désigne - dans le domaine médical - une "Crise Vaso-Occlusive" ou "Crise VasoOclusive".

C'est à dire : une complication de la drépanocytose, caractérisée par une obstruction locale de la circulation sanguine, due à l'agrégation de globules rouges dans les capillaires.

Elle s'exprime habituellement par des douleurs de survenue aiguë, le plus souvent au niveau des extrémités, du thorax et du dos.

Source : wikipedia.org

"La drépanocytose", "L'anémie falciforme", "L'hémoglobinose S" ou - autrefois - "La sicklémie".

Tous ces termes désignent une maladie génétique résultant d'une mutation sur le gène codant l'hémoglobine. Cette affection peut notamment occasionner un retard du développement de l'enfant, des CVO (Crises Vaso-Occlusives), une prédisposition aux infections bactériennes et une anémie hémolytique.

Elle a été décrite pour la première fois dans la littérature médicale en 1910 par le médecin états-unien James Herrick. Et sa transmission héréditaire a été établie en 1949 par le généticien états-unien James Neel.

Il s'agit de la maladie génétique la plus fréquente dans le monde, avec environ 310 000 naissances concernées chaque année.

Et elle a entraîné la mort de 114 000 personnes en 2015.

Approximativement 80 % des cas de drépanocytose se concentreraient en Afrique subsaharienne. Mais la maladie est également assez fréquente dans certaines régions de l'Inde, de la péninsule arabique et parmi les populations d'origine africaine dispersées de par le monde.

Source : wikipedia.org