"En terrain connu" et "En terre inconnue".

Ces deux locutions adverbiales parfaitement homonymes appartiennent au langage courant.

Et elles présentent la particularité assez curieuse de signifier... exactement le contraire l'une de l'autre !

  • "en terrain connu" signifie en effet :
    • au sens propre : dans une zone géographique que l'on connaît déjà,

On dit par exemple : "En Côte d'Ivoire, l'armée française est en terrain connu".

    • et au sens figuré : dans un domaine dont on possède une certaine connaissance ; dans lequel on dispose d'une certaine expérience.

On dit par exemple : "Je suis en terrain connu lorque je parle de bande dessinée franco-belge ou de cinéma hollywoodien des années 1930-1950".

  • tandis que "en terre inconnue" signifie : dans une zone géographique où l'on n'est jamais venu et dont on ignore tout.

On dit par exemple : "Lorsque les colons du "Mayflower" ont débarqué au cap Cod (Massachusetts), le 11 novembre 1620, ils arrivaient vraiment en terre inconnue".

"De ce pas".

Cette locution nominale du langage courant - qui doit véritablement, quand on y songe, interloquer nos enfants et nos amis étrangers - signifie, au sens figuré, "Tout de suite, à l'instant précis où je vous parle, sans délai".

On dit par exemple : "Votre blogue est vraiment très intéressant ! Je m'inscris de ce pas à la Lettre d'information !".

Source : www.linternaute.fr

"Un petit-beurre", "Un véritable petit-beurre" ou "Un VPB".

Petits-beurre, VPB ou Véritables petits-beurre

Ces différentes appellations concernent une sorte de biscuit sablé nantais dont le plus connu en France est le Petit Beurre de la société LU qui est aujourd'hui devenu un succès à l'échelle mondiale.

Ce gâteau sec a été inventé en 1886 par Louis Lefèvre-Utile à Nantes (44), en s'inspirant des productions anglaises de l'époque.

Mais le Petit Beurre de LU n'est pas le premier à apparaître, aussi la société LU ne possède-t-elle pas l'exclusivité de l'appellation.

Le substantif "petit-beurre" est passé dans la langue comme terme générique ; il prend un trait d'union et son pluriel "Petits-beurre" (et non "Touyoux" comme voudraient le faire croire certains...) est fréquemment source de fautes d'orthographe.

Source : wikipedia.org

"Ne pas pouvoir se tromper" et "Ne pas avoir le droit à l'erreur".

Ces deux expressions du langage courant - dont la signification pourrait, en apparence, sembler relativement similaire - ne veulent cependant pas du tout dire la même chose.

  • "Ne pas pouvoir se tromper" signifie en effet que la solution est très simple.

On dit par exemple : "Pour venir chez moi, c'est très simple : tu ne peux pas te tromper" (combien de fois ne vous l'a t-on pas fait celle là ...).

Ou : "Le montage de ce meuble suédois est enfantin : tu ne peux pas te tromper" (on ne rigole pas ! je pressens que vous avez également des anecdotes pour ce second exemple...). .

  • Tandis que "Ne pas avoir le droit à l'erreur" signifie que l'on sera automatiquement sanctionné en cas d'erreur. Et cela, nonobstant notre bonne foi, notre bonne volonté, notre désir de bien faire, notre éventuelle inexpérience, les obstacles rencontrés ou les impondérables survenus.

On dit par exemple : "Le gouvernement doit faire très attention avec cette nouvelle réforme car il n'a pas droit à l'erreur".

"Si tant est que".

J'aime beaucoup cette locution du registre soutenu qui signifie "À supposer que", "Dans la mesure où", "En admettant que" ou "S'il est vrai que".

Elle se prononce impérativement en effectuant la liaison entre "tant" et "est" : si-tante-è-ke.

Et on dit par exemple : "Si tant est que cela t'intéresse, je peux te prêter des livres de cet auteur".

Ou : "Je te présenterai mon frère si tant est que tu veuilles le connaître".

"Avoir les portugaises ensablées".

"Avoir les portugaises ensablées", c'est à dire : entendre très mal

J'adore cette expression du registre argotique qui signifie littéralement : avoir les oreilles bouchées.

Et donc : très mal entendre, avoir de sérieux problèmes auditifs.

Je compatis toujours avec amusement aux pauvres étrangers - ou aux français ignorant l'argot  ! - qui doivent réellement se demander ce qu'une si étrange formule peut bien signifier.

Sur le même thème, je vous recommande la lecture de mon article consacré à toutes les façons de reprocher à quelqu'un de ne rien entendre ou de dire que l'on entend mal.

"Manquer de" et "Ne pas manquer de" peuvent avoir, selon les circonstances, des significations très différentes.

  • "Manquer de" signifie :
    • "Ne pas avoir en quantité suffisante".

On dit par exemple : "Manquer d’argent, de vivres, de munitions, etc. Manquer du nécessaire. Manquer de mémoire. Manquer de courage, de résolution, etc."

    • ou, si "Manquer de" est suivi d’un infinitif : "Courir quelque risque, être sur le point d’éprouver quelque accident".

On dit par exemple : "J'ai manqué de glisser chef !" ou "Elle a manqué d'être écrasée".

Par ellipse, le "de" peut disparaître : "Ils ont manqué mourir" ou "J'ai manqué déraper".

  • Et "Ne pas manquer de" suivi d’un infinitif signifie "Ne pas oublier, ne pas négliger de faire quelque chose".

 On dit par exemple : "Si tu vas en Angleterre, il faut pas manquer de visiter le château de Windsor".

"Ne pas manquer d'air", "Ne pas manquer de culot", "Ne pas manquer de souffle" ou "Ne pas manquer de toupet" sont des expressions du registre familier signifiant "Être effronté, avoir de l’aplomb, de l’audace, se comporter avec une assurance pleine de toupet ou d’effronterie".

Source : wiktionary.org

"Humour" et "Humoristique".

  • "L’Humour" est une forme d'esprit railleuse s'attachant à :
    • attirer l'attention, avec détachement,
    • ou à souligner le caractère comique, ridicule, absurde, insolite ou plaisant de certains aspects de la réalité ("Avoir beaucoup d'humour").

Mais c'est également la marque de cet esprit dans un discours, un texte, un dessin, etc. ("Être insensible à l'humour d'un ouvrage ou à l'humour d'une situation").

On peut se servir de l'humour comme d'un moyen d’expression permettant de dire certaines choses qu'il pourrait être délicat d'annoncer autrement.

  • "Humoristique" - et non "Humouristique", comme ont naturellement tendance à le dire les enfants ou les étrangers - est l'adjectif qualifiant ce qui est relatif à l'humour.

On dit par exemple : "Cette façon humoristique d'expliquer les choses est assez plaisante".

Source : www.larousse.fr et www.cnrtl.fr