"Faire un bail", "Faire une paye" ou "Faire une paie".

Ces expressions du registre familier signifient "faire longtemps, dater d'il y a un bon moment".

On dit par exemple : "Cela fait une paye (ou une paie) que l'on ne m'a pas vu danser" ou "Cela fait un bail que je n'ai pas vu un programme intéressant à la télévision".

L'expression du registre familier "Depuis belle lurette" ou "Il y a belle lurette" possède une signification très proche.

Et il existe encore bien des façons de dire "Depuis très longtemps" ou "Cela fait longtemps".

"Mange du poisson, ça rend intelligent !".

Différentes études scientifiques sembleraient plus ou moins valider ce célèbre adage de notre culture populaire.

À titre personnel j'ai toujours détesté le poisson... Mais je n'ai pas besoin d'en manger : ma mère a dû - à l'évidence - énormément en consommer durant sa grossesse !

"Faire banquette" et "Cirer le banc".

Ces deux expressions du registre familier signifient "Ne pas être titulaire, c'est à dire être remplaçant" pour un joueur de football. Et donc passer son temps sur le banc des remplaçants plutôt que sur la pelouse.

La formule "Cirer le banc" aurait été inventée par le milieu de terrain français Luis Fernandez durant la Coupe du monde 1986.

"Coiffer Sainte Catherine".

Cette expression du registre familier et du registre désuet signifie, pour une femme, :

  • être célibataire au delà de l’âge de vingt-cinq ans,
  • et, par extension, devenir vieille fille c'est à dire ne s'être jamais marié.

Cette expression trouve sa source dans une tradition datant du Moyen Âge et aujourd'hui largement passée de mode, qui voulait qu'à la date du 25 novembre (la Sainte Catherine), les jeunes femmes de 25 ans non mariées - considérées à ce titre comme vierges et appelées "Catherinettes" - coiffent la statue de sainte Catherine à Paris (75), une jeune femme vierge, symbole de pureté et sainte patronne des jeunes filles. Et arborent des tenues excentriques ainsi qu'un couvre-chef de couleur jaune (symbole de la foi) et verte (symbole de la connaissance).

"On choisit ses amis. On ne choisit pas sa famille".

Ce proverbe du langage courant est très fréquemment utilisé après que l'on vienne d'évoquer, par exemple, certaines difficultés relationnelles rencontrées avec l'un des membres de sa famille.

  • Il souligne en effet l'aspect immuable de la famille : les parents, grands-parents, frères, soeurs, cousins, oncles et tantes seront toujours les mêmes de notre naissance à notre mort. Et l'on ne peut aucunement en changer.
  • Tandis que nous sommes libres de choisir nos amis comme bon nous semble. Et cela tout au long de notre vie. Avec, par conséquent la possibilité d'en changer ou d'en ajouter librement.

 

"Dispenser".

Ce verbe polysémique signifie, selon le contexte, :

  • Donner quelque chose à quelqu'un, le lui accorder.

On dit par exemple : "Dispenser les soins aux malades".

On peut également dire "Dispenser une formation" ou "Dispenser un cours".

Mais sans oublier que le verbe "Dispenser" sous-entend une notion d'abondance, de profusion, de générosité. Et que qu'il ne devrait donc s'agir que de formation ou de cours à destination de publics en difficulté.

  • Autoriser quelqu'un à ne pas faire quelque chose, lui épargner de le faire, l'en décharger, l'exempter, lui accorder une dispense.

On dit par exemple : "Dispenser un élève d'éducation physique".

Source : www.larousse.fr

"Le ravi de la crèche".

Cette locution nominale utilisée par les provençaux désigne :

  • au sens propre : un santon de la crèche de Noël, généralement représenté avec un bonnet, le visage ébahi, les bras levé vers le ciel,
  • et au sens figuré : une personne naïve s'émerveillant de peu, couramment considérée comme simple d'esprit.

"Une zébrelle" et "Une zébrette".

Ces deux mots paronymes très peu usités ont des significations fort différentes :

  • "Une zébrelle" est un zèbre femelle,
  • et "Une zébrette" est une personne de sexe féminin dotée d'un QI élevé.
Une zébrelle et son zébron ou zébreau
Une zébrelle et son zébron ou zébreau

Son pendant masculin portant le même nom que l'animal ("Zèbre"), je ne m'explique pas ce qui a pu amener à ce néologisme de "Zébrette".

"Avoir de la merde dans les doigts".

Cette expression du registre vulgaire et du registre scatologique en forme d'idiotisme corporel signifie : n'avoir aucune force dans les doigts ; être incapable de serrer ou desserrer quelque chose