"Le sacerdoce" ou "Un sacerdoce".

Ce substantif masculin désigne :

  • au sens propre : la fonction ou "le ministère" exercé par un ecclésiastique,
  • et au sens figuré : une fonction présentant un caractère quasi religieux en raison du dévouement qu'elle exige.

On dit par exemple : "Je ne vous cache pas que ma fonction est un véritable sacerdoce : je n'ai pas pris de vacance depuis vingt ans et travaille plus de quinze heures par jour, six jours sur sept".

Source : wiktionary.org

"Sucrer les fraises".

J'aime beaucoup cette expression du registre familier en forme de locution verbale et d'idiotisme alimentaire.

"Sucrer les fraises" s'utilise depuis le tournant du XXe siècle et signifie, par plaisanterie (un tantinet douteuse), au sens figuré : avoir les mains qui tremblent de façon visible, être agité de tremblements nerveux incontrôlés.

Et par extension : être gâteux, atteint d'une maladie dégénérative, manifester des signes de vieillesse.

On dit par exemple : "La grand-mère de ma copine est vraiment très très âgée : elle sucre les fraises".

Ou : "J'espère bien pouvoir un jour m'offrir un beau voyage avec mes filles avant de sucrer les fraises".

Ce type de tremblement des mains ressemble en effet beaucoup au mouvement que font celles-ci lorsque l'on sucre les fraises au sens propre :

Coupelle de fraises en morceaux

  • armé d'une main d'une coupe pleine de ces fruits rouges,

Main en train de sucrer avec une cuillère

  • et de l'autre d'un sucrier à trous ou d'une cuillère à sucre (percée de trous), il faut secouer la seconde main au-dessus de la première afin d'obtenir des fraises au sucre.

Cette expression ne doit pas être confondue avec la locution verbale "Être aux fraises".

Sources : www.expressions-francaises.fr, www.expressio.fr et wiktionary.fr

"Un estomac sur pattes" ou "Un ventre sur pattes".

Ces deux amusantes locutions nominales du langage courant en forme d'idiotismes corporels désignent - au sens figuré - : un animal ou une personne ayant tout le temps faim, qui mange beaucoup, qui a un très gros appétit, voire incapable de contrôler son alimentation.

Sources : www.dictionaire.reverso.net et wiktionary.org

"Le disque est rayé".

Cette expression du registre familier et du registre désuet s'utilise - au sens figuré - pour signifier amicalement à quelqu'un qu'il se répète, rabâche, voire ressasse à l'envi les mêmes choses.

Ou le dire d'une personne, dont on peut éventuellement sous-entendre ainsi qu'elle radote.

Cette formule "le disque est rayé" fait référence à l'époque où l'on écoutait des disques 78t en gomme-laque noire puis des disques vinyles noirs 45t ou 33t.

Disques 45t, 78t et 33t

Dans tous les cas, il était absolument nécessaire de les manipuler et stocker avec précaution afin de ne pas les rayer.

Saphir de tourne-disque lisant un disque vinyle noir
Saphir de tourne-disque lisant un disque vinyle noir

Faute de quoi, la tête de lecture (ou "saphir") du phonographe - puis du tourne-disque ou de la chaîne stéréo - sursautait et hoquetait curieusement, répétant sempiternellement la même dernière phrase située avant la rayure, car incapable de franchir celle-ci et se faisant rejeter à chaque tour sur le sillon précédent.

Source : www.mots-surannes.fr

"Prendre au trébuchet".

Cette expression du registre familier signifie, au sens figuré : amener habilement quelqu’un à faire une chose qui lui est désavantageuse, ou qui est contraire à ce qu’il avait prévu.

Et elle fait référence à un type de piège à oiseaux appelé "Trébuchet".

Source : wiktionary.org

"S'envoyer en l'air".

Un couple en train de "faire une partie de jambes en l'air"

Cette locution verbale relève du registre argotique.

Et elle signifie, au sens figuré : avoir un rapport sexuel, faire l'amour.

On dit par exemple : "Tu te rends compte : ma meilleure amie vient de découvrir que son mari s'envoyait en l'air avec une de ses élèves étudiante de 20 ans à peine".

"La langue verte".

Cette locution nominale du langage courant, en forme d'idiotisme chromatique et d'idiotisme corporel, désigne - au sens figuré - l'argot.

Ou un langage libre et cru.

Source : wiktionary.org

"Avoir une cervelle d'oiseau" ou "Être une tête de linotte".

Linotte

Ces deux expressions du registre familier en forme d'idiotisme animalier signifient, au sens figuré : être écervelé, étourdi, distrait, superficiel ; agir à la légère.

Cette utilisation péjorative du nom de la "Linotte" vient de ce que ce petit oiseau passereau au plumage brun et rouge a la réputation de construire fréquemment son nid avec insouciance, pas très loin du sol, sans trop sembler se préoccuper de le dissimuler aux yeux des prédateurs, ce qui entraîne souvent la destruction de la nichée.

On dit par exemple : "Mon cousin a une cervelle d'oiseau : il part toujours sans ses clés et parfois sans veste".

Ou : "Mon directeur est une tête de linotte : il oublie toujours la moitié de ses affaires et au moins un rendez-vous sur deux".

Source: wiktionary.org

"Baguenauder" et "Se baguenauder".

J'aime beaucoup ce joli verbe du registre familier qui signifie :

  • au sens propre : s’amuser à des choses vaines et frivoles, à l'instar des enfants qui font claquer les baguenaudes en les crevant.
  • et , par extension : se promener sans but précis ; flâner.

On dit par exemple : "J'aime les mots est un blogue dans lequel on peut se baguenauder, à l'instar des almanachs d'autrefois où chacun piochait ce qui l'intéressait, au gré de son humeur et de sa fantaisie.

Sources : www.larousse.fr et www.wiktionary.org

"Prendre la tangente".

En géométrie, une droite est appelée "Tangente" lorsqu'elle ne touche un cercle qu'en un seul point.

La locution verbale "Prendre la tangente" signifie donc :

  • au sens propre : s'écarter d'un mouvement.

On dit par exemple : "Sous la présidence de Donal Trump, de plus en plus de pays et de dirigeants ont pris la tangente par rapport aux États-Unis d'Amérique".

  • et au sens figuré, dans le registre familier :
    • s'échapper, s'enfuir, s'en aller, partir.

On dit par exemple : "Une partie des collégiens a pris la tangente pour aller au parc".

Cette utilisation date du XIXe siècle et nous vient en droite ligne de l'argot des étudiants de l'école Polytchnique, qui l'employaient pour dire "S'enfuir de l'école".

Ils utilisaient le mot "Tangente" pour désigner leur épée, car, correctement portée, celle-ci est tangente aux bandes rouges du pantalon de leur uniforme, vue de face.

    • ou : s'esquiver, se tirer d'affaire adroitement.

On dit par exemple : "J'ai pris la tangente avant le discours".

Source : wiktionary.org, www.defense.gouv, www.languefrancaise.net, www.expressions-francaises.fr et www.linternaute.fr