On ne dit pas : "Des farines animales" !

Mais : "Des POUDRES animales" !

Celles sont en effet constituées de déchets d'animaux, alors qu'une "Farine" ne peut être obtenue qu'à partir de céréales !

"Un "annus horribilis" n'est pas une épouvantable maladie vénérienne, contractée après un usage abusif d'une pratique sexuelle que la morale réprouve" !

Cette locution latine, qui signifie très simplement "année horrible", fut utilisée par la reine Élizabeth II pour qualifier l'année 1992, dans un discours prononcé le 24 novembre 1992, quelques mois après le 40e anniversaire de son accession au trône.

La famille royale britannique avait en effet connu cette année là une impressionnante série de problèmes, au premiers rangs desquels on peut citer :

  • en mars, le passage à la république de l'Île Maurice, indépendante depuis le 12 mars 1968, dernier royaume de la reine en Afrique et l’un de ses pays préférés,
  • mais également la séparation du fils cadet de la reine, le prince André d'York, d'avec son épouse Sarah Ferguson, après la publication dans la presse de photographies de cette dernière embrassant un autre homme,
  • en avril, le divorce de la princesse Anne d'avec son premier mari, Mark Phillips,
  • le 20 novembre 1992, quatre jours seulement avant le discours, l'incendie accidentel du château de Windsor, qui entraîna entre autres la perte de nombreuses œuvres d'art, et allait entraîner pour la monarchie, au cours des mois qui allaient suivre le sinistre, une crise liée au financement de la reconstruction du château,
  • enfin, la mésentente croissante, tout au long de l'année, entre le prince Charles et Lady Diana, qui avait atteint un stade tel qu'elle allait entraîner leur séparation officielle dès les jours suivants.

Cette expression "Annus horribilis" avait été employée pour la première fois en 1666 par l'archevêque de Cantorbéry pour parler du grand incendie de Londres.

Et elle constitue en réalité un jeu de mots faisant explicitement référence à "Annus Mirabilis" ("L'année miraculeuse"), un poème de 1667 de John Dryden, célébrant l'année 1666.

En France, depuis 1992, l'expression est entrée dans le jargon des journalistes de la presse économique, qui l'utilisent très régulièrement.

Et cela, je pense, sans même connaître le plus souvent son origine et sa nature exacte. Mais on va encore me dire que je fais du mauvais esprit...

"Un professeur des écoles".

Il s'agit de la nouvelle appellation donnée par l'Éducation Nationale, depuis 1990, à celui qui enseigne dans une école primaire, publique ou privée ; que l'on appelait depuis le XVe siècle, de manière blessante, vexante et infamante - vils gredins que nous sommes  - ... "Un instituteur".

Gageons que cela a du changer la vie de cette profession !

Trêve de plaisanterie, je sais bien que la loi Jospin, qui a institué ce changement de nom, a par ailleurs eu le mérite de largement revaloriser cette profession :

  •  que ce soit par l'alignement de leur statut sur celui des PLC (Professeurs des Lycées et Collèges), avec :
    • un recrutement au niveau de la licence,
    • et une formation et une culture professionnelle commune à tous les enseignants du primaire et du secondaire, à travers la création des IUFM (Instituts Universitaires de Formation des Maîtres (IUFM),
  •  ou par la revalorisation de la grille indiciaire ; les "Professeurs des écoles" étant dorénavant rémunérés selon la grille A de la Fonction publique et non selon la grille B ainsi que l’étaient les "Instituteurs".

Mais je persiste à croire que le changement de nom ne s'avérait pas fondamental ni indispensable.

Et j'en veux pour preuve le fait que, comme souvent en pareil cas, il ne se soit guère imposé dans le langage courant, malgré les trois décennies écoulées !

"Fatty Arbuckle".

Roscoe "Fatty" Arbuckle

Il s'agit du surnom de l'acteur états-unien Roscoe Conkling Arbuckle, plus couramment appelé Roscoe Arbuckle, né le 24 mars 1887 et mort le 29 juin 1933, à l'âge de 46 ans,.

Cet acteur et réalisateur du cinéma muet américain abhorrait ce sobriquet de "Fatty" ("Le gros"), sous lequel il est pourtant devenu l'acteur du cinéma muet le plus populaire de son époque.

En septembre 1921, un terrible scandale de viol et de meurtre brise net sa carrière d'acteur.

Acquitté, il intervient alors un temps comme scénariste puis réalise, sous le nom de William Goodrich, une cinquantaine de films.

Et meurt, en 1933, d'une crise cardiaque alors qu'il venait de signer un contrat à long terme avec la Warner qui, depuis quelques films à succès, venait de relancer sa carrière d'acteur, sous son véritable nom.

Source : wikipedia.org

"Valoir son pesant d'or", "Valoir son pesant de plomb" et "Valoir son pesant de cacahuètes".

  • L'expression proverbiale "Valoir son pesant d'or", apparue dès le XIIIe siècle semble-t-il, signifie :
    • au sens propre : être très précieux, très onéreux, valoir extrêmement cher.

On dit par exemple : "Certains épices valent leur pesant d'or".

    • et, au sens figuré, :
      • être excellent dans son genre.

On dit par exemple : "Ce lapsus de Jean-Pierre Foucault vaut véritablement son pesant d'or !".

      • Ou : dont on peut vanter les bonnes qualités, en parlant d’une personne.

On dit par exemple : "je ne me séparerais de ma femme de ménage pour rien au monde car je vous assure que cette femme vaut son pesant d'or !"

  • A contrario, l'expression "Valoir son pesant de plomb" est apparue au XVIIe siècle dans le but de se moquer des défauts d'une personne.

On disait par exemple : "Ce type est un parfait incapable : il vaut son pesant de plomb".

  • Et la forme récente (deuxième moitié du XXe siècle) "Valoir son pesant de cacahuètes" désigne quelque chose de ridicule.

On dit par exemple : "Je t'assure que ce navet vaut son pesant de cacahuètes".

"Catherine Deneuve".

Catherine Deneuve

Il s'agit du nom d'artiste de l'actrice française Catherine Dorléac, née le 22 octobre 1943.

Considérée comme l'une des plus grandes actrices françaises de sa génération et de la seconde partie du XXe siècle, elle a remporté deux Césars de la meilleure actrice et une nomination à l'Oscar de la meilleure actrice.

Et elle a obtenu un prix d'interprétation dans les trois plus grands festivals de cinéma (Cannes, Venise et Berlin).

Catherine Deneuve

Catherine Deneuve est une véritable "enfant de la balle" puisque son père Maurice Dorléac et sa mère Renée Simonot (nom de scène de Renée Dorléac, née Deneuve) étaient tous deux acteurs et que l'une de ses grand-mères était souffleuse.

Elle a débuté au cinéma en 1956, aux côtés de sa soeur cadette Sylvie Dorléac, sous son véritable nom de Catherine Dorléac, avec un petit rôle dans "Les collégiennes", un film d'André Hunebelle.

Catherine Deneuve, en vrune, à ses débuts, à l'âge de 17 ans

Mais dès son deuxième film, en 1960 ("Les portes claquent" de Jacques Poitrenaud), aux côtés de sa soeur aînée Françoise Dorléac, elle prend le pseudonyme de "Deneuve", nom de jeune fille de sa mère.

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29 façons de dire "Envoyer balader".

Le registre vulgaire nous propose "Envoyer chier", "Envoyer foutre", "Envoyer se faire empapaouter", "Envoyer se faire enculer", "Envoyer se faire foutre" et "Envoyer se faire mettre".

De même que l'épouvantable anglicisme de djeun's "Mettre un fuck".

Et le registre argotique : "Envoyer aux pelotes", "Envoyer benner", "Envoyer bouler", "Envoyer dinguer", "Envoyer péter" et "Envoyer valdinguer".

"Envoyer à la balançoire", "Envoyer au bain", "Envoyer à tous les diables" ou "Envoyer au diable","Envoyer aux pelotes", "Envoyer balader", "Envoyer paître", "Envoyer promener", "Envoyer se faire cuire un oeuf", "Envoyer se faire voir", "Envoyer se faire voir chez les grecs", "Envoyer sur les roses" et "Envoyer valser" relèvent du registre familier.

Ainsi que la formule utilisée par nos amis québecois "Envoyer chez le bonhomme".

Enfin, les verbes "Éconduire" et "Rabrouer" appartiennent au registre soutenu.

Source : wikipedia.org

"Mannequin chez Olida".

Publicité pour la marque de charcuterie française Olida, créée en 1855 par Ernest Olida

Olida était une célèbre société industrielle et commerciale de produits charcutiers, fondée en 1855 par Ernest Olida.

Et l'expression "mannequin chez Olida" servait autrefois à désigner de manière narquoise - dans le registre familier - les jeunes femmes enrobées ou dodues.

Je l'entendais encore couramment dans les années 1970 et 1980, mais son usage s'est logiquement perdu avec la disparition de la marque.

Sur un thème contigu, je vous recommande la lecture de mes articles sur toutes les façons non grossières de dire "Une personne en surpoids" et sur toutes les façons de dire "Une fille laide".

"Nonchalamment" ou "Avec nonchalance".

J'aime beaucoup ce mot et cette locution nominale du registre soutenu, qui signifient :

  • sans ardeur, énergie ni zèle.

On dit par exemple "Travailler nonchalamment" ou "Travailler avec nonchalance".

  • sans vivacité, avec une lenteur naturelle ou affectée dans l'attitude.
  • On dit par exemple : "Déambuler nonchalamment" ou "Déambuler avec nonchalance".

Source : www.larousse.fr

"Forme longue" et "Forme courte" des noms de pays.

Carte du monde

La plupart des pays ont deux noms : un nom de "forme courte" et un de "forme longue".

  • La forme courte est le nom usuel, par exemple "Belgique" ou "Iraq".

Elle est utilisée dans la vie courante, l'enseignement et la cartographie.

  • La forme longue donne généralement une indication sur la forme de gouvernement de l'État, par exemple "Le royaume de Belgique" ou "La république d'Iraq".

Elle est utilisée dans les actes officiels des États : constitution, législation, traités, procès-verbaux, actes notariés etc. Ainsi que dans les publications et discours formels.

La forme longue peut ne reposer que sur des fondements historiques. C'est par exemple le cas de la Suisse qui conserve le nom officiel de "Confédération suisse" bien qu'elle ait abandonné le statut de confédération en 1848 pour devenir un État fédéral.

Il arrive également qu'un nom de forme longue soit davantage usité que la forme courte dans la langue courante. C'est notamment le cas de "La république tchèque", dont le nom sous forme courte, "Tchéquie", n'est que très rarement utilisé.

Quelques pays n'ont qu'une seule forme de nom, soit courte comme le "Canada", soit longue comme la "République dominicaine".

Source : wikipedia.org