"Boiter" et "Boîter"

  • Le verbe "Boiter" (avec un "i") signifie : claudiquer, marcher en inclinant le corps d'un côté plus que de l'autre, ou alternativement de l'un et de l'autre.

On dit par exemple : "Depuis que je suis tombé, je boite un peu".

  • Et le verbe "Boîter" (avec un "î") n'existe pas officiellement.

Mais il est cependant utilisé par les militants politiques, dans le registre familier et en tant que néologisme, pour signifier : distribuer en boîtes à lettres (des tracts, des professions de foi).

On dit par exemple : "Je boîte dans ton quartier demain".

Ou : "Tu pourrais nous aider pour le boîtage de demain ?".

"Un scaphandre pieds-lourds" ou "Un scaphandre à casque".

Un scaphandre "pieds-lourds" ou "à casque"

Ces deux locutions nominales désignent un dispositif permettant à un plongeur de déambuler sur le fond d'une masse d'eau (la mer, un lac, une rivière, une carrière immergée, un bassin, etc.) en respirant grâce à un tube relié à la surface, où d'autres hommes lui fournissent l'air nécessaire à sa survie grâce à un mécanisme de pompage.

 

Un scaphandre "pieds-lourds" ou "à casque"

 

Quelques modèles de scaphandres à casque ont cependant été autonomes et n'ont donc pas été alimentés en air de surface, comme, entre autres, les scaphandres Rouquayrol-Denayrouze (détendeurs alimentés par une réserve d'air comprimé et fabriqués en France à partir de 1864), ou les scaphandres Dräger (recycleurs alimentés en oxygène et fabriqués en Allemagne à partir de 1912).

Le mot "scaphandre"

Il a été créé en 1865 pour une invention destinée non pas à aller sous l'eau mais plutôt à flotter en surface.

Forgé à partir des mots grecs skaphe (barque) et andros (homme), il fut utilisé par Jean-Baptiste de La Chapelle, dit l'Abbé de la Chapelle (1710-1792), lorsqu'il présenta à l'Académie Royale des Sciences un costume de son invention.

Son invention consistait en un corset réalisé en liège et permettant à des soldats de flotter et de traverser les cours d'eau. Elle ne connut pas de suite mais le terme "scaphandre" resta tout de même dans les esprits, puisqu'il finit par être appliqué aux équipements de plongée sous-marine.

La précision "pieds-lourds"

Celle-ci fait naturellement référence aux semelles de plomb, qui aidaient le scaphandrier à rester en station debout et facilitait sa marche sur les fonds marins.

Semelles de plomb de scaphandrier "pieds-lourds" ou "à casque"Semelles de plomb de scaphandrier "pieds-lourds" ou "à casque"

Tout en s'ajoutant au lest, constitué d'une masse de plomb plate portée, le plus souvent, sur des points d'attache situés sur la partie pectorale de la pèlerine.

L'origine des scaphandres "pieds lourds" est très ancienne.

Au 4e siècle av. J.-C., on rapporte pour la première fois l’utilisation d’un équipement s’en rapprochant : Alexandre le Grand (21 juillet 356 av. J.-C. - 11 juin 323 av. J.-C) plongea sous les eaux grâce à un principe de cloche inversée décrit par celui qui fut son précepteur, Aristote.

Mais c’est Léonard de Vinci, au 15ème et 16ème siècle qui imagina un masque avec tuyau amenant l’air au plongeur. Cet appareil était destiné au combat contre une flotte ennemie. La combinaison étanche en cuir permettait au plongeur d’aller à quelques dizaines de mètres de profondeur. Il est fort probable que cette invention resta sur le papier et n'ait jamais été mise en pratique.

Mais c'est ce même principe qui a été utilisé pour les scaphandres "pieds lourds".

Sources : wikipedia.org et www.chosesasavoir.com

On ne dit pas : "C'était une fête magistrale du théâtre" !

L'actrice française Marie Vincent

Comme l'a déclaré l'actrice française Marie Vincent (la grand-mère de la série "En famille" sur M6, depuis juin 2012), dans l'émission radiophonique de Jacques Bessis "Les clés d'une vie", de la station Sud Radio.

Mais : "C'était une fête du théâtre magistrale" !

"Un matin" et "Un mâtin".

Ces deux substantifs masculins parfaitement homophones ont des significations radicalement différentes.

  • "Un matin" sans accent circonflexe désigne :
    • le début du jour.
    • ou : le temps compris entre le début du jour et la mi-journée.
  • tandis que "Un mâtin" avec un "â" désigne, dans le registre désuet :
    • un grand et gros chien de garde ou de chasse.
    • ou un chien massif et trapu, du type molossoïde, voisin du dogue de Bordeaux, dont il existe plusieurs races en Europe méridionale : le Mâtin des Pyrénées, le Mâtin espagnol ou le Mâtin de Naples, également appelé Mâtin napolitain ou, par ellipse : Napolitain.
Un mâtin de Naples, également appelé mâtin napolitain ou - par ellipse - napolitain
Un Mâtin de Naples, également appelé Mâtin napolitain ou, par ellipse : Napolitain

Sources : www.larousse.fr et wiktionary.org

Ne dites pas : "Faire la liste de", "Faire une liste de" ou "Faire des listes de" !

Mais plutôt :

  • "DRESSER la liste de", "DRESSER une liste de" et "DRESSER des listes de",
  • "ÉTABLIR la liste de", "ÉTABLIR une liste de" et "ÉTABLIR des listes de" !
  • Ou simplement : "LISTER" !

"Le trac" ou "Avoir le trac".

"Le trac" est un substantif masculin du langage courant désignant un sentiment d'appréhension irraisonnée avant d'affronter le public, d'entrer en scène.

On dit par exemple : "Certaines immenses vedettes du théâtre et de la chanson, comme Louis Jouvet et Jacques Brel, ont, toute leur carrière durant, eu le trac avant de monter sur scène".

Source : wikipedia.org

"Se mettre la rate au court-bouillon".

Se mettre la rate au court-bouillon

Cette expression du langage familier en forme d'idiotisme alimentaire et d'idiotisme corporel signifie, au sens figuré : être contrarié, s'inquiéter, se faire du souci inutilement, sans raison.

Elle est assez proche des idiotismes corporels "Se biler", "Se faire de la bile", "Se faire du mauvais sang" et "Se faire un sang d'encre".

Il existe en effet de nombreuses autres façons de dire "S'inquiéter" en français.

Cette expression fait référence au court-bouillon, qui est un liquide de cuisson.

Et bien que remontant sans doute à l'Antiquité, elle semble ne dater, sous cette forme, que du XXe siècle.

Sources : wiktionary.org, www.linternaute.fr et www.cnews.fr