"Un fayot".

Ce substantif masculin relève du registre argotique.

Et il désigne, selon le contexte :

  • un haricot sec., également appelé "haricot en grains" ou "haricot à écosser".

Comme toutes les variétés de haricots, il trouve son origine en Amérique du Sud et arriva sur le sol européen par le biais des navigateurs conquérants au milieu du XVIe siècle. Il s’est vite adapté au climat français et se retrouve aujourd’hui comme ingrédient de base de nombreuses spécialités culinaires du terroir français.

Il s'agit d'une plante annuelle buissonnante (naine) ou grimpante qui peut se confondre avec celle du haricot vert, avec des feuilles de 8 à 12cm de long et des fleurs  suivies de gousses de 15 à 20cm de long.

Haricots blancs à écosserHaricots blancs à écosser

Les pieds de haricots en grains vont former, dans les gousses des graines qui vont grossir pour donner des haricots à grains blancs, verts, rouge foncé, brun, crème moucheté de pourpre ou tachetés de noir et blanc.

Différentes variétés de haricots secs

Il s'agit d'une légumineuse à la fois diététique et nutritive (74kcal/100g), prisée des végétariens, des personnes diabétiques et des sportifs. Riche en protéines, en fibres et en glucides complexes, le haricot consommé en petite quantité vous assure en effet immédiatement une sensation de satiété. Sans oublier que le haricot en grains, au faible indicé glycémique, contient également des vitamines B, ainsi que des minéraux nécessaires à l’organisme, dont notamment le fer, le potassium, le calcium, le magnésium ou encore le phosphore.

Certaines personnes trouvent les haricots en grains difficiles à digérer du fait des flatulences provoquées. Pour remédier à ces petits inconvénients, il convient de bien les mastiquer et de les consommer en quantité raisonnable.

On dit par exemple : "Y a encore des fayots ce midi à la cantine !".

Des fayots ou haricots blancs

  • un élève ou un militaire qui fait du zèle pour se faire bien voir de ses enseignants ou de ses supérieurs,

On dit par exemple : "Ce fayot de Jérémie a proposé de que l'on fasse une rédac sur notre visite u musée !".

Un fayot (© Arnaud Toulon Éditions Delcourt 2011)

  • ou, dans le registre désuet : un militaire rengagé.

On dit par exemple : "Ils devraient donner les corvées au fayot puisqu'il aime tant l'armée !".

Sources : www.cnrtl.fr et jardinage.lemonde.fr

"Une beigne", "Une mandale" ou "Une torgnole".

Une mandale

J'adore ces trois substantifs féminins qui relèvent du registre argotique et qui signifient : une claque, une gifle.

On dit par exemple :

  • "J'me suis pris une de ces beignes quand ma femme a pigé que je passais mes séminaires chez ma secrétaire",
  • "Continue comme ça et je t'envoie une mandale !",
  • "Mon vieux a balancé une de ces torgnoles à ma frangine".

Sur le même sujet, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "Une gifle" en français.

"Un pue-des-pieds" et "Un sent-la-sueur".

Ces deux locutions nominales masculines rrelèvent du registre argotique.

Extrêmement péjoratives, elles désignent des personnes dégageant une forte odeur corporelle.

Un pue-des-pieds

Et la formule "Un sent-la-sueur" est utilisée pour désigner un travailleur.

On dit par exemple : "Vous me voyez, moi, prendre le métro avec tous ces sent-la-sueur !".

Un sent-la-sueur

"Grimper au rideau" et "Faire grimper au rideau".

Ces deux locutions verbales en forme d'idiotismes textiles ne manquent pas d'étonner nos enfants ou nos amis étrangers.

Et pour cause, relèvant du registre familier, elles signifient au sens figuré :

  • "Grimper au rideau" : jouir, prendre son pied (registre argotique).

On dit par exemple : "Mon nouveau mec ne m'a encore jamais fait grimper au rideau...".

  • et "Faire grimper au rideau" : faire jouir.

On dit par exemple : "Ma nouvelle gonzesse je la fait grimper au rideau à chaque fois !".

Sources : wiktionary.org et www.lefigaro.fr

"Claquer du bec".

J'aime beaucoup cette locution verbale en forme d'idiotisme animalier qui relève du registre argotique.

Le bec désignant la bouche dans ce même registre, la formule "Claquer du bec" nous assimile à un oiseau et signifie, au sens figuré : avoir très faim.

On dit par exemple : "J'ai pas graillé depuis des plombes : je claque du bec".

11 façons de dire "Avoir faim" ou "Avoir très faim".

"La sauter", "Avoir la dalle" ou "Avoir les crocs"

"Avoir la dalle", "Avoir les crocs", "Claquer du bec" et "La sauter" ("Je la saute") relèvent du registre argotique.

Tandis que "Avoir les dents longues" et "Avoir l'estomac dans les talons" appartiennent au registre familier.

Et "Avoir l'estomac qui crie famine", "Avoir la fringale", "Avoir le ventre vide", "Avoir une faim de loup" ou "Être affamé" au langage courant.

"Peu me chaut" ou "Peu m'en chaut" et "Peu lui chaut" ou "Peut lui en chaut".

J'adore cette jolie locution interjective qui relève du registre soutenu.

Ne trouvez-vous pas, en effet, qu'il s'agit là d'une délicieuse façon de dire "Peu m'importe" ?

À l'apostrophe rageuse "Tu vas la dégager ta caisse pourrie espèce de gros con, où tu veux qu'j'appelle les keufs !", on peut ainsi répondre "Peu me chaut mon brave, il se trouve que je j'appartiens moi-même à la maréchaussée et qu'il ne me déplairait nullement de converser avec quelques collègues".

La forme conjuguée "chaut" correspond à la troisième personne du singulier du verbe "chaloir".

Relevant aujourd'hui du registre désuet, ce verbe nous vient du latin "calere" ("être chaud", "désirer").

En sorte que la formule "Peu me chaut" signifie littéralement "Cela ne me fait ni chaud ni froid".

Sur un sujet contigu, je me permet de vous recommander la lecture de mon article consacré à "Toutes les façons de dire : "Ne pas s'inquiéter de quelque chose ou de quelqu'un" en français.

Sources : wikipedia.org et ww.orthodidacte.com

"Un cendar".

Ce substantif masculin désigne, dans le registre argotique : un cendrier.

C'est à dire un récipient, plateau ou assiette à bords marqués, en diverses matières plus ou moins luxueuses, et de taille plus ou moins grande, destiné à recevoir les déchets du tabac : cendres et mégots des cigarettes et des cigares.

Les modèles les plus connus, de petite taille, sont à usage domestique. Utilisés au domicile, ils sont généralement mobiles et décoratifs.

 

Mais il existe des modèles de grandes dimensions, appelés "cendriers extérieurs", posés au sol ou fixés au mur et utilisés dans les lieux publics, gares, aéroports, centres commerciaux, etc. Depuis la généralisation de l'interdiction de fumer, ce type de cendrier est généralement fixe et situé avant l'entrée.

Il existe une grande diversité de formes en fonction du lieu et des goûts :

 

 

Depuis quelques années certaines entreprises de l'industrie du tabac favorisent la distribution de cendriers de poche ou de cendriers de plage coniques à enfoncer dans le simple, afin de réduire l'abandon de mégots.

Cendriers publicitaires

Tout au long du XXe siècle, de nombreuses marques de cigarettes ont proposé des cendriers imprimés de leur logotype.

Et les cendriers ont également servi de supports publicitaires pour toutes sortes de marques et noms commerciaux, au premier rang desquels les hôtels et restaurants.

Au point que leur collection, la téphraphilie, se soit développée. Bien que non-fumeur, j'ai d'ailleurs moi-même été téphraphile dans les années 1970, ainsi que je l'explique dans mon Qui suis-je ?

Histoire du mot cendrier

Le mot "cendrier", dans son acception courante actuelle n'apparaît qu'à la Belle Époque, vers 1890.

Mais le sens technique de ce mot est à la fois plus varié et souvent beaucoup ancien.

  • En ancien français du XIe siècle, le cendrier désigne ainsi une toile qui sert à collecter les cendres et extraire au besoin par lixiviation les alcalis qu'elles contiennent.

 

  • Par extension, l'ouvrier qui collecte ou vend les cendres peut être nommé "cendrier".

Le terme attesté dans la Vita de Saint Evroul écrite vers 1150 désigne déjà le linge que les lavandières ou ménagères emploient régulièrement pour couler leur lessive2.

Le registre de taille de Paris désigne en 1292 par ce terme un marchand de cendre et de poussier.

Le Grand dictionnaire universel du XIXe siècle des éditions Larousse possède ainsi une entrée masculine "cendrier" ou féminine "cendrière", désignant un marchand ou une marchande de cendres.

  • Avec le progrès médiéval des arts mécaniques, le mot "cendrier" est devenu une dénomination technique désignant, à partir du XIIe siècle le plateau recueillant les cendres, voire une ou des parties mobiles ou coulissantes, des fours et des poêles de chauffage, dans lesquels tombent par gravité ou par secouement les cendres d'un foyer désormais contrôlé.

Ce terme est devenu très commun avec la généralisation dès 1780, du moins en Europe occidentale et nordique, des poêles en fonte ; les cuisinières ou fourneaux près desquelles les ménagères s'affairaient étant alors équipés de tiroirs pour cette fonction.

De la même façon, les différents systèmes de chauffe des chaudières qui équipent les locomotives à vapeur sont pourvus de cendriers de foyer, c'est à dire d'un espace vide placé en dessous du foyer au bois ou charbon et d'une tôle, dans lesquels tombent escarbilles et cendres.

Source : wikipedia.org

"Faire dans sa culotte" ou "Se faire dessus".

Ces deux locutions verbales relèvent du registre argotique.

Et elles signifient :

  • au sens propre : déféquer, sans avoir eu le temps de retirer ses vêtements et sous-vêtements.

On dit par exemple : "Mon fils a levé la main pendant cinq minutes avant qu'on ne l'emmène aux toilettes. Résultat : il a fait dans sa culotte".

Ou : "À cause de la grève des transports, j'ai mis uatre heures pour rentrer chez moi et je me suis fait dessus avant de pouvoir m'asseoir sur les toilettes !".

  • et au sens figuré : avoir très peur, beaucoup s'inquiéter.

On dit par exemple : "À l'approche de ces élections législatives, je crois qu'il y a quelques ministres candidats qui sont en train de faire dans leurs culottes".

Ou : "Tu aurais vu la tête des types du conseil d'administration quand les portes ont été enfoncées et qu'ils se sont retrouvés face à 200 routiers qui leur gueulaient après : on a cru qu'il allait se faire dessus !".

"Faire dans sa culotte" est un idiotisme textile ou vestimentaire et une ellipse de "Faire caca dans sa culotte".

Et "Se faire dessus" une ellipse de "Se faire caca dessus".

 

"Cogner comme un sourd", "Frapper comme un sourd" ou "Taper comme un sourd" et "Gueuler comme un sourd" ou "Hurler comme un sourd".

Ces différentes locutions verbales relèvent du registre familier (et du registre argotique pour "Gueuler comme un sourd").

Toutes les six se fondent sur le fait que l'on pourrait croire que la personne qui cogne, frappe, tape, crie, gueule ou hurle est sourde car elle ne semble pas se rendre compte du vacarme qu'elle génère.

Et elles signifient respectivement :

"Cogner comme un sourd", "Frapper comme un sourd", "Taper comme un sourd"

  • "Cogner comme un sourd", "Frapper comme un sourd" ou "Taper comme un sourd" : cogner, frapper ou taper très très fort.

On dit par exemple : "J'arrive : inutile de cogner comme un sourd !"

"Crier comme un sourd", "Gueuler comme un sourd" ou "Hurler comme un sourd"

  • et "Crier comme un sourd", "Gueuler comme un sourd" ou "Hurler comme un sourd" : crier très fort, hurler.

On dit par exemple : "Tu n'as pas fini de gueuler comme un sourd : on a compris que ton équipe a perdu !".

Source : www.linternaute.fr

"Les glaouis".

Des testicules

Ce substantif masculin qui nous vient de l'arabe maghrebin "klaoui" ("testicule") relève du registre argotique.

Et il désigne naturellement : les testicules.

On dit par exemple ; "Se geler les glaouis" pour dire avoir très froid.

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "Avoir très froid" ou "Faire très froid".

Source : www.dictionnairedelazone.fr

"On se les gèle" ou "Se les geler".

"Se cailler" c'est à dire "Avoir très froid"

Cette locution verbale en forme d'ellipse ne doit pas manquer d'interloquer nos amis étrangers.

Elle relève du registre argotique et signifie : avoir très froid.

Concrètement, ce que l'on sous-entend que l'on se gèle, ce sont :

  • ou les fesses ("le cul", "les meules", "les miches").

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "Avoir très froid" ou "Faire très froid".