Des pommes variété "Golden delicious" certifiées "Bee friendly" !

Pommes Golden Delicious

Telle est la publicité française de l'enseigne allemande Aldi pour ses magasins français, entendue en septembre 2020 sur la station Rire & Chansons.

Sérieusement : combien de français pensent-ils donc qui comprennent - à l'oral - que "Bee friendly" s'écrit avec deux "e" à "Bee" et non un seul... et que cela signifie "Respectueux des abeilles" !

Logotype du label "Bee friendly"

"For", "Fort" et "Un fort".

Ces différents mots homophones ont des significations très différentes :

  • "For" est un substantif masculin qui nous vient du latin "Forum".
  • "Fort" est :
    • soit un adjectif masculin, qui signifie, selon le contexte :
      • agissant avec énergie, pour un produit ou un médicament ("Un somnifère assez fort"),
      • ayant de la force morale, de la force de caractère ("Être fort dans l'adversité"),
      • ayant des connaissances étendues, une grande habileté, une grande aptitude dans un domaine ; surpassant les autres ("Être fort en calcul mental"),
      • bien établi, sûr, résistant au temps, aux attaques, etc. ("Un amour très fort"),
      • corpulent, épais, gros ("Être fort des hanches"),
      • désagréable au goût ou à l'odorat, âcre ("Du beurre fort"),
      • dont la puissance, les moyens d'action, le pouvoir sont très développés ; qui s'impose aux autres ("Un parti politique fort"),
      • doté d'une teneur très importante en son principe actif, pour une substance ou une préparation ("Du piment fort"),
      • manifestant l'habileté, le savoir-faire, la compétence et s'imposant à l'esprit avec force ("Un film très fort"),
      • recourant à la contrainte et à des mesures autoritaires, pour un État ("Un régime fort"),
      • résistant, solide ("Du carton fort"),
      • robuste, solide, vigoureux, ayant de la force physique, pour un individu ("Un homme fort"),
      • tirant son assurance, sa supériorité de telle ou telle chose ("Fort de son expérience"),
      • ou : très actif, très correctif, puissant, pour un instrument ou un appareil ("Des verres correcteurs très forts").
    • soit un adverbe, qui signifie, selon les cas :
      • d’une manière forte et vigoureuse. ("Crier fort", "Frapper fort", "Pousser fort", etc.),
      • ou : beaucoup ("Couler fort", "Pleuvoir fort", "Venter fort", etc.)

Placé devant un adjectif ou devant un adverbe, "Fort" marque le superlatif : "Avoir fort à coeur de", "Savoir fort bien que", etc.

  • et "Un fort" est un substantif masculin désignant, selon le contexte :
    • une fortification permanente isolée et indépendante, autonome.
San Felipe de Lara, un fort colonial espagnol à l'entrée du lac Izabal, dans l'Est du Guatemala
San Felipe de Lara, un fort colonial espagnol à l'entrée du lac Izabal, dans l'Est du Guatemala

Ouvrage de terre ou de maçonnerie, parfois revêtu de métal, il s'agit d'un bâtiment militaire conçu pour la guerre défensive, destiné à résister aux attaques de l’ennemi.

Le fort de Jorey à Fermanville (50)
Le fort de Jorey à Fermanville (50)
    • à la chasse : un repaire, de la retraite de certains animaux, qui se réfugient toujours dans l’endroit le plus épais du bois ("Le sanglier est dans son fort"),
    • celui qui a la force ou la puissance, qui représente ou symbolise la force ("Le fort contre faible"),
    • dans le registre désuet : un portefaix . "Un fort des Halles" était le nom attribué au manutentionnaire qui avait pour mission de transporter les marchandises de l'extérieur vers l'intérieur des pavillons des anciennes Halles de Paris (75).
Forts des Halles, à Paris (75), vers 1910
Forts des Halles, à Paris (75), vers 1910

Portant une tenue de travail très caractéristique, les forts formaient une corporation très célèbre dans la capitale, créée sous le règne de Louis IX, et aujourd'hui disparue.

Mais le mot "Fort" pour désigner des employés devant porter de lourdes charges durant leur travail a également été utilisé ailleurs, puisqu'il a par exemple existé des "forts des Abattoirs de Lille (59)",

    • dans le registre familier : un genre de mérite ou de savoir, qui distingue une personne, la place au-dessus des autres ("Le français a toujours été mon fort"),
    • l'endroit le plus fort d’une chose ("Le fort d’une voûte, d’une épée"),
    • l'endroit le plus épais et le plus touffu d’un bois ("S’enfoncer dans le fort du bois"),
    • le temps où une chose est dans son plus haut point, dans son plus haut degré ("Au fort de la tempête", "Au fort de la mêlée"),
    • et enfin, pour nos amis québecois : l'eau-de-vie.

Sources : www.larousse.fr et wiktionary.org

 

"Un animalcule", "Une bestiole", "Un bestion" et "Une petite bête".

J'aime beaucoup les trois jolis mots "Animalcule", "Bestiole" et "Bestion", qui désignent tous de petits animaux :

  • "Un animalcule" est un substantif masculin désignant un tout petit animal, minuscule, et même éventuellement microscopique, puisqu'il peut n'être visible qu'au microscope,
  • "Une bestiole" est un substantif féminin désignant une petite bête. Contrairement à ce que l'on pense parfois, je crois, ce mot - qui nous vient du latin "Bestiola" - ne relève pas du registre familier, mais du langage courant,
  • "Un bestion" est, selon le contexte :
    • un petit animal, dans le registre soutenu et dans le registre désuet,
    • ou, dans le registre désuet : une figure de proue constituée d'une sculpture de forme animale ou fantastique ornant la proue d’un navire,
  • et "Une petite bête" est une locution nominale du langage courant désignant un petit animal à sang froid terrestre, et en particulier un petit insecte.

On la retrouve notamment dans l'expression du registre familier "Chercher la petite bête".

Sources : wiktionary.org et www.larousse.fr

"Chercher la petite bête".

Cette locution verbale du registre familier en forme d'idiotisme animalier signifie, au sens figuré : ergoter (registre soutenu), pinailler (registre familier).

Et notamment :

  • être extrêmement méticuleux, être excessivement pointilleux, trop s'attacher aux détails,
  • et même souvent : s'efforcer de découvrir une erreur, de déceler la moindre irrégularité.

Deux autres expressions en forme d'idiotismes animaliers s'en rapprochent beaucoup :

  • "Chercher des poux" ou "Chercher des poux dans la tête",

Et il existe trois jolis mots désignant une petite bête : "Un animalcule", "Une bestiole" et "Un bestion" .

Sources : wiktionary.org et www.expressio.fr

"Dégoiser".

J'aime bien ce verbe qui change de signification selon le niveau de langue et signifie :

  • dans le registre désuet, en parlant des oiseaux : chanter, gazouiller.

Un oiseau qui chante

  • dans le registre populaire et péjorativement : débiter des propos avec volubilité, dire du mal, ergoter, jaser, cancaner, médire.

On dit par exemple : "Ma concierge dégoise des injures sur ses locataires à longueur de journée".

  • dans le registre familier :
    • parler, raconter oralement quelque chose,

On dit par exemple : "Tu vas tout nous expliquer calmement ; vas-y, dégoise !".

    • ou : lire à haute voix, réciter.

On dit par exemple : "Il nous a dégoisé sa tirade au moins quatre ou cinq fois".

Sources : www.cnrtl.fr et www.lalanguefrancaise.com

"Les différents verbes et noms correspondant au chant ou au cri de l'oiseau".

Un oiseau qui chante

Aussi étonnant que cela puisse paraître, la langue française dispose, pour évoquer le chant ou le cri des oiseaux, en général, d'au moins :

  • dix verbes  :

"Babiller", "Chanter", "Dégoiser", "Gazouiller", "Jaboter", "Pépier", "Piailler", "Piauler", "Ramager" et "Siffler".

  • et douze substantifs :

"Le babillage", "Le babillement", "La babillerie", "Le chant", "Le gazouillement", "Le gazouillis", "Le jabotage", "Le pépiement", "Le piaillement", "Le piaulement", "Le ramage" et "Le sifflement".

Mais il en existe une multitude d'autres, plus spécifiques - qui feront l'objet d'autres articles - car de très nombreuses catégories ou espèces d'oiseaux possèdent leurs propres verbes et substantifs, parmi lesquels les 67 suivantes :

  • l'aigle, l'albatros, l'alouette,
  • la bécasse, la bécassine, la buse, le butor,
  • la caille, le canard, le chat-huant (ou chouette hulotte), la chouette, la cigogne, le colibri, la colombe, le coq, le coq de bruyère, le corbeau, la corneille, le coucou, le courlis, le cygne,
  • le dindon,
  • l'épervier, l'étourneau,
  • le faisan, le faucon, la fauvette, le freux (ou corbeau freux),
  • le geai, la gélinotte, le goéland, la grive, la grue,
  • le héron, le hibou, l'hirondelle, la huppe,
  • le jars,
  • le loriot,
  • le manchot, le merle, la mésange, le milan, le moineau,
  • l'oedicnème, l'oie,
  • la palombe, le paon, la perdrix, le perroquet, la perruche, le pic vert (ou pivert), la pie, le pigeon, le pipit farlouse (ou pipit des prés ou béguinette), le pingouin, le pinson, la pintade, la poule, le poulet, le poussin,
  • le ramier, le roitelet, le rossignol,
  • la sarcelle, le serin,
  • et la tourterelle.

Source : wikipedia.org

"Avoir une faim de loup".

Cette expression du registre familier en forme d'idiotisme animalier signifie, au sens figuré :

  • être affamé,

On dit par exemple : "Quand je reviens de mes randonnées à vélo, j'ai toujours une faim de loup".

Sur un sujet contigu, je me permets de vous suggérer la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "Avoir faim" ou "Avoir très faim" en français.

  • ou avoir un très gros appétit.

On dit par exemple : "Mes neveux ont toujours une faim de loup ; je dois prévoir au moins deux gros poulets !".

Source : wiktionary.

"Être remonté comme un coucou" ou "Être remonté comme un coucou suisse".

Cette expression du registre familier s'utilise, au sens figuré, pour dire d'une personne qu’elle est en colère, très énervée.

On dit par exemple : "Ce n'est pas le moment d'aller demander quelue chose à ton père, ma chérie : ton frère a plié en deux sa Mercedès neuve et ton père est remonté comme un coucou".

Ou : "Je te jure que je vais leur dire ma façon de penser : je suis remonté comme un coucou !".

Elle fait référence à la "pendule à coucou" suisse, dite - par ellipse - "coucou" ou "coucou suisse", une pendule murale à balancier apparent et au boîtier en forme de chalet, duquel surgit toutes les demi-heures, un petit oiseau mécanique criant "Coucou !", dont le fonctionnement requiert un remontage régulier à l'aide d'une clé.

Source : memphis.typepad.com et www.mots-surannes.fr

"Avaler des couleuvres", "Avaler la couleuvre" ou "Avaler une couleuvre".

Une couleuvre à collier

Cette locution verbale en forme d'idiotisme animalier signifie, au sens figuré, selon le contexte :

  • devoir faire ou accepter quelque chose que l'on ne veut pas,

On dit par exemple : "J'ai toujours adoré les serpents. Mais je n'aurais jamais pu être ministre et avaler des couleuvres, comme la plupart d'entre eux doivent le faire assez régulièrement".

  • subir ou supporter un affront, une humiliation, sans se plaindre ni protester,

On dit par exemple : "Exercer des responsabilités exige d'avaler des couleuvres".

  • ou : croire n'importe quoi.

On dit par exemple : "Te peux faire avaler des couleuvres à ce garçon sans qu'il s'en rende compte".

Source : wiktionary.org

"Un écailler" et "Un écailleur" : celui qui ouvre les huîtres n'est pas forcément celui auquel on pense !

Ces deux substantifs paronymiques du langage courant sont facilement confondus, alors qu'ils désignent des choses tout à fait différentes :

  • "Un écailler" est en effet un commerçant spécialisé dans la vente et l'ouverture des huîtres et autres coquillages.

Écailler des huîtres

Dans les restaurants dotés d'une étale extérieure présentant fruits de mer et crustacés, l'écailler est en charge de la préparation des produits de la mer commandés par les clients (en salle ou à emporter).

Il ouvre les huîtres, prépare les différents mollusques et coquillages, dresse les plateaux de fruits de mer et autres préparations de langoustines, tourteaux, crevettes, etc.

Connaissant parfaitement les différents produits de la mer, il conseille la clientèle dans ses choix.
Et, avant chaque service, dresse l'étalage des fruits de mer, en veillant à en faire une belle présentation, ainsi qu'à la bonne réfrigération des produits et à leur état de fraîcheur.

Le breton Marcel Lesoille, 11 fois champion du monde des écaillers et détenteur du record du monde d'ouverture d'huîtres avec 2 64 huîtres ouvertes en... une heure !
Le breton Marcel Lesoille, 11 fois champion du monde des écaillers et détenteur du record du monde d'ouverture d'huîtres avec 2 064 huîtres ouvertes en... une heure !
  • tandis que "Un écailleur" est l'ustensile de cuisine utilisé pour écailler les poissons.
Un écailleur à poissons
Un écailleur à poissons

Sources : www.carrefour.fr et www.lhotellerie-restauration.fr

"Quand le chat n'est pas là les souris dansent", "Le chat parti, les souris dansent" ou "Quand le chat dort, les souris dansent".

Cette amusante expression proverbiale en forme d'idiotisme animalier s'emploie, au sens figuré, pour évoquer par exemple le comportement :

  • de subalternes profitant de la liberté occasionnée par l'absence de leur supérieur hiérarchique.

On dit par exemple : "Si tu voyais le cirque au bureau, lorsque le patron s'absente quelques jours : quand le chat n'est pas, les souris dansent".

  • ou d'enfants échappant à la surveillance des adultes.

On dit par exemple : "Dès l'instant où le professeur quitte sa classe, ne serait-ce que quelques minutes, c'est le bazar : quand le chat n'est pas, les souris dansent".

Sources : wiktionary.org et www.linternaute.fr