"Lèche-cul" ou "Un lèche-cul" et "Lèche-botte" (ou "Lèche-bottes") ou "Un lèche-botte" (ou "Un lèche-bottes").

  • "Un lèche-cul"  est un substantif masculin du registre vulgaire en forme d'idiotisme corporel. Et "Un lèche-botte" (ou "Un lèche-bottes") est un substantif masculin du registre familier en forme d'idiotisme vestimentaire.

Les deux désignent, de façon très imagée, au sens figuré : une personne servile envers sa hiérarchie ou envers les puissants ; un flagorneur ; quelqu'un qui flatte servilement celui qui détient un pouvoir ou représente une autorité.

On dit par exemple : "L'assistant de mon directeur est un vrai lèche-cul".

Ou : "Je n'ai jamais pu jouer les lèche-botte(s) avec mes supérieurs hiérarchiques".

  • "Lèche-cul" est un adjectif du registre vulgaire en forme d'idiotisme corporel. Et "Lèche-botte" (ou "Lèche-bottes") est un adjectif du registre familier.

Les deux qualifient ce type de personnes, de façon très imagée, au sens figuré.

On dit par exemple : "Je recherche un collaborateur dévoué et efficace, pas un secrétaire lèche-cul".

Ou : "Les employés lèche-botte(s) sont bien vus dans cette société".

Sources : www.cnrtl.org, wiktionary.org et www.larousse.org

"Un fait d'armes".

Cette locution nominale du langage courant en forme d'idiotisme militaire signifie :

  • au sens propre : une prouesse guerrière, un exploit militaire, un acte de bravoure, une action héroïque.

Les états-uniens utilisent la formule "une John Wayne".

  • et par extension, au sens figuré : une prouesse, un exploit, un haut fait.

On dit par exemple : "Le principal fait d'armes du nouveau ministre est d'avoir su, il y a quelques années, gérer la situation délicate provoquée par deux prises d'otages intervenues de façon simultanée".

Sources : wktionary.org, www.larousse.fr et www.cnrtl.fr

"Avoir du pain sur la planche".

"Avoir du pain sur la planche" : enfournement d'un pain dans un fournil sur une "pelle à fournil"

Cette locution verbale en forme d'idiotisme alimentaire signifie, au sens figuré : avoir beaucoup de choses à faire ; avoir du travail devant soi, en réserve ; de quoi s’occuper plus ou moins longtemps. 

Étrangement, son sens a totalement été inversé avec le temps, puisque cette expression signifiait à l'origine : avoir du pain (cuit) sur la planche et donc (pour un boulanger) avoir fait son travail et pouvoir se reposer !

Sources : wiktionary.org et www.linternaute.fr

"Désarçonner quelqu'un".

Ce verbe du langage courant signifie :

  • au sens propre : mettre cette personne hors des arçons, la jeter bas. C'est à dire la faire tomber de la selle.

On dit par exemple : "Ce cheval a désarçonné son cavalier en pleine course".

  • et au sens figuré  : déconcerter ladite personne, lui faire perdre son assurance.

On dit par exemple : "Son adversaire l'a désarçonné lors de chacun des trois débats".

Source : www.larousse.fr

"Rembrailler" et "Rembrayer".

Ces deux verbes paronymiques ne doivent en aucun cas être confondus car ils ne veulent absolument pas dire la même chose :

  • "Rembrailler" (ran-braï-é) s'utilise en effet sous la forme pronominale "Se rembrailler" et signifie, pour les méridionaux : se rhabiller, rajuster ses vêtements.
  • tandis que "Rembrayer" (ran-brè-yé) ou "Réembrayer" (ré-an-brè-yé) signifie :
    • au sens propre : embrayer à nouveau, après avoir débrayé.

On dit par exemple : "Avec un parcours aussi sinueux et accidenté, j'ai passé mon temps à débrayer et rembrayer".

    • et par analogie ou au sens figuré : se remettre à fonctionner.

On dit par exemple : "Après deux mois de confinement j'ai eu du mal à rembrayer".

Sources : www.cnrtl.fr

"Battre sa coulpe".

Cette locution verbale a un origine directement religieuse puisqu'elle signifie :

  • au sens propre, dans le registre désuet : frapper sa poitrine en disant "Mea culpa" ("Ma faute" en latin),

Le chapitre des coulpes était une pratique médiévale, au cours de laquelle, les moines devaient avouer devant la communauté rassemblée leurs fautes en se frappant ainsi la poitrine.

  • et au sens figuré, dans le registre soutenu : se repentir d’une faute, avouer sa culpabilité ; admettre, prendre conscience des ses torts, les reconnaître.

On dit pas exemple : "Je bats ma coulpe : j'ai complètement oublié de te souhaiter un bon anniversaire !".

Sources : wiktionary.org et www.linternaute.fr

"Mettre la clé sous la porte" ou "Mettre la clef sous la porte".

Cette très ancienne locution verbale du registre familier date du XVIe siècle.

  • elle a d'abord signifié : déménager, partir discrètement sans payer le loyer ; quitter furtivement son logis, disparaître pour se soustraire à une obligation, à une poursuite, etc,
  • puis, comme c'est encore le cas de nos jours : cesser son activité, faire faillite ; abandonner une entreprise, la fermer définitivement et complètement.

On dit par exemple : "Avec la pandémie de COVID 19, de nombreux entrepreneurs et chefs d'entreprise ont dû mettre la clé sous la porte".

Sources : wiktionary.org, www.expressions-francaises.fr, www.expressio.fr et www.larousse.fr

 

"Résurrection" et "Ressusciter".

Le substantif féminin "Résurrection" désigne - dans un contexte mystique - le retour de la mort à la vie.

Autrement dit : le fait de "Ressusciter", qui signifie, selon le contexte :

  • au sens propre :
    • dans un contexte mystique :
      • être de nouveau vivant, revenir ou sembler revenir de la mort,
      • On dit par exemple : "D'après l'Évangile selon Jean (chapitre 11), Lazare de Béthanie a ressuscité, quatre jours après sa mort".
      • ramener de la mort à la vie,

On dit par exemple : "D'après l'Évangile selon Jean (chapitre 11), Jésus a ressucité Lazare de Béthanie".

La résurrection de Lazare de Béthanie : mort et enterré depuis quatre jours, il serait sorti de son sépulcre sur ordre de Jésus
La résurrection de Lazare de Béthanie : mort et enterré depuis quatre jours, il serait sorti de son sépulcre sur ordre de Jésus
    • ou, dans un contexte médical :
      • revenir à la vie normale, après une grave maladie ; sembler revenir de la mort,

On dit par exemple : "Je ne croyais que ma grand-mère ressusciterait ainsi".

      • ranimer, guérir d'une grave maladie.

On dit par exemple : "Ce médecin est parvenu à ressusciter mon oncle".

  • et au sens figuré :
    • manifester une vie nouvelle,

On dit par exemple : "Le pays ne ressuscitera qu'après six longues années de guerre civile".

    • ou : faire revivre en esprit, par le souvenir.

On dit par exemple :  "L'auteur parvient à ressusciter les héros de notre enfance".

"Chier une pendule" ou "En chier une pendule" et "Faire une pendule" ou "En faire une pendule".

Ces différentes expressions - qui ne doivent pas manquer d'interloquer nos enfants et nos amis étrangers - relèvent du registre vulgaire.

Mais également du registre scatologique, car les deux verbes "Faire" (par ellipse de "Faire ses besoins") et "Chier" signifient tous les deux : "Déféquer".

Utilisées au sens figuré, ces différentes formules signifient : considérer avec exagération un fait anodin, donner de l'importance à quelque chose d'insignifiant, en le ressassant longuement ; se mettre en colère pour peu de chose. Au point d'exaspérer son entourage.

On dit par exemple : "Ma frangine a pas supporté qu'on aille au cinoche sans elle : elle m'en a chié une pendule !".

Ou : "Le patron risque de nous en faire une pendule, si on lui dit que la commande ne peut pas partir avant demain".

Sources : wiktionary.org et www.expressions-francaises.fr

"Les lettres de noblesse" ou "Des lettres de noblesse", "Acquérir ses lettres de noblesse" et "Donner ses lettres de noblesse".

  • "Les lettres de noblesse" ou "Des lettres de noblesse" désignent :
    • au sens propre, autrefois : les documents par lesquels il était établi qu’une personne était noble (registre désuet).

C'est le roi de France qui conférait la noblesse par lesdites lettres. Et la première lettre de noblesse connue date du 24 juin 1008.

Elle déclareait "nobles et de noble race" Denis et Louis Jacquot, originaires de Bourgogne.

Et elle émanait de Robert II le Pieux - ou "le Dévot" ou "le Sage" -, fils de Hughes Capet, né vers 972 et mort le 20 juillet 1031.

    • et au sens figuré, dans le registre soutenu :
      • la reconnaissance de la compétence d’une personne par ses pairs,

On dit par exemple : "C'est avec son troisième film, que ce réalisateur a véritablement acquis ses lettres de noblesse".

      • ou la reconnaissance de l’importance d’une chose par les personnes compétentes.

On dit par exemple : "En France, ce n'est qu'au XXIe siècle que l'affacturage a acquis ses lettres de noblesse".

De nos jours, dans le registre soutenu et au sens figuré :

  • "Acquérir ses lettres de noblesse" signifie donc :
    • obtenir la reconnaissance de sa compétence par ses pairs, pour une personne,
    • ou : obtenir la reconnaissance de l’importance d’une chose par les personnes compétentes, pour une chose,
  • et "Donner ses lettres de noblesse" signifie :
    • reconnaître la compétence de l'un ses pairs,
    • ou : reconnaître l’importance d’une chose, pour une personne compétente.

Source : wiktionary.org

"Étaler sa science" et "Ramener sa science".

Ces deux locutions verbales du registre populaire signifient, au sens figuré : se manifester à tout propos, afin de tirer vanité de ses connaissances, au reste pas forcément si étendues que cela.

On dit par exemple : "J'aime beaucoup Robert, mais il a vraiment une fâcheuse tendance à toujours vouloir étaler sa science".

Ou : "Sandrine est bien gentille, mais il a encore fallu qu'elle ramène sa science toute la soirée".

Source : www.dictionnaire.reverso.net

"Se lever avec le soleil" ou "Se lever avec les poules".

"Se lever avec les poules" ou "Se lever avec le soleil" : lorsque le jour se lève

Ces deux locutions nominales signifient, au sens figuré : se lever très tôt, lorsque le jour se lève.

  • La formule "Se lever avec le soleil" relève du langage courant.

On dit par exemple : "L'été, mes grands-parents, qui étaient agriculteurs, se levaient avec le soleil".

  • et l'expression "Se lever avec les poules" est un idiotisme animalier appartenant au registre familier.

On dit par exemple : "Ma tante est toujours la première debout : elle se lève avec les poules".

Sur un sujet contigu, je vous recommande la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "Très tôt le matin".