Suis-je véritablement un père indigne ?

Affiche du film français de 1939 de Maurice Lehmann et Claude Autant-Lara "Fric-Frac"

La scène se déroule en 2011. Ma fille cadette a 6 ans et j'ai pris à la maison pour deux jours une petite camarade à elle, afin de leur faire plaisir.

Pour l'heure, néanmoins, nous sommes dans la salle d'attente de l'ORL chez qui ma fille avait un rendez-vous fixé de longue date et que je ne pouvais annuler.

La salle d'attente est pleine de personnes du troisième et quatrième âge, qui, pour plusieurs d'entre elles, m'adressent des sourires bienveillants et chaleureux tellement les deux fillettes se révèlent sages et discrètes malgré l'attente.

Après avoir regardé des magazines pour enfants et dessiné avec les feutres et le papier que j'avais pris soin d'amener afin de les occuper, le cas échéant, ma fille et sa petite copine conversent tranquillement.

Ma fille : ""Qu'est-ce que t'as fait hier quand il pleuvait ?".

La copine : "J'ai regardé le DVD du Roi lion ! Et toi ?".

Ma fille : "Moi j'ai regardé un film que j'adore, avec mon acteur préféré et mon actrice préférée".

La copine : "C'est quoi comme film ?".

Ma fille : "Fric-frac ! C'est un vieux film en noir et blanc, avec Fernandel et Arletty !"

La copine : "J'connais pas !".

Et pour cause ! Imaginez seulement la tête de l'assistance, se demandant avec consternation à quelle fréquence j'obligeais ma pauvre fillette de 6 ans à regarder ainsi de vieux films en noir et blanc tels que ce petit bijou de 1939, réalisé par Maurice Lehmann et Claude Autant-Lara, et évoqué par ma fille avec autant d'enthousiasme...

"En remettre une couche".

Cette expression en forme d'idiotisme architectural signifie :

  • au sens propre : repasser une couche d'un produit ou d'une peinture (langage courant),
  • et au sens figuré : recommencer, répéter, insister (registre familier).

Source : wiktionary.org

"Faire les gros yeux" à quelqu'un.

Cette expression du registre familier en forme d'idiotisme corporel signifie "lui adresser/lancer un regard noir de mécontentement et de réprobation, et, par extension, lui faire des reproches".

On utilise essentiellement cette tournure vis-à-vis des enfants.

On dit par exemple : "Bien qu'ayant fait les gros yeux à ma fille lorsqu'elle a tiré la langue aux policiers qui venait de m'interpeller, j'ai bien senti que cela les avait légèrement irrité...".

Source : www.linternaute.fr

Ne plaçons peut-être pas la barre trop haut !

Dessin d'enfant réalisé à la peinture

Nous sommes en 2009 et ma fille cadette a 4 ans.

Elle dessine et peint tranquillement, avec application, depuis plus d'une heure sur la table du salon, pendant que sa mère lit et que, pour changer un peu, je suis exceptionnellement devant l'écran de mon ordinateur, à effectuer des recherches sur internet.

Soudain, la petite s'interrompt brutalement en pestant bruyamment et en déchirant rageusement tous ses dessins !

"C'est bon, j'arrête : j'chuis nulle ! Ça sert à rien que j'continue à essayer d'dessiner ! J'chrai jamais Cézanne ni Picasso" !

Vous imaginez notre surprise...

Et les trésors de persuasion qu'il nous a fallu employer pour lui expliquer que ces deux génies de la peinture n'avaient pas atteint le sommet de leur art aussi jeunes et qu'il convenait peut être de se fixer des objectif plus raisonnables que de vouloir les égaler à seulement 4 ans !

Ne dites pas : "T'as-ti pigé ?" !

Mais : "Est-ce que tu as compris ?" ou, idéalement, "As-tu compris ?" !

Vous passerez ainsi du registre argotique et du registre populaire au langage courant ou au registre soutenu.

"Une promotion canapé" et "Une promotion sur les canapés" !

  • "Une promotion canapé" est un avantage (avancement, promotion, embauche) qu'une personne obtient en consentant à avoir des relations sexuelles avec une personne ayant le pouvoir de lui attribuer cet avantage (registre familier).
  • tandis que "Une promotion SUR LES canapéS" désigne :
    • une offre promotionnelle sur les canapés, longs sièges à dossier où plusieurs personnes peuvent s'asseoir ensemble.

Canapé de salon

    • ou une offre promotionnelle sur les canapés, tranches de pain sur lesquelles on dispose une garniture, généralement proposées lors des réceptions.

Canapés pour cocktail ou apéritif

Source : www.larousse.fr et wikipedia.org

Pourquoi dire : "Un page turner" ?

Et pas : "Un livre captivant", "Un livre haletant" ou "Un livre passionnant" !

C'est bien en effet ce que désigne cette locution anglo-saxonne : un livre impossible à lâcher, dont on ne peut pas se retenir de tourner les pages fébrilement, les yeux collés aux pages pour lire le plus vite possible et découvrir ce qui va se passer ensuite. Le genre de livre qui vous garde éveillé jusque tard dans la nuit, plusieurs jours de suite si besoin est.

L’expression s’applique pour des livres de tous genres, même si au départ elle servait d’abord à identifier des romans policiers.

On peut noter que derrière cette notion de lecture trépidante se cache aussi l’idée que le livre en question est un succès potentiel.

Le terme a d'ailleurs réellement commencé à émerger aux États-Unis d'Amérique au début des années 2000, avec la consécration par le public de grandes sagas constituées d'énormes volumes du type "Harry Potter", dont la plupart des lecteurs avaient tendance à se jeter littéralement sur des pavés de 900 pages pour les lire à la vitesse de l'éclair .

Source : alivreouvert.net

"Le népotisme".

Le "népotisme" désigne l'usage abusif de son autorité pour favoriser l'ascension de sa famille et lui procurer des avantages.

  • Le "népotisme" est originellement la tendance de certains supérieurs ecclésiastiques, évêques et papes, et par extension de certains dirigeants d'autres institutions, à favoriser l'ascension des membres de leurs familles dans la hiérarchie qu'ils dirigent, au détriment des processus de sélection ordinaires, du mérite et, le plus souvent, de l'intérêt général.

Le terme a été emprunté en 1653 à l'italien "nepotismo", lui-même dérivé de "nepote" qui signifie"neveu", par référence au favoritisme accordé par un pape à l'un de ses neveux par la cession indue de titres ecclésiastiques ou de donations réservés au Vatican. Mais le mot "neveu" à cette époque, est un euphémisme, désignant souvent les propres enfants des ecclésiastiques.

  • Par extension, le terme désigne une tendance à accorder des avantages à des relations, ou amis proches, indépendamment de leur valeur. Il est alors synonyme de "favoritisme" (langage courant) ou de "copinage" (registre familier).

Fort heureusement, cette pratique, naturellement blâmable, à laquelle il semble que nombre de nos hommes politiques - entre autres  - aient longtemps eu recours, est aujourd'hui en passe de disparition.

C'est du moins ce dont on ne cesse d'essayer de nous convaincre !

Source : wikipedia.org

"M'est avis" ou "M'est avis que".

Ces deux formules du registre désuet signifient ;

  • "M'est avis" : à mon avis, selon moi.

Exemple : "Peu de gens, m'est avis, se dérangeront pour si peu".

  • "M'est avis que" : je pense que, j'ai l'impression que.

Exemple : "M'est avis que son gamin va se faire sérieusement corriger !".

Source : wiktionary.org

On ne dit pas : "Merci beau cul !".

Un beau cul

... même si, parfois, l'évidence s'impose !

Mais bien évidemment : "Merci BEAUCOUP !".

C'était, je crois, l'un de mes tout premiers jeux de mots, sinon le premier - je devais avoir 5 ou 6 sans - et je dois reconnaître qu'il me fait toujours sourire...

Un beau cul

"L'inanité".

J'utilise fréquemment ce substantif du registre soutenu que j'apprécie particulièrement et qui désigne :

  • au sens propre, ce qui est vide, sans réalité, sans intérêt.

On parle par exemple de "l'inanité d'une oeuvre ou d'une conversation".

  • et, au sens figuré, ce qui est inutile, futile, vain.

On parle par exemple de "l'inanité d'un travail ou d'une tâche".

Source : www.cnrtl.fr