Pourquoi dire : "Caps" et "Tabs" !

Et pas : "Gélules" et "Comprimés" !

Sérieusement : combien de français sont à même de comprendre que les mots "Caps" et "Tabs" sont les apocopes des mots anglais "CAPSules" et "TABletS" et signifient respectivement "Gélules" et "Comprimés" !

Certes ces traductions figurent bien en petit, plus bas, sur les boîtes, mais il est concrètement impossible de distinguer autre chose que les mots "Caps" et "Tabs" à deux mètres de distance, derrière un comptoir.

Comme toujours dans les articles de cette collection, je m'élève contre la commercialisation dans notre pays de produits portant des noms anglais. Mais dans ce cas particulier, mon agacement est accentué par le fait qu'il s'agit de médicaments, domaine pour lequel l'information devrait être, à mon sens, la plus claire possible.

Boîte de Doliprane Caps 1000 mg des Laboratoires Boiron-Dolisos du groupe SanofiDoliprane Tabs 1000 mg des Laboratoires Boiron-Dolisos du groupe Sanofi

Et surtout, je suis choqué de constater que cette commercialisation se fait, au surplus, depuis la fin 2015, à travers le biais d'écrans publicitaires télévisés, là où la réglementation prohibait jusque là la publicité pour les médicaments.

Le quotidien "Le Monde", s'en préoccupait d'ailleurs en ces mots, le 12 janvier 2016 :

"Un spot pour le Doliprane au milieu des sonaux de Noël et des publicités pour les jouets. Voilà ce que les Français ont pu découvrir, fin 2015, sur leurs petits écrans ; une première pour cet incontournable des pharmacies. Commercialisé depuis plus de cinquante ans, le Doliprane était jusque-là interdit de publicité, comme tous les médicaments disponibles sur prescription et remboursés par la Sécurité sociale.

Afin de contourner cet obstacle, Sanofi, son fabricant, a eu recours à une astuce : il a lancé en octobre une nouvelle gamme d’antalgiques en accolant à sa célèbre marque des suffixes tels que "Tabs" ou "Caps".

Tous contiennent le même principe actif que le Doliprane - du paracétamol - mais ils sont vendus sans ordonnance et ne sont pas pris en charge par l’assurance-maladie. Cela donne le droit à Sanofi d’en faire la promotion et d’en fixer librement le prix. La nuance est subtile, mais rien dans le code de la santé publique n’interdit ou n’encadre cette pratique. "Le développement des "marques ombrelles" va dans le sens de l’automédication responsable parce qu’elles permettent une identification rapide du produit et de l’aire thérapeutique par le patient" ose affirmer le fabricant. "La marque est un gage de réassurance. Cette gamme vient compléter la gamme remboursable existante. L’idée n’est pas de substituer une offre à une autre, mais de compléter l’éventail de solutions contre la douleur pour satisfaire tous les patients".

Ben voyons ! Prenez-nous pour des crétins en plus !

Naturellement, tous les laboratoires se sont engouffrés dans la brèche, et les étagères de vos pharmacies sont désormais envahies de "Caps" et de "Tabs"...

"Être en souffrance".

Cette expression du langage courant peut signifier, selon le contexte, :

  • être en suspens, en parlant de ce qui doit être fait ("un dossier en souffrance"),
  • non délivré,ou non réclamé, en parlant d’un colis ("un paquet en souffrance"),
  • ou : souffrir psychologiquement.

Mais pas "souffrir physiquement", ainsi que de plus en plus de journalistes sportifs semblent malheureusement le croire !

Ainsi, un sportif grimaçant de douleur n'est-il pas "en souffrance" : il souffre, tout simplement.

"Johann Strauss père" et "Johann Strauss II" ou "Johann Strauss fils".

On a parfois du mal à distinguer qui est qui parmi ces deux illustres musiciens viennois du XIXe siècle.

Johann Strauss père

  • "Johann Strauss père" est né le 14 mars 1804 et mort le 25 septembre 1849, à l'âge de seulement 45 ans. Compositeur et chef d'orchestre, il est le père de Johann Strauss II.

Il est universellement connu pour ses valses, qu'il contribue à populariser, établissant ainsi les bases qui permettront à ses fils Johann II, Josef et Eduard I de poursuivre la dynastie musicale. Son œuvre la plus célèbre est "La Marche de Radetzky", jouée imperturbablement chaque année par l'orchestre philharmonique de Vienne lors du traditionnel Concert du nouvel an.

Johann Strauss fils ou Johann Strauss II

  • Son fils aîné, Johann, dit "Johann Strauss II", "Johann Strauss fils" ou "Johann Strauss le jeune" est né le 25 octobre 1825 et mort le 6 juin 1899.

Compositeur, on lui doit en particulier de la musique de danse et des opérettes. Il a composé plus de 500 valses, polkas, quadrilles, et d'autres types de musique de danse, ainsi que plusieurs opérettes et un ballet. Surnommé "Le roi de la valse", il est responsable de la popularité de la valse à Vienne au cours du XIXe siècle.

Parmi ses œuvres les plus célèbres, on peut citer "Le beau Danube bleu" et "La Valse de l'empereur".

Les deux plus jeunes fils de Johann Strauss père, Josef Strauss et Eduard Strauss, également compositeurs de musique légère, n'ont jamais eu la notoriété d'aucun des deux Johann de la famille.

"Le présent" et "Un présent".

  • "Le présent" c'est la partie du temps qui se déroule en ce moment ; le moment théorique qui sépare le temps qui a cessé d'être (le passé) de celui qui n'est pas encore (le futur).
  • Alors que "Un présent", c'est :
    •  une personne qui est là, ici, qui assiste à ce qui se passe en ce moment (par opposition à "Un absent"),
    • ou un cadeau, un don, une offrande (registre soutenu et registre désuet).

"Dire un petit bonjour" ou "Faire un petit coucou".

Ces deux expressions du registre familier signifie rendre une visite de courte durée.

On dit par exemple :

  • "Mon neveu est passé me dire un petit bonjour en rentrant du marché".
  • "On passera dimanche vous faire un petit coucou avec nos amis, si vous êtes là".

 

Ne dites pas : "Finaliser" ni "La finalisation" !

Mais :

  • "Achever", "Terminer", "Apporter la touche finale" ou "Mettre au point définitivement".
  • "L'achèvement", "La terminaison", "L'apport de la touche finale" ou "La mise au point définitive".

Cela vous évitera de parler anglais !

Source :www.lemonde.fr

"Avoir le cul bordé de nouilles".

Je trouve très savoureuse cette expression d en forme d'idiotisme alimentaire et d'idiotisme corporel.

Relevant du registre argotique, elle signifie en effet : être très chanceux, avoir énormément de chance.

On dit par exemple : "Tu as vraiment le cul bordé de nouilles : tu oublies de te réveiller le jour du bac de français et l'épreuve est annulée pour cause d'inondation !".

À l'instar de l'un de mes lecteurs, rien ne vous empêche d'utiliser cette expression dans une version personnelle relevant du registre soutenu, et de dire : "Avoir le séant bordé de spécialités italiennes".

Sur le même thème, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "Avoir de la chance".

"Le quintus" ou "L'exterius".

"Petit orteil" ou "Quintus" ou "Exterius".

Il s'agit du véritable nom de ce que l'on appelle plus couramment le "petit orteil", le plus petits de nos cinq "doigts de pied".

"Un antalgique" et "Un analgésique".

Ces deux mots désignent chacun un type de médicament utilisé en médecine dans le traitement de la douleur d'un patient, que l'on appelle plus couramment, dans le langage courant, "Un antidouleur".

  • "Un antalgique" a pour rôle de diminuer la douleur.

Il s'agit par exemple du paracétamol ou de l'AAS (Acide AcétylSalicylique) ou "Aspirine".

  • Et "Un analgésique" de supprimer la sensibilité à la douleur.

Il s'agit donc de médicaments beaucoup plus forts tels que les opioïdes ou morphiniques.

Toutefois, en pratique, les deux termes sont employés comme synonymes !

Source : wikipedia.org