"Avoir un pète au casque" ou "Être fêlé".

J'aime assez ces deux formules imagées du registre familier évoquant les conséquences néfastes pour la santé mentale d'un individu d'un violent coup reçu sur le crâne.

Toutes deux signifient en effet, au sens figuré :

  • être fou, mentalement dérangé,

On dit par exemple : "Il a un pète au casque ce type : personne n'a jamais osé faire ça".

Ou : "Ce gars est fêlé : il va se tuer à rouler aussi vite".

  • ou : être fantasque, avoir un comportement étrange, paraître fou.

On dit par exemple : "Elle a un pète au casque : tu as vu comment elle s'habille !".

Ou : "Elle est fêlée cette meuf : elle ne mange que des insectes".

Source : wiktionary.org

"Débecter", "Débecqueter" ou "Débéqueter".

J'aime bien ce verbe du registre argotique pouvant s'écrire de trois façons différentes.

Construit à partir du verbe du même registre "Becter", "Bécqueter" ou "Béqueter" signifiant notamment "Manger", il signifie lui-même :

Un homme, vomissant dans une cuvette de toilettes

 

  • au sens propre : vomir.

On dit par exemple : "Quelle odeur atroce : c'est à débecter (dé-bek-té)".

Ou : "J'ai débecqueté (dé-bek-té) tout ce que j'avais bouffé".

Et : "Riton nous a fait la cuisine mais on a failli tout débéqueter (dé-bek-té)".

Pour les personnes que cela intéresse, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "Vomir" en français.

  • et au sens figuré : dégoûter, répugner.

On dit par exemple : "Ce type me débecte : il pue la transpiration dès dix heures du mat (dé-bek-te)".

Ou : "Cet acteur joue toujours des rôles de types malsains ou de salauds qui me débecquettent (dé-bek-te)".

Et : "Ça me débequette (dé-bek-te) de ramasser ce truc avec les mains".

Sources : www.larousse.fr, www.cnrtl.fr, Le Robert et wiktionary.org

"Faire ombrage à quelqu'un" ou "Porter ombrage à quelqu'un".

Ces deux locutions verbales en forme d'idiotismes botaniques relèvent du registre soutenu.

Elles font toutes les deux référence au substantif masculin "Ombrage", qui relève lui aussi du même registre et désigne tout à la fois : l'ensemble de branches et de feuilles qui donnent de l’ombre, et l’ombre que donnent les feuillages.

"Faire ombrage" ou "Porter ombrage".

"Faire ombrage à quelqu'un" ouet "Porter ombrage à quelqu'un" signifient ainsi, au sens figuré : inspirer, susciter un sentiment de jalousie, de dépit, naissant de l'inquiétude d'être éclipsé par une autre personne.

On dit par exemple : "La beauté de sa fille fait malheureusement ombrage à ses cousines".

Ou : "Je crains que la réussite de ton frère ne te porte ombrage".

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à l'expression "Prendre ombrage".

Source : www.larousse.fr et www.cnrtl.fr

"Être sur les rotules".

Cette locution verbale du langage courant en forme d'idiotisme corporel signifie, au sens figuré : être épuisé.

On dit par exemple : "Je suis sur les rotules : j'ai fait des courses toute la journée".

Mais nous disposons de très nombreuses autres possibilités de dire "Être très fatigué" en français !

 

"Faire son beurre".

Faire son beurre

Cette locution verbale en forme d'idiotisme alimentaire appartient au registre argotique.

Et elle signifie, au sens figuré : s'enrichir ; faire des bénéfices ; prospérer ; gagner de l'argent ; profiter de quelque chose ; faire son profit de quelque chose, y trouver un intérêt.

On dit par exemple : "Il ne gagne pas d'argent avec ses chambres : c'est avec le restaurant de l'hôtel qu'il fait son beurre".

Ou : "Avec la pandémie de maladie à coronavirus 2019, le commerce en ligne fait son beurre".

Sources : www.languefrancaise.net, www.expressio.fr

"Moldo-valaque".

Transylvanie, Moldavie et Valachie : les trois grandes régions de la Roumanie

J'aime beaucoup cet étrange adjectif désignant :

  • au sens propre, dans le langage courage et dans un registre désuet : ce qui était autrefois relatif aux principautés de Moldavie et de Valachie.

"Principautés unies de Moldavie et de Valachie" ou "Principautés roumaines" était en effet le nom officiel de la Roumanie après l’union de la Valachie et de la Moldavie sous le sceptre du prince Alexandre Jean Cuza en 1859. Les deux principautés ont fusionné leurs institutions, le 5 février 1862, sous le nom de "Principautés unies de Roumanie". À partir de 1866, elles sont reconnues par l’Empire ottoman et les autres puissances comme un seul État : la "Principauté de Roumanie", communément appelée parfois "Petite Roumanie" (puisqu'il manque la Transylvanie). Comme la Valachie et de Moldavie auparavant, la principauté de Roumanie est vassale de l’Empire ottoman, sans être pour autant une province turque. Elle est reconnue par l’Empire ottoman et les autres puissances comme un État souverain à l’issue de la guerre russo-turque de 1878, pour finir érigée en "Royaume de Roumanie" en 1881.

  • et au sens figuré, dans le registre familier : ce qui est relatif à un pays éloigné et bizarre, peut-être inexistant.

On dit par exemple : "Tu vas encore vouloir me faire découvrir un de tes films moldo-valaques !".

.Sources : wikipedia;org et www.larousse.org

"Faire passer la pilule", "Avaler la pilule" et "La pilule est dure à avaler".

Ces trois expressions du registre familier signifient respectivement, au sens figuré :

  • "Faire passer la pilule": faire accepter de manière plus ou moins forcée un changement ou quelque chose de particulièrement désagréable.

On dit par exemple : "Le gouvernement va avoir du mal à faire passer la pillule".

  • "Avaler la pilule": accepter quelque chose avec difficulté, supporter quelque chose de déplaisant.

On dit par exemple : "J'ai eu du mal à avaler la pilule car mon licenciement était parfaitement injustifié".

  • et "La pilule est dure à avaler" : il est difficile de s'accommoder d'un changement ou d'une chose qui nous touche personnellement.

On dit par exemple : "La pilule est dure à avaler pour les 300 personnes licenciées car le site sur lequel elles travaillaient était bénéficiaire".

Sources : www.linternaute.fr, dictionnaire.reverso.net, wiktionary.org et www.larousse.fr

"C'est chaud !" ou "Être chaud" et "Ça craint" ou "Craindre".

Ces locutions verbales du registre familier sont utilisées par les jeunes à propos de quelque chose de déplaisant, pénible, laid, dangereux, etc.

Et cela au sens figuré, pour "C'est chaud !" ou "Être chaud".

Source : wiktonary.org

"Un bouquin" et "Un pavé" ou "Un paveton".

"Harry Potter et la coupe de feu", paru en 2000, le quatrième tome de la série de romans écrits par la britannique J.K. Rowling

Ces trois substantifs masculins désignent : un livre.

"Un bouquin" et "Un paveton" appartiennent au registre argotique, tandis que "Un pavé" relève du registre familier.

Et "Un pavé" ainsi que "Un paveton" désignent, au sens figuré : un gros livre très épais comportant de nombreuses pages.

On dit par exemple : "L'été j'emmène toujours un ou deux pavés pour lire sur la plage".

Édition en un volume de pages de "À la recherche du temps perdu", le roman de Marcel Proust, écrit de 1906 à 1922 et publié de 1913 à 1927 en sept tomes, dont les trois derniers parurent après la mort de l’auteur. Avec 9 609 000 caractères et près de 1,5 million de mots, il s'agit du plus long roman du monde.
Édition en un volume de pages de "À la recherche du temps perdu", le roman de Marcel Proust, écrit de 1906 à 1922 et publié de 1913 à 1927 en sept tomes, dont les trois derniers parurent après la mort de l’auteur. Avec 9 609 000 caractères et près de 1,5 million de mots, il s'agit du plus long roman du monde.

"Se croire le premier moutardier du Pape".

J'adore cette expression française très ancienne en forme d'idiotisme numérique, d'idiotisme alimentaire et d'idiotisme religieux.

Elle signifie dans le registre familier et au sens figuré : avoir une haute opinion de soi-même, se donner des airs d’importance, se prendre à tort pour une personne importante.

Autrement dit : être un sot vaniteux.

Ou, dans le registre vulgaire : "Péter plus haut que son cul".

Ainsi que l'attesta le lexicographe Émile Littré, dès la deuxième édition de son célèbre dictionnaire (1872-1877), "Il n’y a pas de moutardier parmi les officiers du pape" et ce titre ronflant n'est bien évidemment qu’une pure invention comique.

L'expression est décrite pour la première fois dans le Dictionnaire de Trévoux de 1771 et on la trouve chez plusieurs auteurs du XVIIIe siècle, ainsi que dans le célèbre conte d'Alphonse Daudet "La Mule du Pape" (1887).

Sources : www.expressions-francaises.fr et wiktionary.org

"Un linceul".

Un linceul

Ce substantif masculin désigne :

  • au sens propre :
    • dans le registre désuet : un drap, un rideau, ou un couverture de lin.

Le terme "Linceul" vient en effet du latin "Lintoleum" ("Petite pièce de lin") et était à l'origine le nom usuel du "Drap de lit".

    • de nos jours, dans le langage courant : une pièce de toile dans laquelle on enveloppe le corps d'un mort avant de l'ensevelir. Que l'on appelle également "Un suaire".
Un linceul (rite funéraire juif)
Un linceul (rite funéraire juif)
  • et au sens figuré, dans le registre soutenu : ce qui couvre ou enveloppe complètement.

On dit par exemple : "Le paysage est recouvert d'un linceul de neige".

Ou : "Le monument émergeait à peine de son linceul de sable".

Sources : www.larousse.fr et wiktionary.org

"Un voeu".

On l'a souvent oublié, mais ce substantif masculin du langage courant possède à l'origine une signification religieuse.

"Un voeu" désigne en effet :

  • au sens premier : une promesse faite à Dieu ; un engagement religieux.

On parle ainsi des trois voeux (pauvreté, chasteté et obéissance) prononcés en entrant dans la religion catholique.

  • et par extension : un engagement pris envers soi-même.

On dit par exemple : "J'ai formé le voeu de ne plus avoir à porter un masque au-delà de 2021".

Source : wiktionary.org