"La totale".

Je me souviens, très jeune enfant, m'être demandé, ce que pouvait bien signifier ce mot désignant un mal mystérieux, qui semblait avoir affecté plusieurs personnes féminines de notre entourage familial : "Martine a été opérée de la totale" ou "Vous êtes au courant pour madame Denis : on lui a fait la totale"...

J'ai ensuite découvert que cette ellipse lexicale désignait "L'ABLATION totale DE L'UTÉRUS ET DU COL UTÉRIN", plus scientifiquement appelée "HYSTÉRECTOMIE totale".

Il s'agit là d'un cas assez peu fréquent d'omission d'un ou plusieurs mots au début ET à la fin d'une locution.

 

 

 

"Décrocher la timbale".

Cette expression du registre familier signifie "Arriver bon premier, réussir, gagner le gros lot, un prix, quelque chose ou obtenir quelque chose, parvenir à ses fins".

On dit par exemple : "Tu sais que samedi dernier Jean-Mi a décroché la timbale : il est sorti avec Catherine !".

"Avoir le chichi fada".

"Avoir le chichi fada", c'est à dire : ne pas avoir d'érection, pour les Marseillais

Cette jolie expression typiquement marseillaise appartient au registre familier et signifie : ne pas parvenir à être en érection (registre soutenu) !

Et donc, dans le registre argotique : ne pas bander.

Source : wiktionary.org

"Pisseuse" ou "Une pisseuse".

  • L'adjectif "Pisseuse" désigne :
    • au sens propre, dans le registre argotique, ce qui sent ou est imprégné d'urine.

On parle par exemple de "literie d'enfant toute pisseuse".

    • et, au sens figuré, dans le registre familier, ce qui est d'une couleur passée, jaunie.

On parle par exemple d'une "vielle tenture pisseuse".

  • Et le substantif "Pisseuse" désigne :
    • une fille ou une jeune fille, dans le registre familier,
    • chez nos amis canadiens, dans le registre familier, :
      • une religieuse,
      • une personne très peureuse,
      • le jeu de la dame de pique,
      • la carte de la dame de pique, au jeu du même nom.

"Le FOOTSIE".

Il s'agit du surnom (registre familier) de l'indice de référence du LSE (London Stock Exchange), le "Financial Times Stock Exchange Index" ou "FTSE 100", lequel reflète les performances de cebt valeurs sélectionnées.

Je vous recommande également mes articles sur : "Le CAC 40", "La place américaine", "la place new-yorkaise" et "Wall Street" et "La place parisienne" et "La place londonienne".

"La bonne mère".

Notre-Dame-de-La-Garde

Il s'agit du surnom que les habitants de la ville de Marseille donnent à Notre-Dame-de-la-Garde, une basilique construite par Henri Espérandieu et consacrée en 1864, qui domine toute la cité phocéenne du haut de ses 162 mètres d'altitude.

Bâtie sur un piton calcaire et remplaçant une chapelle du même nom édifiée en 1214, elle est surélevée grâce aux murs et soubassements d'un ancien fort du XVIe siècle, construit par François Ier en 1536, afin de résister au siège de Charles Quint.

À l'instar de la statue du Christ Rédempteur dominant la ville de Rio de Janeiro (Brésil), du haut du mont du Corcovado, la statue monumentale de 11,2 m de la Vierge à l'Enfant constitue un véritable symbole de la ville de Marseille.

Se dressant en effet au sommet d'un clocher carré de 41 m de haut, surmonté lui-même d'une sorte de tour de 12,5 m servant de piédestal, elle est visible de toute l'agglomération marseillaise,

Source : wikipedia.org

Que signifie : "Être dans les clous", "Marcher dans les clous" ou "Rester dans les clous" et "Être hors des clous" ou "Sortir des clous".

Ces cinq locutions verbales du registre familier signifient, au sens figuré, :

  • "Être dans les clous", "Marcher dans les clous" ou "Rester dans les clous" : respecter ce qui est attendu, demandé, édicté, imposé.

Faire ce qu'il faut, obéir, agir conformément aux règles.

  • "Être hors des clous" ou "Sortir des clous" : désobéir, ne pas respecter les règles ou les limites.

Dans tous les cas, l'origine de ces différentes expressions remonte à la deuxième moitié du 20e siècle, période durant laquelle ont été utilisés les "Passages cloutés".

Passage clouté

"Une BGette".

Ce mot féminin du registre familier, principalement utilisé par les jeunes, se prononce "bé-jette" et désigne : une belle gosse.

On dit par exemple : "J'aime bien ce café : y'a toujours plein de Bgettes".

Il constitue l'équivalent féminin du "BG", qui se prononce "bé-jé" et qui désigne : un "Beau Gosse" ou "Bogosse".

Autrement dit : ce que l'on appelait auparavant une "belle jeune fille" et un "joli garçon".

"Un bleu".

Ce substantif polysémique peut avoir pas moins de... 16 significations différentes :

  • c'est d'abord ainsi que l'on appelle une ecchymose, dans le registre familier,

Ecchymose sur la cuisse

  • ou, au sens figuré, une blessure infligée à la psyché, aux sentiments ou à la pensée (on parle par exemple de "bleus à l'âme"),
  • mais également une personne sans expérience, un novice, nouvellement arrivé ou engagé, à l'armée ou au travail (registre familier),
  • un policier ou un gendarme (registre familier),

Policiers en intervention dans le métro

  • un sportif de haut niveau français, sélectionné dans l'équipe nationale de sa discipline,

L'équipe de France de handball

  •  un fromage dont les champignons contenus dans la pâte forment des veines de couleur bleue,

Fomage bleu

  • un vêtement de travail ("bleu de travail") utilisé pour la mécanique ("bleu de mécanicien") ou la chaufferie ("bleu de chauffe"),

 

  • un plan, schéma ou croquis reproduit sur papier au ferro-prussiate,
  • le document relié en bleu représentant le budget proposé par le gouvernement (par opposition au "vert", le budget voté par le Parlement),
  • un document de travail interministériel relatif à un projet de loi,
  • une maladie du lait et du vin blanc, causée par des bactéries.

Et c'était également autrefois :

  • un soldat des armées de la République durant la guerre de Vendée (surnom donné par les chouans),
  • puis, par extension, un républicain, par opposition aux "blancs" (royalistes) ou aux "rouges" (communistes),
  • un soldat états-unien nordiste confédéré durant la guerre de Sécession (par opposition aux "gris" sudistes unionistes),

Un soldat nordiste au corps à corps avec un soldat sudiste

  • un télégramme (registre familier),

  • un document utilisé dans la seconde moitié du XXe siècle par les coloristes de bande dessinée, afin d'appliquer leurs couleurs en aplats ("bleu d'imprimerie" : copie de la planche au format de parution, où les traits encrés apparaissaient en bleu clair).

un bleu de coloriage de bande dessinée

"Aller au charbon".

  • Au sens propre, cette expression du registre familier fait naturellement référence à l'exténuant travail des mineurs, qui descendaient quotidiennement au fond des puits pour extraire le charbon.
  • Tandis qu'au sens figuré elle signifie :
    • un travail honnête et régulier, pour les prostituées et les truands, à partir du début du XXe siècle,
    • et devoir accomplir une tâche difficile, désagréable et à laquelle on ne peut déroger, de nos jours, pour l'ensemble de la population.

Ce qui la rapproche de la formule "Aller au chagrin".

Source : www.dixvinsblog.com

"Je vous sonne" ou "Je te sonne" et "Je ne t'ai pas sonné !".

Pour un belge, cette formule signifie tout simplement "Je vous appelle" ou "Je t'appelle" (sous-entendu : par téléphone).

Ce qui peut parfois prêter à confusion lorsqu'un belge annonce à un français "Je te sonnerai si j'ai besoin de toi".

Car, pour le français, "Je te sonnerai" sous-entend un rapport de domination de type maître-domestique, remontant au temps où les personnes fortunées disposant de domestiques tiraient sur un long cordon pour appeler leur servante ou leur valet.

D'où la formule, toujours en vigueur de nos jours mais dont a souvent oublié l'origine : "Je ne t'ai pas sonné !", pour signifier à quelqu'un que l'on ne lui a rien demandé (registre familier).