"Une gaffe" et "Un gaffe".

Le substantif "Gaffe peut avoir différentes significations en fonction du niveau de langue (langage courant, registre familier ou registre argotique) et du genre (féminin ou masculin) :

  • "Une gaffe" désigne ainsi :
    • dans le langage courant : une perche munie d'une pointe métallique et d'un crochet (appelé "Croc") à une extrémité, pour attirer à soi quelque chose.

On en utilise en particulier à bord des bateaux, et l'on parle de "Gaffe de marinier" ou "Gaffe marinière" ; le substantif féminin "Équoirre" relevant du registre désuet.

Une gaffe téléscopique pour bateau, appelée "Gaffe de marinier" ou "Gaffe marinière", et autrefois : "Équoirre"
Une gaffe télescopique pour bateau, appelée "Gaffe de marinier" ou "Gaffe marinière", et autrefois : "Équoirre"
    • et dans le le registre familier : une bêtise.

On dit par exemple : "Évite de commettre une gaffe avec ta nouvelle patronne".

  • tandis que "Un gaffe" désigne, dans le registre argotique : un gardien de prison ou "surveillant pénitentiaire".

Également appelé, dans le même registre argotique et de façon péjorative : "Garde-chiourme" ou "Maton".

Surveillants pénitentiaires

Source : wiktionary.org

"Mettre les pieds dans le plat".

Cette locution verbale du registre familier qui doit interloquer nos amis étrangers signifie, au sens figuré : commettre une bévue grossière, une gaffe, une bourde, un grave impair, créant ainsi une situation embarrassante.

Par exemple :

  • en abordant une question délicate avec une franchise brutale,
  • en abordant un sujet délicat sans détour,
  • en commettant une indiscrétion impardonnable,
  • en évoquant gauchement un sujet épineux,
  • en parlant sans ménagement,
  • en disant une chose brutalement, par mégarde et manque de tact.

Sources : lemondedufrancais.com, www.linternaute.fr, www.expressio.fr

"Se bouger le cul", "Se bouger le popotin", "Se bouger les fesses", "Se remuer le cul", "Se remuer les fesses" et "Se remuer le popotin".

"Se bouger le cul", "Se bouger les fesses", "Se remuer le cul" sont des locution verbales relevant du registre  argotique.

Tandis que "Se bouger le popotin" et "Se remuer le popotin" appartiennent au registre familier.

Mais toutes les cinq sont des idiotismes corporels.

Et elles signifient, selon le contexte :

  • passer à l'action, se mettre au travail.
  • ou : se dépêcher.

On dit par exemple :

    • "Il va falloir se bouger le cul pour réussir à être à l'heure".
    • "Il serait temps que tu te bouges le popotin si tu veux avoir ton bus".
    • "Si tu ne te bouges pas les fesses rapidement, mon pote, tu vas la perdre cette gonzesse".
    • "Tu devrais te remuer le cul pour trouver un boulot vite fait, je crois".
    • ou : "Si on ne se remue pas le popotin, on va rater l'appel".

Et on les utilise souvent sous forme d'interjections :

    • "Bouge-toi le cul !" ou "Bouge ton cul !".
    • "Bouge-toi le popotin !" ou "Bouge ton popotin !".
    • "Bouge-toi les fesses !" ou "Bouge tes fesses !".
    • "Remue-toi le cul !" ou "Remue ton cul !".
    • "Remue-toi le popotin !" ou "Remue ton popotin !".

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "Se dépêcher" en français.

"Être allergique à quelque chose".

Cette locution verbale signifie :

  • au sens propre : être victime d'une allergie, ce qui se se traduit par une réaction anormale et spécifique de l'organisme au contact d'une substance étrangère ("allergène") qui n'entraîne pas de trouble chez la plupart des sujets.

On dit par exemple : "Ma fille est allergique au gluten".

  • et au sens figuré, dans le registre familier : qui manifeste une incompatibilité avec quelque chose, qui éprouve un sentiment d'aversion pour quelque chose.

On dit par exemple : "Je suis devenu allergique aux émissions de Cyril Hanouna".

Source : www.cnrtl.fr

"Une bru", "La glu", "Une tribu" et "Une vertu".

Ces quatre substantifs féminins du langage courant sont les seuls à pas prendre de "e".

  • Et "La glu" est :
    • au sens propre : une colle végétale visqueuse et tenace obtenue notamment à partir du houx et des baies de gui ou de genêt, dont on se sert surtout pour capturer des oiseaux de façon assez détestable (on parle de "Chasse à la glu").

Oiseau chassé à la glu

    • et au sens figuré, dans le registre familier : une personne importune, indiscrète ("Une glu").

Source : wiktionary.org

"Faire tapisserie".

Cette locution verbale du registre familier s'utilise - au sens figuré - pour évoquer :

  • à l'origine :
    • une personne qui assiste à un bal, une fête ou une grande réunion, sans y prendre part, sans participer à ce qui se passe.
    • et en particulier : une femme, que personne n'invite à danser.

Au XIXe siècle, lors des bals, les jeunes filles sans cavalier attendaient en effet immobiles le long des murs de la salle de danse, à l'image des personnages figés d'une tapisserie.

  • et aujourd'hui, par extension : une personne restant inactive parce que non sollicitée.

On dit par exemple : "Je me demande vraiment pourquoi on me fait venir à ces réunions, où je fais tapisserie deux heures durant chaque semaine".

Sources : wiktionary.org et www.linternaute.fr

12 façons de dire "Travailler".

On peut dire en argot "Artiller", "Charbonner", "Gratter", "Marner", "Taffer" (ou "Tafer"), "Trimer" ou "Turbiner".

"Boulonner" et "Bûcher" relèvent du registre populaire.

"Bosser" et "Trimer" du registre familier.

"Oeuvrer" appartient au registre soutenu.

Quant au verbe "Boulotter", il n'a bien entendu jamais signifié "Travailler", mais "Manger", dans le registre familier !

 

"Un râteau", "Faire un râteau" et "Prendre un râteau" ou "Se prendre un râteau".

"Un râteau" est un substantif masculin désignant :

Un râteau

  • au sens propre, dans le langage courant : un outil de jardinage utilisé en horticulture pour ramasser les feuilles ou les brindilles et égaliser la terre fraîchement bêchée ou sarclée.

Le râteau est composé d'une pièce de travail en métal, en plastique, et à l'origine en bois, constituant une sorte de traverse munie de dents et fixée en son milieu à un manche en bois ou en métal.

Certains râteaux à lames flexibles disposées en éventail servent plus particulièrement à racler les feuilles mortes et les coupes de gazon.

Râteau éventail ou râteau à feuilles
Râteau éventail ou râteau à feuilles
  • et au sens figuré :
    • dans le langage courant : au football, un geste technique très efficace, permettant à un joueur en possession du ballon de le conserver sous la pression d’un adversaire.

Le râteau consiste à "tirer" le ballon vers soi à l'aide de la semelle afin d'empêcher le joueur adverse de s'en emparer.

Ce geste est souvent accompagné d'une accélération immédiate, le joueur adverse ne se trouvant plus sur ses appuis.

Bien réalisé, le râteau permet de se débarrasser à la fois de son adversaire direct mais aussi de pouvoir avoir le champ libre afin de passer la balle à un coéquipier ou tout simplement d’avancer balle au pied.

On dit par exemple : "Marco Verratti fait souvent des râteaux".

    • et dans le registre familier : un échec.

On dit par exemple :"On s'est pris un râteau avec ce produit la première année".

En particulier, pour un dragueur : se faire éconduire.

On dit par exemple : "Mon pote s'est pris un râteau en sortant dun cinoche".

Sources : wiktionary.org et www.lequipe.fr

"Le banc" et "La profondeur de banc".

Ce mot et cette formule relèvent du vocabulaire et du jargon sportif en général et plus particulièrement, me semble-t-il, du football et du basket-ball.

  • "Le banc" est un substantif masculin du registre familier en forme d'ellipse lexicale, désignant "Le banc de touche", c'est à dire :
    • au sens propre : un abri ou un espace hors terrain, situé le long de la ligne de touche, où des joueurs remplaçants sont réunis en attendant d'entrer en jeu en cours de partie.
Banc de touche du stade Malherbe, à Caen (14)
Banc de touche du stade Malherbe, à Caen (14)
    • et par métonymie : le groupe des joueurs remplaçants.

On dit par exemple : "Le banc du PSG est impressionnant cette saison".

Le banc de touche du PSG (Paris Saint-Germain Football Club) en novembre 2013
Le banc de touche du PSG (Paris Saint-Germain Football Club) en novembre 2013
  • et "La profondeur de banc" est une locution nominale du registre familier désignant, au sens figuré : l'importance numérique - mais aussi la richesse - du groupe des joueurs remplaçants dont dispose une équipe.

Autrement dit : la quantité (et la qualité) des joueurs susceptibles d'entrer en jeu en cours de partie, pour remplacer les joueurs titulaires blessés, fatigués ou en méforme.

On dit par exemple : "La profondeur de banc du Real Madrid des "Galactiques" de 2003 laisse pantois !".

L'un des bancs les plus incroyables de l'histoire : celui des "Galactiques" du Real Madrid, en 2003, avec Raul, Beckham, Figo, Ronaldo et Zidane
L'un des bancs les plus incroyables de l'histoire du football mondial : celui des "Galactiques" du Real Madrid, en 2003, avec Raul, Beckham, Figo, Ronaldo et Zidane (*)

(*) : Raul Gonzalez Blanco (Espagne), David Beckham (Angleterre), Luis Figo (Portugal, Ronaldo Luís Nazario de Lima (Brésil) et Zinedine Zidane (France).

Source : wikipedia.org

"Avoir avalé la trompette" ou "Avaler la trompette"

"Avoir avalé la trompette" ou : être épuisé, dans le jargon du football

Cette curieuse expression en forme d'idiotisme musical relève du registre familier.

Utilisée dans le domaine du football, elle signifie, cela ne se devine pas forcément : être très fatigué, épuisé, exténué ; être cuit.

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les autres façons de dire "être très fatigué" en français.

"Mieux vaut l'avoir en photo qu'en pension".

J'adore cette expression très imagée qui relève du registre familier et s'utilise pour qualifier une personne dotée d'un solide appétit, qui mange abondamment et qu'il est donc plus économique de ne pas avoir à nourrir midi et soir.

On dit également, dans le même registre : "Avoir un bon coup de fourchette", "Avoir un excellent coup de fourchette", "Avoir un joli coup de fourchette", "Avoir un sacré coup de fourchette" ou "Avoir un solide coup de fourchette".