19 façons de dire "Se donner du mal".

Le registre argotique est relativement riche lorsqu'il s'agit de vouloir dire "Se donner du mal", puisque l'on peut tout aussi bien : "Se casser le bol", "Se casser le tronc" (idiotisme botanique), "Se casser le baigneur" ou "Se casser la paillasse".

On peut même "Se casser le cul" voire "Se crever le cul" (idiotismes corporels du registre vulgaire) !

Le registre familier nous offre "Se casser la nénette" ou "Se casser la tête".

Ainsi que les idiotismes numériques "Se couper en quatre", "Se mettre en quatre" ou "Se plier en quatre".

Et l'on dira, dans le langage courant, "Se décarcasser", "Se démener" ou "Se donner de la peine".

Localement, les provençaux disent "Se lever le maffre". Et les marseillais : "Se crever le bédélet" ou "Se lever l'âme", que je reconnais avoir personnellement adopté depuis mon arrivée à Aix-en-Provence (13) en 1999.

Enfin, nos amis québecois disent "Se fendre en quatre" (registre familier) voire "Se fendre le cul en quatre" (idiotisme corporel du registre argotique).

"Se fendre en quatre" ou "Se fendre le cul en quatre".

Ces deux expressions des registre familier et argotique signifient, pour nos amis québecois, "Se donner du mal".

Voir également mon article sur toutes les façons de dire "Se donner du mal".

"Avoir un pied au bord de la tombe", "Être à l'article de la mort" ou "Être subclaquant".

Ces trois locutions verbales appartiennent au registre familier.

Et elles signifient : être à l'agonie, sur le point de mourir, proche de la mort.

On dit par exemple :

  • "Mon grand-père a un pied au bord de la tombe, hélas. Je crains ne pas le revoir vivant l'été prochain",
  • "Lorsque je serais à l'article de la mort, je crois que je continuerai à fumer, malheureusement",
  • et : "Ton chien est subclaquant, voyons, il faut que tu ailles chez le vétérinaire, qu'il abrège ses souffrances".

"Un bras cassé.

J'aime beaucoup cette locution nominale très ironique du registre populaire, qui désigne, au sens figuré, un homme paresseux, peu productif, peu actif ; une personne physiquement peu capable, sur laquelle on peut compter, incapable, bonne à rien.

www.languefrancaise.net

 

"Ne pas avoir pris une ride", "Sans avoir pris une ride", "Sans prendre une ride" et "Ne pas prendre une ride".

Les différentes formes de cette expression du registre familier en forme d'idiotisme corporel signifient, au sens figuré :

  • "Ne pas avoir pris une ride", "Sans avoir pris une ride" et "Ne pas prendre une ride": ne montrer aucun signe de vieillissement, demeurer d'actualité.

On dit par exemple : "J'ai revu récemment encore Blade runner, le film réalisé en 1982 par Ridley Scott et je trouve qu'à part une séquence où l'on voit un écran d'ordinateur, il n'a pas pris une ride en près de 40 ans".

    • .
  • "Sans prendre une ride" : sans montrer aucun signe de vieillissement, en demeurant d'actualité.

On dit par exemple : "Je trouve absolument incroyable la façon dont beaucoup de formules de Molière sont parvenues à traverser les siècles sans prendre une ride".

"S'en donner à coeur joie".

Cette expression qui semble remonter au XVIIe siècle, signifie que l'on accomplit quelque chose "Avec la joie du cœur", autrement dit, qu'on le fait avec plaisir.

S'en donner à coeur joie c'est donc profiter pleinement du plaisir que procure une activité, l'accomplissement d'une tâche, etc.

Source : wikipedia.org et www.linternaute.fr

"Se tirer une balle" et "Se tirer une balle dans le pied".

Ces deux expressions du registre familier possèdent des significations très différentes :

  • "Se tirer une balle" est en effet une locution verbale signifiant, par ellipse de "Se tirer une balle dans la tête" : se suicider.

On dit par exemple : "Si je ne décroche pas ce marché je n'ai plus qu'à me tirer une balle".

  • tandis que "Se tirer une balle dans le pied" est une locution verbale en forme d'idiotisme corporel signifiant, au sens figuré : faire quelque chose allant à l’encontre de son propre intérêt, se faire du tort, s'empêcher de réussir.

On dit par exemple : "Je pense qu'en agissant ainsi tu ne fais que te tirer une balle dans le pied".

Elle a une origine militaire directe, puisqu'elle fait référence aux soldats qui, désirant quitter le front se blessaient parfois volontairement pour être évacués.

Se tirer une balle dans le pied provoquait une incapacité à se déplacer et par conséquent suffisait à se faire rapatrier pour blessure de guerre. Et comme le pied est la partie du corps la plus éloignée du coeur, le risque de séquelles majeures était considéré comme moindre.

Source : wiktionary.org

"Mettre du baume au coeur".

Cette locution verbale en forme d'idiotisme corporal et d'idiotisme médical relève du langage courant.

Elle fait référence au substantif masculin "baume", désignant un produit que l'on applique sur la peau pour apaiser une douleur.

Et elle signifie, au sens figuré : apaiser, consoler, rassurer, réconforter ; faire plaisir, faire du bien moralement, remonter le moral, aider à se ressaisir.

On dit par exemple : "Cela me met du baume au coeur de savoir que tu as finalement pu avoir un billet sur ce fameux Titanic".

Sources : www.larousse.fr, languefrancaise.net, www.linternaute.fr, www.expressio.fr et wiktionary.org

11 parties du corps humain que nous associons au mot "Coup".

La langue française comporte un certain nombre de locutions nominales, relevant de différents registres de langue, qui associent différentes parties de notre corps au mot "Coup" :

  • Ainsi, "donner/filer/mettre un coup de boule" signifie, dans le registre argotique, "Donner/filer/mettre un coup de tête."
  • Les locutions nominales "Un coup de chatte", "Un coup de cul" ou "Un coup de moule" désignent dans le registre argotique - voire dans le registre vulgaire - "Un coup de chance".
  • Et que donner/filer/mettre "Un coup de pied au cul" (registre familier), "Un coup de pied au derrière" ou "Un coup de pied aux fesses" (langage courant) à quelqu'un, c'est, au sens figuré, lui adresser une remontrance, une réprimande.

On dit par exemple : "Mon entraîneur m'a filé un coup de pied au cul lorsqu'il a su que j'étais allé en boîte à deux jours de la rencontre".

  • "Donner un coup de pouce", c'est, dans le registre familier, une aide ponctuelle accordée à un proche, dans le cadre d'une situation qui lui est défavorable ou dans le but d'atteindre un objectif.

On dit par exemple : "Mon oncle m'a donné un coup de pouce lorsque j'ai crée mon entreprise".

  • "Donner un coup de coude" ou "Faire du coude" à quelqu'un, c'est toucher légèrement de son coude le corps de de cette personne, afin attirer son attention discrètement, de lui manifester de l'étonnement ou de marquer un acquiescement complice.
  • "Un coup de coeur" est, selon le contexte :
    • un sentiment soudain ; une impulsion ; une attirance forte et soudaine pour quelque chose ou quelqu'un.

On dit par exemple : "J'ai eu un coup de coeur pour l'une de mes collègues" Ou : "Mon épouse et moi avons eu un coup de coeur pour cette maison".

    • ou : un favori, une recommandation.

On dit par exemple : "Je te conseille ce film : c'est mon coup de coeur".

  • "Un coup de menton" désigne :
    • au sens propre :
      • un geste péremptoire du menton pour approuver ("Approuver d'un coup de menton").
      • un geste d'un orateur qui pointe le menton vers son auditoire en signe d'autorité, de fermeté.

On dit par exemple : "Dénué de toute crédibilité ou autorité naturelle, le ministre de l'intérieur est un adepte de la politique du coup de menton".

    • au sens figuré, de façon péjorative : une annonce ou une déclaration spectaculaire énoncée d'un ton martial, mais généralement non suivie d'effets.
  • Enfin, "Un coup de tête" est, au sens figuré et dans le registre familier, une prise de décision sans vraiment réfléchir aux conséquences de ses actes ; un acte imprévu et hardi, effectué sans trop de réflexion et de manière quelque peu étourdie

On dit par exemple : "Il s'est marié sur un coup de tête, quatre semaines après avoir rencontré sa femme".

Sources : www.linternaute.fr, wiktionary.org, Le Robert, www.cnrtl.fr et www.larousse.fr

"Un travail de longue haleine".

Cette locution nominale désigne un travail devant s'effectuer sur la durée et nécessitant un effort soutenu.

La formule "De longue haleine"peut également s'appliquer aux mots "Mission", "Oeuvre" ou "Tâche".

Exemples :

  • "Mettre en ligne sur jaimelesmots.com le contenu de plus cinq décennies de collecte de mots, locutions et expressions constitue pour l'auteur de ces lignes une mission de longue haleine ".
  • "La rédaction des 7 tomes et des 4 215 pages, 9,6 millions de caractères et 1,5 million de mots de "À la recherche du temps perdu" a été, pour Marcel Proust, une oeuvre de longue haleine."
  • "L'amélioration des méthodes de travail et de sécurité au sein d'une entreprise est une tâche de longue haleine".