"Un bahut".

Ce petit mot polysémique change de sens selon le registre de langue et désigne respectivement :

  • dans le langage courant :
    • en architecture : un mur bas servant d'appui à une grille, une colonnade ou une arcade.

Un bahut : mur bas servant d'appui à une grille, une colonnade ou une arcade.

    • un meuble : à l'origine un gros coffre de bois, destiné au transport.

Un bahut", c'est à dire, à l'origine, un coffre en bois destiné au transport

Puis un meuble de grandes dimensions, tel qu'un buffet.

Bahut en bois

On dit par exemple : "On a voulu se débarrasser du vieux bahut du salon, mais ça nous a pris deux jours, à trois, pour monter le buffet suédois Sküngred qu'on s'est acheté à la place !".

    • un récipient en inox utilisé comme ustensile de cuisine dans les cuisines professionnelles.

Bahut de cuisine en inox

  • dans le registre argotique :
    • un camion, un véhicule poids-lourd.

On dit par exemple :"Tu aurais vu les files de bahuts sur l'autoroute : c'était impressionnant !".

Un bahut : un semi-remorque en argot

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "Un camion" en français.

    • ou un taxi.
"Un bahut" ou "un tacot", c'est à dire : un taxi, dans le registre argotique
"Un bahut" ou "un tacot", c'est à dire : un taxi, dans le registre argotique

 

On dit par exemple : "J'ai eu du mal à trouver un bahut pour rentrer ; j'ai failli rentrer à pinces".

  • et dans le registre populaire : un collège ou un lycée.

On dit par exemple : "Ras le bol du bahut ! Vivement la fac...".

Le collège Jules-Ferry à Conflans Sainte-Honorine (78), où j'ai étudié de la 6e à la 3e, de septembre 1972 à juin 1976, devenu Lycée depuis
Le collège Jules-Ferry (devenu Lycée) à Conflans Sainte-Honorine (78), où j'ai étudié de la 6e à la 3e, de septembre 1972 à juin 1976
Le lycée Le Corbusier, à Poissy (78), où j'ai étudié de la seconde à la terminale, de septembre 1976 à juin 1979
Le lycée Le Corbusier, à Poissy (78), où j'ai étudié de la seconde à la terminale, de septembre 1976 à juin 1979
Le Lycée Jules-Ferry, à Paris (75), place Clichy, où j'ai fait un début d'hypokhâgne en septembre 1979
Le Lycée Jules-Ferry, à Paris (75), place Clichy, où Diane Kurys a tourné "Diabolo menthe" en 1977 et où j'ai fait un début d'hypokhâgne en septembre et octobre 1979, avant de débarquer à Nanterre (92), en histoire et en droit.

En 1980, Michel Nerval a réalisé un film intitulé "Le bahut va craquer !" :

Affiche du film français de Michel Nerval "Le bahut va craquer" (1980)

Source : wikipedia.org

"S'évanouir".

Ce verbe du langage courant signifie, selon le contexte :

  • perdre connaissance, tomber en syncope.

On dit par exemple : "Ma mère s'est évanouie la seule fois où j'ai obtenu la moyenne en gymnastique".

  • Se dissiper, cesser d'être.

On dit par exemple : "Les illusions de mon père concernant mon appétence pour la pratique du sport se sont rapidement évanouies".

  • Disparaître sans laisser de trace.

On dit par exemple : "La dimension sociale du projet gouvernemental s'est rapidement évanoui".

Ou : "Le cambrioleur s'est évanoui dans la nature".

Source : www.larousse.fr

"Pendant" adjectif, "Pendant" préposition ou "Pendant" substantif.

Ce mot polysémique français constitue, je crois, un véritable casse-tête pour les étrangers !

Il peut en effet, selon le contexte, être un adjectif, une préposition ou un substantif.

Et donc avoir de nombreuses significations très différentes les unes des autres, que j'ai essayé de regrouper ici de la manière la plus claire possible :

  • L'adjectif "Pendant" signifie ainsi :
    • "qui pend".

On dit par exemple : "Il reste un vieux fil de téléphone coupé pendant dans le vide".

Ou : "Il est resté là les bras pendants".

    • en droit :
      • "en cours, non terminé ; en instance, en train d'être jugé".

On dit par exemple : "Le dossier est pendant".

      • par extension : "restant en suspens, non encore résolu,  pas tranché".

On dit par exemple : "Ce cas est pendant devant la Cour d'appel".

      • pas encore récolté, pour un fruit.

On parle ainsi de "Fruits pendants par branches" ou de "Fruits pendants par racines".

    • bloqué et impossible à soutenir, pour un pion de bande arrière ayant avancé d'une case, aux dames (pion pendant").
    • sans pion adverse devant eux et sans pion de leur camp sur les colonnes adjacentes, pour deux pions côte à côte au centre, aux échecs ("Pions pendants").
  • la préposition "Pendant" signifie "Durant" ou "Tout au long de".

On dit par exemple : ""Vas te reposer, ma chérie : je vais laver la vaisselle et étendre le linge pendant ta sieste".

Ou : "Pendant la guerre mon grand-père était prisonnier en Allemagne".

  • et le substantif "Pendant" désigne :
    • ce qui concorde avec quelque chose, est comparable à quelqu'un, lui correspond ou lui est semblable :

On dit par exemple : "Pour la Police Nationale, le RAID est le pendant du GIGN de la Gendarmerie Nationale".

Ou : "Paul est le digne pendant de son frère".

    • un objet ou ornement similaire à un autre, par rapport auquel il occupe - dans un ensemble - une place symétrique.

En matière artistique, le mot s'applique par exemple à une paire d’oeuvres de caractère analogue et de proportions à peu près égales, et destinées à se correspondre.

Paire de lampes anciennes

On dit par exemple : "Par un incroyable coup de chance, j'ai pu trouver chez un antiquaire le pendant de la superbe lampe tu m'avais offert à Noël".

    • un objet qui pend ou dont une partie pend.

Pendants d'oreille

On dit par exemple  : un "Pendant d'oreille", un "Pendant d'épée", un "Pendant de baudrier ou de ceinturon".

Source : www.larousse.fr

"Un cuilleron".

Ce mot peu connu, je crois, désigne :

  • principalement : la partie creuse d'une cuillère,
  • mais également : une partie d'une arme à feu, également appelée "Feuille de sauge" (parce qu'elle en a la forme), "Paillette à ressort" ou "Ressort à baguette",
  • et enfin, chez certains insectes volants comme la mouche : une petite pièce membraneuse unie d'une part à la base de l'aile et de l'autre aux côtés du scutellum.

Source : wiktionary.org

"Des spartiates".

Ce substantif désigne :

  • avant toute chose : celui ou celle qui est originaire de l'antique cité grecque de Sparte ("Lacédémone") ou qui y habitait ; en particulier celui ou celle qui fait partie de l'aristocratie, de la caste des guerriers et des citoyens de Sparte.

Spartiates

  • mais également : une sandale de cuir naturel à lanières entrecroisées laissant le pied à découvert, portée par les citoyens de l'antique cité grecque de Sparte.

Une spartiate : sandale de cuir naturel à lanières entrecroisées laissant le pied à découvert, en susage parmi les citoyens de la cité grecque antique de Sparte

Source : www.cnrtl.fr

"L'once" ou "Une once".

Ce joli petit mot mot peut avoir pas moins de six significations différentes:

    • une unité de mesure du poids du système impérial britannique valant 28,3495231 grammes.
    • un ancien poids valant la douzième partie de la livre romaine et pesant 27 grammes.
    • une ancienne unité de mesure du poids en France, valant 30,59 grammes. Elle formait la huitième partie du marc, ou la seizième partie de la livre de Paris.
    • l'unité de mesure du poids pour l'or, adoptée, depuis 1828, par la United States Mint (organisme gouvernemental qui produit et met en circulation les pièces de monnaie des États-Unis d'Amérique). L'once d'or vaut 31,104 grammes.
  • en numismatique, l'once est une ancienne monnaie d’or ayant eu cours en Espagne et en Amérique latine.
  • l'once est également, de manière très générale, une petite quantité de quelque chose.

On dit par exemple "Ne pas peser une once" ou "Ne pas avoir une once de".

Un once ou Léopard des neiges

Source : wikipedia.org

"La mouise".

Ce mot du registre populaire et du registre argotique désigne, selon le contexte :

  • une soupe de mauvaise qualité.
  • ou : la misère, la pauvreté.

On dit par exemple : "Être dans la mouise". À l'instar de "Être dans la panade".

"Un emplâtre".

Ce mot polysémique peut avoir pas moins de six significations différentes et désigner, selon le contexte, :

  • au sens propre : une préparation thérapeutique adhésive se ramollissant à la chaleur et destinée à être appliquée sur la peau ou à être étendue sur des bandes de tissu.

Le terme était parfois féminin au XVIIIe siècle.

  • au sens figuré, dans le registre familier : un empoté, un individu sans énergie, sans initiative, bon à rien ; une personne n’ayant incapable d’agir comme il convient, ne faisant qu’apporter de l’embarras dans les affaires dont elle se mêle.

On dit par exemple : "Mais quel emplâtre que cet apprenti là !".

  • dans le registre argotique : un coup, une gifle.

On dit par exemple : "Tu les aurais vu se foutre des emplâtres !"

  • en horticulture : un enduit gluant destiné à recouvrir les plaies des arbres, pour accélérer leur cicatrisation, également appelé "Englumen".
  • dans le registre désuet : une pièce que l'on colle sur une chambre à air pour boucher un trou, également appelée "Rustine".
  • et dans le registre familier, un aliment bourratif.

On dit par exemple : "Je ne saurais critiquer la cuisine de ma belle-mère : elle concocte d'extraordinaires emplâtres !".

Sources : www larousse.fr et wiktionary.org

"Pour la peine", "Pour ta peine" ou "Pour votre peine".

Cette expression du langage courant peut avoir, selon le contexte, deux significations très différentes :

  • en récompense, en dédommagement.

On dit par exemple : "J'ai bien travaillé ! Pour la peine, je vais faire une petite sieste".

  • "pour te punir" ou "pour vous punir".

On dit par exemple : "Pour ta peine, tu seras privé de sortie samedi soir".

Source : www.larousse.fr

"Verser une larmichette", "Verser sa larmichette", "Écraser une larmichette" ou "Laisser glisser une larmichette".

Ces locutions verbales du registre populaire signifient, selon le contexte :

  • "Verser une larmichette" : verser une petite quantité de liquide, généralement de boisson alcoolisée.

On dit par exemple : "Je te sers une larmichette de mon nouveau Cognac, tout de même !".

  • "Verser une larmichette", "Verser sa larmichette", "Écraser une larmichette" ou "Laisser glisser une larmichette" : laisser couler une ou deux petites larmes ; être un petit peu ému.

On dit par exemple : "Je dois reconnaître que j'ai versé ma larmichette lorsque la petite fille cancéreuse, que l'on croyait guérie, succombe, à l'instant précis où sa mère aurait pu la revoir, lors de sa sortie du coma...".

Source : wiktionary.org

"L'exubérance", "Exubérant", "Exubérante".

  • "Exubérance est un substantif du registre soutenu désignant, selon le contexte, :
    • La luxuriance, l'abondance, la profusion, le développement excessif.

On dit par exemple : "La jungle se caractérise par l'exubérance de sa végétation".

    • L'expansivité, l'entrain, une vitalité, une énergie irrépressible, se manifestant dans le comportement, les propos.

On dit par exemple : "Manifester sa joie avec exubérance".

  • "Exubérant" et "Exubérante" sont les adjectifs masculin et féminin singuliers du registre soutenu qualifiant ce qui relève de l'exubérance.

Source : www.larousse.fr

"Pondre".

Ce verbe du langage courant désigne :

  • au sens propre : faire un oeuf ou déposer un oeuf, pour une femelle "ovipare" telle que la poule ou la tortue.

On dit par exemple : "Mes poules pondent tous les jours".

  • et au sens figuré :
    • dans le registre familier : concevoir un texte, un document, une production de l'esprit.

On dit par exemple : "Je dois pondre une circulaire pour mon chef de service d'ici demain" ou "L'auteur de ces lignes pond tous les jours au moins une dizaine de nouveaux articles pour son blogue J'aime les mots".

    • et dans le registre populaire :
      • mettre au monde un enfant.

On dit par exemple : "Ma voisine du sixième étage à encore pondu un gamin le mois dernier".

      • ou déféquer.

On dit par exemple : "Ma fille est constipée : voila trois jours qu'elle ne pond plus".