"À tombeau ouvert", "Galoper à tombeau ouvert" ou "Rouler à tombeau ouvert".

La locution adverbiale très imagée "À tombeau ouvert" signifie : à toute allure, très rapidement, à une vitesse telle que l'on risque un accident mortel.

La personne qui galope ou roule "à tombeau ouvert" va si vite qu'elle y risque sa vie et qu'elle va probablement terminer sa course directement dans le tombeau qui l'attend grand ouvert.

Sources : www.expressio.fr et wiktionary.fr

"Plume de canard".

J'aime beaucoup cette magnifique définition de verbicruciste désignant : un journaliste !

  • "Une plume" est en effet, au sens figuré : un auteur, un écrivain.

Par exemple : La "plume" d'une personnalité politique de haut rang est la personne qui lui écrit ses discours. Comme le fut le futur écrivain et académicien français Erik Orsenna, de 1982 à 1983, pour le président François Mitterrand.

  • Et "Un canard" est, dans le registre argotique : un journal.

"Une plume de canard" est donc une personne qui écrit dans les journaux, c'est à dire : un journaliste.

CQFD !

"Sur-le-champ".

Cette locution adverbiale en forme d'idiotisme militaire relève du langage courant.

Elle daterait du XVe siècle et elle  signifiait à l'origine : ici même, à l'endroit où l'on se trouve, en référence au "champ de bataille".

De nos jours, elle signifie, au sens figuré :

On dit par exemple : "Il a été arrêté sur-le-champ".

Ou : "Nous avons pris des mesures sur-le-champ".

  • mais également : sans préparation.

On dit par exemple : "Il a harangué la foule sur-le-champ".

Ou : "Le ministre a répondu sur-le-champ à ces attaques".

Source : wiktionary.org

 

"Si le chapeau te fait, mets-le".

Cette expression proverbiale du langage courant en forme d'idiotisme vestimentaire signifie, au sens figuré : si tu te sens visé personnellement par une affirmation générale, assume.

Elle est assez proche de l'expression proverbiale "Qui se sent morveux se mouche".

Et a été le titre d'une chanson interprétée en 1967 par le chanteur et animateur de radio québecois Daniel Guérard (13 juin 1943 - 23 avril 2006) :

Source : wiktionary.org

"Avoir des yeux de biche", "Des yeux de biche" et "Faire des yeux de biche".

Ces différents idiotismes animaliers désignent, au sens figuré :

  • "Avoir des yeux de biche" : posséder de magnifiques et grands yeux en amande, pour une femme.

On dit par exemple : "Ma copine a des yeux de biche à la Audrey Hepburn : j'adore !".

L'actrice états-unienne Audrey Hepburn
L'actrice états-unienne Audrey Hepburn
  • "Des yeux de biche" : un type de maquillage féminin sensuel et langoureux, très en vogue dans les années 1960, qui semble connaître un regain d'intérêt ces dernières années.
Un maquillage oeil de biche
Un maquillage oeil de biche

Il s'agit d'un maquillage jouant sur les contrastes.

Afin de donner de la profondeur au regard de façon très naturelle, il faut donc choisir un fard à paupières à la texture crémeuse, d'un coloris un ton au-dessus par rapport à la carnation.

  • et "Faire des yeux de biche" : cligner des yeux de façon langoureuse, afin d'attendrir ou de séduire son interlocuteur.

On dit par exemple : "Ma nouvelle locataire m'a fait des yeux de biche : j'ai failli lui offrir un mois de loyer gratuit !".

"Jeter le manche après la cognée" et "Il ne faut pas jeter le manche après la cognée" ou "Il ne faut jamais jeter le manche avant la cognée".

Il ne faut pas jeter le manche après la cognée

J'aime beaucoup cette expression proverbiale française du registre désuet, qui remonte au XVIIe siècle et signifie :

  • "Jeter le manche après la cognée" : abandonner ou renoncer par découragement parce que l’on a rencontré un obstacle ou des difficultés.
  • et "Il ne faut pas jeter le manche après la cognée" ou "Il ne faut jamais jeter le manche avant la cognée" : il est plus sage de conserver son sang-froid et son courage face aux problèmes, en poursuivant avec persévérance la tâche entreprise ou le but fixé.

La "Cognée" est en effet un substantif féminin désignant une variété de haches, ou simplement la pièce métallique coupante de l’extrémité d’une hache, comme dans ce proverbe.

Et ce proverbe fait référence à une fable de Jean de La Fontaine, "Le Bûcheron et Mercure", première fable du livre V du premier recueil de ses célèbres Fables, édité en 1668.

La cognée d'un bûcheron en train d'abattre un arbre, était tombé dans une eau profonde après s'être malencontreusement détaché du manche. Dépité et jugeant qu'il ne pourrait récupérer son fer, le bûcheron, au lieu d'essayer de le retrouver, jeta aussi le manche, considéré comme devenu inutile, et renonça à son travail.

"Un Bûcheron perdit son gagne-pain,
C'est sa cognée ; et la cherchant en vain,
Ce fut pitié là-dessus de l'entendre.
Il n'avait pas des outils à revendre.
Sur celui-ci roulait tout son avoir.
Ne sachant donc où mettre son espoir,
Sa face était de pleurs toute baignée.
O ma cognée ! ô ma pauvre cognée !
S'écriait-il, Jupiter, rends-la-moi ;
Je tiendrai l'être encore un coup de toi".

Sources : l-express.ca et wikipedia.org

On ne dit pas : "Il a fait un petit gap dans sa conquête du maillot à pois" !

Le champion cycliste français Nans Peters, vainqueur de la 8e étape du Tour de France 2020, le 5 septembre 2020

Comme l'a déclaré, le 5 septembre 2020, à propos de son coéquipier Benoît Cosnefroy, le champion cycliste français Nans Sanders, vainqueur de la huitième étape du tour de France 2020, dans l'émission "Vélo Club" de la chaîne de télévision publique France 2.

Mais : "Il a fait un petit PAS dans sa conquête du maillot à pois" !

Ou : "Il a CREUSÉ un petit ÉCART dans LE CLASSEMENT DU maillot à pois" !

C'est à dire : dans le classement du meilleur grimpeur.

Le maillot à pois rouges est en effet, depuis 1975, le maillot distinctif porté par le coureur occupant la première place du classement du "Grand prix de la montagne du Tour de France", couramment appelé - par ellipse - "Classement de la montagne" ou "Classement du meilleur grimpeur".

Le maillot à pois rouges récompensant, depuis 1975, le premier du classement du Grand prix de la montagne du Tour de France cycliste

"Écaler" et "Écailler".

Ces deux verbes paronymiques du langage courant ne doivent pas être confondus :

  • "Écaler" signifie en effet :

Écaler un oeuf dur

    • ou : ôter l'écale de fruits durs, tels que les amandes, noix ou pistaches.

C'est à dire : les décortiquer.

Écaler des amandes
Écaler des amandes
Écaler des noix
Écaler des noix
  • tandis que "Écailler" signifie, selon le contexte :
Écailler un poisson
Écailler un poisson
    • gratter la peau d'un poisson cru avec un "écailleur", afin d'en enlever les écailles.
Un écailleur à poissons
Un écailleur à poissons
    • ouvrir des huîtres, ce qui est le métier de "l'écailler".
Écailler des huîtres
Écailler des huîtres
    • ou : faire tomber une peinture, un vernis, etc., en plaques minces.

On dit par exemple : "L'humidité a écaillé toutes les peintures".

Un mur peint tout écaillé

Sources : www.larousse.fr et wikipedia.org

"La banque au lion" ou "La banque du lion".

Publicité du Crédit Lyonnais (années 1980)

Il s'agit de l'ancien surnom, des années 1980 aux années 2000, environ, du Crédit Lyonnais société anonyme, désormais davantage connu sous le nom de sa nouvelle appellation commerciale de "LCL".

Les années 1980 ont vu fleurir de nombreux documents promotionnels arborant le personnage de jeune lion devenu la mascotte de la société : peluches, porte-clés, autocollant, etc.

Lion porte-clé, mascotte de la banque française Crédit Lyonnais
Porte-clés publicitaire des années 1980 avec une figurine du lion mascotte du Crédit Lyonnais

Et même un disque 45t reprenant la chanson "Parole de lion"...

45t publicitaire du Crédit Lyonnais (années 1980)45t publicitaire du Crédit Lyonnais (années 1980)

Moins de 40 ans plus tard, il est malheureusement presque impossible d'en trouver la trace sur internet.