"Tenir le crachoir".

Un crachoir ancien

Cette locution verbale du registre familier fait référence au "Crachoir", ce récipient, le plus souvent rempli de sable, dans lequel on crachait, autrefois, et que l'on aperçoit souvent dans les saloons de bande dessinée et de film western.

Couverture de "Calamity Jane", le 30e album de la série franco-belge "Lucky-Luke, de Morris et René Goscinny (1967)
"Calamity Jane", le 30e album de la série franco-belge "Lucky-Luke, de Morris et René Goscinny (1967)

Et elle signifie, au sens figuré, selon les circonstances :

  • monopoliser la parole dans une réunion ou dans une conversation ; parler longtemps sans laisser les autres prendre la parole, monologuer.

On dit par exemple : "Impossible d'en placer une, Nénesse a tenu le crachoir toute la soirée !" (registre familier).

Ou : "Impossible de dire un mot, Nestor a monopolisé la parole toute la soirée". (langage courant).

  • ou devoir faire la conversation tout seul.

On dit par exemple : "Mon vieux n'était pas là quand son pote est passé et j'ai dû tenir le crachoir une heure avant qu'il ne revienne du cinoche !" (registre familier).

Ou : "Mon père était absent lorsque son ami est passé et j'ai dû, à moi seul, faire les frais de la conversation !" (langage courant).

Sources : wiktionary.org, www.larousse.fr, www.cnrtl.fr et www.expressions-francaises.fr

On ne dit pas : "Un enfoiré" ! Mais...

Réponse
« Une année de perdue ! ».
Explication du calembour
Il résulte de l’homophonie entre le mot « Enfoiré » (personne méprisable, dans le registre vulgaire) et la locution nominale « An foiré » (raté, dans le registre familier).

26 façons de dire "Engueuler quelqu'un".

Il y a d'abord, dans le registre argotique, les extraordinaires formules "Chanter la messe en breton" et "Souffler dans les bronches".

Ainsi que "Passer un savon", "Sonner les cloches", "Gueuler (après)" (ou "Gueuler (dessus)").

Mais également, dans le registre familier, les verbes "Attraper", "Enguirlander" ou "Houspiller".

Le verbe "Gronder" se limite aux enfants et relève du langage courant, tout comme les verbes "Disputer", "Recadrer" et "Reprendre".

"Gourmander" et "Savonner" appartiennent au registre désuet.

Enfin, le registre soutenu nous offre les locutions verbales "Adresser une (ou des) remontrance(s) (à)" ou "Adresser un (ou des) reproche(s) (à)"ainsi que les jolis verbes "Admonester", "Blâmer", "Fustiger", "Invectiver","Morigéner", "Rabrouer", "Réprimander", "Sermonner" et "Tancer".

4 façons de dire "Un journaliste de presse écrite".

Le mot "Pisse-copie" relève du registre vulgaire et "Scribouillard" du registre argotique.

Quant à "Gratte-papier" et "Journaleux", ils relèvent tous deux du registre familier, mais le second peut s'appliquer aux journalistes de l'ensemble des organes d'information : internet, radios et télévisions inclus.

"Le bio" et "La bio".

Ces deux mots sont des apocopes de l'adjectif "Biologique" et appartiennent donc au registre familier.

  • Mais "Le bio", pour les puristes, renvoie uniquement au mode de production et au marché.

Il induit le strict respect d'un cahier des charges correspondant à une agriculture écologique compatible avec notre société productiviste.

  • Tandis que "La bio" qualifie :
    • de façon beaucoup plus large, le mode de vie, un engagement et des valeurs : relocalisation des productions, solidarité Nord/Sud et locale, respect du commerce équitable, protection et utilisation des semences et variétés anciennes, importance donnée aux goûts et saveurs, protection des sols, aides aux jeunes installations.
    • ou, dans un autre contexte : la biologie.

"Se faire de la bile", "Se faire du mauvais sang" ou "Se faire du mouron".

Ces trois locutions verbales relèvent du registre familier.

Et elles signifient : se faire du souci, s'inquiéter, être préoccupé.

Mais il existe bien d'autres façons de le dire de le dire en français !

"Se faire de la bile" et "Se faire du mauvais sang" sont des idiotismes corporels

19 façons de dire "Se donner du mal".

Le registre argotique est relativement riche lorsqu'il s'agit de vouloir dire "Se donner du mal", puisque l'on peut tout aussi bien : "Se casser le bol", "Se casser le tronc" (idiotisme botanique), "Se casser le baigneur" ou "Se casser la paillasse".

On peut même "Se casser le cul" voire "Se crever le cul" (idiotismes corporels du registre vulgaire) !

Le registre familier nous offre "Se casser la nénette" ou "Se casser la tête".

Ainsi que les idiotismes numériques "Se couper en quatre", "Se mettre en quatre" ou "Se plier en quatre".

Et l'on dira, dans le langage courant, "Se décarcasser", "Se démener" ou "Se donner de la peine".

Localement, les provençaux disent "Se lever le maffre". Et les marseillais : "Se crever le bédélet" ou "Se lever l'âme", que je reconnais avoir personnellement adopté depuis mon arrivée à Aix-en-Provence (13) en 1999.

Enfin, nos amis québecois disent "Se fendre en quatre" (registre familier) voire "Se fendre le cul en quatre" (idiotisme corporel du registre argotique).

"Illico" ou "Illico presto".

Ce joli adverbe et cette jolie locution adverbiale du registre familier, constituée des adverbes latin "Illico" et "italien "Presto", signifient : immédiatement, sans tarder, sur le champ, très rapidement.

Ils ont une lointaine origine juridique, l'adverbe latin "Illico" étant autrefois utilisé pour signifier qu'un appel devait être interjeté aussitôt la sentence rendue.

Source : www.linternaute.fr et www.larousse.fr

"Mauvaise limonade !".

J'aime beaucoup cette expression du registre familier, utilisée en Languedoc-Roussillon et en Provence, découverte en 1997, auprès de la mère de ma fille cadette, qui signifie, selon le contexte, :

  • "Ça se présente mal !", "Ça va mal tourner !".
  • ou "Un gros orage se prépare !".

Source : wiktionary.org

"Clouer le bec à quelqu'un".

Cette locution verbale en forme d'idiotisme animalier relève du registre familier.

Et elle signifie, au sens figuré : faire taire une personne, la mettre dans l'impossibilité de répondre, la réduire au silence".

On dit par exemple : "Je me suis fait injurié par un jeune crétin ce matin, mais je lui ai vite cloué le bec, je te le dis !".

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, le verbe "Clouer" ici utilisé n'a aucun lien avec celui que nous connaissons, signifiant "Fixer, assembler avec des clous" ou "Fixer avec un objet pointu".

Il est issu de l'ancien mot "Cloer" qui signifiait "Clore". Il s'agit donc plutôt de "Fermer" le bec de quelqu'un, c'est à dire sa bouche et sa capacité de continuer à s'exprimer.

Source : www.linternaute.fr et wiktionary.org