J'aime beaucoup cette expression très imagée du registre argotique.
Elle fait référence, au sens figuré, à la béquille latérale des motocyclettes ou des bicyclettes, un dispositif constitué d’une simple patte métallique repliable vers l’arrière, permettant de maintenir droit un deux-roues à l’arrêt.
Et elle signifie donc, pour un homme, être frustré sexuellement, la verge en érection, au moment de se coucher.
Le registre vulgaire nous propose "S'en ballec", "S'en battre les couilles" ou "S'en branler".
Tandis que le registre argotique met à notre disposition "Ne pas se biler", "Ne pas se cailler", "Ne pas se faire de bile", "Ne pas se faire de mouron", "S'en battre l'oeil", "S'en cogner", "S'en contrefoutre", "S'en foutre" ou "S'en tamponner le coquillard", dont personnellement je raffole.
Les formules "Ne pas s'en faire", "S'en contrefiche", "S'en ficher" ou "S'en moquer comme d'une guigne" relèvent du registre familier.
Et nous disposons, dans le langage courant, des formules "Ne pas avoir peur de", "Ne pas être angoissé par", "Ne pas être être inquiet", "Ne pas être préoccupé par", "Ne pas être être soucieux de", "Ne pas s'embarrasser de", "Ne pas se faire de mauvais sang", "Ne pas se faire de souci", "Peu m'importe" ou "S'en moquer".
Enfin, le registre soutenu nous offre lui aussi de nombreuses possibilités avec "Demeurer indifférent à", "Être indifférent à", "Faire peu de cas de", N'être aucunement/nullement angoissé par/inquiet de/préoccupé par/soucieux de", "Ne faire guère de cas de", "Ne pas se préoccuper de", "Ne pas se soucier de", voire "Peu m'importe".
La scène se déroule au début des années 2000, à Feytiat, une petite ville de la banlieue Sud-Est de Limoges (87).
Ma petite nièce par alliance, alors âgée de 3 ans et demi, rentre en petite section de maternelle à la rentrée de septembre et doit donc être propre et ne plus porter de couches.
Comme elle passe l'été en vacances chez ses grands-parents maternels, puis paternels, résidant tous quatre aux alentours de Marseille (13), ses parents ont demandé à ce que l'on profite de cette période pour lui apprendre à aller toute seule au pot ou aux toilettes, considérant que, vivant le plus souvent en maillot de bain ou en jupette, ses éventuels petits oublis ne porteront guère à conséquence.
La consigne ayant été scrupuleusement suivie, la petite limougeaudes'avère être propre à la fin du mois d'août, à la grande satisfaction de ses parents - rassurés - et de ses grands-parents, fiers d'avoir mener à bien la mission qui leur avait été assignée.
De retour chez eux, mon beau-frère et son épouse, invitent à l'apéritif leurs différents voisins et leurs enfants pour célébrer le retour de la "grande" fille, qui ne porte plus de couches et va rentrer à l'école.
Les voisines et la maman se félicitent de la situation, lorsquesoudain, la petite - qui jouait accroupie dans le jardin à quelques mètres d'elles - se relève soudainement et se précipite à l'intérieur de la maison en courant.
"Ah ! Il y a peut-être tout de même eu un problème cette fois-ci..." se dit alors l'assemblée, dans l'expectative.
Mais la petite réapparaît quelques instants plus tard, arborant un grand sourire.
"Tout va bien ma chérie ?" s'enquiert le papa, rassuré et fier.
"Oui, mais il était temps, putain !".
Je vous laisse imaginer la tête des voisins, pour qui le mot "putain" revêtait évidemment un incroyable caractère de grossièreté - a fortiori dans la bouche d'une petite fille ! -, bien éloigné de son aspect "élément de ponctuation", en vigueur dans les Bouches-du-Rhône (13),où le mot est vraiment largement banalisé. Au point qu'une enfant de trois ans et demi l'entende suffisamment - hors de chez ses grands-parents, je le précise ! - en deux mois seulement, pour l'intégrer à son vocabulaire actif !
La langue française comporte un certain nombre delocutions nominales, relevant de différents registres de langue, qui associent différentes parties de notre corps au mot "Coup" :
Ainsi, "donner/filer/mettre un coup de boule" signifie, dans le registre argotique, "Donner/filer/mettre un coup de tête."
Les locutions nominales "Un coup de chatte", "Un coup de cul" ou "Un coup de moule" désignent dans le registre argotique - voire dans le registre vulgaire - "Un coup de chance".
Et que donner/filer/mettre "Un coup de pied aucul" (registre familier), "Un coup de pied au derrière" ou "Un coup de pied aux fesses" (langage courant) à quelqu'un, c'est, au sens figuré, lui adresser une remontrance, une réprimande.
On dit par exemple : "Mon entraîneur m'a filé un coup de pied au cul lorsqu'il a su que j'étais allé en boîte à deux jours de la rencontre".
"Donner un coup de pouce", c'est, dans le registre familier, une aide ponctuelle accordée à un proche, dans le cadre d'une situation qui lui est défavorable ou dans le but d'atteindre un objectif.
On dit par exemple : "Mon oncle m'a donné un coup de poucelorsque j'ai crée mon entreprise".
"Donner un coup de coude" ou "Faire du coude" à quelqu'un, c'est toucher légèrement de son coude le corps de de cette personne, afin attirer son attention discrètement, de lui manifester de l'étonnement ou de marquer un acquiescement complice.
"Un coup de coeur" est, selon le contexte :
un sentiment soudain ; une impulsion ; une attirance forte et soudaine pour quelque chose ou quelqu'un.
On dit par exemple : "J'ai eu un coup de coeur pour l'une de mes collègues" Ou : "Mon épouse et moi avons eu un coup de coeur pour cette maison".
ou : un favori, une recommandation.
On dit par exemple : "Je te conseille ce film : c'est mon coup de coeur".
"Un coup de menton" désigne :
au sens propre :
un geste péremptoire du menton pour approuver ("Approuver d'un coup de menton").
un geste d'un orateur qui pointe le menton vers son auditoire en signe d'autorité, de fermeté.
On dit par exemple : "Dénué de toute crédibilité ou autorité naturelle, le ministre de l'intérieur est un adepte de la politique du coup de menton".
ausens figuré, de façon péjorative : une annonce ou une déclaration spectaculaire énoncée d'un ton martial, mais généralement non suivie d'effets.
Enfin, "Un coup de tête" est, au sens figuré et dans le registre familier, une prise de décision sans vraiment réfléchir aux conséquences de ses actes ; un acte imprévu et hardi, effectué sans trop de réflexion et de manière quelque peu étourdie
On dit par exemple : "Il s'est marié sur un coup de tête, quatre semaines après avoir rencontré sa femme".
Sources : www.linternaute.fr, wiktionary.org, Le Robert, www.cnrtl.fr et www.larousse.fr
Cette interjection du registre familier, voire argotique, qui signifie en quelque sorte "Eh bien, mon ami !", traduit l'étonnement, la surprise ou l'admiration de celui qui l'emploie.
On dit par exemple : "Ben, mon colon ! Tu as vu cette bagnole !" (registre argotique).
Mais : "Mon copain a été sévèrement puni quand les policiers l'ont arrêté après être passé au feu rouge." !
Ou mieux encore : "Mon ami a subi une lourde condamnation lorsque les représentants de l'ordre l'ont interpellé après avoir indûment franchi un feu de signalisation." !
Vous passerez ainsi du registre argotique au langage courant ou au registre soutenu.
Ce terme polysémique du registre argotique désigne :
autrefois, dans le domaine de l'imprimerie :
une machine - appelée ordinairementde nos jours "Une taqueuse" - servant, après le tirage et avant le massicotage et le pliage, agrafage ou reliage, à aligner les feuilles de façon homogène. On appelle cette opération le "Taquage" ou "Déramage".
Celui-ci s'effectue à l'aide d'une table équipées d'un moteur de vibration ainsi que de deux butées latérales et d'une butée à l'arrière. Pour aligner les bords de la rame de papier, la table s'incline vers la gauche ou vers la droite tout en vibrant.
Grâce à ces vibrations, la "branleuse" égalise les piles de papierafin que les feuilles soient parfaitement superposées les unes sur les autres.
Une taqueuse
ainsi que l'ouvrière travaillant sur ce type de machine ; son équivalent masculin étant surnommé... "Le branleur".
une personne de pâle envergure menant une vie oisive.
On dit par exemple : "Cette petite branleusene fout rien de ses journées".
une masturbatrice, une personne de sexe féminin qui masturbe ou se masturbe.
Comme pour tout ce qui a trait au sexe, mais davantage encore cette fois sans doute, le registre argotique est extrêmement riche pour désigner les testicules, puisque l'on peut tout aussi bien évoquer "les balloches" que "les ballutrines", "les boules", "les burnes", "les couilles", "les glaouis", "les grelots", "les joyeuses", "les roubignoles", "les roupettes", "les roustons" ou "les valseuses".
Le registre familier nous offre "les bonbons", "les choses de la vie" et "les coucougnettes". Ainsi que l'anglicisme "les balls".
Ainsi que cinq idiotismes avec des noms de fruits et légumes : "les noisettes", "les noix", "les olives", "les pruneaux" et "les prunes".
Et trois autres idiotismes alimentaires : "les chouquettes", "les amourettes" et "les rognons" ; ces deux derniers désignant des testicules d'animaux.
Étonnamment, le langage courant ne nous propose aucun mot !
Tandis que nous en trouvons tout de même trois dans le registre soutenu, avec "les bourses", "les gonades" et "les parties" ou "les parties génitales".
les « testiboules », les « couillasses », les « castagnettes », les « roubignoles », les « sac à jus », les « raisins secs », les « précieuses », les « bouboules », les « boulettes », la « paire sacrée ».
On répugne souvent à évoquer le pénis et les deux testicules, lesquels constituent, réunis, "l'appareil génital masculin" (langage courant).
Certains parlent des "attributs masculins", "des attributs sexuels", des attributs virils" et d'autres des "parties génitales", "desparties intimes" ou "des parties viriles" (registre soutenu),
D'autres encore évoqueront simplement, par ellipse, les seuls "attributs" et "parties".
Les plus nombreux utilisent cependant les formules "les bijoux de famille" ou "le service trois pièces" (registre familier) voire "le bazar" ou "le paquet" (registre argotique).