"Une bru", "La glu", "Une tribu" et "Une vertu".

Ces quatre substantifs féminins du langage courant sont les seuls à pas prendre de "e".

  • Et "La glu" est :
    • au sens propre : une colle végétale visqueuse et tenace obtenue notamment à partir du houx et des baies de gui ou de genêt, dont on se sert surtout pour capturer des oiseaux de façon assez détestable (on parle de "Chasse à la glu").

Oiseau chassé à la glu

    • et au sens figuré, dans le registre familier : une personne importune, indiscrète ("Une glu").

Source : wiktionary.org

"Faire tapisserie".

Cette locution verbale du registre familier s'utilise - au sens figuré - pour évoquer :

  • à l'origine :
    • une personne qui assiste à un bal, une fête ou une grande réunion, sans y prendre part, sans participer à ce qui se passe.
    • et en particulier : une femme, que personne n'invite à danser.

Au XIXe siècle, lors des bals, les jeunes filles sans cavalier attendaient en effet immobiles le long des murs de la salle de danse, à l'image des personnages figés d'une tapisserie.

  • et aujourd'hui, par extension : une personne restant inactive parce que non sollicitée.

On dit par exemple : "Je me demande vraiment pourquoi on me fait venir à ces réunions, où je fais tapisserie deux heures durant chaque semaine".

Sources : wiktionary.org et www.linternaute.fr

"Mouiller le maillot".

Cette locution verbale du registre familier signifie : faire des efforts, se dépenser physiquement ; se donner du mal, travailler durement, s'impliquer.

Elle est principalement utilisée - au sens propre - dans le domaine sportif, notamment dans celui du football.

Mais on l'emploie également au sens figuré.

On dit par exemple : "Le président souhaite que ses ministres s'investissent davantage et mouillent le maillot".

Source : www.languefrancaise.net et dictionnaire.reverso.net

"Être à deux doigts de" ou "Passer à deux doigts de".

Ces locutions verbales du registre familier en forme d'idiotisme corporel et d'idiotisme numérique signifient, au sens figuré :

  • "Être à deux doigts de quelque chose" : être presque à son objectif, sur le point de l'atteindre.

On dit par exemple : "Mon mari est à deux doigts d'obtenir enfin son permis de conduire".

  • et "Passer à deux doigts de quelque chose" : passer à fort peu de distance, tout près ; frôler.

On dit par exemple : "Je suis passé à deux doigts de la mort".

Source : wiktionary.org

 

"Un râteau", "Faire un râteau" et "Prendre un râteau" ou "Se prendre un râteau".

"Un râteau" est un substantif masculin désignant :

Un râteau

  • au sens propre, dans le langage courant : un outil de jardinage utilisé en horticulture pour ramasser les feuilles ou les brindilles et égaliser la terre fraîchement bêchée ou sarclée.

Le râteau est composé d'une pièce de travail en métal, en plastique, et à l'origine en bois, constituant une sorte de traverse munie de dents et fixée en son milieu à un manche en bois ou en métal.

Certains râteaux à lames flexibles disposées en éventail servent plus particulièrement à racler les feuilles mortes et les coupes de gazon.

Râteau éventail ou râteau à feuilles
Râteau éventail ou râteau à feuilles
  • et au sens figuré :
    • dans le langage courant : au football, un geste technique très efficace, permettant à un joueur en possession du ballon de le conserver sous la pression d’un adversaire.

Le râteau consiste à "tirer" le ballon vers soi à l'aide de la semelle afin d'empêcher le joueur adverse de s'en emparer.

Ce geste est souvent accompagné d'une accélération immédiate, le joueur adverse ne se trouvant plus sur ses appuis.

Bien réalisé, le râteau permet de se débarrasser à la fois de son adversaire direct mais aussi de pouvoir avoir le champ libre afin de passer la balle à un coéquipier ou tout simplement d’avancer balle au pied.

On dit par exemple : "Marco Verratti fait souvent des râteaux".

    • et dans le registre familier : un échec.

On dit par exemple :"On s'est pris un râteau avec ce produit la première année".

En particulier, pour un dragueur : se faire éconduire.

On dit par exemple : "Mon pote s'est pris un râteau en sortant dun cinoche".

Sources : wiktionary.org et www.lequipe.fr

"Le banc" et "La profondeur de banc".

Ce mot et cette formule relèvent du vocabulaire et du jargon sportif en général et plus particulièrement, me semble-t-il, du football et du basket-ball.

  • "Le banc" est un substantif masculin du registre familier en forme d'ellipse lexicale, désignant "Le banc de touche", c'est à dire :
    • au sens propre : un abri ou un espace hors terrain, situé le long de la ligne de touche, où des joueurs remplaçants sont réunis en attendant d'entrer en jeu en cours de partie.
Banc de touche du stade Malherbe, à Caen (14)
Banc de touche du stade Malherbe, à Caen (14)
    • et par métonymie : le groupe des joueurs remplaçants.

On dit par exemple : "Le banc du PSG est impressionnant cette saison".

Le banc de touche du PSG (Paris Saint-Germain Football Club) en novembre 2013
Le banc de touche du PSG (Paris Saint-Germain Football Club) en novembre 2013
  • et "La profondeur de banc" est une locution nominale du registre familier désignant, au sens figuré : l'importance numérique - mais aussi la richesse - du groupe des joueurs remplaçants dont dispose une équipe.

Autrement dit : la quantité (et la qualité) des joueurs susceptibles d'entrer en jeu en cours de partie, pour remplacer les joueurs titulaires blessés, fatigués ou en méforme.

On dit par exemple : "La profondeur de banc du Real Madrid des "Galactiques" de 2003 laisse pantois !".

L'un des bancs les plus incroyables de l'histoire : celui des "Galactiques" du Real Madrid, en 2003, avec Raul, Beckham, Figo, Ronaldo et Zidane
L'un des bancs les plus incroyables de l'histoire du football mondial : celui des "Galactiques" du Real Madrid, en 2003, avec Raul, Beckham, Figo, Ronaldo et Zidane (*)

(*) : Raul Gonzalez Blanco (Espagne), David Beckham (Angleterre), Luis Figo (Portugal, Ronaldo Luís Nazario de Lima (Brésil) et Zinedine Zidane (France).

Source : wikipedia.org

"À la baguette" ou "Être à la baguette".

Cette locution adverbiale ("À la baguette") et cette locution verbale ("Être à la baguette") en forme d'idiotismes musicaux appartiennent au langage courant.

Et elles font naturellement référence à la baguette de chef d'orchestre et non à la baguette de pain ou à la baguette de sourcier.

Baguete de chef d'orchestre et son étui
Baguete de chef d'orchestre et son étui

Et elles signifient :

  • au sens propre : diriger un orchestre ou une formation musicale.

On dit par exemple : "Ce soir nous recevons l'orchestre de Paris, avec Daniel Barenboïm à la baguette".

Être à la baguette

  • et au sens figuré : diriger, organiser quelque chose.

On dit par exemple : "L'équipe du PSG réagit parfaitement bien et c'est Neymar qui est à la baguette".

"Mettre les petits plats dans les grands".

Cette expression du langage courant signifie, au sens figuré :

  • préparer à grands frais un repas qui sort de l'ordinaire pour recevoir un hôte.

On dit par exemple : "Ma grande-tante vient dîner chez moi samedi. Il va falloir que je mette les petits plats dans les grands".

  • et par extension :
    • mettre tout en oeuvre pour plaire ou pour éblouir quelqu'un ; accueillir somptueusement, ne pas lésiner sur les moyens.

On dit par exemple : "Le président du groupe va venir visiter notre usine le mois prochain. Le directeur va mettre les petits plats dans les grands".

    • préparer un événement le mieux possible, faire le maximum pour recevoir au mieux.

On dit par exemple : "Pour les Jeux olympiques" de 2024, la ville de Paris (75) va mettre les petits plats dans les grands".

Sources : www.expressions-francaises.fr, wiktionary.fr, dictionnaire.reverso.net, www.larousse.fr  et www.languefrancaise.net

"La vengeance est un plat qui se mange froid";

Cette expression en forme d'idiotisme alimentaire signifie, au sens figuré : il est plus efficace et plus satisfaisant d'attendre relativement longtemps pour se venger plutôt que de réagir "à chaud", dans l'instant.

On dit par exemple : "Pendant des années, le réalisateur français Luc Besson adressait le numéro du "Film français" indiquant les recettes de ses nouveaux films à succès tels que "Le grand bleu", "Nikita" ou "Le cinquième élément" (en les surlignant) au malheureux banquier qui avait refusé de l'aider à financer son premier film, des années plus tôt. La vengeance est un plat qui se mange froid !".

L'hebdomadaire français "Le film français"
L'hebdomadaire français "Le film français"

"Mener en bateau" et "Monter un bateau".

Ces deux locutions verbales du registre familier, utilisées au sens figuré, ont des significations relativement proches :

  • "Mener en bateau (quelqu'un)" : abuser, berner, duper, mystifier, tromper ; faire croire n'importe quoi.

On dit par exemple : "Ma voisine est très âgée et assez crédule : la pauvre s'est fait menée en bateau par son frère durant des années et lui a prêté de l'argent pour une entreprise qui n'a jamais existé !".

  • et "Monter un bateau (à quelqu'un)" : mentir, mystifier, tromper, dire quelque chose de faux, faire croire une chose inventée de toutes pièces

On dit par exemple : "Lorsque nous étions étudiants, mes copains et moi montions des bateaux aux nouveaux arrivants en organisant de faux travaux dirigés et de faux cours".

Sources : www.expressio.fr, www.linternaute.fr, dictionnaire.reverso.net et dictionnaire.sensagent.leparisien.fr

"Rester de marbre".

Cette locution verbale du langage courant signifie, au sens figuré : conserver une attitude dépourvue de toute émotion.

On dit par exemple : "Il est rare que l'on reste de marbre lorsque l'on apprend la mort d'un proche".

Et on dit de la personne ou de la chose qui vous fait rester de marbre qu'elle vous "laisse de marbre" ou qu'elle vous "laisse de glace".

Source : wiktionary.org

"Croquer le marmot".

Cette très curieuse expression aux origines incertaines ne doit pas manquer d'interloquer nos amis étrangers !

Appartenant au registre familier, elle signifie, au sens figuré : attendre longtemps, patienter longuement, en se morfondant.

Et s'utilise afin d'exprimer la contrariété ou l'impatience.

On dit par exemple : "Je suis arrivé aux aurores et j'ai croqué le marmot car cela n'ouvrait qu'à 9H30 !".

Source : wiktionary.org