... dit un hérisson en descendant d'une brosse à habits.
Richesse et défense de la langue française
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J'aime beaucoup ce verbe marseillais signifiant, selon le contexte :
On dit par exemple : "Rembraille-toi : on dirait un clochard !".
Ou : "Je me suis rembraillé à toute vitesse : son mari allait arriver d'un moment à l'autre !".
Tout comme l'adjectif "Débraillé", ce verbe injustement méconnu dans le reste de la France fait référence aux "Braies", ce vêtement en forme de pantalon, ajusté ou flottant, porté par plusieurs peuples de l'Antiquité (en particulier les Gaulois et les peuples germaniques), ainsi qu'au Moyen Âge.
Vous en avez vu depuis votre plus jeune âge, dès lors que vous connaissez Obélix et ses célèbres braies à rayures blanches et bleues !
Le mot "Braies" qui nous vient du gaulois est un substantif féminin qui présente la particularité d'être exclusivement employé au pluriel.
Et "Se rembrailler" signifie donc étmologiquement: rajuster, remonter ses braies.
Source : wikipedia.org
Et pas : "Le code vestimentaire" !
Cette expression du registre familier en forme d'idiotisme vestimentaire signifie : changer facilement et fréquemment d’avis ou d'opinion; en adopter de nouveaux aussi aisément que l'on peut changer de vêtements au fil des jours voire au cours d'une même journée.
On dit par exemple : "Ma tante change d'avis comme de chemise ; avec elle c'est toujours le dernier qui a parlé qui a raison".
Sources : www.linternaute.fr et wiktionary.org
Et pas : "Très très grand" ou "Très très grande" !
Les français ne savent même plus qu'ils parlent anglais à longueur de journée et cela me consterne.
Et pas : "Surdimensionné" ou "Surdimensionnée" !
Ce qualificatif est actuellement appliqué à de nombreux vêtements pour jeunes dont l'intérêt - tant pratique qu'esthétique - m'échappe encore quelque peu, je l'avoue.
Comme l'a déclaré, le 02 octobre 2020, le journaliste français Olivier Benkemoun, sur la chaîne de télévision française d'information en continu CNews.
Et pas : "Des pantalons ÉVASÉS" !
Vraisemblablement pour tenter de compenser la médiocrité de son discours et de ses propos en parlant anglais, ce qui est pour moi l'apanage des sots.
Mais si ce monsieur souhaite absolument étaler sa science et parler la langue de Shakespeare, alors qu'il utilise la locution nominale anglaise complète "Flare pants", plutôt que ce salmigondis.
Cette locution nominale masculine en forme d'itiotisme textile ou vestimentaire et d'idiotisme chromatique désigne : un habit d'académicien, membre de l'Institut de France, porté lors des réunions solennelles et des cérémonies officielles.
"Un habit d'académicien" et pas seulement - ainsi qu'on le croit souvent, me semble-t-il - de "membre de l'Académie française".
L'habit vert est donc également porté par les membres des quatre autres académies de l'Institut de France.
L’Institut de France demandant officiellement un costume simple et décent, sa composition fut décidée par un arrêté du Consulat du 13 mai 1801, puis amendée au fil des siècles.
Il consistait en :
Victor Hugo inaugure en 1848 une nouvelle mode à l'origine de l'évolution de l'habit : le frac à la place de la redingote, le jabot transformé en plastron et cravate blanche et le port du pantalon en remplacement de la culotte et des bas de soie.
À l'origine en deux versions, le petit costume tomba rapidement en désuétude, seul le grand costume subsiste encore de nos jours.
Il est actuellement composé d'un chapeau bicorne, d'un gilet et d'un pantalon en drap noir ou bleu foncé, et non plus vert foncé comme à l'origine, brodés de branches d'olivier vertes et or, d'une cape et d'une épée.
Le port de la tenue est obligatoire - sauf pour les ecclésiastiques - et sa confection très codifiée.
S'il est "conçu dans les règles de l'art", ce qui peut prendre six mois, l'habit peut coûter jusqu'à... 35 000 € !
L, qui sont dispensés du port de l'habit, peuvent également s'abstenir de porter l'épée.
L'arrêté de 1801 ne prévoyait pas de tenue féminine ; une certaine liberté vestimentaire est donc accordée aux femmes.
Les ecclésiastiques et, en principe, les femmes n’en reçoivent pas. Pourtant, si Jacqueline de Romilly porte un sac à main brodé assorti à sa cape, Hélène Carrère d'Encausse, Florence Delay, Assia Djebar, Simone Veil, Danièle Sallenave et Dominique Bona ont toutes choisi d'en porter une.
Son origine est liée à l'Institut d'Égypte et rappelle les usages de l'Ancien Régime.
Véritable objet d'art, l'épée constitue l'attribut personnel de l'académicien et revêt une haute charge symbolique. Elle lui est généralement offerte par ses amis et collègues, réunis dans un "Comité de l'épée", et lui est remise lors d'une cérémonie privée quelques jours avant sa réception. Oeuvre originale conçue avec beaucoup de liberté par des artistes joailliers, elle est offerte au récipiendaire dans le cadre d'une souscription auprès des amis du futur académicien. Ou peut être une arme ancienne, comme une épée de cour par exemple.
Un film portant ce titre, avec l'excellent acteur français Jules Berry, a été réalisé en 1937 par le réalisateur français Roger Richebé, d'après la pièce de théâtre homonyme de Robert de Flers et Gaston Arman de Caillavet.
Assez curieusement, l'assistant réalisateur du film, Marcel Cohen (né le 22 novembre 1908 et mort le 6 décembre 2002), par ailleurs scénariste et monteur, en a réalisé par la suite une nouvelle version sous forme de téléfilm, en 1957.
Il se fera ensuite appeler Marcel Cravenne, comme son frère, l'attaché de presse, journaliste et producteur de cinéma Georges Cohen devenu Georges Cravenne, le fondateur des Césars, des Molières et des 7 d'or.
Source : wikipedia.org
Cet adjectif ne signifie pas seulement "qui boite, claudique, marche en inclinant le corps d’un côté plus que de l’autre, ou alternativement de l’un et de l’autre".
Selon le contexte, il peut également signifier :
On dit par exemple : "Cette table est boiteuse" ou "Deux des trois fauteuils sont également boiteux".
On dit par exemple : "Le châle que l'on m'a offert est boiteux".
Source : wiktionary.org
Le registre argotique nous propose "un bitos" et "un doulos".
"Un galure" et "un galurin" appartiennent au registre populaire ainsi qu'au registre désuet.
Tandis que "un bibi" est une gémination relevant du registre familier et désignant plus particulièrement un chapeau féminin.
"Un feutre" relève du langage courant mais ne concerne que les chapeaux réalisés dans cette matière.
De même que "un melon" ne désigne - par ellipse lexicale - que les "chapeaux melon".
"Un fédora" ou "une capeline" : que les chapeaux (féminins) de ce type.
"Un panama" : que les chapeaux masculins de ce type.
Et "un Borsalino" ou "un Stetson" : que les chapeaux de cette marque. Ou de ce type pour le second ("chapeau de cow-boy").
Enfin, "un couvre-chef" appartient au registre soutenu et désigne tout accessoire de mode se portant sur la tête.
Source : wikipedia.org
Ce substantif féminin peu usité peut avoir différentes significations :
Cette acception est en effet dérivée - par ellipse - du titre de la pièce de théâtre "La putain respectueuse", écrite par Jean-Paul Sartre en 1947.
Source : wiktionary.org
J'aime beaucoup cette expression en forme d'idiotisme textile et d'idiotisme numérique.
Appartenant au registre désuet, elle signifie : n'hésitez pas à travailler et retravailler inlassablement votre projet ou votre texte, à le peaufiner, à l'instar de l'artisan tisserand, qui ne cesse de remettre, autant de fois qu'il le faudra, son ouvrage (c'est à dire la pièce de tissu qu'il est en train de fabriquer) sur son métier à tisser.
Contrairement à ce que l'on pense souvent, cette formule ne fait pas référence à l’Odyssée d’Homère, dans laquelle Pénélope, la fidélité personnifiée, refuse de reprendre époux malgré l’interminable absence de son mari Ulysse. Et qui, pour éloigner les prétendants, donne comme excuse, des années durant, jusqu'au retour d'Ulysse, la confection d’un large voile qu’elle se doit de terminer avant une éventuelle seconde noce. Mais démonte chaque nuit tout ce qu'elle a tissé durant la journée.
Il s'agit d'une citation de l'écrivain français Nicolas Boileau dit Boileau-Despréaux, extraite de "L’Art poétique", un poème didactique de onze cents alexandrins classiques paru en 1674, qui, à mon sens, garde toute son actualité, près de trois siècles et demi plus tard.
Comme c'est également le cas avec une autre de ses célèbres phrases ("Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement"), je trouve qu'elle gagne à être réinsérée parmi celles qui la précèdent et la suivent :
"Hâtez-vous lentement, et sans perdre courage,
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage,
Polissez-le sans cesse, et le repolissez,
Ajoutez quelquefois, et souvent effacez".
Sources : wiktionary.org et www.latibulle.ca