"La sustentation".

Ce substantif féminin désigne :

  • l'action de maintenir ou soutenir les forces d'un malade, d'un convalescent, d'un blessé, d'un opéré par une alimentation convenable ou des médicaments appropriés.

Ainsi, "sustenter quelqu'un" c'est le nourrir et "se sustenter" c'est manger.

  • la force qui permet de maintenir ou soutenir en équilibre un engin dans les airs (avion, hélicoptère, etc.) ou dans l'eau (bateau) mais également un corps dans l'eau (lorsque l'on nage ou "fait la planche").
  • Sources : www.larousse.fr et www.cnrtl.fr

"Yul Brynner".

Yul Brynner

Yul Brynner est le nom d'artiste de l'acteur états-unien d'origine mongole et russe Juli Borissovitch Bryner, né le 11 juillet 1920 (*) et mort le 10 octobre 1985.

On l'ignore souvent, mais il réalisa de nombreux téléfilms aux États-Unis d'Amérique au cours des années 1950, avant de devenir le célèbre acteur que l'on sait. En particulier pour la série d'émissions dramatiques "Studio One", diffusée de 1948 à 1958 sur le réseau CBS.

Des origines familiales longtemps mystérieuse

Yul Brynner est toujours resté très mystérieux sur ses origines, rendant son existence encore plus exotique qu'elle ne l'a été. Il a souvent prétendu s’appeler "Taidje Khan", être mi-japonais, mi-suisse, et être né sur l’île russe de Sakhaline. Ou être originaire d'une famille gitane. Au moment de sa mort, on ignorait la vérité, et celle-ci n'a été dévoilée que des années plus tard par son fils Rock Brynner.

Une année de naissance manifestement fausse (*)

Aujourd'hui encore, celle-ci est en effet sujette à débat.

Mais elle est vraisemblablement beaucoup plu proche de 1903 - l'année de naissance de Fernandel - que de 1920.

Le célèbre acteur français l'avait en effet croisé en... 1924, à l'ABC, une salle de spectacles de cabaret de Marseille (13), où Yul Brynner jouait de la musique tzigane.

Et Fernandel a expliqué à l'animateur Jean Nohain, le 15 avril 1958, dans son émission de télévision "36 chandelles", que Yul Brynner et lui se connaissaient depuis 34 ans et étaient nés la même année, sans que Brynner ne s'en soit aucunement offusqué.

Document d'immigration états-unien de 1943

Arrivé aux États-Unis d'Amérique en 1943, à l'âge de 23 ans (mais il davantage l'apparence d'un homme de 40 ans que de 23 ans, sur ce document d'immigration états-unien de 1943...), il se produit d'abord à Broadway sous le nom de "Youl Bryner", avec un seul "n", son véritable patronyme.

Une carrière qui débute en 1949

Il fait ses débuts au cinéma en 1949 dans "La Brigade des stupéfiants", le seul film avec ses cheveux naturels.

Et, dès 1951, il se rend célèbre en interprétant son plus grand rôle, le roi de Siam, dans la comédie musicale de Richard Rodgers et Oscar Hammerstein II, "Le Roi et moi".

yul Brynner dans "Le roi et moi"

Yul Brynner demeure indissociablement lié à ce rôle, qu'il interprète à la fois :

  • dans la production originale de 1951, à Broadway,
  • dans sa reprise sur scène à Broadway en 1977,
  • dans celle de Londres en 1979,
  • dans une autre reprise de Broadway en 1985,
  • dans sa transposition au cinéma, en 1956, par Walter Lang,
  • et dans son adaptation pour la télévision (série "Anna et le roi") créée par Gene Reynolds et diffusée sur CBS en 1972.

Pour ce rôle, qu'il a interprété 4 633 fois au théâtre, il reçoit en 1952 le Tony Award du meilleur acteur de comédie musicale dans un second rôle et remporte l’Oscar du meilleur acteur en 1957.

Affiche du film "Le roi et moi" L'acteur états-unien Yul Brynner dans le film états-unien "Le roi et moi" de Walter Lang (1956)

C'est pour ce rôle qu'il se rase la tête en 1951. Et c'est en raison de l'énorme succès de cette production à Broadway et du film au cinéma, qu'il continue à le faire pour le reste de sa vie, même s'il a parfois porté une perruque pour certains rôles. Se raser la tête à cette époque étant tout à fait inhabituel, cela contribue à lui donner une immense notoriété. Par admiration, des fans se rasent aussi la tête et ce style de coupe prend le nom de "Coupe à la Yul Brynner" ou "Coupe Yul Brynner".

À partir de 1964, il se rase aussi les sourcils, ce qui a pour effet de le rajeunir, ou de masquer son âge.

L'acteur états-unien Yul Brynner dans le film états-unien "Les dix commandements" de Cecil B. de Mille (1956) Affiche du film "Les dix commandements"

 

 

 

 

Entre 1949 et 1976, il tourne dans quarante films, au nombre desquels les succès planétaires "Les dix commandements" (1956) et "Les sept mercenaires" (1960).

L'affiche du film états-unien "Les 7 mercenaires" de John Sturges (1960) L'acteur états-unien Yul Brynner dans le film états-unien "Les 7 mercenaires" de John Sturges (1960)

Avec le système des assurances, et les visites médicales obligatoires avant l'engagement dans un film avec des scènes d'action, Yul Brynner est obligé de mettre en parenthèses sa carrière au cinéma, à partir de 1976, car les médecins, et surtout, les producteurs, le trouvent trop vieux ; ayant alors vraisemblablement 73 ans et non 56, ainsi qu'il l'affirme ...

La rumeur sur son âge se répandant à Hollywood, le comédien, blessé, se réfugie à New York, se consacrant alors au théâtre, en reprenant son rôle fétiche dans "Le Roi et moi" à Broadway.

Sa consommation excessive de tabac (5 paquets par jour !) lui vaut de mourir d'un cancer du tabac le 10 octobre 1985. À l'âge officiel de 65 ans, mais plus vraisemblablement de 82 ans.

Maîtrise du français

Polyglotte, Yul Brynner assurait parler 11 langues dont l'anglais, le russe, le français, le hongrois, le japonais, l'hébreu et le yiddish.

Il a souvent assuré lui-même le doublage français de ses personnages et parlait en effet parfaitement notre langue, ainsi qu'en atteste un entretien télévisé du 11 juillet 1959 avec le journaliste français Pierre Dumayet.

On remarquera que - alors officiellement âgé de seulement 39 ans - il pourrait ene effet parafitement en avoir déjà eu,en réalité, 56.

Tombe

Les cendres de Yul Brynner reposent - pour l'essentiel - à Luzé près de Chinon (37), dans le cimetière de l'Abbaye royale Saint-Michel de Bois-Aubry, classée monument historique en 1944 ; un chef-d'œuvre de l'architecture romane du XIIe siècle et gothique des XIVe et XVe siècles, que l'on vient admirer de toute la France.

La tombe de l'acteur états-unien Yul Brynner, à Luzé près de Chinon (37), dans l'Abbaye royale Saint Michel de Bois-Aubry

Ainsi que dans le jardin du manoir de Criqueboeuf, à Bonnebosq (14), dans le Calvados, en Normandie, un bâtiment daté de la seconde moitié du XVIe siècle.

Yul Brynner était venu s'y installer, à partir de 1971, après l'avoir acquis à la fin des années 1960.

Et une partie de ses cendres ont été répandues sur le site, après qu'il y a passé son dernier été, en 1985.

Sources : wikipedia.org et www.leparisien.fr

"Une erreur" ou "Une faute" ?

Ces deux mots sont fréquemment utilisés l'un pour l'autre alors qu'ils présentent une différence de signification, certes subtile, mais néanmoins réelle.

  • une faute (du latin "falsus" : faux) est un manquement à une règle (morale, scientifique, artistique...), à une norme.

On commet donc "une faute de français", en allant à l'encontre des règles régissant notre langue.

Ou "une faute de goût" lorsque l'on manque à la bienséance.

Et l'on devrait donc dire "une faute de calcul" plutôt que "une erreur de calcul" dès lors qu'elle ne relève pas de l'étourderie ou de la confusion !

  • tandis qu'une erreur (du latin "error" : errer) constitue une méprise, une action inconsidérée, voire regrettable, un défaut de jugement ou d'appréciation.

On commet ainsi "une erreur de numéro" lorsque l'on se trompe en composant un numéro de téléphone.

Ou "une erreur judiciaire" lorsque l'on condamne un innocent.

Et l'on devrait donc dire "une erreur d'étourderie" et "une erreur d'inattention", plutôt que "une faute d'étourderie" et "une faute d'inattention" !

Source : parler-francais.eklablog.com

"Un âne" ou "Un âne bâté".

Ce mot et cette locution nominale désignent, :

  • au sens propre, dans le langage courant :

Âne

    • un mammifère herbivore et ongulé appartenant à la famille des équidés,

Ânes bâtés

    • et un âne portant un "bât", cette selle pour les bêtes de somme sur laquelle on place leur charge.

Et que l'on retrouve dans la célèbre expression "Là où le bât blesse" ou "C'est là que le bât blesse").

  • et au sens figuré, dans les deux cas, dans le registre familier : un ignorant, un imbécile, un individu particulièrement bête, idiot.

Sur ce thème, je me permets de vous recommande la lecture de ma collection consacrée aux mille et une façons de dire "Être idiot" ou "Un idiot".

Ne dites pas : "Un visuel" ni "Avoir en visuel" ou "Avoir en visu" !

Mais : "Un aperçu", "Un dessin", "Une illustration", "Une image", "Une photographie", "Une vue" !

Et : "Avoir dans son champ de vision" !

Pourquoi dire : "Prendre le lead" ?

L'ancien joueur de football et consultant français Jérôme Alonzo

Comme a pu le faire, le 2 février 2020, l'ancien joueur de football français devenu consultant Jérôme Alonzo, dans l'émission vespérale "L'Équipe du soir", sur la chaîne de télévision française L'Équipe.

Et pas, selon le contexte : "Prendre la direction" ou "Prendre la tête", voire "Conduire", "Mener" ou "S'imposer".

Source : www.academie-francaise.fr

On ne dit pas : "Moi-même, j'ai été à Strasbourg" !

L'avocat et homme politique français Robert Badinter

Comme l'a déclaré l'avocat français Robert Badinter, le 25 avril 2019, dans l'émission radiophonique de Laure Adler "L'heure bleue", sur la chaîne publique française France Inter.

Mais, tout simplement : "Je suis allé à Strasbourg" !

Je suis proprement effaré par le nombre de personnalités publiques - y compris de premier plan - qui continuent de commettre ce solécisme : "J'ai été" (quelque part), en lieu et place de "Je suis allé" (quelque part) !

Et je totalement affligé de constater que même un professionnel du verbe de premier ordre, tel que l'ancien garde des Sceaux de François Mitterrand et président du Conseil constitutionnel, se laisse aller à de telles dérives linguistiques, ajoutant au surplus un joli pléonasme ("Moi-même je" en lieu et place de "Je") à son solécisme.

C'est donc uniquement par respect pour son parcours et son grand âge que je m'abstiendrai de lui décerner mon label de médiocrité "Fâchés avec le français".

On ne dit pas : "Faire des bêtises", "Faire des erreurs", "Faire des fautes", "Faire une bêtise", "Faire erreur", "Faire une erreur" ou "Faire une faute" !

Mais : "COMMETTRE des bêtises" , "COMMETTRE des erreurs" et "COMMETTRE des fautes", "COMMETTRE une bêtise" , "COMMETTRE une erreur" et "COMMETTRE une faute" !