"Un emplâtre".

Ce mot polysémique peut avoir pas moins de six significations différentes et désigner, selon le contexte, :

  • au sens propre : une préparation thérapeutique adhésive se ramollissant à la chaleur et destinée à être appliquée sur la peau ou à être étendue sur des bandes de tissu.

Le terme était parfois féminin au XVIIIe siècle.

  • au sens figuré, dans le registre familier : un empoté, un individu sans énergie, sans initiative, bon à rien ; une personne n’ayant incapable d’agir comme il convient, ne faisant qu’apporter de l’embarras dans les affaires dont elle se mêle.

On dit par exemple : "Mais quel emplâtre que cet apprenti là !".

  • dans le registre argotique : un coup, une gifle.

On dit par exemple : "Tu les aurais vu se foutre des emplâtres !"

  • en horticulture : un enduit gluant destiné à recouvrir les plaies des arbres, pour accélérer leur cicatrisation, également appelé "Englumen".
  • dans le registre désuet : une pièce que l'on colle sur une chambre à air pour boucher un trou, également appelée "Rustine".
  • et dans le registre familier, un aliment bourratif.

On dit par exemple : "Je ne saurais critiquer la cuisine de ma belle-mère : elle concocte d'extraordinaires emplâtres !".

Sources : www larousse.fr et wiktionary.org

"Pour la peine", "Pour ta peine" ou "Pour votre peine".

Cette expression du langage courant peut avoir, selon le contexte, deux significations très différentes :

  • en récompense, en dédommagement.

On dit par exemple : "J'ai bien travaillé ! Pour la peine, je vais faire une petite sieste".

  • "pour te punir" ou "pour vous punir".

On dit par exemple : "Pour ta peine, tu seras privé de sortie samedi soir".

Source : www.larousse.fr

"Verser une larmichette", "Verser sa larmichette", "Écraser une larmichette" ou "Laisser glisser une larmichette".

Ces locutions verbales du registre populaire signifient, selon le contexte :

  • "Verser une larmichette" : verser une petite quantité de liquide, généralement de boisson alcoolisée.

On dit par exemple : "Je te sers une larmichette de mon nouveau Cognac, tout de même !".

  • "Verser une larmichette", "Verser sa larmichette", "Écraser une larmichette" ou "Laisser glisser une larmichette" : laisser couler une ou deux petites larmes ; être un petit peu ému.

On dit par exemple : "Je dois reconnaître que j'ai versé ma larmichette lorsque la petite fille cancéreuse, que l'on croyait guérie, succombe, à l'instant précis où sa mère aurait pu la revoir, lors de sa sortie du coma...".

Source : wiktionary.org

"L'exubérance", "Exubérant", "Exubérante".

  • "Exubérance est un substantif du registre soutenu désignant, selon le contexte, :
    • La luxuriance, l'abondance, la profusion, le développement excessif.

On dit par exemple : "La jungle se caractérise par l'exubérance de sa végétation".

    • L'expansivité, l'entrain, une vitalité, une énergie irrépressible, se manifestant dans le comportement, les propos.

On dit par exemple : "Manifester sa joie avec exubérance".

  • "Exubérant" et "Exubérante" sont les adjectifs masculin et féminin singuliers du registre soutenu qualifiant ce qui relève de l'exubérance.

Source : www.larousse.fr

"Pondre".

Ce verbe du langage courant désigne :

  • au sens propre : faire un oeuf ou déposer un oeuf, pour une femelle "ovipare" telle que la poule ou la tortue.

On dit par exemple : "Mes poules pondent tous les jours".

  • et au sens figuré :
    • dans le registre familier : concevoir un texte, un document, une production de l'esprit.

On dit par exemple : "Je dois pondre une circulaire pour mon chef de service d'ici demain" ou "L'auteur de ces lignes pond tous les jours au moins une dizaine de nouveaux articles pour son blogue J'aime les mots".

    • et dans le registre populaire :
      • mettre au monde un enfant.

On dit par exemple : "Ma voisine du sixième étage à encore pondu un gamin le mois dernier".

      • ou déféquer.

On dit par exemple : "Ma fille est constipée : voila trois jours qu'elle ne pond plus".

"Être raide comme un passe-lacet".

Cette expression polysémique du registre populaire signifie tout à la fois, selon le contexte, :

  • se tenir très raide, très droit ; ne pas être souple du tout.
  • être ivre mort,
  • ou, enfin, être raide mort.

Source : wiktionary.org

"Abluer", "Une "Ablution" ou "Des ablutions".

Ce verbe totalement méconnu et ce substantif du registre soutenu désignent, selon le contexte :

    • Un rite de purification dans de nombreuses religions :
      • par l'eau, le plus souvent,
      • dans la liturgie catholique romaine :
        • l'usage de l'eau bénite lors du baptême,
        • lors du lavement de pieds le jeudi saint,
        • ou durant la messe, lorsque le prêtre se lave les doigts pour la célébration eucharistique, avant la consécration des deux espèces, où le pain et le vin deviendront le corps et le sang du Christ,
      • dans les religions orientales (musulmanes notamment) : un rite de purification du corps,
    • et, par extension, : se laver le corps ou une partie du corps par mesure d'hygiène ("Faire ses ablutions").

On dit par exemple : "Nous nous retrouverons demain matin au petit-déjeuner, lorsque vous aurez fait vos ablutions".

Source : www.larousse.fr

"Grenade" et "la Grenade".

"Grenade" est un mot polysémique qui peut signifier beaucoup de choses en français :

  • Comme nom propre tout d'abord :
    • "Grenade" ("Granada" en espagnol) est à la fois :
      • une localité espagnole, capitale de la province du même nom,
      • une province espagnole, situées au sud-est de l'Andalousie, ayant pour capitale la ville de Grenade.
      • et une localité française, nommée "Grenade-sur-Garonne" (31).
    • et "La Grenade" est à la fois :
      • un pays des Antilles, situé dans la partie méridionale de l'archipel des Grenadines.
      • et l'une des quatre principales îles de ce petit état insulaire de la mer des Caraïbes.
  • Mais également comme nom commun :
    • "Une grenade" est en effet à la fois :
      • un fruit.
      • et une arme :
        • défensive ou offensive, utilisée par les militaires :
          • La "grenade défensive".
          • La "grenade offensive".
        • offensive, utilisée par les forces de l'ordre :
          • La "grenade assourdissante",
          • La "grenade lacrymogène".
          • et la "grenade de désencerclement".

Source : wikipedia.org

"Une panade", "La panade" ou "De la panade".

Ce substantif féminin du langage courant désigne :

Casserole de panade

  • une soupe ou bouillie, faite de pain bouilli dans du lait, additionnée de beurre, de sel et, souvent, d'un jaune d'oeuf.

Casserole de panade ; première étape de fabrication de la pâte à choux

  • en pâtisserie, un mélange d'eau, de beurre, de farine et de sel constituant le résultat de la première étape de fabrication de la pâte à choux.

Panade pour bébé

  • pour nos amis belges : un repas pour bébé, composé de fruits ou de légumes écrasés.
  • et au sens figuré : une mauvaise posture, une situation difficile.

On dit par exemple : "Avec cette pandémie de maladie à coronavirus 2019, je suis véritablement dans la panade !".

Spécial lecteurs de bande dessinée

Ce mot  de "Panade" est, je crois, particulièrement familier aux amateurs de bande dessinée franco-belge, du fait de l'existence du célébrissime dix-neuvième album de la série "Spirou et Fantasio", "Panade à Champignac", paru en 1969.

L'histoire du même titre était précédemment parue dans le journal "Spirou", du au , et elle était dessinée par le génial André Franquin, assisté du fidèle Jidéhem, d'après un scénario de Gos et Peyo.

Dans "Panade à Champignac", en effet, Pacôme Hégésippe Adélard Ladislas, comte de Champignac, donne à manger de la panade à son vieil ami Zorglub redevenu un bébé...

Dix-neuvième album de la série belge Spirou et Fantasio "Panade à Champignac" par André Franquin et Jidéhem, sur un scénario de Gos et Peyo (1969)

À la page 24 de l'album le Comte dit d'ailleurs expressément à Spirou : "Ah, important : la préparation de sa petite panade".

L'utilisation de ce mot dans son acception belge de "repas pour bébé" ne devrait donc normalement pas échapper au lecteur français, qui peut - dès la lecture attentive de cette case - comprendre, tout autant que son voisin belge francophone, le double sens du titre de cet album aussi génial que déjanté ; le second sens étant naturellement celui de l'expression "Être dans la panade".

Je me permets cependant d'imaginer que, comme moi, le temps passant, certains lecteurs français n'ayant pas relu l'album depuis leur enfance ont dû totalement oublier cette acception belge du mot "panade" signifiant "aliment pour bébé" et ne plus voir, depuis des années, dans le titre de ce merveilleux album que son sens figuré de "Situation difficile à Champignac" !

Source : wiktionary.org

"Un doublon".

Ce mot polysémique du langage courant peut désigner, selon le contexte :

  • une information redondante, c'est-à-dire présente en double (voire davantage) de manière inutile,

On dit par exemple : "Il m'arrive parfois de publier le même article à deux reprises dans jaimelesmots.com ; mais ce type de doublon demeure, heureusement, exceptionnel".

  • une ancienne monnaie d'or berbère également appelée 'Dinar", frappée (émise) pour la toute première fois en 1184-1185 au Maroc; puis reprise et adoptée par l'Espagne et ses différentes colonies,
  • et enfin, un mouton mâle castré de plus de 18 mois ayant passé deux saisons en estive pour la production de viande de mouton AOC Barèges-Gavarnie dans les Pyrénées centrales.

Source : wikipedia.org

"Un coteau".

Ce substantif polysémique du langage courant s'écrit sans accent circonflexe sur le "o".

Signifiant à l'origine "petite côte", il désigne tout à la fois :

Un coteau (petite colline)

  • une petite colline,

On dit par exemple : "L'une de mes amies habite sur un coteau".

Un coteau (versant d'une colline)

  • mais également chaque versant d'une colline ou d'un plateau,

On dit par exemple : "La colline n'est pas très haute, mais ses coteaux sont assez pentus.

Un coteau (pente de colline occupée par un vignoble)

  • et enfin, plus particulièrement, : la pente d'une colline occupée par un vignoble.

On parle ainsi par exemple de "Coteaux mûris par le soleil".

Sources : www.larousse.fr, dictionnaire.sensagent.leparisien.fr et Littré 1880.

"Un tombant".

Ce substantif polysémique du langage courant désigne tout à la fois :

Un tombant, paroi rocheuse limitant un plateau sous-marin et descendant verticalement jusqu'au fond,

  • une paroi rocheuse limitant un plateau sous-marin et descendant verticalement jusqu'au fond,
  • une coulée d'eau (un "tombant d'eau claire"),
  • le déclin, en parlant de la lumière (le "tombant du jour),
  • la qualité d'un tissu qui forme de beaux plis lorsqu'on le laisse pendre (un "très beau tombant pour robes drapées ou plissées"),
  • au pluriel le plus souvent, les restes, résidus, débris industriels (métal, bois, etc.) (des "tombants de scie" ou des "tombants de planches").

Source : wikipedia.org