14 façons de dire "Les jambes".

De nombreuses jambes de femmes

Dans le registre argotique nous trouvons "Les cannes", "Les cliques", "Les crayons", "Les guiboles" (ou "Les guibolles")  "Les pattes" et "Les quilles".

On dit également "Les poteaux" pour qualifier des jambes épaisses.

"Les fumerons" et "Les pinceaux" appartiennent au registre populaire.

"Les échasses" et "Les gigues" relèvent du registre familier et désignent des jambes longues et plutôt maigres.

Dans ce même registre, nous trouvons encore "Les gambettes", chères à Mistinguett.

Ainsi que "Les gambilles", qui correspondent à de petites jambes.

Enfin, "Les membres inférieurs" appartiennent au registre soutenu.

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "les pieds".

En effet, "Les fumerons", "Les pattes" et "Les pinceaux" désignent tout aussi bien, selon le contexte, les jambes que les pieds.

"Un camtar".

Ce subtantif masculin, qui relève du registre argotique, désigne :

  • le plus souvent : un camion,

Un camtar

  • ou, plus rarement : une camionnette

Une camionnette

On l'ignore souvent, mais le mot "Camtar" nous vient directement du romani, rromani ou rromanès, la langue parlée par une partie des Roms ou Rroms, également appelés "Bohémiens", "Gitans", "Manouches", "Romanichels" ou "Tziganes.

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "Un camion" en français.

Source : wikipedia.org

15 façons de dire "Un établissement où se pratique la prostitution".

Une maison close, autrefois

J'ai toujours été très étonné par la richesse du vocabulaire français permettant de désigner ce type d'établissement. Laquelle est, je pense, tout à fait révélatrice de l'importance occupée par ce type de lieu dans la société française d'avant avril 1946.

Ce n'est en effet le 13 avril de cette année-là que date la loi Marthe Richard abolissant le régime de la prostitution, réglementée en France depuis 1804, et ordonnant leur fermeture. Fermer des "maisons closes", il n'y avait que l'administration française pour prendre une telle décision !

Le terme le plus courant et le plus célèbre est "un bordel", qui appartient au registre argotique.

Sans surprise, c'est bien sûr dans ce registre que l'on trouve le plus de mots synonymes, avec : "un bobinard", "un boxon", "un claque" ou "une taule".

Mais également les apocopes "un box" (pour "un boxon") et "un clandé" (pour "un établissement clandestin").

Ainsi que "un BMC" ou "un Bordel Militaire de Campagne", qui relèvent par ailleurs du vocabulaire et du jargon militaire.

Dans le langage courant nous trouvons : "une maison", par ellipse de "une maison close", "une maison de passe" ou "une maison de tolérance".

Enfin, le registre soutenu nous propose "un lupanar".

"Avoir les portugaises ensablées".

"Avoir les portugaises ensablées", c'est à dire : entendre très mal

J'adore cette expression du registre argotique qui signifie littéralement : avoir les oreilles bouchées.

Et donc : très mal entendre, avoir de sérieux problèmes auditifs.

Je compatis toujours avec amusement aux pauvres étrangers - ou aux français ignorant l'argot  ! - qui doivent réellement se demander ce qu'une si étrange formule peut bien signifier.

Sur le même thème, je vous recommande la lecture de mon article consacré à toutes les façons de reprocher à quelqu'un de ne rien entendre ou de dire que l'on entend mal.

"À fond la caisse", "À fond les manettes", "À fond les manivelles" ou "À toute blinde".

Ces quatre expressions du registre argotique signifient toutes "Très rapidement, à tout vitesse".

On dit par exemple :

  • "Je suis à la bourre ; j'ai intérêt à rouler à fond la caisse !".
  • "Ce type est un fou furieux : il roule à fond les manettes dans une rue où la vitesse est limitée à 50 kilomètres à l'heure !".
  • "Mon fils de 7 ans skie comme un grand ; il descend les pistes à fond les manivelles".
  • "Mon père avait peur que nous soyons en retard : on a roulé à toute blinde".

On ne dit pas : "Je suis très sain", mais...

  • "Je kiffe les grosses miches ! " (registre argotique),
  • "J'adore les jolis nénés" (registre familier),
  • ou "J'ai une prédilection pour les belles poitrines" ! (registre soutenu).

Dans tous les cas : on assume, que diantre !

Explication du calembour
« Il résulte de l’homophonie entre l’adjectif « sain » et le mot « seins »« 

 

"S'emmêler les crayons" ou "S'emmêler les pinceaux".

Les "crayons" désignent les "jambes" et "les pinceaux" "les pieds" dans le registre argotique.

"S'emmêler les crayons" ou "S'emmêler les pinceaux" sont cependant deux expressions appartenant plutôt au registre familier et non argotique.

Et elle signifient toutes deux :

  • au sens propre : trébucher,

On dit par exemple :

    • "Mon prof s'est emmêlé les crayons et il a dévalé l'escalier sur les fesses !".
    • ou : "Quand elle a commencé à marcher, ma fille s'emmêlait souvent les pinceaux lorsqu'elle était dans l'herbe !".
  • et au sens figuré : s'embrouiller, commettre une erreur en exécutant une tâche complexe, difficile.

On dit par exemple :

    • "Le gars n'est pas très fute-fute : si tu lui parles beaucoup et avec des mots un peu compliqués, il va vite s'emmêler les crayons !".
    • ou "Je crois que j'ai raté mon oral : je me suis emmêlé les pinceaux entre la première et la deuxième révolution russe !".

Source : wiktionary.org

"Sur la tête de ma mère !" ou "Sur la vie de ma mère !".

Relevant du registre argotique, ces deux locutions interjectives sont couramment employées par les jeunes pour attester de leur bonne foi ou de leurs intentions.

Elles constituent naturellement de simples ellipses des formes plus traditionnelles "Je te/vous le jure sur la tête de ma mère" ou "Je te/vous le jure sur la vie de ma mère".

Et elles existent également en verlan.

Sources : wiktionary.org

On n'écrit pas obligatoirement "Les poules étaient sorties du poulailler, des cons leur avaient ouvert la porte" ni "Les poules sortaient du poulailler, des cons leur ouvraient la porte" !

Mais également : "Les poules étaient sorties du poulailler dès qu'on leur avait ouvert la porte" !

Ou : "Les poules sortaient du poulailler dès qu'on leur ouvrait la porte" !

Explication du calembour
Il résulte de l’homophonie entre « des cons » (registre argotique) et « dès qu’on » (registre familier).

"Les poules étaient sorties du poulailler des cons leur avaient ouvert la porte" !

"Un porte-flingue".

Ce mot composé du registre argotique désigne :

  • au sens propre : un bandit portant une arme à feu, en général une arme de poing, afin de protéger un chef de bande, menacer des tiers, ou tuer.
  • mais également, péjorativement, au sens figuré :
    • une personne exécutant des décisions d’une autre personne,
    • ou une personne exprimant officieusement ou de manière anonyme l'opinion d’une autre personne en vue, celle-ci étant contrainte, en raison de ses responsabilités, de feindre, pour la façade, une certaine réserve et une certaine hauteur de vue.

Source : wiktionary.org

 

"Baiser comme des lapins" ou "Baiser comme un lapin".

Cette expression du registre argotique en forme d'idiotisme animalier signifie "Avoir fréquemment des relations sexuelles, faire l'amour très souvent".

Les lapins ont en effet pour caractéristique de se reproduire avec beaucoup d'entrain ou d'ardeur et la fréquence de leurs rapports est pour le moins soutenue.

On dit par exemple :

  • "Mes voisins sont assez bruyants : ce sont de jeunes mariés et ils baisent comme des lapins".
  • "Mon nouveau patron est un séducteur :  il baise comme un lapin."

Et celui qui "baise comme un lapin" est qualifié de "chaud lapin".

Source : www.linternaute.fr

"Sur la tête d'ma reum !" ou "Sur la vie d'ma reum!".

Relevant du registre argotique et du verlan, ces deux locutions interjectives signifiant "Sur la tête de ma mère !" et "Sur la vie de ma mère !", sont couramment employées par les jeunes pour attester de leur bonne foi ou de leurs intentions.

Elles constituent naturellement de simples ellipses des formes plus traditionnelles "Je te/vous le jure sur la tête de ma mère" ou "Je te/vous le jure sur la vie de ma mère".

Sources : wiktionary.org