Cette jolie locution verbale relève du langage courant.
Elle fait naturellement référence au principe du "moulin à eau" ou "moulin hydraulique", qui est une installation destinée à utiliser l'énergie mécanique produite par le courant d'un cours d'eau qui est amenée au moulin par un bief.
Attesté en Europe depuis l'antiquité, ce type de moulin est plus ancien que le moulin à vent. Il se développe parallèlement à la disparition de l'esclavage à partir du IXe siècle. Et est supplanté au XIXe siècle (tout comme le moulin à vent) par l'arrivée de la machine à vapeur, puis par le moteur électrique.
"Apporter de l'eau au moulin" de quelqu'un elle signifie ainsi, au sens figuré : fournir des argumentsà un interlocuteur au cours d'un débat, afin de renforcer sa position ou d'étayer sa théorie ou son hypothèse.
On dit par exemple : "Tu me dis que tu as trouvé sous notre lit un porte-jarretelles qui ne t'appartient pas ainsi que deux boîtes de préservatifs vides ! Il semble en effet, ma chérie, que ce nouvel élément apporte de l'eau à ton moulin...".
Sources : wiktionary.org, www.techno-science.net et www.expressio.fr
Cette locution adverbiale en forme d'idiotisme vestimentaire fait référence au substantif mascuin "Un pourpoint", désignant un ancien vêtement d'homme couvrant le torse.
Et elle signifie :
au sens propre, autrefois (registre désuet) : tout près, au point de pouvoir brûler le pourpoint, en parlant d'une arme à feu dont on pointait le canon vers son adversaire. On dit aujourd'hui "À bout portant".
et de nos jours, au sens figuré : sans préparation, sans ménagement, sans détours, brusquement, sans que l'on s'y attende, à l'improviste.
On dit par exemple : "Il a répondu d'une façon maladroite, mais on lui a posé la question à brûle-pourpoint, au sortir du débat".
au sens propre, autrefois (registre désuet) : une sorte de dynamomètre, servant de jeu et d'attraction dans les foires françaises de la fin du XIXe siècle, afin de mesurer sa force, où la partie sur laquelle on frappait avait la forme d’une tête coiffée d’un turban, rappelant l’image stéréotypique d’un Turc.
et ausens figuré, de nos jours : une personne cible de toutes les moqueries et méchancetés.
On dit par exemple : "Mon pauvre gamin est devenu la tête de Turc de ses camarades et il ne veut plus retourner au collège".
et par extension : un bouc émissaire, une personne sur laquelle est rejetée une faute et sur laquelle en retombent les conséquences.
On dit par exemple : "Je ne suis pour rien dans cette affaire : pas question que je serve de tête de Turc !".
au sens propre : un enduit liquide laissant une pellicule brillante, dont on couvre la surface d’une chose pour la décorer, la rendre lisse et luisante, ou pour la préserver de l’action de l’air, de l’humidité, etc.
On parle par exemple du "vernis d'un tableau" ou du "vernis à ongles".
et au sens figuré : une apparence brillante, séduisante, mais superficielle et trompeuse ; qui dissimule la nature réelle de quelqu’un ou de quelque chose.
On dit par exemple : "Sous son vernis d'homme cultivé, ce type est en réalité un parfait ignorant"
Sources : Le Robert, www.larousse.fr et wiktionary.org