"Le pied d'appel" ou "Le pied d'appui".

Ces deux locutions nominales masculines en formes d'idiotismes corporel relèvent du langage courant et du vocabulaire et jargon sportif.

Et elles désignent : le pied (droit ou gauche) sur lequel on s’appuie à certains moments d’une épreuve sportive, afin de sauter ou tirer dans un ballon.

En athlétisme, dans les disciplines de saut (en hauteur, en longueur, à la perche, triple saut), il s'agit du pied qui donne l'impulsion finale déterminant le saut. Et qui est le dernier appui au sol du sauteur.

Ces deux locutions ne doivent surtout pas être confondues avec l'expression "Un appel du pied".

Source : wikipedia.org et wiktionary.org

"Une surenchère".

Ce substantif féminin relève du langage courant.

Et il désigne :

  • au sens propre : une nouvelle enchère, supérieure à la précédente.

On parle ainsi de "Surenchères successives".

Un acheteur en train de surenchérir, lors d'une vente aux enchères

  • et au sens figuré : une promesse, une offre supérieure ; une escalade : le fait d'aller encore plus loin que ce qui avait été fait ou proposé au préalable.

On parle par exemple de "Surenchère commerciale" ou de "Surenchère électorale".

Sources : Le Robert et www.larousse.fr

"Un mot d'ordre".

Cette locution nominale masculine relève du langage courant.

Et elle désigne :

  • au sens propre : une consigne d'action, une résolution commune ; par exemple aux membres d'un parti.

On dit par exemple : "Le mot d'ordre du parti était clair : pas une voix pour l'extrême-droite".

  • et par extension : une consigne, une instruction.

On dit par exemple : "Mon mot d'ordre est le suivant : la qualité avant tout".

Sources : wiktionary.org, www.larousse.fr, www.linternaute.fr et Le Robert

On ne dit pas : "Faire un accord d'appareil" !

L'émission "C dans l'air", présentée par Caroline roux, sur la chaîne de télévision publique française France 5

Ainsi que je malheureusement pu l'entendre, le 21 juin 2022, dans l'émission "C dans l'air", sur la chaîne de télévision publique France 5.

Mais : "CONCLURE un accord d'appareil", "PASSER un accord d'appareil" ou "SIGNER un accord d'appareil" !

"Un carabin" et "Une carabine".

Ces deux substantifs possèdent de nombreux sens que l'on ignore souvent :

  • "Un carabin" signifie en effet tout à la fois :
    • dans le registre désuet :
      • un soldat de cavalerie légère portant une carabine et que l’on employait d’ordinaire dans les reconnaissances ou les escarmouches (XVIe siècle),
Un carabin ou soldat de cavalerie légère armé d'une carabine
Un carabin ou soldat de cavalerie légère armé d'une carabine
      • du sarrasin ou "farine de blé noir",

Du sarrasin ou "farine de blé noir"

      • ou : celui qui se contente de hasarder quelque chose au jeu et qui se retire ensuite, qu’il ait perdu ou gagné.

On dit par exemple : "C'était un vrai carabin au jeu".

    • et dans le registre familier, encore aujourd'hui : un étudiant en médecine,
Un carabin et une carabine
Un carabin et une carabine
  • tandis que "Une carabine" désigne aussi bien :
    • une petite arquebuse puis un mousquet, c'est à dire une arme à feu du type fusil, d'abord utilisée au XVIe siècle par les carabins, des soldats de cavalerie légère,

Une carabine russe

    • dans le registre familier : une étudiante en médecine (féminin de "carabin"),
    • et dans le registre familier, ainsi que dans le registre désuet : la maitresse, souvent pauvre, d’un étudiant en médecine.

Sources : wiktionary.org

"Dont acte".

Cette expression utilisée dans le vocabulaire et le lexique juridique constitue une ellipse de la formule "ce dont il est donné acte" ou "ce dont il est pris acte".

Elle signifie :

  • au sens propre : elle termine un acte juridique, un contrat, un avenant, et spécifie qu’il est donné acte par un officier ministériel, ou qu’il est pris acte entre les contractants de ce qui précède.

C'est à dire que l'information a été retenue et que l'on pourra en tirer avantage plus tard.

Ainsi dans l'exemple suivant :

" Cejourd’huy onze du mois de janvier de l’an mil sept cent quatre-vingt-onze, nous soussigné Prêtre, Curé de Savigny-le-Temple, après la réception es décret du 27 7bre 1790 et lettre patente du Roy du 26 Xbre 1790 qui ordonnent aux ecclésiastiques en fonction le serment civique et constitutionnel requis par les Décrets et Constitution Civile relative au clergé, j’ay déclaré aux Maire et Greffier de la Municipalité que, pour obtempérer aux dits décrets comme citoyen actif, je prêterai, Dieu aidant, le serment prescrit le dimanche seize du présent mois, en présence de la Municipalité et de la Communauté de Savigny-le-temple, ma paroisse réunie.
Dont acte.
Signé à l’original : Villeroy, curé de Savigny le Temple. B. Cochet, maire. Chapu, greffier".

(Extrait des registres de actes et délibérations de la Municipalité de Savigny-le-Temple, District de Melun pour l’année 1791.)

  • et par extension : tenez-vous-le pour dit ; prenez bonne note de la chose.

Cet emploi  possède une connotation impérative, sans réplique.

On dit par exemple : "J'ai bien compris que tu t'ennuyais sexuellement avec moi et pas avec le jardinier, le cuisinier, le chauffeur et ton masseur. Dont acte, n’en parlons plus".

Sources : www.linternaute.fr et wiktionary.org

Pourquoi dire : "Une groupie" ou "Des groupies" ?

Une groupie des Rolling Stones

Et pas simplement, en français : une admiratrice fanatique d'un groupe musical ou d'un chanteur !

Une groupie idolâtre en effet un chanteur, un musicien ou un groupe au point de le suivre pendant ses tournées, d'assister à autant de ses apparitions publiques que possible, dans l'espoir de le rencontrer et d'engager avec lui une relation sexuelle ou sentimentale.

Ce comportement a connu son âge d'or du milieu des années 1960 à la fin des années 1970, dans une période marquée à la fois par l'avènement du rock 'n' roll et la révolution sexuelle. Les jeunes femmes concernées voient dans le sexe une façon de prolonger leur expérience musicale et d'intégrer le groupe essentiellement masculin qui gravite autour de leurs idoles et participe à leur création artistique. Leur démarche rencontre les besoins de musiciens d'une vingtaine d'années, sur la route pour de longues tournées et qui trouvent en elles des compagnes de substitution, admiratives et dévouées.

Certaines d'entre elles ont atteint la notoriété, pour la longue liste de leurs conquêtes ou pour avoir été les muses de grands noms du rock.

Si les groupies des années 1970 ont pu incarner le fer de lance des valeurs de l’émancipation féminine, leurs héritières du début du XXIe siècle ne sont plus auréolées que des attributs négatifs et quasi pathologiques du fan. L'extrême jeunesse alors de quelques-unes (13 ans pour les " baby groupies" de Los Angeles en 1971) est désormais considérée comme caractéristique d'une exploitation non consentie.

Par extension, sont aussi qualifiés péjorativement de "groupies" des fans de sportifs et des admirateurs de personnalités publiques de premier plan dans d'autres professions.

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"La colocation" et "La collocation".

Une fois encore, l'orthographe a ici toute son importance et, comme vous allez pouvoir le constater, la présence d'un seul ou de deux "l" change radicalement le sens de ce mot :

La colocation, dans le feuilleton états-unien "Friends", diffusé du 22 septembre 1994 au 6 mai 2004 sur NBC et créée par Marta Kauffman et David Crane
La colocation, popularisée par le feuilleton états-unien "Friends", diffusé du 22 septembre 1994 au 6 mai 2004 sur la chaîne NBC et créée par Marta Kauffman et David Crane
  • "La colocation" - avec un seul "l" -, désigne en effet la location d'un même logement par plusieurs locataires, constituant leur résidence principale et formalisée par la conclusion d'un contrat unique ou de plusieurs contrats entre les locataires et le bailleur,
La colocation dans le film français "L'auberge espagnole", réalisé en 2002 par Cédric Klapisch
La colocation popularisée par le film français "L'auberge espagnole", réalisé en 2002 par Cédric Klapisch
  • tandis que "La collocation" - avec deux "l" - désigne :
    • en droit : le classement judiciaire des créanciers dans l'ordre de leur paiement,
    • en linguistique : l'association attendue d'un mot à un autre au sein d'un texte,
    • en calcul numérique : une méthode de calcul (dont je ne saurais vous expliquer quoi que ce soit !),
    • et, en Belgique, enfin, autrefois tout du moins, : l'hospitalisation sans consentement, désormais appelée "mise sous protection".

Source : wiktionary.org

Savez-vous ce qu'est "L'écharpe inversée" ou "L'écharpe à l'envers" ?

Ces deux locutions nominales féminines désignent : l'écharpe tricolore arborée par certains élus, qui présente un sens des couleurs inversé (rouge blanc bleu, lorsque l'on regarde le porteur).

Elle constitue une manière simple et efficace de différencier et de distinguer les parlementaires (députés et sénateurs) des maires :

  • les parlementaires portent le rouge près du col, et l'on voit donc bien une écharpe bleu, blanc, rouge lorsqu'on les regarde,
  • tandis que les maires, qui portent "l'écharpe inversée" ou "l'écharpe à l'envers" portent le bleu près du col, ce qui donne une écharpe rouge, blanc, bleu lorsqu'on les regarde.

"Une plume" ou "Un homme de plume" et "Les gens de plume" ou "Les hommes de plume".

Ces différents substantifs et locutions nominales masculines désignent respectivement, selon le contexte :

  • "Une plume" ou "Un homme de plume" : un écrivain, un littérateur ou un poète.
Un homme de plume : l'écrivain états-unien Ernest Hemingway, à Nara (Kenya) en 1935
Un homme de plume : l'écrivain états-unien Ernest Hemingway, à Nara (Kenya) en 1935
  • et "Les gens de plume" ou "Les hommes de plume" : des écrivains, des littérateurs ou des poètes.

Des gens de plume, c'est à dire : des écrivains

Y avoir "Panique à bord".

Cette locution adverbiale relève du jargon maritime.

Et elle désigne, au sens figuré, dans le langage courant : une complète désorganisation, une situation on l'on ne contrôle plus rien.

On dit par exemple : "J'ai voulu essayer ce nouveau restaurant dimanche, mais je ne te le conseille pas. Ce n'était pas mauvais mais il y avait panique à bord et nous avons attendu nos plats près d'une heure".

Une scène du film étast-unien "Panique à bord", réalisé en 1960 par Andrew L. Stone
Une scène du film étast-unien "Panique à bord", réalisé en 1960 par Andrew L. Stone