Le français comporte un nombre incroyable de formules et expressions relevant de différents domaines sportifs (boxe, football, etc.) (« Être sauvé par le gong ») ou métiers (, etc.) qui pourraient parfois faire croire que nous sommes décidément tous aviateurs, cuisiniers, marins, musiciens ou soldats (par exemple) (« Piloter à vue », « Parvenir à bon port », « Tirer à boulets rouges », etc.).
Sinon de fervents chrétiens (« Avoir une sainte horreur de quelques chose »), voire des animaux, en général (« Tisser sa toile »), ou des chevaux, en particulier (« Partir au galop ») !
J’ai rassemblé dans cette série de collections l’ensemble de mes articles consacrés à ces différents thèmes.
Nombre d’articles prévu dans cette série de collections : 2 987
au sens propre, se rincer la bouche et l'arrière-bouche, avec un liquide médicamenteux (en général un antiseptique) en le laissant pénétrer aussi loin que possible et en le repoussant à diverses reprises avant de le rejeter.
au sens figuré, dans le registre familier, et de manière péjorative, se délecter avec complaisance et suffisance de quelque chose.
On dit par exemple : "Se gargariser de grands mots".
Cette expression du langage courant signifie "avec les moyens - souvent limités - dont on dispose".
Elle prend son origine dans le monde de la marine et fait référence aux ressources limitées dont dispose l'équipage d'un navire pour subvenir à ses besoins ou pour solutionner un problème concret.
Même si, comme on le sait, certains prennent beaucoup de plaisir à y grimper régulièrement, ces deux locutions nominales masculines du langage soutenu ne désignent pas des sites propices à l'escalade sportive, mais... le bas ventre féminin, recouvert de poils à partir de la puberté.
Cette expression du registre familier et du registre désuet signifie, pour une femme, :
être célibataire au delà de l’âge de vingt-cinq ans,
et, par extension, devenir vieille fille c'est à dire ne s'être jamais marié.
Cette expression trouve sa source dans une tradition datant du Moyen Âge et aujourd'hui largement passée de mode, qui voulait qu'à la date du 25 novembre (la Sainte Catherine), les jeunes femmes de 25 ans non mariées - considérées à ce titre comme vierges et appelées "Catherinettes" - coiffent la statue de sainte Catherine à Paris (75), une jeune femme vierge, symbole de pureté et sainte patronne des jeunes filles. Et arborent des tenues excentriques ainsi qu'un couvre-chef de couleur jaune (symbole de la foi) et verte (symbole de la connaissance).
Cette expression du registre familier ne relève nullement de l'aéronautique mais signifie, au sens figuré, "éprouver une très vive satisfaction, se trouver parfaitement heureux".
Et cela en référence à la croyance chrétienne selon laquelle l’âme des défunts, morts en sainteté, monterait dans le ciel, et particulièrement au septième étage de celui-ci, qui serait le siège de Dieu.
Le "népotisme" désigne l'usage abusif de son autorité pour favoriser l'ascension de sa famille et lui procurer des avantages.
Le "népotisme" est originellement la tendance de certains supérieurs ecclésiastiques, évêques et papes, et par extension de certains dirigeants d'autres institutions, à favoriser l'ascension des membres de leurs familles dans la hiérarchie qu'ils dirigent, au détriment des processus de sélection ordinaires, du mérite et, le plus souvent, de l'intérêt général.
Le terme a été emprunté en 1653 à l'italien "nepotismo", lui-même dérivé de "nepote" qui signifie"neveu", par référence au favoritisme accordé par un pape à l'un de ses neveux par la cession indue de titres ecclésiastiques ou de donations réservés au Vatican. Mais le mot "neveu" à cette époque, est un euphémisme, désignant souvent les propres enfants des ecclésiastiques.
Par extension, le terme désigne une tendance à accorder des avantages à des relations, ou amis proches, indépendamment de leur valeur. Il est alors synonyme de "favoritisme" (langage courant) ou de "copinage" (registre familier).
Fort heureusement, cette pratique, naturellement blâmable, à laquelle il semble que nombre de nos hommes politiques - entre autres - aient longtemps eu recours, est aujourd'hui en passe de disparition.
C'est du moins ce dont on ne cesse d'essayer de nous convaincre !
Ces deux expressions du langage courant signifient "être enchanté, ravi ; dans un état de grand contentement, dans un transport de joie si intense que l'on semble extasié".
On dit par exemple : "J'étais aux anges lorsque j'ai appris que ma fille était reçue à son concours".
Attention cependant : l'idiotisme animalier "Être aux oiseaux" n'est utilisé que par nos amis québecois et jamais en France.
Cette expression du langage courant désigne un coup violent, habile et imprévu.
Elle a pris avec le temps une connotation de coup déloyal ou pernicieux, qui n'existait pas à l'origine.
Dans son sens premier et d’escrime, il s’agit en effet d’un coup porté à l’arrière du genou ou de la cuisse, rendu célèbre par Guy 1er Chabot de Saint-Gelais, deuxième baron Jarnac (1514-6 août 1584).
Ce gentilhomme français est passé à la postérité grâce à sa célèbre botte, qui lui permit de vaincre en duel, François de Vivonne, seigneur de La Châtaigneraye, lors d'un duel judiciaire, le 10 juillet en 1547, devant le château de Saint-Germain-en-Laye (78).
Ces deux locutions nominales en forme d'idiotismes militaires désignent : un pompier et des pompiers.
Les pompiers sont en effet des personnes principalement entraînées à combattre le feu.
Mais les pompiers sont également aptes à offrir une gamme de secours de diverses natures (inondations, accidents, sauvetages, secours et assistance à personnes, etc.) ; leur mission principale étant de protéger les personnes, les biens et l'environnement.
Il est assez logique de les qualifier de "Soldats" lorsque l'on sait qu'ils ont une origine directement militaire.
Le 1er juillet 1810, en effet, alors que Paris célèbre le mariage de l’archiduchesse Marie-Louise avec Napoléon Ier, le bal donné par l’ambassadeur d’Autriche en l’honneur des nouveaux époux tourne à la catastrophe : la salle de bal, mince construction de bois élevée dans le jardin de la résidence, s’embrase, faisant de nombreuses victimes.
Furieux de l’inefficacité des secours, Napoléon prend des sanctions et crée, par décret du18 septembre 1811, le Bataillon de sapeurs chargé des pompes à incendie de la Ville de Paris. La capitale est ainsi dotée d’une particularité unique au monde, qui subsiste encore aujourd’hui : un corps de pompiers militaires.
En créant les sapeurs pompiers de la Ville de Paris en 1811, Napoléon sanctionne un échec : celui des gardes-pompes civils créés en 1716, lorsqu'un ancien comédien, Dumouriez du Perrier, avait alors obtenu du Régent la direction générale d’un service de 32 hommes.
La décision de l’empereur crée une triple ambivalence : le nouveau corps est militaire, mais il est placé sous les ordres du préfet de police ; pour former la nouvelle unité, Napoléon délègue une partie des sapeurs du Génie, chargés de la protection des palais impériaux, mais ne s’oppose pas à la réintégration d’une partie des anciens gardes-pompes civils ; enfin ce corps militaire n’est voué qu’à des missions pacifiques.
Après l’annexion des communes voisines de Paris en 1860, Napoléon III transforme le bataillon en régiment en 1866. Sa compétence est étendue à l’ensemble du département de la Seine en 1939 et le régiment est transformé en brigade en 1968 : l’actuelle BSPP (Brigade de Sapeurs-Pompiers de Paris).
Celle-ci participe chaque année au défilé du 14 juillet, sur les Champs-Élysées.