"Le cul de bus".

Cette locution nominale masculine en forme d'idiotisme corporel relève du langage familier.

Et elle désigne dans le jargon de la publicité :

  • un emplacement publicitaire situé, comme son nom l'indique, à l'arrière d'un bus.

Une affiche "cul de bus"

  • ainsi que le format publicitaire d'affichage extérieur correspondant.

Le format standard d'une affiche cul de bus est normalement de 99 X 83 cm, mais certains bus pour touristes proposent des formats plus importants.

Le terme de cul de bus est cependant également utilisé pour désigner des formats plus importants qui, en utilisant la vitrauphanie, permettent de recouvrir intégralement l'arrière d'un bus ou parfois d'un autocar.

Une vitrauphanie "cul de bus" intégral

Les cul de bus sont en moyenne 4,7 x plus regardés que leur part d'espace équivalente dans l'environnement. Et même 6,5 x plus pour les automobilistes.

Source : www.definitions-marketing.com

"Believe your eyes" !

Tel est le slogan en anglais que nous impose la société Costa Croisières dans ses publicités télévisées de janvier 2023.

Cette compagnie italienne de croisières maritimesest la seule compagnie du secteur à battre pavillon italien et le plus grand opérateur touristique d'Italie.

Le groupe Costa Crociere appartient au groupe Carnival, leader mondial du secteur avec une flotte de 103 navires (et plus de 11,5 millions de passagers transportés en 2016).

Avec 26 navires en service et une capacité totale d'environ 76 000 lits, le groupe Costa opère à l'échelle mondiale, principalement en Méditerranée, Europe du Nord, Mer Baltique, Caraïbes, Amérique du Nord, Amérique latine, Émirats-Arabes-Unis, Océan Indien, Extrême-Orient et Afrique.

Histoire

L'entreprise a été fondée en 1854 à Gênes (Ligurie) par Giacomo Costa sous le nom de Giacomo Costa fu Andrea s.n.c., une entreprise qui vendait et transportait de l'huile d'olive et des tissus de la Sardaigne à la Ligurie.

À la fin de la Seconde guerre mondiale, l'activité d'armateur de la société s'étend au secteur du transport de passagers, avec l'ouverture d'une ligne Gênes-Buenos Aires le 31 mars 1948.

Sources : wikipedia.org et www.costacroisieres.fr

"Est-ce que je te demande si ta grand-mère fait du vélo ?" ou "Demander à quelqu'un si sa grand-mère fait du vélo".

Est-ce que je te demande si ta grand-mère fait du vélo ?

J'ai toujours beaucoup aimé cette curieuse et drolatique locution verbale.

Relevant du registre populaire et aujourd'hui, hélas, du registre désuet, elle signifie, dans le langage courant : je ne t'ai rien demandé ! ; mêle-toi de tes affaires !

Et, dans le registre argotique : occupe-toi de tes fesses !

Elle est apparue au cours des années 1930, dans la foulée de la chanson populaire éponyme "Est-ce que je te demande si ta grand-mère fait du vélo", interprétée par Dranem en 1925 et aujourd'hui totalement oubliée.

Mais entrée dans la mémoire collective à travers cette expression.

Paroles d'Yves Mirande et Albert Willemetz

"Il est des personnes
Qui vous questionnent,
Vous empoisonnent,
En vous disant : Où donc vous ai-je vu ?
Au lieu d'être discrètes,
Elles vous embêtent
Par leur enquête
Jusqu'à ce que vous ayez répondu
Pour les satisfaire,
Pour les faire taire,
Y a rien à faire
Ces gens-là sont plus collants que la glu
Je crois que pour éviter
Leur excès d’curiosité
L’ meilleur expédient,
C'est de leur dire en souriant :

Est-ce que je te demande
Si ta grand-mère fait du vélo
Si ta p’tite sœur est grande
Si ton p’tit frère a un stylo
Si ta cousine Fernande,
Pour coudre des anneaux aux rideaux
Bien qu'on le lui défende,
Prend les aiguilles du phono ?
Est-ce que je te demande
Si, lorsque t'achètes des pruneaux
T'exiges de la marchande
Qu'elle te retire les noyaux
Si ton boucher joue du banjo
Si ton parrain aime les poireaux ?
Est-ce que je te demande
Si ta grand-mère fait du vélo ?

La semaine dernière,
L’allure altière, la mine fière
Le percepteur m'a dit, d'un ton bourru :
Vos boutons de manchette,
Vot’ casse-noisettes, vos cigarettes
La façon dont vous êtes chaussé, vêtu
Votre paire de bretelles,
Votre eau de vaisselle, tout me révèle
Qu' vous avez plus
D'cent mille francs de revenus
Au lieu d’ paraître embêté
D’être suspecté, inquiété
Très timidement,
Je répondis en rougissant :

Est-ce que je te demande
Si ta grand-mère fait du vélo
Si ta p’tite sœur est grande
Si ton p’tit frère a un stylo
Si ta cousine Fernande,
Pour coudre aux rideaux les anneaux
Bien qu'on le lui défende,
Prend les aiguilles du phono ?
Est-ce que je te demande
Si, lorsque t'achètes des pruneaux
T'exiges de la marchande
Qu'elle te retire les noyaux
Si ton pipelet joue du pipeau
Si ton fruitier joue du flutiau ?
Est-ce que je te demande
Si ta grand-mère fait du vélo ?"

Sources : www.expressio.fr et dictionnaire.notretemps.com

"Aplater".

Ce verbe largement méconnu possède deux significations radicalement différentes :

  • dans le domaine maritime : répartir les matelots sept par sept pour manger au même plat,
  • et dans le domaine alimentaire : découper une Fourme d'Ambert, en respectant un geste précis consistant à la couper en commençant par le sommet, en un mouvement circulaire.

La découpe se fait à l'aide d'un couteau de forme très précise et l'entame de la tranche est réalisée en biseau.

Couteau à aplater la fourme d'AmbertCouteau à aplater la fourme d'Ambert

Source : wiktionary.org et www.gastronomico.fr

"Affréter", "Fréter" et "Noliser".

Ces trois verbes relèvent du jargon maritime.

  • "Affréter" et "Noliser" sont des verbes synonymes signifiant :
    • conclure un contrat d'affrètement,
    • et par extension : prendre en location un moyen de transport de marchandises ou de personnes tel qu'un navire ou un avion.

"Affréter" relève du langage courant.

Et "Noliser" relève du registre désuet et s'employait surtout dans la région méditerranéenne.

On dit par exemple : "Nous avons affréter plusieurs avions afin de rapatrier les français présents dans ce pays".

Ou : "Noliser un navire en plein été dans cette région n'est pas chose facile".

  • tandis que "Fréter" signifie tout à la fois :
    • exactement la même chose que "Affréter" et "Noliser",
    • et : mettre un bateau à la disposition de quelqu'un, le donner en location, conclure avec quelqu'un un contrat d'affrètement.

On dit par exemple : "Notre compagnie a fréter un navire pour le gouvernement français qui souhaitait envoyer rapidement du matériel dans cette région".

Sources : www.larousse.fr, www.cnrtl.fr, wiktionary.com et Le Robert

Pourquoi dire : "Le black-out" (ou "Le blackout") ou "Un black-out" (ou "Un blackout") ?

Et pas, en français, selon le contexte :

  • au sens propre :
    • "Une panne électrique généralisée" ou "Une coupure de courant électrique à grande échelle", puisqu'il s'agit d'un effondrement de la totalité du réseau électrique pouvant être la conséquence d'une pénurie s'étant aggravée ou d'un problème technique imprévu.
La grande panne électrique de New-York, les 13 et 14 juillet 1977
La grande panne électrique de New-York, les 13 et 14 juillet 1977
La ville de Kiev (Ukraine), plongée dans le noir, à l'automne 2022
La ville de Kiev (Ukraine), plongée dans le noir, à l'automne 2022
    • "Un couvre-feu", c'est à dire une réduction de l'éclairage pouvant aller jusqu'à une obscurité totale, imposée par la défense passive en temps de guerre, afin de  protéger un lieu d’une attaque ennemie (aérienne, navale ou même terrestre).
La ville de Londres (Royaume-Uni),sous black-out à compter du 1er septembre 1939
La ville de Londres (Royaume-Uni), sous couvre-feu à compter du 1er septembre 1939
    • ou "Une extinction" en astronautique :
      • arrêt de la combustion d'un propulseur,
      • ou : interruption momentané de la réception des signaux émis par un engin spatial, pendant la traversée des couches denses d'une atmosphère ou lors du passage de l'engin derrière un astre.
  • et au sens figuré :
    • "Un silence médiatique" gardé et observé sur une information (une nouvelle, une décision officielle, etc.).
    • "Un trou de mémoire" ou perte momentanée de mémoire ou de conscience après avoir consommé un produit psychotrope, alcool ou drogue.
    • ou, en aéronautique : "Le voile noir" (idiotisme chromatique et idiotisme textile).

Sources : www.larousse.fr et wiktionary.org

"Un ferrovipathe".

Ferrovipathes de père en fils !

Cet amusant substantif masculin désigne un passionné du monde ferroviaire et des trains, qu'ils soient à "taille réelle" ou en miniature.

Le ferrovipathe se consacre à un ou plusieurs domaines : observation, relevés de compositions et photographie de trains ; gestion du patrimoine ferroviaire : travail historique et archivage, restauration de trains anciens (notamment de locomotives à vapeur), collection de trains ou de pièces ferroviaires ; modélisme ferroviaire.

Appellations et étymologie

Le terme de "ferrovipathe" est un néologisme, né de l'association de "ferro", par assimilation à "ferroviaire", et du grec "pathos", signifiant la passion brute.

Certains ferrovipathes se définissent avec humour comme "malades de train", par assimilation à la terminaison "pathie", venant de la même racine grecque, associée à la notion de souffrance.

Cette idée de souffrance, ou d'affection médicale, n'est pas toujours appréciée par certains, qui préfèrent se définir plus simplement comme "amateurs de trains" ou "amateurs de chemins de fer".

Des appellations synonymes existent : comme celle de "ferroviphile" (de "ferro", par assimilation à "ferroviaire", et du grec "philia" : "amour de"), ou celui plus construit de "sidérodromophile" (du grec "sidero" : "fer", "drome" : "chemin", et "philia" : "amour de").

Mais ce dernier terme est déjà employé pour désigner une paraphilie : l'excitation sexuelle provoquée par les trains et les chemins de fer.

La sidérodromophilie

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Pourquoi dire : "Voyager en business class" ou, par ellipse, "Voyager en business" !

Et pas simplement, en français : "Voyager en CLASSE AFFAIRES" !

Cette classe du transport aérien de passagers est située, en termes de confort, au-dessus de la classe économique et en-deçà de la première classe.

Elle peut être la seule classe au-dessus de la classe économique sur des vols (le plus souvent moyen-courrier) ne disposant pas de première classe.

La classes affaires

Elle se distingue de la classe économique par la qualité et la taille du siège (qui dispose le plus souvent d'un dossier très inclinable et d'un repose-pieds sur les vols long-courrier), la place disponible pour les jambes,permettant de s'allonger pour dormir,

Une passagère dormant allongée, en classes affaires

ainsi que d'un service plus attentionné.

Un chef cuisinier, en classe affaires des lignes aériennes turques (Turkish Airlines)
Un chef cuisinier, en classe affaires des lignes aériennes turques (Turkish Airlines)

Mini-frigo et plateau repas en classes affaires

Au sol, les passagers de cette classe disposent le plus souvent de comptoirs d'enregistrement dédiés, et ainsi plus rapides, et peuvent accéder très souvent à des salons d'attente, espaces très confortables qui permettent d'éviter la salle d'attente classique et qui sont équipés généralement d'un bar/buffet, d'éléments de confort et des outils de travail tels que des ordinateurs, fax, photocopieurs, etc.

Un salon classe affaires Air France

Certaines compagnies proposent, dans certains aéroports, des salons dits "d'arrivée", qui permettent aux passagers de première classe et de classe affaires des vols long-courrier de pouvoir, après leur vol, prendre une douche et un repas avant de quitter l'aéroport.

Cette classe n'est généralement pas disponible sur les vols des compagnies aériennes à bas prix ainsi que sur les vols affrétés ("charters"). Elle est souvent absente sur des vols de courte distance.

Source : www.techno-science.net

"Avoir le vent en poupe".

Cette locution verbale venue de la marine à voile relève du langage courant.

Et elle signifie :

  • au sens propre : bénéficier d'un vent arrière favorable, qui gonfle les voiles.

"Avoir le vent en poupe", au sens propre

On dit par exemple :

  • et au sens figuré, selon le contexte :
    • connaître un développement favorable, être dans une période de réussite ; avoir de la chance ; être secondé, favorisé par les circonstances ou les évènements.

On dit par exemple : "Les marchands de vêtements chauds ont le vent en poupe cet hiver".

    • être bien vu dans une entreprise, dans un milieu professionnel, etc.

On dit par exemple : "Ton chef de service a le vent en poupe on dirait : on parle de lui pour le poste de directeur-adjoint".

Sources : langue-francaise.tv5monde.com et wiktionary.org

On ne dit pas : "Les noeuds ferrés" !

La journaliste française Armelle Charrier

Ainsi qu'a pu le déclarer, le 19 octobre 2022, la journaliste française Armelle Charrier, dans l’émission "C dans l’air", sur la chaîne de télévision française France 5.

Mais, bien évidemment : "Les noeuds FERROVIAIRES" !

C'est à dire : des portions de réseau ferré où convergent plusieurs lignes de chemin de fer.

Un noeud ferroviaire

"Flasque", "Une flasque" et "Un ou une flasque".

Ces différents termes homophonographes relèvent tous du langage courant.

Et ils ne doivent surtout pas être confondus.

  • "Flasque" est en effet un adjectif signifiant :
    • au sens propre : mou, manquant de tenue et de fermeté,

On parle par exemple d'un "ventre flasque" ou de "chairs flasques".

Le mnemiopsis leidyi, un envahisseur translucide et gélatineux, qui colonise les étangs et lagunes de Méditerranée (© F3 LR)
Le mnemiopsis leidyi, un envahisseur translucide et gélatineux, qui colonise les étangs et lagunes de Méditerranée (© F3 LR)
    • et au sens figuré : qui manque de vigueur, de consistance, de caractère,

On parle par exemple de "couleur flasque" ou de "bruit flasque".

  • tandis que le substantif féminin"Une flasque" désigne :
    • principalement : une petite bouteille plate, souvent en inox et de forme incurvée,

    • mais également : un flacon plat utilisé pour transporter le mercure,
    • et autrefois (registre désuet) : une poire à poudre utilisée par les arquebusiers,
  • et le substantif masculin ou féminin "Un(e) flasque" désigne :
    • chacune des pièces plates de fer ou de bois, allant par paire, qu'on dispose parallèlement dans un mécanisme,

On parle par exemple des "flasques d'une échelle" ou des "flasques des pédales d'une bicyclette".

    • et notamment : chacune des joues du moyeu d'une roue,

Des flasques de roue

    • ou, dans le domaine de l'artillerie : chacune des pièces latérales soutenant l'affût d'un canon et sur lesquelles s'appuient les tourillons,
    • et, dans le domaine maritime : les pièces de bois disposées latéralement à l'emplanture d'un mât, appelées "Flasques d'emplanture" ou "Jottereaux".
    • et par analogie : la pièce située au bas d'un poteau pour le maintenir.

Sources : www.larousse.fr, www.cnrtl.fr et Le Robert

"Faire machine arrière" ou "Faire marche arrière".

Ces deux locutions verbales relèvent du langage courant.

Elles font référence au domaine ferroviaire et au domaine automobile, puisqu'elles signifient :

  • au sens propre : revenir en arrière, reculer.

On dit par exemple : "Il y avait un marché et j'ai dû faire marche arrière".

Une femme faisant marche arrière

  • et au sens figuré : se rétracter ; changer d'opinion ; renoncer à une mesure ou un projet, ou les modifier de manière conséquente.

On dit par exemple : "On peut penser que le gouvernement risque de devoir faire machine arrière".

Capture d'écran du site francetvinfo.fr du 29/04/2019
Capture d'écran du site francetvinfo.fr du 29/04/2019

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