"Avoir la dent dure".

Cette locution verbale en forme d'idiotisme corporel relève du registre familier.

Et elle signifie,au sens figuré : être acerbe, cinglant, sévère dans son jugement, ses critiques, ses propos ou ses réparties ; manquer d'indulgence, de tact.

On dit par exemple : "Je sais que j'ai la dent dure avec les journalistes et hommes politiques français, dans beaucoup de mes articles de J'aime les mots, mais leur façon de s'exprimer me désespère souvent".

Sources : wiktionary.org, dictionnaire.reverso.net, www.larousse.fr et la-conjugaison.nouvelobs.com

"Truffer".

Ce verbe du langage courant signifie :

  • au sens propre, dans le domaine culinaire : farcir, garnir de truffes.

On dit par exemple : "Je vais truffer ma dinde de marrons".

  • et au sens figuré : bourrer, remplir, de choses disséminées en abondance.

On dit par exemple : "Si ces voyous reviennent je vais les truffer de plomb !".

Ou : "Mes élèves ont malheureusement pour fâcheuse habitude de truffer leurs devoirs de fautes d'orthographe et de fautes de grammaire".

Source : wiktionary.org

"Ne pas manger de ce pain là".

Cette locution verbale du registre familier en forme d'idiotisme alimentaire signifie, au sens figuré : refuser de faire quelque chose qui nous déplaît ; principalement parce que l'on ne veut pas agir de façon illégale ou immorale.

On dit par exemple : "La mairie m'a proposé un appartement plus grand si j'arrêtais de jouer les agitateurs sociaux. Mais je ne mange pas de ce pain là".

Nota bene : cette expression "Ne pas manger de ce pain là" ne doit surtout pas être confondue avec l'expression "Ne pas manger de pain" ("Ça ne mange pas de pain").

Source : wiktionary.org

 

"Ne pas manger de pain" ou "Ça ne mange pas de pain".

Cette curieuse locution verbale du registre familier en forme d'idiotisme alimentaire ne doit pas manquer d'interloquer nos amis étrangers.

Elle signifie, au sens figuré, selon le contexte :

  • cela n'aura pas de conséquences bien importantes, cela ne peut guère nuire, cela ne fait pas prendre de grands risques.

On dit par exemple : "Pour le mois d'août je ne vais remplacer que deux de mes quatre salariés en vacances ; ça ne mange pas de pain".

  • ou : cela ne nécessite pas de grosses dépenses, cela ne demande pas beaucoup d'efforts.

On dit par exemple : "Mon neveu veut se lancer dans le commerce. Je lui ai promis de parler de lui à mes clients et fournisseurs ; cela ne mange pas de pain".

Ou : "Appeler tes grands-parents de temps à autres leur ferait plaisir. Et ça ne mange pas de pain".

Le pain étant en effet autrefois la base de l'alimentation et donc quelque chose de vital, dire "Ça ne mange pas de pain" revenait à dire : cela ne grève pas trop le buget, ne devrait pas nous mettre en péril ou avoir des conséquences fâcheuses.

Nota bene : cette expression "Ne pas manger de pain" ne doit surtout pas être confondue avec l'expression "Ne pas manger de ce pain là".

Sources : wiktionary.org et www.cnews.fr

"Être cuit" ou "C'est cuit","Être mort" ou "C'est mort" et "Être plié" ou "C'est plié".

Ces trois locutions verbales du registre familier signifient, au sens figuré : il n'y a plus d'espoir, il n'y a plus aucune chance ; la chose espérée n'est plus possible.

On dit par exemple :

  • "Elle ne te répondra jamais mon pauvre : c'est cuit" (idiotisme alimentaire),
  • "C'est mort : je n'arriverai jamais à temps pour prendre mon train",
  • ou : "C'est plié, il ne rattrapera jamais son retard".

Et nos amis québecois disent... "Mon chien est mort" !

Pourquoi dire : "Open bar" et "Être open bar" ?

Et pas :

  • bar ouvert, buvette gratuite ou boisson à volonté (sens propre).

On dit par exemple : "Pour mon mariage le devis du traiteur prévoit un open bar durant toute la soirée".

  • être la porte ouverte à tous les excès ; favoriser l'abus de quelque chose (sens figuré).

et s'utilisant au sens figuré pour désigner une situation dans laquelle il est possible d'abuser de quelque chose.

On dit par exemple : "Si l'on dépénalise le cannabis cela va être open bar !".

Source : wiktionary.org

"Mon chien est mort".

Si vous entendez un québecois déclarer plusieurs fois par an, l'air dépité, "Mon chien est mort", inutile de vous précipiter sur votre téléphone afin de le dénoncer à la SPA (Société Protectrice des Animaux)...

Pour nos amis québecois, en effet, cette étrange expression du registre familier en forme d'idiotisme animalier signifie tout simplement, au sens figuré : il n'y a plus d'espoir, il n'y a plus aucune chance ; la chose espérée n'est plus possible.

Exactement de la même façon que nous autres français disons : "C'est mort".

On dit par exemple : "J'espérais séduire mon joli voisin, mais il vient de me présenter sa future femme. Mon chien est mort".

Ou : "Le poste auquel mon frère postulait a été pourvu. Son chien est mort".

Source : www.wikebec.org et

"Écorcher les oreilles" et "Faire saigner les oreilles".

Ces deux expressions imagées en forme d'idiotismes corporels signifient, au sens figuré : être extrêmement désagréable, voire insupportable à entendre, en parlant d'une musique ou d'un propos.

Parce qu'on ne l'apprécie pas, pour ce qui concerne la musique.

Ou parce qu'ils sont truffés de fautes de grammaire, de prononciation, d'anglicismes, etc., pour ce qui concerne des propos.

  • "Écorcher les oreilles" relève du langage courant.

On dit par exemple : "Les journalistes et invités des chaînes de télévision françaises d'information en continu m'écorchent les oreilles toutes les 90 secondes à tout le moins".

  • Et "Faire saigner les oreilles" relève du registre familier.

On dit par exemple : "Mon fils a voulu me faire écouter la nouvelle chanson de son rappeur français préféré : j'en ai saigné des oreilles".

Cette seconde formule est relativement récente, puisqu'elle est apparue - me semble-t-il - depuis le début du XXIe siècle.

Principalement employée par les djeun's, elle tend, je crois, à se répandre.

Ce qui ne me dérange aucunement, je dois le dire, puisque je la trouve personnellement excellente et n'hésite pas à l'employer !

Source : www.dico2rue.com

"Ardu" ou "Ardue".

On ignore souvent, je crois, le sens propre - peu usité - de cet adjectif, qui nous vient du latin "Arduus" ("Escarpé") :

  • au sens propre, dans le registre soutenu : raide, escarpé, d'accès difficile, pénible à gravir.

On dit par exemple : "Le sentier était ardu" ou "La pente est ardue".

  • et, au sens figuré : difficile, pénible.

On dit par exemple : "Je savais que la tâche serait ardue" ou "Le sujet était ardu".

Sources : www.larousse.fr et www.cnrtl.fr

"Biberonner" et "Être biberonné".

Ce verbe et cette locution verbale signifient :

  • au sens propre, dans le langage courant :

Bébé buvant son biberon

    • boire à l'aide d'un biberon.

On dit par exemple :"Ce petit pourrait biberonner toutes les heures !".

Lionceau nourri au biberon
Lionceau nourri au biberon
    • fournir à boire à l'aide d'un biberon, nourrir au biberon.

On dit par exemple : "On a dû biberonner ce petit lionceau retrouvé près du cadavre de sa mère".

Ou : "Ce petit lionceau a été biberonné".

  • et au sens figuré, dans le registre familier :

Un homme consommant de l'alcool

    • boire de l'alcool avec excès, s’adonner à la boisson régulièrement, avoir une dépendance alcoolique.

On dit par exemple : "Certaines personnes qui manifestement biberonnent ne sont pas conscientes, je pense, que cela se voit sur leur visage".

    • élever, éduquer, former à un jeune âge.

On dit par exemple : "Ma fille cadette a surpris le père de l'une de ses meilleures amies, qui enseigne le cinéma, par l'importance de sa culture cinématographique et par ses goûts dans ce domaine, peu orthodoxes pour une jeune fille de 15 ans. Il faut dire que je l'ai biberonnée aux films de Francis Ford Coppola, Martin Scorsese, Stanley Kubrick et Sergio Leone...".

Ou : "Comment voulez-vous que nos jeunes dirigeants puissent s'exprimer convenablement : ils ont été biberonnés aux jeux vidéo, aux feuilletons télé et à la novlangue !".

Source : www.larousse.fr

"Houspiller".

J'aime beaucoup ce joli verbe que je ne lis ou n'entends malheureusement plus guère.

Appartenant au langage courant, il signifie :

  • au sens propre : tirailler et secouer quelqu’un pour le maltraiter, pour le tourmenter,

"Houspiller" vient en effet de l'ancien français "Houcepignier", construit par juxtaposition des verbes "Housser" (battre avec un balai de houx : ouille, ouille, ouille !) et "Pignier" (peigner).

On dit par exemple : "Le voleur s'est fait houspiller par la foule : je n'aurais pas voulu être à sa place !".

  • au sens figuré : réprimander vivement quelqu'un avec aigreur ou avec malice ; le tancer, lui faire des reproches, le sermonner, le fustiger,

On dit par exemple : "J'invite les lecteurs de J'aime les mots à me houspiller lorsqu'ils trouvent des fautes dans mes articles, que je ne relis malheureusement que très rarement avant publication".

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire : "Engueuler quelqu'un" en français.

  • et en zoologie : attaquer, harceler collectivement un prédateur potentiel, de manière simulée ou non, pour des oiseaux ou de petits mammifères.

Sources : wiktionary.org et www.larousse.fr

"Se nicher".

Ce verbe désigne :

  • au sens propre, dans le langage courant : faire son nid, pour un oiseau.

On dit par exemple : "Chaque année des mésanges se nichent dans notre grange".

  • au sens figuré, dans le registre familier :
    • S'installer à demeure, se cacher, être blotti, en un point précis.

On dit par exemple : "Pour mon plus grand bonheur, ma belle-mère et son nouveau compagnon sont allés se nicher au fin fond de la Lozère".

    • Se caser, trouver refuge, se fourrer.

On dit par exemple : "Où la jalousie va-t-elle se nicher ? Mon épouse me croit entiché de mon assistante parce que je l'emmène en séminaire avec moi deux fins de semaine par mois !".

Source : www.larousse.fr