Utilisée depuis le XVIIe siècle, cette locution nominale féminine appartient au registre familier.
Elle fait allusion au comportement de la poule, qui n’est guère réputée pour son courage. Ce volatile de basse-cour est en effet souvent associé à l’idée de lâcheté car il s’enfuit dès que l’on s’en approche.
Par ailleurs, lorsqu’elle a été surprise par la pluie, la poule mouillée se tient souvent immobile et à l’écart des autres animaux, comme si elle avait honte.
"Une poule mouillée" désigne donc de façon péjorative et au sens figuré : une personne peureuse, un poltron (langage courant), un froussard (registre familier) ; une personne manquant de courage et de résolution.
On dit par exemple : "Mon frère est tout le contraire d'un aventurier : c'est même une poule mouillée !".
Cette locution adverbiale du langage courant, qui signifie "Être dans une situation difficile", "Connaître des difficultés" ou "Rencontrer des difficultés", nous viendrait - selon le Littré - du vocabulaire des courses hippiques !
Il s'agit du nom communément donné au "Ténia" ou "Taenia", un ver parasite se développant dans l’intestin grêle humain, où il peut vivre 30 à 40 ans, en provoquant parfois des troubles.
De forme plate et segmentée, présentant l’aspect d’un ruban (ou d'une immense tagliatelle !), le ver solitaire est hermaphrodite et peut mesurer jusqu’à 10 mètres de long à taille adulte !
Ces vers parasites se transmettent via l’ingestion de viande infectée par des larves vivantes : du boeuf ou du porc, généralement cru ou pas suffisamment cuit.
Il existe deux espèces de téniapouvant affecter l’homme :
le Taenia Saginata ("Ténia inerme"), transmis par le boeuf, qui serait présent chez 0,5% de la population française,
et le Taenia Solium ("Ténia armé"), qui se transmet par le porc (il n’y a plus de cas décrits en France, mais il persiste dans certains pays de l’Union Européenne tel que la Pologne).
Mode de contamination et symptômes du ver solitaire
Une fois ingérée, la larve de ténia se fixe par sa tête à la paroi de l’intestin grêle. Elle s’y développe progressivement grâce à la nourriture ingérée par l’hôte et atteint sa taille adulte en trois mois. Le ver est alors en mesure de se reproduire : il se développe en fabriquant des anneaux (segments) pourvus d’un appareil reproducteur.
Régulièrement, des anneaux contenant les œufs se libèrent et sont expulsés par l’anus. Les anneaux du ver solitaire sont de forme plate, rectangulaire et peuvent mesurer jusqu'à 2 cm de long sur 6 à 8 mm de large. Ils sont souvent décrits comme ressemblant à des pâtes alimentaires.
La découverte de ces anneaux dans les sous-vêtements, les selles, les draps, ou sous la douche est souvent le premier signe de la présence du ténia dans l’organisme. Les anneaux s’expulsent souvent de manière active car ils sont mobiles, c’est pourquoi ils peuvent être retrouvés en dehors des selles.
En effet, l’infection passe inaperçue dans la plupart des cas et il est tout à fait possible d'abriter le parasite pendant des années sans s'en rendre compte.
On peut néanmoins observer plusieurs symptômes chez certains sujets : douleurs abdominales, nausées, troubles de l’appétit, éruptions cutanées, fatigue, céphalées…
Une perte de poids anormale et rapide peut être également un signe de l’infection.
Traitement
On prescrit généralement un médicament antiparasitaire (ou vermifuge)afin de tuer le ténia.
Une fois détruit, le ténia est expulsé avec les selles par les voies naturelles.
Complications
Le ver solitaire est une affection relativement bénigne et les complications liées au parasite (appendicite, occlusion intestinale) sont très rares.
Dans le cas du Taenia Solium ("Ténia armé", se transmettant par le porc et absent en France), l’homme peut toutefois devenir lui-même un hôte intermédiaire par la consommation accidentelle d'oeufs de parasite, présents dans les selles d’autres humains.
Les oeufs ingérés passent dans les vaisseaux sanguins et se fixent dans différents tissus musculaires, voire cérébraux, dans les cas les plus graves, pour former des cysticerques (ou larves).
On parle alors de cysticercose humaine, une pathologie sérieuse qui entraîne des troubles oculaires et neurologiques.
Prévention
Le plus important est de veiller à une congélation prolongée (- 10°c pendant 10 jours minimum) ou une cuisson suffisante de la viande de boeuf ou de porc, afin de détruire les larves de ténia.
La consommation de boeuf crue (steak tartare) est à risque.
Les mesures d'hygiène alimentaire doivent être en particulier respectées dans des régions du monde où les contrôles sanitaires et vétérinaires sont moins développés.
Moins fréquemment, d’autres viandes peuvent transmettre le Ténia Saginata ("Ténia inerme", transmis par le boeuf et présent en France), telles que par exemple celle de l'antilope, du caribou, du chameau, de la gazelle, de la girafe, du gnou, du lama ou du lémur.
Il est important pour les humains de ne pas déposer leurs selles à portée d’animaux comme les bovins, car ce geste pourrait leur transmettre le Ténia Saginata.
Il est également essentiel de ne pas consommer de légumes pouvant avoir été souillés par des déjections humaines, à cause du risque de cysticercose humaine. C’est la raison pour laquelle l’engrais humain est interdit.
Le projet Manta est un projet de bateau nettoyeur de 70 mètres sur 49 et d'une hauteur de 61 mètres, porté depuis 2018 par l'association The SeaCleaners et le navigateur franco-suisse Yvan Bourgnon.
Description
La propulsion du navire se fera essentiellement à l'aide de ses voiles, et aussi grâce à des moteurs électriques rechargés par des panneaux solaires et des éoliennes.
Des tapis roulants au niveau de la mer feront monter les détritus à l'intérieur du bateau, où ils seront triés (les matières organiques, poissons, etc. étant rejetés à la mer), avant d'être compactés en cubes d'un mètre cube.
Le coût unitaire du premier Manta est estimé à 30 millions d'euros.
La capacité de ramassage d'un bateau (300 à 600 m3) est parfaitement dérisoire par rapport au volume de plastique existant en mer (12 millions de tonnes supplémentaires chaque année).
Pour Yvan Bourgnon, cependant, ce projet pourrait être utile dans les zones les plus contaminées ou encore avant que les déchets ne se fragmentent en micro-particules.
Soutien
En 2019, le groupe Elmer Food Beat soutient le projet en sortant une variante de son tube de 1991 "Le plastique, c’est fantastique", la chanson devenant ainsi "Le plastique, c’est dramatique", afin de militer en faveur de la dépollution des océans.
Ce substantif féminin est un terme polysémique désignant tout à la fois, selon le contexte :
dans le langage courant :
un mammifère marin de grande taille classé dans l'ordre des Cétacés.
Ce terme générique s'applique aux espèces appartenant au sous-ordre des "Mysticètes" ou cétacés à fanons (comme par exemple la baleine bleue ou rorqual bleu) ainsi que - improprement - à certaines espèces appartenant aux "Odontocètes" ou cétacés à dents (comme par exemple le cachalot).
Le petit de la baleine s'appelle le "Baleineau".
la formation cornée des gencives supérieures des baleines, plus communément appelée "La barbe" ou "Le fanon",
et par extension :
la lamelle cornée flexible provenant des fanons de la baleine et employée autrefoispour rigidifier certains vêtements et, plus tard, les corsets.
Ou pour constituer l'armature des parapluies.
ou, de nos jours :
la lamelle souple glissée dans les gaines, les soutiens-gorge et les cols de chemise, afin d'en assurer la rigidité.
la tige de métal flexible constituant l'armature des parapluies ou parasols.
ou la tige de métal flexible constituant l'armature des parapluies ou parasols.
le bâton dont se servait autrefois le bedeau à l'église pour faciliter le passage des officiants,
dans le domaine de la maçonnerie : une scie à pierre tendre, très étroite, souple et flexible, permettant de suivre aisément un tracé courbe donné par un panneau ou de passer aisément entre deux tracés,
et enfin, dans le registre familier :
dans le jargon maritime : une grosse lame (vague) qui embarque (passe et se répand par dessus bord),
dans le jargon des casinos : un joueur extrêmement riche, capable de parier plus de 100 000 dollars par coup et de perdre un million de dollars ou davantage sans sourciller ; sa fortune l'obligeant à miser très gros pour réaliser un gain proportionnel à l'argent qu'il possède déjà.
De nos jours, il s'agit essentiellement de milliardaires asiatiques, proche-orientaux ou russes.
Les casinos adorent les baleines : parce qu'elles attirent la foule et que l'on peut communiquer et développer sa notoriété sur l'énormité des sommes jouées et perdues ou sur les gains fantastiques parfois réalisés. Lesquels amènent évidemment les mêmes casinos à redouter et détester les baleines !
ou, de façon péjorative et injurieuse : une personne extrêmement grosse, atteinte d'obésité morbide.
Ces différentes formules désignent : la baleine bleue, également appelée rorqual bleu.
Cette espèce de cétacés appartenant à la famille des mammifères peut dépasser 30 mètres de longueur et 170 tonnes.
Et il s'agit donc du plus gros animal vivant à notre époque et - dans l'état actuel de nos connaissances - du plus gros animal ayant vécu sur Terre, avant deux grands sauropodes.
Long et mince, le corps de la baleine bleue peut prendre diverses teintes de gris-bleuté sur le dos et un peu plus clair en dessous. On en dénombre au moins trois sous-espèces distinctes.
Comme les autres baleines, la baleine bleue se nourrit essentiellement d’un petit crustacé, le krill, de planctons mais également de petits poissons et parfois de calmars.
Les baleines bleues furent abondantes dans presque tous les océans avant le début du XXe siècle. Pendant près de quarante ans, elles furent chassées par les baleiniers qui ont amené l'espèce au bord de l'extinction avant qu'elle ne soit protégée par la communauté internationale en 1966.
Un rapport de 2002 estimait qu’il y avait entre 5 000 et 12 000 baleines bleues à travers le monde, localisées dans au moins cinq groupes. En 2018, l'IUCN estime la population entre 5 000 et 15 000 individus.
Avant la chasse industrielle à la baleine, la plus forte population se trouvait dans l’Atlantique, qui en comptait approximativement 240 000 (entre 202 000 et 311 000).
L'espèce est classée en danger d'extinction par l'UICN.
Béatrice Hibou est une politologue française, rattachée au CERI (Centre d'Eétudes et de Recherches Internationales), un laboratoire de recherche du CNRS.