"La Dominique" et "La République dominicaine".

Ces deux petits pays insulaires des Caraïbes sont souvent confondus bien qu'ils n'aient évidemment strictement rien à voir l'un avec l'autre, sinon d'avoir été tous les deux découverts par l'explorateur italien Christophe Colomb, au cours de ses deux premiers voyages en Amérique.

  • "La Dominique", en forme longue "Le Commonwealth de Dominique", est un pays et une île des Petites Antilles, située entre les îles françaises des Saintes et de Marie-Galante (deux dépendances de la Guadeloupe) au Nord, et de la Martinique, au Sud.

Il s'agit d'un minuscule état de 754 km2 (Londres en compte 1 572) et 74 000 habitants (comme les trois premiers arrondissements du coeur de Paris) ; sa capitale, Roseau, n'en comptant que 17 000.

Ce qui ne l'a pas empêché de se voir âprement disputé, plus de trois siècles durant, par les espagnols autant que par les français et les anglais.

Histoire

Le premier Européen à l'avoir abordée est Christophe Colomb, le dimanche 3 novembre 1493, lors de son deuxième voyage aux Amériques. Il l'appelle donc "Domingo" ("dimanche" en espagnol), d’où provient son nom actuel de "Dominique" en français.

En 1625, lors de la guerre de Trente Ans, les Espagnols laissent la place aux Français puis au cours du XVIIe siècle, Français et Anglais s’affrontent pour gouverner l'île.

En 1660, Français et Anglais abandonnent l’île aux Caraïbes et la déclarent zone neutre ; pour mettre fin aux conflits, un traité de paix est signé entre les Français, les Anglais et les indiens Caraïbes.

Déjà installés à la Martinique et à la Guadeloupe, les Français s'implantent petit à petit à la Dominique.

Mais les Britanniques s'approprient de nouveau l'île en 1759.

À l'issue de la guerre de Sept Ans, par le traité de Paris (1763), la France cède la Dominique à l’Angleterre ; mais entre 1772 et 1814, les Français rompent le traité et s’emparent par deux fois de la Dominique. En 1814, après une dernière tentative de reconquête, les Français abandonnent définitivement l’île en échange d’une indemnité et cette dernière redevient britannique.

En 1898, l'île reçoit le statut de Colonie de la Couronne britannique. En 1956, elle acquiert son indépendance au sein de l'éphémère Fédération des Antilles britanniques et, en 1967, elle devient État associé au Commonwealth et entame l’instauration d’un régime démocratique.

L’indépendance de la Dominique est déclarée le 3 novembre 1978, lors du 485e anniversaire de sa découverte par Christophe Colomb.

  • et "La République dominicaine" est un pays des Grandes Antilles, créé le 27 février 1844.

Localisation de la République dominicaine

Elle occupe environ les deux tiers de l'île d'Hispaniola, en mer des Caraïbes, Haïti occupant le tiers Ouest de l'île.

La République dominicaine, à l'Est d'Haïti, sur l'île d'Hispanala

L'espagnol est la langue officielle de ce pays de 48 000 km2 (comme la Bourgogne-Franche-Comté), qui compte plus de 10 millions d'habitants (l'Île-de-France en compte 12,2).

Histoire

Habité par les Taïnos depuis le VIIe siècle, le territoire de la République dominicaine a été atteint par Christophe Colomb en 1492 et devint le site des premières colonies européennes en Amérique, Saint-Domingue devenant la première capitale espagnole au Nouveau Monde. Après trois siècles de règne espagnol, avec un interlude français et haïtien, le pays devint indépendant en 1821 mais fut rapidement repris par Haïti. Victorieux lors de la guerre d'indépendance de la République dominicaine en 1844, les Dominicains eurent pourtant de nombreuses difficultés à parvenir à une stabilité politique durant les 72 années suivantes.

Le nom du pays

Son origine se trouve dans le nom de la capitale, Saint-Domingue (Santo Domingo en espagnol), elle-même baptisée en l'honneur de saint Dominique Nunez de Guzman (en espagnol : Domingo Nunez de Guzman), un religieux catholique, prêtre, fondateur de l'ordre des frères prêcheurs appelés couramment "dominicains".

Né vers 1170 et mort le 6 août 1221, il fut canonisé par l'Église en 1234, et est célèbre sous le nom de "saint Dominique".

La République dominicaine n'a pas d'appellation officielle courte ou "forme courte". Cependant, il en existe plusieurs officieuses :

    • La "Dominicaine " ; cette appellation est peu usitée en français mais on trouve plus facilement ses équivalents anglais "Dominican" et espagnol "Dominicana".
    • "Saint-Domingue", par extension du nom de la capitale du pays, puisque c'est le substantif duquel dérive "dominicaine". Ce nom a cependant aussi été utilisé dans le passé pour désigner la colonie française qui occupait le tiers occidental de la même île (dite "Hispaniola") et à laquelle a succédé la république d'Haïti.
    • La "Dominicanie", terme surtout utilisé par les Haïtiens et qui date de l'occupation haïtienne.
    • et enfin "Quisqueya", le vieux nom indien de l’île d’Hispaniola. Le nom signifie probablement "Mère de la Terre" en taïno ; ses habitants s’appellant "Quisqueyanos".

Le génocide des Taïnos

De nombreux historiens considèrent que cette ethnie, chère au président Jacques Chirac, disparut du fait du génocide commis par les Européens durant la conquête de la région, ou des maladies introduites par les colons.

Ainsi, Bartolomé de las Casas, raconte dans son livre "Historia general de las Indias", qu'en 1508 il restait environ 60 000 Taïnos sur l'île d'Hispaniola. Mais que 23 ans plus tard, en 1531, l'exploitation des mines d'or, les suicides et les maladies avaient réduit ce nombre à 600, soit une diminution de 90 % !

Néanmoins des études de l'ADN mitochondrial (maternel), réalisées en 2002, ont permis de découvrir que 61,1 % des Portoricains et 15 % des Dominicains descendaient d'une femme taïno.

Curieusement, l'héritage langagier des Taïnos dans notre langue n'est pas négligeable et je lui ai consacré un article, dont je me permets de vous recommander la lecture.

Source : wikipedia.org

Les quatre grandes périodes de l'Histoire.

Les personnes n'ayant pas étudié l'Histoire ignorent le plus souvent les noms et les dates de début et de fin des quatre grandes périodes qui la constituent et de celle qui la précède.

Il s'agit respectivement et chronologiquement de :

Plus de 136 façons de dire "Tuer".

"Basourdir" ne s'utilise plus (mais se retrouve indirectement dans le verbe "abasourdir") et relève donc du registre désuet.

Le registre argotique nous propose de nombreux verbes, formules ou locutions verbales avec : "Bousiller", "Buter", "Dessouder", "Dézinguer", "Donner à bouffer aux (fauves en général : lions, tigres, etc.)", "Donner à bouffer aux poissons", "Donner à bouffer aux requins", "Envoyer bouffer les pissenlits par la racine", "Expédier bouffer les pissenlits par la racine", "Faire bouffer les pissenlits par la racine", "Liquider", "Rectifier", "Refroidir", "Repasser" ou "Zigouiller".

Ainsi que "Crever", "Crever la paillasse" ou "Suriner" si l'on utilise une arme blanche.

Et "Coller une balle dans la tête", "Coller une balle entre les deux yeux", "Cribler de balles", "Cribler de plomb", "Descendre", "Faire sauter la cervelle", "Faire sauter le caisson", "Ficher une balle dans la tête", "Ficher une balle entre les deux yeux", "Finguer", "Loger une balle dans la tête", "Loger une balle entre les deux yeux", "Foutre une balle dans la tête", "Foutre une balle entre les deux yeux", "Mettre une balle dans la tête", "Mettre une balle entre les deux yeux", "Plomber", "Transformer en écumoire", "Transformer en passoire" ou "Truffer de plomb" si c'est une arme à feu.

Sans oublier Michel Audiard, qui nous a bien sûr offert le superbe "Éparpiller façon puzzle" dans le légendaire film de Georges Lautner "les tontons flingueurs" (1963) !

"Envoyer ad patres", "Envoyer manger les pissenlits par la racine", "Envoyer six pieds sous terre", "Expédier ad patres", "Expédier manger les pissenlits par la racine", "Expédier six pieds sous terre", "Faire la peau", "Faire manger les pissenlits par la racine", "Faire passer l'arme à gauche", "Faire passer le goût du pain", "Règler son affaire", "Règler son compte", "Suicider" ou "Trucider" appartiennent au registre familier.

Le langage courant est également très riche, avec : "Abattre", "Assassiner", "Déchiqueter", "Défenestrer", "Donner en pâture aux (fauves en général : lions, tigres, etc.)", "Donner en pâture aux poissons", "Donner en pâture aux requins", "Éliminer", "Empêcher de parler à jamais", "Empêcher de parler de façon définitive", "Empêcher de parler définitivement", "Empêcher de parler pour toujours", "Enterrer vivant", "Envoyer à la morgue", "Envoyer au cimetière", "Envoyer au paradis", "Envoyer au purgatoire", "Envoyer au royaume des morts", "Envoyer dans l'autre monde", "Envoyer en enfer", "Envoyer nourrir les asticots", "Envoyer nourrir les poissons" "Envoyer nourrir les requins", "Envoyer rôtir en enfer", "Étrangler", "Expédier à la morgue", "Expédier au cimetière", "Expédier au paradis", "Expédier au purgatoire", "Expédier au royaume des morts", "Expédier en enfer", "Expédier nourrir les asticots", "Expédier nourrir les poissons", "Expédier nourrir les requins", "Faire faire le dernier voyage", "Faire faire le grand voyage", "Faire faire son dernier voyage", "Faire taire à jamais", "Faire taire de façon définitive", "Faire taire définitivement", "Faire taire pour toujours", "Noyer", "Offrir en pâture aux poissons", "Offrir en pâture aux requins", "Réduire au silence" ou "Supprimer".

Mais aussi : "Brûler vif", "Carboniser", "Faire griller", "Faire rôtir" ou "Faire périr par le feu" si c'est ce dont il s'agit.

"Couper en deux", "Couper en morceaux", "Couper la gorge", "Couper la tête", "Découper en morceaux", "Démembrer", "Égorger", "Étriper", "Éviscérer", "Trancher en deux", "Trancher en morceaux", "Trancher la gorge", "Trancher la tête" ou "Éventrer" s'il s'agit de tuer par arme blanche.

Ou "Décapiter" "Électrocuter", "Exécuter", "Fusiller", "Garotter", "Guillotiner" ou "Pendre" s'il s'agit d'une exécution.

"Crucifier", "Écarteler", "Empaler" et "Lapider" correspondent normalement à des pratiques d'un temps révolu ou dont on souhaiterait du moins qu'il le soit.

Enfin, le registre soutenu nous offre le très joli verbe "Occire" ainsi que les locutions verbales "Enlever la vie", "Faire passer", "Ôter la vie" ou "Prendre la vie" et les jolies formules "Envoyer rejoindre ses ancêtres" ou "Expédier rejoindre ses ancêtres" et "Faire passer de vie à trépas".

Pourquoi dire : "Grave !" ?

Comme les jeunes français ont commencé à le faire, à partir des années 2000, pour dire :

  • d'abord : "beaucoup", "sérieusement",

En disant par exemple : "Il me saoule grave" ou "Elle l'aime grave".

  • puis : "tout à fait" ou "absolument"...

En disant par exemple : "Elle est grave bien cette chanson" ou "Il est grave nul ce film".

Dérivée à l'origine de l'adjectif anglais "grave" ("sérieux", "sérieusement"), cette utilisation parfaitement impropre de l'adjectif français "grave" constitue un épouvantable anglicisme.

Mais elle est également devenue, depuis les années 2010, un véritable tic de langage ; de nombreux jeunes - mais souvent aussi des trentenaires, désormais - l'utilisant à présent de manière elliptique, sous forme d'interjection !

En vous répondant par exemple : "Grave !" à des questions aussi diverses que :

  • "Tu as aimé le gigot de tante Suzanne ?",
  • "Tu es fatigué ?",
  • "Tu l'aimes, ce Kevin ?",
  • ou "Tu n'as pas trouvé ennuyant le récit de papy Marcel ?".

Source : www.lefigaro.fr

Lorsque Jean Giraud trouvait son inspiration dans le pilote d'un feuilleton états-unien...

"Hondo et les apaches" de Lee H. Katzin (1967)
  • "La Piste des Sioux" est le neuvième album de la célébrissime série de bande dessinée western "Blueberry", créée le 31 octobre 1963 sous le nom de "Fort Navajo, une aventure du Lieutenant Blueberry", par Jean Giraud (au dessin) et Jean-Michel Charlier (au scénario).
Couverture de "La piste des sioux" (1971), le 9e album de Fort navajo, une aventure du Lieutenant Blueberry, de Jean Giraud et Jean-Michel Charlier.
Couverture de "La piste des sioux" (1971), le 9e album de Fort navajo, une aventure du Lieutenant Blueberry, de Jean Giraud et Jean-Michel Charlier.

D'abord prépublié dans le journal hebdomadaire Pilote avant d’être publié en album en 1971, il s'agit du troisième volume du "Cycle du cheval de fer", après "Le cheval de fer" (1970) et "L'homme aux poings d'acier"(1970) et avant "Le général Tête jaune" (1972).

Heureuse période où l'on pouvait ainsi se délecter de quatre albums de Blueberry en 2 ans !

Affiche du film états-unien "Hondo, l'homme du désert" de John farrow (1953)
Affiche du film états-unien "Hondo, l'homme du désert" de John farrow (1953)
  • "Hondo, l'homme du désert" ("Hondo") est un film états-unien, réalisé en relief (3-D) en 1953 par John Farrow, le mari de l'actrice Maureen O'Sullivan (la "Jane" des six premiers "Tarzan" avec Johnny Weissmuller) et le père de Mia Farrow, l'ancienne compagne de Woody Allen.
Affiche du film états-unien "Hondo, l'homme du désert" de John farrow (1953)
Affiche du film états-unien "Hondo, l'homme du désert" de John farrow (1953)

Avec John Wayne dans le rôle-titre. Et d'après un roman homonyme ("Hondo") publié la même année (1967) par le romancier Louis L'amour, auteur - entre autres - de la série "Hopalong Cassidy" (sous le nom de Tex Burns).

Hondo (John Wayne) et lson chien Sam, dans "Hondo, l'homme du désert" de John Farrow (1953)
Hondo (John Wayne) et son chien Sam, dans "Hondo, l'homme du désert" de John Farrow (1953)
  • Le succès important du film - une des plus grosses recettes parmi toutes les productions 3-D des années 1950 - entraîne la création, 14 années plus tard, de "Hondo", un feuilleton télévisé états-unien en 17 épisodes de 60 minutes, diffusé entre le 8 septembre 1967 et le 29 décembre 1967 sur le réseau ABC.

Et en France, sur la première chaîne de l'ORTF, à partir du 5 juin 1970.

Avec l'acteur états-unien Ralh Taeger (30 juillet 1936 - 11 mars 2015) dans le rôle-titre.

Ralph Taeger dans le rôle-titre du feuilleton états-unien "Hondo" (1967) sorti en France en 1970.
Ralph Taeger dans le rôle-titre du feuilleton états-unien "Hondo" (1967) sorti en France en 1970.
  • Réalisé par Lee H. Katzin, le pilote du feuilleton est sorti en salle la même année (1967), sous le titre "Hondo et les apaches" ("Hondo and the apaches").
Affiche en anglais du téléfilm "Hondo et les apaches" de Lee H. Katzlin (1967)
Affiche en anglais du téléfilm "Hondo et les apaches" de Lee H. Katzlin (1967)

Au vu des différentes photos et affiches promotionnelles de ce "téléfilm", on peut raisonnablement penser que Jean Giraud s'en est inspiré pour la réalisation de la magnifique couverture de "La piste des sioux".

Et cela bien qu'il n'en ait étrangement jamais parlé à Numa Sadoul lors de leurs nombreux entretiens, lui qui pourtant - je cite Numa - "n’avait aucune gêne à avouer ses sources".

Source : wikipedia.org

"À la une", "La une", "Faire la une", "Être à la une", "Être en une".

Unes de journaux du monde entier, après les attaques terroristes perpétrées vendredi 13 novembre 2015 à Paris (75), au cours desquelles 130 personnes ont trouvé la mort et 400 ont été blessées

Ces différentes locutions verbales du langage courant, qui relèvent du vocabulaire et du jargon journalistique, signifient respectivement, par ellipse lexicale :

  • "À la PAGE une DES JOURNAUX".

On dit par exemple : "Le mariage du prince est à la une".

  • "La PAGE une DES JOURNAUX";

On dit par exemple : "La une est entièrement consacrée à cette victoire inattendue".

  • "Faire la PAGE une DES JOURNAUX".

On dit par exemple : "La démission du président fait la une".

  • "Être à la PAGE une DES JOURNAUX".

On dit par exemple : "La nomination de ce premier pape noir est à la une".

  • ou "Être en PAGE une DES JOURNAUX".

On dit par exemple : "La nouvelle de la mort de ce héros est en une".

Il s'agit là, me semble-t-il, d'un cas assez peu fréquent d'omission d'un ou plusieurs mots au début ET à la fin d'une locution.

5 colonnes à la une

La formule "À la une" a été popularisée par le titre d'une célèbre émission de télévision de la RTF puis de l'ORTF, "5 colonnes à la une".

Cette formule qualifie une information suffisamment exceptionnelle pour être annoncée sur toute la largeur de la première page d'un journal quotidien.

Un titre du journal "Le Monde" imprimé "cinq colonnes à la une"
Un titre du journal "Le Monde" imprimé "cinq colonnes à la une"

Emblématique de la présidence du général de Gaulle, car ayant été diffusée du 9 janvier 1959 au 3 mai 1968, "5 colonnes à la une" l'accompagne de sa prise de fonction jusqu'à pratiquement son départ.

Cette émission a lancé le genre du magazine de reportages à la télévision française et est, aujourd’hui encore, considérée comme une référence du genre.

Les plus de 55 ans se souviennent toujours du célèbre générique de ce rendez-vous vespéral mensuel, qui égrenait le nom de ses producteurs - "les trois Pierre"- et de son réalisateur : Pierre Lazareff, Pierre Desgraupes, Pierre Dumayet et Igor Barrère.

Et de son indicatif musical, "La danse des flamme", extrait de la musique du ballet "Le rendez-vous manqué" de Michel Magne.

La première émission, dans son intégralité :

Pourquoi un esclave atteint de folie est-il automatiquement libéré ?

Réponse
Parce que si l’on est timbré on est affranchi !
Explication du calembour
Il résulte de la polysémie des mots « timbré » (qui signifie « doté d’un timbre » dans le langage courant et « fou » dans le registre argotique) et « affranchi » (qui signifie « tamponné » pour un timbre-poste et « libéré » pour un esclave).

Ne dites pas : "Putain de lourde de mes deux ! J'me suis fracassé l'ongle du gros doigt de pied et j'vais m'choper un rat" !

Personne pliée en deux de douleur après s'être violemment cogné un orteil

Mais, à tout le moins, dans le langage courant : "Fichue porte : je me suis violemment cogné l'ongle du gros orteil et je vais avoir un ongle noir !" !

Et idéalement, dans le registre soutenu : "Maudite porte : je l'ai violemment heurtée avec la tablette unguéale de mon hallux et vais hériter d'un hématome sous-unguéal". !

Sans même un point d'exclamation, ainsi que les plus attentifs d'entre vous auront pu le remarquer... car - à la différence de la seconde phrase et surtout de la première - celle-ci se prononce naturellement le plus calmement et sereinement du monde, sans cris ni gestes intempestifs.

On ne dit pas : "Je voulais saluer les manifestations populaires parce que c'est ça qui ont permis (...)" !

La députée française LFI (La france Insoumise) Mathildle Panot

Comme l'a déclaré la députée LFI Mathilde Panot, le 12 juin 2020, sur la chaîne de télévision française d'information en continu franceinfo.

Mais : "Je voulais saluer les manifestations populaires parce que CE SONT ELLES qui ont permis (...)" !

Mais ce n'est pas tout ! Car cette dame a ensuite enchaîné avec quatre autres phrases tout aussi ineptes :

  • "Il faut que le contrôle de l'IGPN doive être indépendant", au lieu de "Il faut que le contrôle de l'IGPN SOIT indépendant".
  • "S'il n'y a pas de justice qui sont fait sur ces cas (...)", au lieu de "SI justice N'EST PAS faitE DANS ces DIFFÉRENTS cas (...)". Enfin, je crois... ; car je peine à comprendre ce pitoyable verbiage...
  • "On ne peut pas se permettre de faire des actes qui (...)", au lieu de "On ne peut pas se permettre de COMMETTRE des actes qui (...)".
  • et enfin, pour finir en beauté, : "Perdre leurs oeils... pardon : leurs yeux", au lieu de "Perdre leurs YEUX". Mais énoncé directement, d'une seule traite ; sans bafouiller ni hésiter ! Comme le ferait n'importe quel francophone de plus de cinq ou six ans ne souffrant d'aucun retard mental.

Pour ce ramassis d'énormités débitées en moins de quatre minutes, je décerne sans hésiter à cette députée mon label de médiocrité "Fâchés avec le français".

Et je m'interroge très sérieusement à propos de sa réelle capacité à exercer un mandat dont je la juge personnellement indigne.