"Un tifo".

Un "tifo" pour le 120e anniversaire du Standard de Liège, en octobre 2018

Ce mot appartient au vocabulaire du sport. Et il désigne : une animation visuelle généralement organisée par les supporteurs d'une équipe, dans les tribunes d'un stade ou d'un circuit accueillant une rencontre sportive.

On peut principalement voir des tifos au football, en basket-ball et en Formule 1.

Les tifos sont habituellement confectionnés à partir de feuilles de papier colorées, mais aussi de cartons, de voiles, de drapeaux, d'étendards ou encore de ballons de baudruche, formant un motif décoratif de grande envergure, généralement aux couleurs du club soutenu.

Un "tifo" des supporteurs de l'A.S. Saint-Étienne, en avril 2019
Un "tifo" des supporteurs de l'A.S. Saint-Étienne, en avril 2019

"Tifo" est un mot italien signifiant au sens figuré "Enthousiasme" ou "Fanatisme". Et dérivé du verbe italien "Tifare" ("Encourager"), qui a par ailleurs donné le terme de "Tifoso (au pluriel "Tifosi" ou "Tifosis" en français) désignant les supporteurs italiens.

À l'origine, le tifo concerne l'ensemble des animations vocales et visuelles effectuées au stade par les supporteurs.

Mais en France et dans le reste de l'Europe, le terme a généralement pris un sens plus restreint et désigne : les chorégraphies et animations visuelles, organisées, planifiées et d'envergure sur la totalité d'une tribune.

Histoire

La culture du tifo a émergé en Italie et dans le Sud de l’Europe à la fin des années 1960 et au début des années 1970, lors de l'apparition des mouvements ultras. Cette tendance s’est ensuite propagée en même temps que le mouvement ultra à l’ensemble de l’Europe, essentiellement dans les années 1970 et 1980.

De nos jours, des tifos sont réalisés dans toutes les régions d'Europe, que ce soit les pays latins, scandinaves, anglo-saxons, slaves, russes, germaniques ou grecs. L'Angleterre est restée davantage hermétique que le reste de l'Europe à ce genre d'animation, principalement en raison de la rareté des groupes ultras.

La culture du tifo s’est également propagée dans le reste du Monde et particulièrement en Amérique du Sud. Parfois aussi en Asie, ainsi que sur le continent africain, et plus précisément en Afrique du Nord.

Source : wikipedia.org

"L'halitose".

Avoir mauvaise haleine

Ce  substantif féminin désigne ce que l'on appelle communément "La mauvaise haleine", c'est à dire : une haleine dont l'odeur est désagréable, voire incommodante.

Cette nuisance très fréquente atteint environ la moitié de la population adulte du monde occidental.

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "Avoir mauvaise haleine".

Source : www.commeunefleche.com

"Pertinent" et "Pertinence".

  • L'adjectif  "Pertinent qualifie ce qui est :

 

    • exactement adapté, approprié, judicieux, justifié ; en rapport avec la question ou le sujet, convenant parfaitement, dénotant du bon sens, de la justesse d'esprit.

On dit par exemple : "J'apprécie beaucoup les remarques ou critiques pertinentes laissées en commentaire à propos des différents articles de J'aime les mots".

    • ayant de l’à-propos, de la répartie, de l’esprit ; vif.

On dit par exemple : "Mes enseignants, comme mes patrons, m'ont toujours trouvé un peu trop pertinent".

    • et dans le domaine judiciaire : se rapportant à la question, appartenant au fond de la cause.

On parle par exemple de "Moyens pertinents et admissibles" ou de "Faits et articles pertinents".

  • Et le substantif féminin "La pertinence" désigne : la qualité ou le caractère de ce qui est pertinent.

On doit par exemple : "La pertinence des déclarations ou des décisions du premier ministre actuel ne me bouleversent guère".

Sources : www.cnrtl.fr, wiktionary.org et Le Robert

 

 

 

On ne dit pas : "On m'fait préparer pour être toute belle" !

L'ancienne "lofteuse" Loana Petrucciani (© C8)

Comme l'a déclaré la malheureuse Loana Petrucciani, dans le documentaire "Loana, une lofteuse up and down", réalisé par Guillaume Genton et diffusé le 11 mars 2021, sur la chaîne de télévision française C8.

Mais : "On mE PRÉPARE pour être toute belle" !

Pour sa déplorable façon de s'exprimer tout au long de ce documentaire, je ne peux que lui décerner mon label de médiocrité "Fâchés avec le français".

Le mot "Moins" ne se prononce pas "moin-ss" !

Le journaliste sportif français Bernard Lions

Ainsi que l'a fait le journaliste sportif français, originaire de Barcelonnette (04), Bernard Lions, le 4 mars 2021, dans l’émission vespérale d’Olivier Ménard "L’Équipe du soir", sur la chaîne de télévision française L’Équipe.

Mais : "moin" !

Cela m'a personnellement choqué. Mais je sais bien que l'on va me traiter - injustement à mes yeux - de glottophobe...

 

"Tristoune", "Tristounet" et "Tristounette".

Un bébé tristoune

J'aime beaucoup ces jolis petits adjectifs du registre familier, qui signifient tout simplement : triste.

On dit par exemple :

  • "Que se passe-t-il ma chérie ? Tu sembles toute tristoune",
  •  "Mon petit neveu était tout tristounet de me voir partir",
  • "J'ai trouvé la fin du film un peu tristounette".

 

 

"Avec l'app Betclic bascule dans le game", "Winn, winn, winn, winn !" et "Deviens no bet, no game, avec Betclic !" !

Affiche "Bascule dans le game" de la campagne Betclic de mars 2021

Tels sont les différents slogans ou formules que se permet de nous asséner la société de paris sportifs en ligne Betclic, dans ses publicités télévisées françaises de mars 2021 !

La campagne semble également avoir été décliné en affiches, avec au moins trois visuels différents, que mon confinement m'a épargné de découvrir.

Affiche "Bascule dans le game" de la campagne Betclic de mars 2021Affiche "Bascule dans le game" de la campagne Betclic de mars 2021

La société a la gentillesse de nous préciser à l'aide de deux minuscules (ce n'est rien de le dire) astériques :

  • "Bascule dans le game" = "Bascule dans le match".
  • et "No bet, no game" = "Pas de pari, pas de match".

Mais le mot "Match" est lui-même un mot anglais signifiant 'Rencontre sportive" !

Concernant la publicité télévisée proprement dite, je rappellerai simplement que "L'App", constitue l'apocope anglophone du mot "Application" correspondant au français "Appli" pour "Application".

Quant au stupide "Winn, winn, winn, winn !" ("Gagne, gagne, gagne, gagne !"...), pourquoi ne pas l'avoir traduit par un "Tu vas gagner !" ? Par peur d'être compris de tous, à l'évidence.

"Un Bec-fin" ou "Une fine-gueule".

Ces deux curieux substantifs en forme d'idiotismes animaliers désignent, au sens figuré, dans le registre familier : un gourmet.

C'est à dire :

  • un connaisseur en vin ; celui qui sait goûter et apprécier les vins,

Un "gourmet" est, au sens propre, un connaisseur en vin ; celui qui sait goûter et apprécier les vins

  • et par extension : celui qui apprécie la qualité, le raffinement d'une table, d'un mets particulier.

Source : www.cnrtl.fr

L'adjectif "Chafouin" et les locutions verbales "Être chafouin" ou "Avoir l'air chafouin" sont souvent mal employés !

Il ne se passe pas de semaine en effet, désormais, sans que je ne les entende utilisés de façon erronée par un animateur de radio ou de télévision, dans le sens de "Chagriné", "Contrarié" ou "Maussade" !

Une fillette maussade (© Mark Velasquez Photography)

Ainsi par exemple des journalistes sportifs français Estelle Denis et Olivier Ménard, qui animent respectivement les émissions sportives "L'Équipe d'Estelle" et "L'Équipe du soir", sur la chaîne de télévision française L'Équipe, qui en usent et abusent quasi-quotidiennement.

La journaliste sportive française Estelle DenisLe journaliste sportif français Olivier Ménard

Et cela alors que "Chafouin" signifie : sournois, rusé.

Parce qu'ils pourraient tout de même prendre la peine d'ouvrir un dictionnaire de temps à autres, plutôt que d'utiliser systématiquement les mots à la mode employés par leurs confrères ou consoeurs, je leur décerne mon label de médiocrité "Fâchés avec le français".