"Un bouc émissaire" ou "Servir de bouc émissaire".

"Un bouc émissaire" est une locution nominale masculine en forme d'idiotisme animalier et d'idiotisme religieux.

Elle trouve son origine dans la Bible, Dieu prescrivant, dans le Lévitique, d’envoyer dans le désert, vers Azazel, un bouc expiatoire, chargé de toutes les fautes d’Israël.

Et elle désigne :

  • au sens propre, dans le langage courant : un bouc que l’on chassait dans le désert, après l’avoir chargé des malédictions que l’on voulait détourner du peuple.
  • et au sens figuré, dans le registre familier : une personne sur laquelle on fait retomber les torts des autres, victime expiatoire.

On dit par exemple : "Dans cette affaire, le député mis en cause sert, à l'évidence, de bouc émissaire à la majorité présidentielle".

Ou : "Je veux bien assumer mes responsabilités, mais pas servir de bouc émissaire à la société".

Source : wiktionary.org

"One, two, three, viva l'Algérie" !

Cette étrange locution interjective mélange des mots dans trois langues - "One, two, three" en anglais ("un, deux, trois"), "viva" en espagnol ("vive), et "l'Algérie" en français, généralement prononcé avec l'accent algérien (avec le "r" roulé).

Il s'agit du slogan scandé par les supporteurs de l'équipe d'Algérie de football. Mais qui est également utilisé dans d'autres disciplines, ainsi que dans des contextes non sportifs.

Il semble n'exister aucune certitude historique concernant l'origine de ce slogan et plusieurs théories circulent sans que l’on sache véritablement d’où vient ce chant, qui remonterait aux années 1970.

Je ne prendrais donc pas la peine de reprendre ici ce que des dizaines de sites ou vidéos présents sur la toile répètent déjà.

Sources : wikipedia.org

"Arriver comme les carabiniers" ou "Arriver comme les carabiniers d'Offenbach".

Cette locution verbale signifie : arriver trop tard, être en retard.

On dit par exemple : "Vous arrivez comme les carabiniers : tout est fini depuis plus de deux heures, les amis !".

Ou : "Tu vas arriver comme les carabiniers d'Offenbach si tu ne te dépêches pas".

On dit également : "Arriver après la bataille" ou "Arriver à la fumée des cierges".

Cette expression fait référence aux carabiniers de l'opéra bouffe 'Les Brigands', écrit en 1869 par Henri Meilhac et Ludovic Halévy, sur une musique de Jacques Offenbach, dans lequel on peut entendre (acte 1, scène 11) le choeur des carabiniers déclamer :

"Nous sommes les carabiniers,
La sécurité des foyers ;
Mais, par un malheureux hasard,
Au secours des particuliers
Nous arrivons toujours trop tard".

Source : wiktionary.org

On ne dit pas : "Il a été inimité jusqu'à présent" !

Logotype de l'émission "Affaire conclue", présentée par Sophie Davant, sur la chaîne de télévision publique française France 2

Comme l'a déclaré la vendeuse Brigitte, le 9 avril 2021, dans l'émission "Affaire conclue", présentée par Sophie Davant, sur la chaîne de télévision publique française France 2.

Mais : "Il N'a PAS été imité jusqu'à présent" !

Si l'adjectif "inimitable" existe en effet, il n'en est pas de même du verbe "inimiter" qui n'est qu'un affreux barbarisme.

On ne dit pas : "J'me suis passionné d'ce métier" !

L'agent immobilier français Marjolaine Bui (© Capture Co / Voici)

Comme l'a déclaré, le 08 avril 2021, l'agent immobilier français Marjolaine Bui, dans l'émission "Téléréalité : que sont-ils devenus ?", diffusée sur la chaîne de télévision française  TMC.

Mais : "JE me suis passionné POUR ce métier" !

On ne dit pas : "Il nous propose aucune autre alternative" !

L'homme politique français, La France Insoumise, Éric Coquerel

Comme l'a lamentablement déclaré l'homme politique français, LFI, Éric Coquerel, le 08 avril 2021.

Mais : "Il NE nous propose aucune alternative" !

Ou : "Il NE nous propose aucune autre SOLUTION" !

Une "autre alternative" est un épouvantable pléonasme, parfaitement intolérable dans la bouche d'un professionnel de la communication tel que lui, fondateur de l'agence de communication "Effets Mer", livrant des articles à la presse et se chargeant de la communication du Vendée Globe.

Pour cette raison, je lui décerne, sans hésiter, mon label de médiocrité "Fâchés avec le français".

"Patatras" !

Cette interjection se prononce pa-ta-tra.

Et elle est utilisée:

  • au sens propre, afin d'exprimer le bruit fracassant de la chute brutale d'une chose ou d'une personne.

On dit par exemple :"Tout était calme chez moi hier soir, lorsque tout à coup, patatras ! L'énorme tableau de famille accroché dans l'escalier s'est détaché du mur !".

Ou : "Ma fille a voulu essayer de faire du vélo sans petites roues. Tout allait bien les vingt premiers mètres et puis patatras ! Elle s'est retrouvée par terre".

  • et au sens figuré, pour signifier : Catastrophe ! Malheur !

On dit par exemple : "Tout allait bien durant la première heure et puis soudain : patatras ! Deux buts encaissés en moins de dix minutes".

Ou : "Mes finances allaient mieux depuis quelque temps. Mais cette semaine, patatras ! Je dois à la fois changer mon réfrigérateur et faire réparer la toiture après la tornade d'avant-hier".

Sources : Le Robert, www.larousse.fr et www.cnrtl.fr

Quelle est la différence entre "Un bibliophile" et "Un bibliomane" ou entre "La bibliophilie" et "la bibliomanie" ?

Le collectionneur invétéré que je suis a longtemps été tout à la fois "Un bibliophile" et "Un bibliomane" !

Ces deux substantifs masculins du registre soutenu possèdent des significations relativement distinctes :

De jolies reliures anciennes pour "Bibliophile"

  • "Un bibliophile" est en effet une personne qui aime les livres ; qui recherche et conserve les livres rares et précieux.

Pas forcément les jolies reliures ou les livres très anciens. Il peut par exemple s'agir de premières éditions, d'éditions à tirages limités ou de livres dédicacés.

Le bibliophile est atteint d'une passion appelée "La bibliophilie".

  • tandis que "Un bibliomane" est une personne accumulant les livres de façon déraisonnable, que ce soit en terme de quantité ou de finances.

Au point que cela puisse éventuellement nuire à la qualité de sa santé ou de ses relations sociales.

Le bibliomane est atteint d'un TOC (Trouble Obsessionnel Compulsif) appelé "La bibliomanie".

Personnellement, je n'ai par exemple jamais déballé un livre acheté sous plastique scellé, même après plus de 30 ans. Et je n'ai, de toutes façons, de manière générale, pratiquement lu aucun de mes livres, de crainte de les abîmer, préférant emprunter un exemplaire en bibliothèque ou aimablement prêté par l'un de mes libraires...

Une collection d'albums de bande dessinéeUne collection de recueils du journal "Spirou"

 

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré au "Syndrome de Diogène" et à "La Syllogomanie".

Sources : Le Robert, www.cnrtl.fr et www.larousse.fr

"La confiote".

De la "confiote" ou "confiture" en argot

Ce substantif féminin du registre argotique désigne : la confiture.

C'est à dire : un mélange gélifié de sucre, de pulpe ou de purée d'une ou plusieurs espèces de fruits, obtenu, le plus souvent, en faisant réduire et "confire", dans une bassine à confiture, certains fruits avec un poids équivalent de sucre.

La confiture est une technique de conservation des aliments pour les fruits les plus fragiles.

Mais c'est également un moyen de consommer certains fruits astringents comme le coing ou amers comme la bigarade.

La confiture peut être utilisée pour agrémenter des beignets, des tartines, les yaourts nature, etc.

Et ce mot désigne, dans le jargon du bâtiment et des travaux publics, une variante de béton serré (sec), utilisée principalement pour le coulage de bordures en béton.

Source : wikipedia.org

"Une hécatombe".

Ce substantif féminin désignait à l'origine, dans la Grèce antique, un sacrifice religieux d'une centaine de boeufs. Parfois moins, lorsque la cité n'était pas assez aisée pour se permettre un tel sacrifice.

Par extension, ce mot qualifie de nos jours un massacre d'un grand nombre d'animaux ou de personnes. Ou leur élimination par un quelconque fléau : maladie, circulation routière, etc.

On parle ainsi de l'hécatombe causée par une guerre, de celle qu'occasionne une vague de chaleur caniculaire ou de l'hécatombe résultant des accidents de la toute.

"En terrain conquis".

Cette locution adverbiale en forme d'idiotisme militaire appartient au registre familier.

Et elle signifie, au sens figuré : comme si l'on était chez sois, sans aucun ménagement, sans tenir compte des autres.

On dit par exemple : "Surtout, lorsque vous serez chez vos correspondants, n'agissez pas comme en terrain conquis".

Ou : "Certains touristes se comportent comme en terrain conquis".

Sources : wiktionary.org et www.larousse.fr

"C'est l'hôpital qui se fout de la charité", "C'est l'hôpital qui se moque de la charité", "Être l'hôpital qui se fout de la charité" ou "Être l'hôpital qui se moque de la charité" !

Une entrée d'hôpital

Cette expression en forme d'idiotisme médical relève du registre familier lorsque l'on utilise le verbe "moquer" et du registre vulgaire lorsque l'on utilise le verbe "foutre".

On l'utilise couramment, au sens figuré, pour signifier qu'une personne ou une entité se permet de reprocher à autrui une chose qui la caractérise elle-même.

On dit par exemple : "L'opposition reproche au gouvernement d'agir sans informer la population : c'est vraiment l'hôpital qui se moque de la charité !".

Ou : "Tu oses m'accuser d'égoïsme, toi : c'est vraiment l'hôpital qui se fout de la charité !".

Cette expression constitue une variante de l’expression lyonnaise "C’est la Charité qui se moque de l’Hôpital", attestée à partir de 1865 et tombée en désuétude. L’hospice de la Charité (détruit en 1933) et l’Hôtel-Dieu - couramment appelé "l’Hôpital" - étaient en effet deux grands hôpitaux lyonnais, proches de la place Bellecour, qu’opposait une rivalité de prestige.

L'hôtel-Dieu de Lyon (69)
L'hôtel-Dieu de Lyon (69)
Hôpital de la Charité, à Lyon (69)
L'hôpital de la Charité, à Lyon (69)

Source : wiktionary.org