Mais : "Être intéressé PAR" !
Spécial FLE
Amis étrangers apprenant le FLE (Français Langue Etrangère), j’ai affecté ce mot-clé à l’ensemble de mes articles susceptibles de vous intéresser plus spécifiquement.
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Le rapprochement n’est pas si évident
Mille et une façons de dire ou désigner
Mots, locutions ou expressions qui doivent interlocuter nos amis étrangers
On ne dit pas : "Avoir un bon geste" !
Mais : "Avoir un BEAU geste" !
Et cela, même s'il s'agit de "Bonté" et non de "Beauté".
On dit par exemple :
- "Il s'agit d'un beau geste de solidarité envers les peuples du Sud",
- "C'est un beau geste de générosité à l'égard des sans-abris",
- ou : "Cela constitue un beau geste pour l'environnement".
"Elle est bonne" ou "Être bonne".
Cette locution verbale polysémique signifie selon le contexte et le niveau de langue :
- dans le langage courant : sa température convient parfaitement pour se baigner, en parlant de l'eau.
On dit par exemple : "Comment est l'eau ?". "Elle est bonne".
- dans le registre désuet, par ellipse de "bonne à tout faire" : elle est domestique, employée de maison.
On dit par exemple : "Que fait-donc ta nièce à Paris ?" "Elle est bonne".
- et dans le registre vulgaire, par ellipse : elle est très jolie, "bonne à baiser".
On dit par exemple : "Elle est comment la meuf à Kevin ?" "Elle est bonne !".
"Mais où est donc Ornicar ?" ou "Mais où est donc Carnior ?"
Cette phrase est un excellent moyen mnémotechnique permettant de retenir aisément les sept principales conjonctions de coordination existant en français :
- "Mais",
- "Ou" (et non l'adverbe interrogatif de lieu "Où", qui comporte un "ù"),
- "Et" (et non la forme conjuguée du verbe "Être", "Est"),
- "Donc",
- "Or",
- "Ni",
- et "Car".
"Roder" ou "Rôder".
Ces deux verbes parfaitement homophones du langage courant signifient respectivement :
- "Roder" sans accent circonflexe sur le "o" :
-
- au sens propre : user, polir une pièce par frottement afin qu'elle s'adapte parfaitement à une autre pièce,
-
- par extension : faire fonctionner progressivement un moteur neuf afin que les pièces en contact s'adaptent parfaitement les unes aux autres.
On dit par exemple : "Mon crétin de fils n'a même pas pensé à roder le moteur de la voiture que je lui avais offert !".
-
- et au sens figuré, dans le registre familier :
-
-
- mettre progressivement au point ou à l'épreuve.
-
On dit par exemple : "Je vais d'abord roder mon spectacle en province pendant quelques mois".
-
-
- acquérir une expérience dans un domaine.
-
On dit par exemple : "Je sais que tu n'y connais rien dans ce domaine, mais je te laisserai le temps de te roder".
- et "Rôder" avec un accent circonflexe sur le "o" :
-
- au sens propre, selon le contexte :
-
-
- errer, aller et venir dans un lieu avec une intention hostile ou suspecte.
-
-
-
- On dit par exemple : "On a vu un suspect rôder autour de la villa".
-
- ou : aller et venir dans un lieu ou tourner autour de quelqu'un dans un but intéressé.
-
On dit par exemple : "Ce type rôde auprès de ma soeur depuis des semaines".
-
- et au sens figuré : se manifester de manière plus ou moins fugitive, obsédante et quelquefois désespérante ou morbide.
On dit par exemple : "La crainte de nouveaux attentats rôde clairement".
Sources : Le Robert et www.cnrtl.fr
"Fiscal", "Fiscale", "Fiscales", "Fiscaux" ou "La fiscalité" et "Le fisc".
Ces différents adjectifs et substantifs du langage courant désignent : ce qui est relatif aux impôts.
- "La fiscalité" est un substantif féminin désignant : l'ensemble des règles, lois et mesures qui régissent les impôts dans un pays ; les pratiques utilisées par un État ou une collectivité pour percevoir des impôts et autres prélèvements obligatoires,
- et "Le fisc" est un substantif masculin désignant : l'administration fiscale.
Ou plutôt : l'ensemble des administrations chargées de percevoir, de fixer et de répartir les impôts.
Contrairement à ce que l'on pense souvent, ce mot relève du langage courant et non du registre familier. Et il nous vient du latin "Fiscus" signifiant "Corbeille d'osier".
Sources : www.journaldunet.fr et www.larousse.fr
"Un dégagement".
Ce substantif masculin polysémique du langage courant peut désigner, selon le contexte, de nombreuses choses :
- l'action de retirer d'un organisme, d'une institution ce qui y a été engagé ou gagé ; l'action de le dégager (Le "dégagement d'une pendule du mont-de-piété"),
- l'action de déblayer un lieu, d'en enlever ce qui l'encombre, l'embarrasse (le "dégagement d'une voie"),
- le fait de libérer quelqu'un ou quelque chose qui est couvert, bloqué, écrasé par quelque chose ; l'action de l'enlever du lieu où il se trouve (le "dégagement de vestiges préhistoriques par des archéologues" ou le "dégagement d'une victime d'avalanche par les secouristes"),
- le fait de se dégager, en parlant d'un gaz, d'une odeur, etc. (un "dégagement de vapeur" ou un "dégagement de fumée"),
- l'action de se dégager de quelque chose, d'une promesse, d'un engagement militaire (une politique du "dégagement en Afrique et en Europe"),
- dans une habitation : une communication, un passage établi d'une pièce à une autre ou entre l'intérieur et l'extérieur ; un espace libre permettant d'aller et venir librement.
On dit par exemple : "Il va falloir prévoir d'importants dégagements dans cet appartement, car ma fille est en fauteuil roulant".
- en sport, notamment au football ou au rugby : l'action d'envoyer le ballon loin de son but ou de sa ligne de but,
- en aéronautique : la séparation d'un avion du groupe avec lequel il volait en formation,
- et en médecine : le temps terminal de l'accouchement, au cours duquel le foetus franchit le détroit inférieur du bassin et l'orifice vulvaire.
Source : www.larousse.fr
"Un pestacle".
Nombre de nos charmants bambins éprouvant des difficultés pour prononcer correctement le terme idoine, ce charmant petit substantif masculin désigne souvent, dans le langage enfantin : un spectacle.
Je me souviens encore avec délice de la moue interrogative d'une amie suédoise, lorsque ma fille aînée, alors âgée de 4 ans, lui avait demandé si, comme elle, elle "aimait bien les pestacles ?"...
"Faire tomber la veste" ou "Tomber la veste" et "Être en bras de chemise" ou "Être en manches de chemise".
Voila bien trois locutions verbales en forme d'idiotismes vestimentaires et d'idiotisme corporel qui ne doivent pas manquer d'interloquer nos amis étrangers.
- "Faire tomber la veste" ou "Tomber la veste" relèvent du registre familier et signifient :
-
- ôter sa veste, l'enlever, la retirer.
En raison de la chaleur ou parce que l’on s’attend à rester longtemps ou à prolonger une action.
On dit par exemple : "On le sait, le président Macron n'hésite pas à tomber la veste".
-
- et par extension : se préparer à se battre, se bagarrer.
On dit par exemple : "L'autre jour, mon collègue n'a pas hésiter à tomber la chemise en pleine rue, afin de prendre la défense d'une jeune femme molestée par son compagnon".
- et "Être en bras de chemise" ou "Être en manches de chemise" appartiennent au langage courant et signifient : être vêtu simplement, de façon décontractée ; de son pantalon et de sa chemise, mais sans porter de veste ni de veston.
Ce qui n'empêche pas de porter une cravate.
Et - contrairement à ce que l'on pense souvent - n'implique pas forcément que les manches de la chemise soient retroussées.
On est donc "en bras de chemise" sitôt après avoir "tombé la veste".
À toutes fins utiles, précisons que la forme "Être en manches de chemise" est beaucoup moins usitée que la forme "Être en bras de chemise".
Sources : www.expressio.fr, www.languefrancaise.net et wiktionary.org
"Il vit sa vie" et "Il vit son vit".
Dans ces deux phrases paronymiques, les mots "vie" et "vit" sont homophones, puisqu'ils s'écrivent différemment mais se prononcent de façon identiques ("vi").
Et les trois mots "vit" employés sont homophonographes, puisqu'ils s'écrivent ("vit") et se prononcent ("vi") de façon identique, mais possèdent des significations totalement distinctes :
- "Il vit sa vie" :
-
- Dans la première partie de cette phrase ("Il vit"), le mot "vit" constitue la troisième personne du singulier du verbe "vivre" au présent de l'indicatif.
Et cette phrase constitue une déclinaison de l'expression du langage courant "Vivre sa vie".
- et "Il vit son vit" :
-
- Dans la première partie de cette phrase ("Il vit"), le mot "vit" constitue la troisième personne du singulier du verbe "voir" au passé simple de l'indicatif.
-
- tandis que dans la seconde partie ("son vit"), le mot "vit" est un substantif masculin du registre soutenu désignant la verge.
"D'autres personnes" et "Personne d'autre".
Ces deux locutions - en apparence assez proches, mais possédant pourtant des significations parfaitement opposées - ne doivent pas manquer d'interloquer parfois certains de nos amis étrangers :
- "D'autres personnes" désigne en effet : d'autres individus.
On dit par exemple : "Ne ferme pas le portail : d'autres personnes vont encore arriver".
Ou : "D'autres personnes que nous ont déjà dû venir dans cette grotte".
- tandis que "Personne d'autre" désigne : aucun autre individu.
On dit par exemple : "Je te dis cela à toi mais à personne d'autre".
Ou : "Personne d'autre n'aurait pu réussir un tel exploit".
"Être à la bourre", "Être de première bourre" et "Être en pleine bourre".
Ces deux locutions adverbiales du registre populaire signifient respectivement :
- "Être à la bourre" : être en retard, ne pas être à l'heure ; être pressé.
On dit par exemple : "J'suis à la bourre ; mon réveil n'a pas sonné !".
- "Être de première bourre" : être de première qualité, de qualité supérieure, de premier ordre, de premier choix ; très bien, parfait, excellent.
On dit par exemple : "Il est de première bourre ton pinard, Manu !".
- et "Être en pleine bourre" : être en pleine forme.
On dit par exemple : "L'équipe est vraiment en pleine bourre en ce moment et cette rencontre ne devrait pas les inquiéter".
Sources : www.linternaute.fr, www.larousse.fr et www.languefrancaise.net