"Aller au chagrin".

Cette expression du registre familier signifie aller au travail et est à rapprocher de la formule, plus couramment utilisée, "Aller au charbon".

On n'écrit pas : "Mal aisé" !

Mais : "Malaisé" !

Cet adjectif du registre soutenu et du registre désuet signifie, rappelons-le, selon le contexte :

  • qui n'est pas dans l'aisance, qui est peu fortuné ("une population malaisée"),
  • qui est difficile, peu commode ("un visage malaisé"),
  • où l'on ne peut passer sans peine, qui présente des obstacles ("un accès malaisé"),
  • qui n'est pas aisé, ne se fait qu'avec peine, exige des efforts ("une tâche malaisée"),
  • ou, enfin, qui manque d'aisance, de facilité naturelle ("une démarche malaisée").

Solution : www.cnrtl.fr

"Homo homini lupus est".

Cette très célèbre locution latine que l'on traduit par "L'homme est un loup pour l'homme", signifie que l'homme est le pire ennemi de son semblable, ou de sa propre espèce.

On la retrouve chez de très nombreux auteurs, à commencer par Plaute, dans sa comédie "La Comédie des Ânes", vers 195 av. J.-C, II v495).

Mais cette locution fut reprise et parfois modifiée : par Pline l'Ancien dans "Histoire naturelle", par le néerlandais Érasme dans "Adagiorum Collectanea", par les français François Rabelais dans le "Tiers Livre" (chapitre III), Guillaume de Saluste Du Bartas dans "Les triomphe de la foy" (chant IV), Michel de Montaigne dans les "Essais" et Théodore Agrippa d'Aubigné, dans "Les Tragiques" (Livre I), ainsi que par les anglais Francis Bacon dans "De Dignitate et augmentis scientiarum et Novum Organum" et Thomas Hobbes dans le "De Cive "(Épître dédicatoire).

Elle fut également reprise par l'allemand Arthur Schopenhauer dans "Le Monde comme volonté et comme représentation" et par l'autrichien Sigmund Freud dans "Malaise dans la civilisation", où il évoque le penchant naturel de l'homme à l'agression.

D'un point de vue philosophique, cette locution porte naturellement une vision pessimiste de la nature humaine : l'homme est un être sans scrupules.

Source : wikipedia.org

Quand le "lieutenant" était un "tenant lieu de".

Comme moi j'imagine, vous serez sans doute nombreux à découvrir ici que le mot "lieutenant" relève presque... du "verlan" !

Ce terme désigne en effet :

  • aujourd'hui :
    • dans le domaine de l'armée, de la marine, de la police ou des pompiers, celui qui est subordonné au capitaine, et qui avait autrefois le second rang dans le grade ou le commandement,
    • par extension, dans l'armée, celui qui tient la place du chef de guerre en l'absence celui-ci, ou le seconde ordinairement,
    • et par analogie, celui qui est le second de quelqu'un, à qui il est tout dévoué ; l'auxiliaire de quelqu'un, son disciple,
  • et, sous l'Ancien Régime, l'officier de justice qui secondait ou suppléait un autre officier.

Il était le "tenant du lieu" ou le "tenant lieu de", c'est-à-dire celui qui était chargé par délégation d'une responsabilité de chef.

Ayant en théorie beaucoup de travail, le titulaire - un officier supérieur appartenant à la noblesse - empochait en effet les émoluments et se faisait assister par un suppléant, le "lieutenant", qui faisait tout le travail.

Source : www.cnrtl.fr

"L'ire".

J'aime beaucoup ce très joli mot du registre désuet désignant : la colère.

On dit par exemple : "Ma chérie, thabiller ainsi risque de déclencher l'ire de l'auteur de tes jours".

Ou : "J'ai encore embouti la Mercedès de mon épouse : je crains que ce nouvel accident ne provoque son ire".

"La marque au losange".

Logos successifs de la société Renault

Il s'agit du surnom de la marque automobile française "Renault", fondée en 1898 par les trois frères Louis, Marcel et Fernand Renault.

Logo Renault 1900

La société voit le jour sous le nom de "Renault-Frères". A l’époque, pas de losange pour logo, mais deux "R" entrelacés dans un médaillon "art nouveau".

Du moins sur les documents internes, car sur les premières autos on distingue seulement le nom "Renault-frères" et les initiales "LR" (pour Louis Renault), gravées dans le moyeu des roues.

En 1906, le médaillon est remplacé par un engrenage à l’effigie de la Renault victorieuse du premier Grand Prix de l’ACF (Automobile Club de France).

Louis Renault, désormais seul à la tête de l’entreprise, la renomme "Société des Automobiles Renault" en 1910.

Après la Première Guerre Mondiale, le logo reprend la silhouette du char FT17, produit par le constructeur pour les Alliés.

En 1922, l’entreprise devient "Société Anonyme des Usines Renault".

C’est en 1923 que Louis Renault décide de doter ses voitures d’un emblème de proue. Une façon de mieux identifier ses autos. On met alors une grille ronde avec le nom de "Renault" inscrit au centre. Une grille qui cache par ailleurs l'avertisseur sonore. Adapté à la forme particulière des capots Renault dits "Alligator" (en forme de museau de crocodile), le logo se répartit de part et d’autre de l’arête centrale.

Puis le logo rond prend des angles et dès 1924, il apparaît à l’avant de la berline haut de gamme 40 CV Type NM. Un symbole géométrique qui est définitivement adopté dès 1925. On le trouve notamment sur les véhicules les plus sportifs et luxueux.

La nationalisation de l’entreprise, le 16 janvier 1945, et le changement de statut qui en découle font apparaître la mention "Régie Nationale" de la nouvelle appellation ("Régie nationale des Usines Renault"). En 1946, le jaune apparaît dans le sigle et devient la couleur de l’entreprise.

Jusque dans les années 1970, ce logo évoluera peu, si ce n’est en 1959 (à partir de la Renault 4), avec la disparition de la mention "Régie nationale" dans le Losange.

Logo Renault 1972

En revanche en 1972, c’est la révolution : Renault décide d’épurer son emblème et fait appel au peintre et plasticien Victor Vasarely. Le père de l’art optique, aidé de son fils Yvaral, fait disparaître le nom Renault du logo et imagine un losange doté de stries parallèles. Ce nouveau Losange apparaît pour la première fois sur la Renault 5 !

Logo Renault 1992

1992 : au logo de Vasarely est préféré un "blason" plus simple, plus massif et en relief. De plus le nom de "Renault" réapparaît sous le Losange dans les publicités.

Logo Renault 2004

En 2004, il se déplace sur le côté droit.

Logo Renault 2004

Pour revenir sous le Losange en 2007.

Et avec une identité graphique se voulant plus raffinée et une nouvelle police de caractères, en 2015.

Sources : https://www.france-pittoresque.com et Autoplus du 24/08/2015

Pourquoi dire : "U.S" et "Les U.S" ?

Et pas : "EU" et "Les EUA" pour "Etats-Unis" et "Les Etats-Unis d'Amérique" !

Ou encore : "États-unien(ne)" et "Les États-Unis d'Amérique".

Et à tout le moins : "Américain(e)" et "Les États-Unis".

"U.s" n'est que effet que l'apocope du sigle anglais  "USA" signifiant "United States of America" ("États-Unis d'Amérique").

Sur le même thème : Pourquoi dire : "Les states" ?

"Le sanglier des Ardennes".

Ce surnom désigne, selon le contexte, deux personnalités totalement différentes :

  • il s'agit tout d'abord du surnom de l'aventurier belge Guillaume de La Marck, seigneur de Lumain et de Schleiden, né vers 1446 et mort exécuté le 18 juin 1485.

Fils de Jean, sire d'Arenberg et de Sedan, et d'Anne de Virnenbour, il est un des plus puissants seigneurs de la Principauté de Liège (Belgique).

Et ce protégé du roi de France Louis XI est également surnommé "Guillaume à la barbe".

  • mais également du joueur international de football français Roger Marche, né le 5 mars 1924 et mort le 1 novembre 1997.

Également surnommé "Le vieux lion", il évolue au poste d'arrière gauche du milieu, des années 1940 au début des années 1960.

En équipe de France, il compte 63 sélections et marque un but.

Il participe à la Coupe du monde de football de 1954 puis celle de 1958 où la France termine 3e.

Bien qu'étant trop jeune pour l'avoir vu jouer sous le maillot bleu, son nom a cependant bercé toute mon adolescence de garçon assoiffé de chiffres et de statistiques, puisqu'il était alors - et demeurera peut-être - le plus long détenteur du record de sélections en équipe nationale, de 1955 à 1983 (soit 29 ans), date à laquelle Marius Trésor le dépassa, avec 65 sélections. Alors que le détenteur actuel du record, Hugo Lloris en affiche 145 !

Pour mémoire, Maxime Bossis avait - à la suite de Roger Marche - accumulé 76 sélections, Manuel Amoros 82, Didier Deschamps 103, Marcel Desailly 116, Thierry Henry 123 et Lilian Thuram 142.

Sources : wikipedia.org

 

23 façons de dire "Ne pas avoir d'argent".

"Être fauché comme les blés"

Comme souvent, de nombreuses possibilités, relevant des différents registre de langue, s'offrent à vous pour évoqué cette pénible situation.

Depuis "Être raide", "Ne pas avoir de fric", "Ne pas avoir un flèche", "Ne pas avoir un radis", "Ne pas avoir un rond", "Être sans un rond" ou "Ne pas avoir une thune" (registre argotique), jusqu'à "Être raide comme un passe-lacet" (registre populaire).

Mais aussi "Être (complètement) fauché" ou "Être fauché comme les blés" (registre familier).

Ou "Être à court d'argent", "Être pauvre comme Job", Être sans le sou", "Être sans un sou", "N'avoir pas le sou", "N'avoir pas un sou" ou "Ne pas avoir d'argent" (langage courant).

Ainsi que "Être ruiné", si vous aviez la chance de vivre dans l'opulence.

Certes "N'avoir pas un sou vaillant" ou "N'avoir pas un sou percé" (du latin "Per se" : "Pour soi") ne s'utilisent plus guère.

Pas plus, malheureusement que le superbe "Loger le diable dans sa bourse".

Le registre soutenu, avec "Être désargenté", et "Être financièrement démuni" vous permettra d'évoquer avec élégance vos difficultés financières.

 

23 façons de dire : "S'inquiéter".

Une jeune femme en train de s'inquiéter

Le registre argotique met à notre disposition "Se biler", "Se faire de la bile", "Se faire du mouron", .

Les formules "S'arracher les cheveux", "S'en faire", "Se faire de la mousse", "Se faire des cheveux" ou "Se faire des cheveux blancs" relèvent du registre familier.

Ainsi que l'anglicisme "Flipper" ou l'étonnante formule "Se mettre la rate au court-bouillon".

Et nous disposons, dans le langage courant, des formules "Avoir peur de", "Être angoissé par", "Être inquiet", "Être préoccupé par", "Être soucieux de", "Se faire du mauvais sang", "Se faire du souci", "Se faire un sang d'encre", Se ronger les ongles" ou "Se ronger les sangs".

Enfin, le registre soutenu nous offre "Faire grand cas de", Se préoccuper de" ou "Se soucier de".

Sur un sujet contigu, je vous recommande la lecture de mon article consacré à "Toutes les façons de dire "Ne pas s'inquiéter"".

Pourquoi dire : "Je like", "Liker", "Un bouton like" ou "Un like" ?

Icone J'aime / Like

Et pas : "J'aime", "Aimer", "Un bouton j'aime" et "Un j'aime" !

Pour la petite histoire, c'est le site états-unien FriendFeed, qui a créé le "bouton j'aime", le 30 octobre 2007, avant qu'il ne soit repris - avec le succès que l'on sait - par le géant Facebook, en 2009, lors de son rachat du site.

Source : wikipdia.org

On n'écrit pas : "Autant pour moi" !

Mais : "Au temps pour moi" !

  • au sens propre, cette locution averbiale est une expression militaire du registre désuet, signifiant qu'un des soldats n'est pas dans le temps en faisant un mouvement, et que l'opération doit être reprise depuis le début. Les saluts militaires avec des armes étant parfois très compliqués, une hésitation de quelques soldats dans un peloton peut immédiatement donner une impression de désordre.
  • et elle exprime, au figuré, la reconnaissance d'une erreur de la part du locuteur.

Celui qui parle reconnaît que la faute vient de lui. Et fait généralement suivre cette formule de la correction de l'erreur commise.

En disant par exemple : "Lundi soir j'ai dû me coucher vers 23H... au temps pour moi ; plutôt vers 0H30 !".

Source : wikipedia.org