"Se bercer d'illusions".

Cette locution verbale du langage courant qui ne doit pas manquer d'interloquer nos amis étrangers signifie : entretenir une idée flatteuse ou avantageuse, mais vaine le plus souvent ; se tromper sur une personne ou sur une chose ; refuser de regarder la réalité en face.

On dit par exemple : "Les français se bercent d'illusions en croyant que leur président a retenu la leçon de cette crise".

Ou : "Mes voisins se bercent d'illusions au sujet de leur fille : ils ne savent même pas qu'elle a perdu son travail depuis des mois".

Sources : www.linternaute.fr et www.larousse.fr

"Dresser la table", "Être à table", "Mettre la table", "Passer à table" et "Se mettre à table".

Voilà bien une série de locutions verbales d'apparence très simples qui doivent pourtant parfois surprendre nos amis étrangers.

En voici les différentes significations :

Table dressée

  • "Dresser la table" ou Mettre la table" (langage courant) signifie : Dresser le couvert, mettre le couvert. C'est à dire disposer la nappe et les couverts sur la table où l'on s'apprête à manger.

Un banquet au Moyen Âge

Cette formule remonte au Moyen Âge, lorsque certains repas de fête ou banquets réunissaient de très nombreux convives. Posséder en nombre suffisant des tables telles que nous les connaissons de nos jours aurait été inutile. Aussi les "tables" n'étaient elles que des planches posées sur des tréteaux. "Dresser la table" ou "Mettre la table" signifiait alors que l'on déplaçait les planches et les tréteaux là où l'on désirait se restaurer.

Table en bois montée sur tréteaux

On dit par exemple : "Les enfants, vous viendrez mettre la table s'il vous plaît !".

  • "Être à table" (langage courant) signifie : Être en train de manger ; qu'il s'agisse du déjeuner ou du dîner.
  • "Passer à table" (langage courant) signifie : S'aprêter à manger ; qu'il s'agisse - là aussi - du déjeuner ou du dîner.

On dit par exemple : "Nous passsons à table généralement vers vingt heures".

On dit également (langage courant) : "Se mettre à table".

  • et "Se mettre à table" signifie :
    • dans le langage courant : S'aprêter à manger ; qu'il s'agisse - là aussi - du déjeuner ou du dîner.

On dit par exemple : "Tu peux me rappeler un peu plus tard, s'il te plaît, nous allions nous mettre à table".

On dit également (langage courant) : "Passer à table".

    • et dans le registre argotique, dans le vocabulaire et jargon de la police : "Passer aux aveux, avouer".

On dit par exemple : "Raymond le balafré va passer à table : le commissaire s'occupe de lui depuis trois heures".

Source : www.linternaute.fr

 

"Quelquefois" et "Quelques fois".

Cet adverbe et cette locution nominale homophones du langage courant sont assez souvent confondus, bien qu'ils aient des significations sensiblement différentes :

  • "Quelquefois" est un adverbe qui signifie "Parfois, de temps en temps, à l'occasion".

On dit par exemple : "Quelquefois je culpabilise de ne pas relire assez mes articles qui comportent, je le sais bien, beaucoup trop de fautes...".

Ou : "Quelquefois un ministre prend une mesure judicieuse".

  • tandis que la locution nominale "Quelques fois" signifie "À un petit nombre de reprises".

On dit par exemple :"J'appelle mon père au téléphone quelques fois par an".

Ou : "J'ai fait du sport quelques fois dans ma vie".

Source : bdl.oqlf.gouv.qc.ca

"Donner un coup de téléphone", "Donner un coup de fil", "Donner un coup de bigophone" ou "Donner un coup de bigo".

Ces différentes locution verbale - qui ne laissent pas d'étonner nos enfants ou nos amis étrangers - signifient tout simplement "Téléphoner".

  • "Donner un coup de téléphone" appartient au langage courant.
  • Encore plus surprenante, la formule "Donner un coup de fil" relève du registre familier et du registre désuet.
  • Et les formules "Donner un coup de bigophone" ou - par apocope - "Donner un coup de bigo" appartiennent au registre argotique et au registre désuet.

Toutes ces formules existent également avec le verbe "Passer".

"De tout temps" et "De tous temps".

Ces deux locutions adverbiales homophones du langage courant ont un sens légèrement différent.

Et elles signifient respectivement :

  • "de touT temps" : "toujours" ou "continuellement".

On dit par exemple : "De tout temps l'État invente de nouveaux impôts".

Il s'agit de l'orthographe la plus courante et elle est utilisée environ trois plus que la seconde.

  • et "de touS temps" : "à toutes les époques".

On dit par exemple : "De tous temps, l'Homme a voulu essayer de contrôler la nature".

Source : www.lalanguefrancaise.com

"Ça commence à bien faire" et "Ça finit par bien faire".

Ces deux formules du registre populaire ne doivent pas manquer d'interloquer les étrangers.

Elles s'utilisent pour faire part de son mécontentement et signifier que l'on commence véritablement à en avoir assez, à souhaiter que cela s'arrête.

"Pendant" adjectif, "Pendant" préposition ou "Pendant" substantif.

Ce mot polysémique français constitue, je crois, un véritable casse-tête pour les étrangers !

Il peut en effet, selon le contexte, être un adjectif, une préposition ou un substantif.

Et donc avoir de nombreuses significations très différentes les unes des autres, que j'ai essayé de regrouper ici de la manière la plus claire possible :

  • L'adjectif "Pendant" signifie ainsi :
    • "qui pend".

On dit par exemple : "Il reste un vieux fil de téléphone coupé pendant dans le vide".

Ou : "Il est resté là les bras pendants".

    • en droit :
      • "en cours, non terminé ; en instance, en train d'être jugé".

On dit par exemple : "Le dossier est pendant".

      • par extension : "restant en suspens, non encore résolu,  pas tranché".

On dit par exemple : "Ce cas est pendant devant la Cour d'appel".

      • pas encore récolté, pour un fruit.

On parle ainsi de "Fruits pendants par branches" ou de "Fruits pendants par racines".

    • bloqué et impossible à soutenir, pour un pion de bande arrière ayant avancé d'une case, aux dames (pion pendant").
    • sans pion adverse devant eux et sans pion de leur camp sur les colonnes adjacentes, pour deux pions côte à côte au centre, aux échecs ("Pions pendants").
  • la préposition "Pendant" signifie "Durant" ou "Tout au long de".

On dit par exemple : ""Vas te reposer, ma chérie : je vais laver la vaisselle et étendre le linge pendant ta sieste".

Ou : "Pendant la guerre mon grand-père était prisonnier en Allemagne".

  • et le substantif "Pendant" désigne :
    • ce qui concorde avec quelque chose, est comparable à quelqu'un, lui correspond ou lui est semblable :

On dit par exemple : "Pour la Police Nationale, le RAID est le pendant du GIGN de la Gendarmerie Nationale".

Ou : "Paul est le digne pendant de son frère".

    • un objet ou ornement similaire à un autre, par rapport auquel il occupe - dans un ensemble - une place symétrique.

En matière artistique, le mot s'applique par exemple à une paire d’oeuvres de caractère analogue et de proportions à peu près égales, et destinées à se correspondre.

Paire de lampes anciennes

On dit par exemple : "Par un incroyable coup de chance, j'ai pu trouver chez un antiquaire le pendant de la superbe lampe tu m'avais offert à Noël".

    • un objet qui pend ou dont une partie pend.

Pendants d'oreille

On dit par exemple  : un "Pendant d'oreille", un "Pendant d'épée", un "Pendant de baudrier ou de ceinturon".

Source : www.larousse.fr

"Gondoler" et "Se gondoler".

  • "Gondoler" est un verbe du langage courant signifiant :bomber en se gonflant ,en parlant du bois, du carton, etc.

On dit par exemple : "Je viens d'avoir un dégât des eaux et mon parquet va gondoler".

Du parquet qui gondole après un dégât des eaux
Du parquet qui gondole après un dégât des eaux
  • tandis que sa forme pronominale "Se gondoler" signifie :
    • dans le langage courant : se déformer, en particulier sous l'effet de l'humidité.
    • On dit par exemple : "La couverture de ce livre commence à se gondoler".

Un livre qui se gondole, après avoir pris l'humidité

    • et dans le registre familier : rire aux éclats, se tordre de rire, être plié de rire.

On dit par exemple : "J'ai adoré cette pièce de théâtre : les spectateurs se gondolaient du début à la fin !".

Quatre petits enfants africains en train de "se gondoler" ou rire aux éclats

 

Sur ce thème, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "Bien rire" ou "Rire beaucoup".

Source : wiktionary.org

Doit-on dire "Un échappatoire" ou "Une échappatoire" ?

Réponse
« UNE échappatoire » !

Ce substantif féminin du langage courant désigne : un subterfuge auquel on a recours pour échapper à une situation difficile.

On dit par exemple : "Partir effectuer des études à l'étranger ou au moins loin de chez soi, constitue parfois une échappatoire efficace aux jeunes soucieux d'échapper à l'emprise de parents toxiques".

Et, par extension : un moyen de se décharger de quelque chose.

On dit par exemple : "Mon fils trouve toujours une échappatoire lui permettant de ne pas avoir à faire la vaisselle".