"Ne pas être le couteau le plus affûté du tiroir" ou "Ne pas être le couteau le plus aiguisé du tiroir"

J'aime beaucoup ces deux expressions très imagées du registre familier, utilisées au sens figuré, qui permettent de signifier poliment que l'on n'est guère impressionné par la puissance de réflexion d'un individu, qu'il ne brille pas particulièrement par ses capacités intellectuelles.

Dire à quelqu'un "T'es pas le couteau le plus affûté du tiroir" ou "T'es pas le couteau le plus aiguisé du tiroir" revient ainsi à lui dire "Tu n'es pas très intelligent, pas très malin", voire "Tu es idiot" (langage courant)... mais de manière ironique et originale.

Sur ce même thème, je vous recommande la lecture de ma collection d'articles "Mille et une façons de dire Être idiot ou Un idiot" et, en particulier, mon article sur mes façons préférées de dire "Être idiot".

25 façons de dire "Être sourd" ou de reprocher à quelqu'un de ne rien entendre.

"Avoir des problèmes auditifs" ou "Entendre mal"

La langue française nous offre, à travers ses différents niveaux de langue, d'assez nombreuses façons de parler de ce type de problème.

"Avoir des défaillances auditives", "Avoir des difficultés auditives", "Avoir des troubles de l'audition", "Avoir des troubles auditifs", "Avoir une baisse de l'audition", "Avoir une ouïe défaillante", "Être atteint d'hypoacousie", "Être atteint de surdité"" ou "Perdre l'audition" relèvent du registre soutenu.

Le langage courant met à notre disposition les formules "Avoir des problèmes d'audition", "Avoir des problèmes auditifs", "Entendre mal", "Être mal-entendant", "Être sourd", ainsi que "Mal entendre" ou "Ne rien entendre".

Ou, en référence à "Tintin", la célèbre bande dessinée belge d'Hergé : "Tu es pire que le professeur Tournesol" !

"Être dur d'oreille" appartient au registre familier.

Et "Être dur de la feuille", "Être sourd comme un pot", "Être sourdingue" ou "Ne rien esgourder" au registre argotique.

De même que ma formule préférée : "Avoir les portugaises ensablées", qui naturellement interloque souvent mes amis étrangers.

Enfin, après avoir posé un possible diagnostic de type "T'entends rien, ma parole !" ou "T'es sourd ou quoi ?", pourquoi ne pas suggérer un traitement aussi peu invasif que coûteux, tel que : "Les oreilles ça se lave !" (registre familier pour les trois).

"Mannequin chez Olida".

Publicité pour la marque de charcuterie française Olida, créée en 1855 par Ernest Olida

Olida était une célèbre société industrielle et commerciale de produits charcutiers, fondée en 1855 par Ernest Olida.

Et l'expression "mannequin chez Olida" servait autrefois à désigner de manière narquoise - dans le registre familier - les jeunes femmes enrobées ou dodues.

Je l'entendais encore couramment dans les années 1970 et 1980, mais son usage s'est logiquement perdu avec la disparition de la marque.

Sur un thème contigu, je vous recommande la lecture de mes articles sur toutes les façons non grossières de dire "Une personne en surpoids" et sur toutes les façons de dire "Une fille laide".

"Envoyer chez le bonhomme".

Cette locution verbale du registre familier - généralement employée à l'impératif ("Va chez le bonhomme !") - est utilisée par nos amis québecois pour congédier vertement quelqu'un.

Sur le même thème, afin de varier vos invectives et d’améliorer éventuellement votre niveau de langue, je me permets de vous recommander chaudement la lecture de mon article sur toutes les façons de dire "Envoyer balader".

Source : wikipedia.org

72 façons de dire "Manger" et en particulier "Manger abondamment".

Manger abondamment

Le verbe "babouiner" relève du registre argotique mais n'est plus vraiment utilisé (registre désuet).

Les verbes "becter", "becqueter", "béqueter", "bouffer", "claper", "croûter", "damer", "grailler", "jaffer", "mastiguer" (qui nous vient du provençal), "s'empaffer", "se morfaler" et "tortorer" relèvent du même registre argotique.

De même que les locutions verbales "bouffer comme un chancre", "casser la dalle", "s'en mettre plein la lampe", "s'en mettre plein la panse", "s'en mettre plein le cornet" ou "se taper la cloche".

"Être un mâche-dru" et "se piffrer" relèvent du registre populaire.

Et le registre familier nous propose "bâfrer" (et non "se bâfrer !"), "boulotter", "casser la croûte", "casser la graine", "faire ripaille", "s'empiffrer", "se bourrer" (de quelque chose), "se goberger", "se goinfrer" ou "se remplir la panse".

Tandis que le langage courant - pour une fois très étoffé - met à notre disposition les verbes "absorber", "dévorer", "enfourner" et "engloutir", ainsi que les locutions berbales "absorber de la nourriture", "avoir un appétit d'ogre", "avoir une faim de loup", "être goulu", "être un estomac sur pattes", "être un goinfre", "être un glouton", "être un ventre sur pattes", "manger avec gloutonnerie", "manger comme un goinfre", "manger comme un glouton", "manger comme un goinfre", "manger comme un morfale", "manger comme un ogre", "manger gloutonnement", "n'être qu'un ventre", "s'alimenter", "s'en mettre plein la panse", "se garnir l'estomac", "se garnir la panse" ou "se garnir le ventre", "se gaver", "se nourrir", "se remplir l'estomac", "se remplir la panse" ou "se remplir le ventre".

Enfin "assouvir sa faim", "faire bombance", "faire bonne chère", "ingérer", "ingurgiter", "manger goulûment", "se rassasier", "se repaître", "se restaurer" ou "se sustenter" relèvent du registre soutenu.

On ne dit pas : "Trop pas !" ni même "Tellement pas" !

Mais : "Absolument pas", "Pas du tout !" (langage courant) ou "Aucunement !" (registre soutenu) !

Ne dites pas : "Je l'ai envoyé péter !", "Je l'ai envoyé bouler !", "Je l'ai envoyé chier" ou "Je l'ai envoyé se faire foutre !" !

Ces quatre locutions relèvent du registre argotique et peuvent être bien avantageusement remplacées.

En disant par exemple : "Je l'ai rembarré !" ou "Je l'ai envoyé promener" (registre familier).

On encore : "Je l'ai expédié sur les roses" (langage courant).

Voire "Je l'ai rabroué !" (registre soutenu).

"Filer la main" ou "Donner la main".

Ces deux locutions verbales, qui n'ont pas manqué de me surprendre lors de mon arrivée dans les Bouches-du-Rhône (13), à l'été 1999, signifient tout simplement "Aider".

On dit par exemple : "Heureusement que mon beau-frère était là dimanche : il m'a donné la main pour descendre le buffet de ma mère à la cave".

"Donner la main" relève du langage courant et est également utilisé par les Bretons, tandis que "Filer la main" appartient au registre familier.

"Gratos".

Ce mot du registre familier, dérivé du latin "Gratis", constitue :

  • soit un adjectif synonyme de "Gratuit",

On dit par exemple : "Vas-y, sers-toi : c'est gratos !".

  • soit un adverbe synonyme de "Gratuitement", "sans qu'il en coûte rien".

On dit par exemple : "Quand on veut sortir avec ma femme, c'est pratique car sa soeur nous garde les enfants gratos".

"Être au bout de sa vie".

J'abhorre cette expression très utilisée par les jeunes - et même désormais, hélas, les moins jeunes - depuis les années 2000.

Elle dérive de l'expression traditionnelle "Être au bout du rouleau" et signifie tout simplement "Être épuisé", "Ne plus en pouvoir", "En avoir marre".

On dit par exemple : "J'ai eu cours de 8H à 17H : j'chuis au bout d'ma vie !".

Ou : "J'chuis au bout d'ma vie : mon darron veut pas qu'j'aille à la soirée d'Sandra !".

Sur un sujet contigu, je  vous recommande la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "Être très fatigué".

Source : www.linternaute.fr