"N'avoir plus un poil de sec" ou "Ne plus avoir un poil de sec" et "N'avoir plus un poil sur le caillou" ou "Ne plus avoir un poil sur le caillou".

Ces deux expressions nous assimilant indirectement à un animal relèvent du registre familier.

Et elles signifient respectivement, au sens figuré :

  • "N'avoir plus un poil de sec" ou "Ne plus avoir un poil de sec" :
    • être trempé, par la pluie ou par la sueur,

On dit par exemple : "Après avoir marché sous l'orage une heure durant, nous n'avions plus un poil de sec".

Et, sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire : "Transpirer" ou "Transpirer énormément" en français.

    • ou : avoir très peur,

On dit par exemple : "Je n'avais plus un poil de sec, à l'idée que l'on découvre ma cachette".

  • et "N'avoir plus un poil sur le caillou" ou "Ne plus avoir un poil sur le caillou" : être entièrement chauve, ne plus avoir un seul cheveu.

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "Être chauve" en français.

"Les doigts dans le nez".

Cette expression en forme d'idiotisme corporel relève du registre populaire.

Et elle signifie, au sens figuré : très facilement, sans aucune difficulté, sans effort ; presque machinalement, sans avoir à faire preuve d’une force, d’une habileté ou d’une ruse particulière.

La formule "Les doigts dans le nez" nous vient du jargon des courses hippiques, au sein duquel elle est apparue en 1912.

Cette année-là, en effet, un commentateur l'aurait employé pour qualifier la performance d’un jockey, arrivé en tête avec une grande facilité, comme s’il n’avait même pas eu besoin de tenir les rênes de ses chevaux, des deux mains, tout du moins.On dit par exemple : "L'Ohème a gagné les doigts dans le nez !".

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à la formule : "On a gagné ! Les doigts dans le nez ! Ils ont perdu ! Les doigts dans le cul" !".

Sources : wiktionary.org, www.linternaute.fr et www.lalangue francaise.com

"Des nouvelles du front".

Cette formule en forme d'idiotisme militaire ne s'utilise fort heureusement plus aujourd'hui, en France, qu'au sens figuré, lorsque l'on demande à quelqu'un "Quelles sont les nouvelles du front ?", ce qui signifie simplement "Quelles sont les nouvelles ?".

"Quelles sont les nouvelles du front ?" s'emploie notamment lorsque l'on parle par exemple d'un projet ou d'une chose relativement complexe, occasionnant fréquemment des difficultés : la construction d'une maison, le lancement d'une société, l'organisation d'un spectacle, un déménagement, une expatriation, etc.

"Placer la barre trop haut" ou "Placer la barre un peu trop haut".

Cette expression du langage courant en forme d'idiotisme sportif signifie :

  • au sens propre : surestimer ses capacités physiques, pour un athlète pratiquant le saut en hauteur ou le saut à la perche, en demandant à placer trop haut la barre qu'il lui faut franchir,
  • au sens figuré : surestimer sa capacité ou son aptitude à effectuer quelque chose.

"Délayer".

Ce verbe du langage courant signifie :

  • au sens propre, en matière culinaire, : dissoudre un ingrédient, mélanger une substance dans un liquide.

Il s'agit concrètement de détremper une matière, de l'étendre avec un liquide ou de l'incorporer à un liquide en en faisant un mélange homogène.

On dit par exemple : "Délayer à l'aide d'une fourchette la levure et le sucre dans 20 cl d'eau".

  • au sens figuré, c'est exposer trop longuement, de manière prolixe, diffuse, verbeuse.

Noyer dans une profusion de mots une idée, une pensée ou un sentiment.

On dit par exemple : "Le scénario part d'une excellente idée, mais elle est beaucoup trop délayée : un court-métrage aurait amplement suffit !".

Source : wiktionary.org

"Mener tambour battant" quelque chose.

  • Cette expression qui relevait autrefois du domaine militaire, signifiait au sens propre : mener une charge au rythme des tambours, placés derrière les bataillons et chargés de battre la cadence sur les champs de bataille.
  • Elle signifie de nos jours, au sens figuré, :
    • Mener quelqu’un avec autorité, énergiquement, vivement, sans ménagement, le presser.

On dit par exemple : "Le professeur a mené tambour battant le jeune perturbateur chez le proviseur".

    • Mener une affaire rondement, avec énergie et rapidité, conduire une action avec détermination.

On dit par exemple : "Le notaire a mené toute cette affaire tambour battant et la vente a été finalisée très rapidement".

Source : wiktionary.org et www.defense.gouv.fr

"Un dépendeur d'andouilles" ou "Un grand dépendeur d'andouilles".

J'adore ces deux locutions nominales s'utilisant au sens figuré, dans le registre familier et le registre désuet, pour désigner une personne dont la seule qualité est d’être assez grande pour décrocher ou "dépendre" les andouilles.

Autrement dit : une personne qui ne brille pas particulièrement par ses qualités intellectuelles.

Sur ce même thème, je vous recommande la lecture de ma collection d'articles "Mille et une façons de dire Être idiot ou Un idiot" et, en particulier, mon article sur mes façons préférées de dire "Être idiot".

Source : wiktionary.org

"Un syndrome".

Le mot syndrome est issu du grec ancien et signifie étymologiquement "conjonction d'éléments distincts" ou "réunion d'éléments distincts".

Il désigne :

  • au sens propre, en médecine, : un ensemble de signes cliniques et de symptômes qu'un patient est susceptible de présenter, et dont la conjonction permet d'orienter le diagnostic.
  • et au sens figuré : un ensemble de signes, de comportements révélateurs, d'une situation jugée mauvaise.

On parle par exemple du "syndrome de la ville".

Sources : wikipedia.org et www.larousse.fr

 

"Malvenant" et "Malvenu".

Ces deux adjectifs paronymiques du registre soutenu ont naturellement des significations totalement différentes :

  • "malvenant" (registre désuet), qualifie un végétal qui pousse mal ("un arbre malvenant"),
  • tandis que "malvenu" qualifie :
    • au sens propre : une personne qui ne s'est pas pleinement développé.

On dit par exemple : "Les traitements médicaux désormais disponibles limitent le nombre de personnes affectées d'un corps malvenu".

    • et, au sens figuré, :
      • une personne n'ayant pas de motif, de raison, étant peu qualifiée ou fondée pour dire ou faire quelque chose.

On dit par exemple :  "D'accord, mes deux enfants ne sont parvenus en terminale qu'à l'âge de 20 et 21 ans, mais de là à dire que j'étais malvenu pour m'exprimer sur la rigueur et l'exigence parentale en matière de contrôle des devoirs !".

      • ou une personne indésirable, inopportune, venant au mauvais moment.

On dit par exemple :  "Certes, mon avion avait du retard et je n'ai pu arriver chez mon oncle qu'à 3H du matin mais j'ai bien vu que j'étais malvenu".

Source : www.cnrtl.fr

"Pétulant" ou "Pétulante".

J'aime beaucoup cet adjectif du registre soutenu qui signifie :

  • au sens propre : exubérant, fougueux, impétueux, vif,

On dit par exemple : "La pétulante Danièle Evenou" ou "Le pétulant Fabrice Luchini".

  • et au sens figuré : témoignant d'un bouillonnement dans les idées, d'une exubérance dans l'expression.

On parle par exemple d'une "oeuvre pétulante", en parlant d'un artiste.

Ou d'un "style pétulant" en évoquant un orateur.

Source : www.cnrtl.fr

"Se mêler de ses affaires", "S'occuper de ses fesses", "S'occuper de ses oignons" ou "Se mêler de ses oignons".

Ces quatre expressions de registres de langue différents signifient toutes"Ne pas se mêler des affaires d'autrui".

  • "Se mêler de ses affaires" est une expression du registre familier.

On dit par exemple : "Mêle-toi plutôt de tes affaires et va donc ranger des ta chambre !".

  • "S'occuper de ses fesses" est une expression du registre vulgaire, en forme d'idiotisme corporel, employée au sens figuré.

On dit par exemple :"Je ne t'ai rien demandé : occupe-toi de tes fesses !".

  • Et "S'occuper de ses oignons"et "Se mêler de ses oignons" sont des expressions du registre argotique en forme d'idiotisme alimentaire, employées au sens figuré.

On dit par exemple :"Cela ne te regarde absolument pas : occupe-toi de tes oignons " ou "Mêle-toi de tes oignons !".

"Singultueuse" ou "Singultueux".

Cet adjectif du registre soutenu qualifie :

  • au sens propre, une respiration accompagnée de mouvements convulsifs du diaphragme, la rendant irrégulière et entrecoupée de sanglots.
  • au sens figuré, ce qui est entrecoupé de sanglots ou ressemble à un sanglot, en parlant d'un son ou d'une voix.
  • voire, celui qui pleure, est triste ou larmoyant.

On parle par exemple d'une "victime singultueuse"

Source : www.cnrtl.fr